jeudi, 07 avril 2016
24 heures avant la sortie du document du Pape François: ce qu'enseigne l'Eglise pour le mariage
La famille: le Pape François deviendra l'homme qui déçoit l'attente de millions de catholiques
Il ne reste que 24 heures avant la publication du document du Pape François intitulé "Amoris laetitia" - la joie de l'amour, les deux premiers mots du document - sur le mariage et la famille.
Je ne suis pas prophète, mais la lecture et l'écoute attentive des médias du monde entier me permette d'entrevoir un clash et une tempête médiatique.
Par des pressions médiatiques complexes, le Pape François est devenu celui qui renverserait les tables. L'attention médiatique se porte presque exclusivement sur les personnes divorcées remariées.
Un courant majoritaire, dont le Cardinal Kasper est le leader, voit le Pape François changer les dispositions de l'Eglise, notamment la non-possibilité des personnes divorcées remariées de recevoir les sacrements (confession et communion), à moins qu' « ils prennent l'engagement de vivre en complète continence, c'est-à-dire en s'abstenant des actes réservés aux époux ».
La marque de la Miséricorde
J'ai lu presque toutes les interventions du Pape François, et rien n'indique qu'il désire changer l'Evangile de la famille. Par contre, la traduction pastorale de ce document est clairement annoncée - je pense à la bénédiction des personnes ou à la prière commune lors de la confession, la possibilité d'être catéchiste ou parrain lors du baptême, la gratuité de la procédure canonique en nullité ou un pouvoir accru de l'évêque diocésain pour alléger les recours ...
Il y aura donc des changements pratiques, un approfondissement de la ligne de la charité pastorale de l'Eglise, qui consiste à être avec les personnes en souffrance pour les amener à Jésus qui est le Bon Pasteur par excellence :
Avec une grande charité, tous feront en sorte qu'ils ne se sentent pas séparés de l'Eglise, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie.
On les invitera à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux oeuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu.
Que l'Eglise prie pour eux, qu'elle les encourage et se montre à leur égard une mère miséricordieuse, et qu'ainsi elle les maintienne dans la foi et l'espérance!
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Avant de découvrir ensemble les quelques 200 pages de ce document "Amoris laetitia", qui suit les Synodes de 2014 et 2015, je reprend ci-dessous l'enseignement classique de l'Eglise, qui s'appuie sur le Synode de 1980 et de l'exhortation "Familiaris consortio" de Saint Jean-Paul II (22 novembre 1981):
Par le mariage valide, naît entre les conjoints un lien de par sa nature perpétuel et exclusif; le consentement est scellé par Dieu lui-même (Mc 10,9); le lien matrimonial d'un mariage conclu et consommé (par relations sexuelles) ne peut jamais être dissous; l'Eglise se base sur le paroles de Jésus, et le catéchisme (n°1640) l'avance:
pour ce lien matrimonial, "il n'est pas au pouvoir de l'Eglise de se prononcer contre cette disposition de la sagesse divine".
De ces prémisses découlent un document, une exhortation apostolique post-synodale intitulé "Familaris Consortio" de Saint Jean Paul II. Il fait suite au Synode pour la famille de 1980.
Le document du Pape François vient 36 ans après le Synode de 1980. A chaque génération, l'Evangile de la famille doit être annoncée en fonction des souffrances actuelles.
Comme les médias vont se focaliser sur les situations de souffrance, je mets ci-dessous les passages qui concernent "ces situations dites irrégulières":
Action pastorale devant certaines situations irrégulières
79. Dans le soin qu'il a mis à protéger la famille dans toutes ses dimensions - et pas seulement la dimension religieuse -, le Synode des Evêques n'a pas manqué de prendre attentivement en considération quelques-unes des situations qui sont irrégulières au plan religieux et souvent même au plan civil et qui, dans les changements rapides affectant aujourd'hui les cultures, sont en train, hélas, de se répandte même parmi les catholiques, avec un sérieux dommage pour l'institution familiale et pour la société dont elle constitue la cellule fondamentale.
a) Le mariage à l'essai
80. Une première situation irrégulière consiste dans ce que l'on appelle «le mariage à l'essai», que beaucoup aujourd'hui voudraient justifier en lui attribuant une certaine valeur. Qu'il soit inacceptable, la raison humaine le laisse déjà entendre par elle-même, en montrant combien il est peu convaincant de parler d'un «essai» quand il s'agit de personnes humaines, dont la dignité exige qu'elles soient toujours et seulement le terme de l'amour de donation sans aucune limite, de temps ou autre.
Pour sa part, l'Eglise ne peut admettre ce type d'union pour des motifs supplémentaires et originaux découlant de la foi. D'un côté, en effet, le don du corps dans le rapport sexuel est le symbole réel de la donation de toute la personne; une telle donation, d'ailleurs, dans le dessein actuel de Dieu, ne peut se réaliser dans sa pleine vérité sans le concours de l'amour de charité donné par le Christ. Et d'un autre côté, le mariage entre deux baptisés est le symbole réel de l'union du Christ avec l'Eglise, union qui n'est pas temporaire ou «à l'essai», mais éternellement fidèle; entre deux baptisés, il ne peut donc exister qu'un mariage indissoluble.
Une telle situation ne peut normalement être surmontée si la personne humaine n'a pas été éduquée depuis son enfance, avec l'aide de la grâce du Christ et sans crainte, à dominer la concupiscence naissante et à instaurer avec les autres des rapports d'amour véritable. Cela ne s'obtient pas sans une vraie formation à l'amour authentique et à l'usage correct de la sexualité, capable d'introduire la personne humaine selon toutes ses dimensions, et donc aussi son corps, dans la plénitude du mystère du Christ.
Il sera très utile d'enquêter sur les causes de ce phénomène, même dans son aspect psychologique et sociologique, pour arriver à trouver une thérapie adéquate.
b) Unions libres de fait
81. Il s'agit d'unions qui n'ont aucun lien institutionnel publiquement reconnu, ni civil, ni religieux. Ce phénomène, toujours plus fréquent, ne peut pas ne pas attirer l'attention des pasteurs d'âmes, d'autant plus qu'il provient d'éléments bien divers et qu'en agissant sur eux il sera peut-être possible d'en limiter les conséquences.
Certains, en effet, se considèrent comme contraints à cet état par des situations difficiles d'ordre économique, culturel et religieux, dans la mesure où, en contractant un mariage régulier, ils seraient exposés à un dommage, à la perte d'avantages économiques, à des discriminations, etc. Chez d'autres, on rencontre une attitude de mépris, de contestation ou de rejet de la société, de l'institution familiale, de l'ordre socio-politique, ou encore la seule recherche du plaisir. D'autres, enfin, y sont poussés par l'ignorance et la pauvreté extrêmes, parfois aussi par des conditions de vie dues à des situations de véritable injustice, ou encore par une certaine immaturité psychologique qui les rend hésitants et leur fait craindre de contracter un lien stable et définitif. En certains pays, les coutumes traditionnelles prévoient le mariage proprement dit seulement après une période de cohabitation et après la naissance du premier enfant.
Chacun de ces éléments pose à l'Eglise des problèmes pastoraux ardus, à cause des graves conséquences qui en découlent, soit au plan religieux et moral (perte du sens religieux du mariage, conçu à la lumière de l'Alliance de Dieu avec son peuple; privation de la grâce du sacrement; grave scandale), soit même au plan social (destruction du concept de la famille; affaiblissement du sens de la fidélité, même envers la société; traumatismes psychologiques possibles chez les enfants; affirmation de l'égoïsme).
Les pasteurs et la communauté ecclésiale s'appliqueront à bien connaître de telles situations et leurs causes concrètes, cas par cas; ils auront à cœur d'approcher avec discrétion et respect ceux qui vivent ainsi ensemble; de s'employer à les éclairer patiemment, à les reprendre avec charité, à leur donner un témoignage familial chrétien, autrement dit tout ce qui peut les acheminer vers la régularisation de leur situation. Par-dessus tout cependant, on fera une œuvre de prévention, en cultivant le sens de la fidélité dans toute l'éducation morale et religieuse des jeunes, en les instruisant sur les conditions et les structures qui favorisent cette fidélité sans laquelle il n'y a pas de vraie liberté, en les aidant à mûrir spirituellement, en leur faisant comprendre la riche réalité humaine et surnaturelle du mariage-sacrement.
Le peuple de Dieu interviendra aussi auprès des autorités publiques afin que celles-ci, résistant à ces tendances qui désagrègent la société elle-même et sont dommageables pour la dignité, la sécurité et le bien-être des divers citoyens, s'emploient à éviter que l'opinion publique ne soit entraînée à sous-estimer l'importance institutionnelle du mariage et de la famille. Et parce que, dans beaucoup de régions, à cause de l'extrême pauvreté découlant de structures économiques et sociales injustes et inadaptées, les jeunes ne sont pas dans des conditions leur permettant de se marier comme il convient, il faut souhaiter que la société et les autorités publiques favorisent le mariage légitime grâce à une série d'interventions sociales et politiques de nature à garantir le salaire familial, à prendre des mesures permettant une habitation apte à la vie familiale, à créer des possibilité adéquates de travail et de vie.
c) Catholiques unis par le seul mariage civil
82. Le cas de catholiques qui, pour des motifs idéologiques ou pour des raisons pratiques, préfèrent contracter un mariage civil, refusant ou repoussant à plus tard la célébration du mariage religieux, devient de plus en plus fréquent. On ne peut considérer que leur situation soit semblable à celle de ceux qui vivent ensemble sans aucun lien, car il y a au moins un certain engagement dans un état de vie précis et probablement stable, même si, souvent, la perspective d'un éventuel divorce n'est pas étrangère à cette décision. En demandant, de la part de l'Etat, la reconnaissance publique d'un tel lien, ces couples montrent qu'ils sont prêts à en assumer aussi les obligations en même temps que les avantages. Malgré cela, l'Eglise ne peut pas non plus accepter cette situation.
L'action pastorale tendra à faire admettre la nécessaire cohérence entre le choix de vie et la foi que l'on professe, et elle s'efforcera de faire tout ce qui est possible pour amener ces personnes à régulariser leur situation selon les principes chrétiens. Tout en faisant preuve à leur égard d'une grande charité et en les amenant à participer à la vie des diverses communautés, les pasteurs de l'Eglise ne pourront malheureusement pas les admettre aux sacrements.
d) Personnes séparées, et divorcés non remariés
83. Divers motifs, tels l'incompréhension réciproque, l'incapacité de s'ouvrir à des relations interpersonnelles, etc., peuvent amener à une brisure douloureuse, souvent irréparable, du mariage valide. Il est évident que l'on ne peut envisager la séparation que comme un remède extrême après que l'on ait vainement tenté tout ce qui était raisonnablement possible pour l'éviter.
La solitude et d'autres difficultés encore sont souvent le lot du conjoint séparé, surtout s'il est innocent. Dans ce cas, il revient à la communauté ecclésiale de le soutenir plus que jamais, de lui apporter estime, solidarité, compréhension et aide concrète afin qu'il puisse rester fidèle même dans la situation difficile qui est la sienne; de l'aider à cultiver le pardon qu'exige l'amour chrétien et à rester disponible à une éventuelle reprise de la vie conjugale antérieure.
Le cas du conjoint qui a été contraint au divorce est semblable lorsque, bien conscient de l'indissolubilité du lien du mariage valide, il ne se laisse pas entraîner dans une nouvelle union, et s'emploie uniquement à remplir ses devoirs familiaux et ses responsabilités de chrétien. Alors, son témoignage de fidélité et de cohérence chrétienne est d'une valeur toute particulière pour le monde et pour l'Eglise; celle-ci doit plus que jamais lui apporter une aide pleine de sollicitude affectueuse, sans qu'il y ait aucun obstacle à son admission aux sacrements.
e) Les divorcés remariés
84. L'expérience quotidienne montre, malheureusement, que ceux qui ont recours au divorce envisagent presque toujours de passer à une nouvelle union, évidemment sans cérémonie religieuse catholique. Et comme il s'agit là d'un fléau qui, comme les autres, s'attaque de plus en plus largement aux milieux catholiques eux-mêmes, il faut d'urgence affronter ce problème avec la plus grande sollicitude.
Les Pères du Synode l'ont expressément étudié. L'Eglise, en effet, instituée pour mener au salut tous les hommes, et en particulier les baptisés, ne peut pas abandonner à eux-mêmes ceux qui - déjà unis dans les liens du sacrement de mariage - ont voulu passer à d'autres noces. Elle doit donc s'efforcer, sans se lasser, de mettre à leur disposition les moyens de salut qui sont les siens.
Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l'obligation de bien discerner les diverses situations. Il y a en effet une différence entre ceux qui se sont efforcés avec sincérité de sauver un premier mariage et ont été injustement abandonnés, et ceux qui par une faute grave ont détruit un mariage canoniquement valide. Il y a enfin le cas de ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l'éducation de leurs enfants, et qui ont parfois, en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n'avait jamais été valide.
Avec le Synode, j'exhorte chaleureusement les pasteurs et la communauté des fidèles dans son ensemble à aider les divorcés remariés. Avec une grande charité, tous feront en sorte qu'ils ne se sentent pas séparés de l'Eglise, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie. On les invitera à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux oeuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l'Eglise prie pour eux, qu'elle les encourage et se montre à leur égard une mère miséricordieuse, et qu'ainsi elle les maintienne dans la foi et l'espérance!
L'Eglise, cependant, réaffirme sa discipline, fondée sur l'Ecriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés. Ils se sont rendus eux-mêmes incapables d'y être admis car leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie. Il y a par ailleurs un autre motif pastoral particulier: si l'on admettait ces personnes à l'Eucharistie, les fidèles seraient induits en erreur et comprendraient mal la doctrine de l'Eglise concernant l'indissolubilité du mariage.
La réconciliation par le sacrement de pénitence - qui ouvrirait la voie au sacrement de l'Eucharistie - ne peut être accordée qu'à ceux qui se sont repentis d'avoir violé le signe de l'Alliance et de la fidélité au Christ, et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l'indissolubilité du mariage. Cela implique concrètement que, lorsque l'homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs - par l'exemple l'éducation des enfants -, remplir l'obligation de la séparation, «ils prennent l'engagement de vivre en complète continence, c'est-à-dire en s'abstenant des actes réservés aux époux».
De la même manière, le respect dû au sacrement de mariage, aux conjoints eux-mêmes et à leurs proches, et aussi à la communauté des fidèles, interdit à tous les pasteurs, pour quelque motif ou sous quelque prétexte que ce soit, même d'ordre pastoral, de célébrer, en faveur de divorcés qui se remarient, des cérémonies d'aucune sorte. Elles donneraient en effet l'impression d'une célébration sacramentelle de nouvelles noces valides, et induiraient donc en erreur à propos de l'indissolubilité du mariage contracté validement.
En agissant ainsi, l'Eglise professe sa propre fidélité au Christ et à sa vérité; et en même temps elle se penche avec un cœur maternel vers ses enfants, en particulier vers ceux qui, sans faute de leur part, ont été abandonnés par leur conjoint légitime.
Et avec une ferme confiance, elle croit que même ceux qui se sont éloignés du commandement du Seigneur et continuent de vivre dans cet état pourront obtenir de Dieu la grâce de la conversion et du salut, s'ils persévèrent dans la prière, la pénitence et la charité.
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Suite aux propos de Mgr Lalanne
Lu sur Facebook: Jean-Pierre Denis, Paris, France ·
Je suis ennuyé, parce que j'aime bien Mgr Lalanne, que je connais en bien depuis longtemps, et avec qui j'ai de vrais et anciens liens d'amitié. Et ce n'est pas juste une formule de politesse.
Je suis ennuyé, parce que je ne suis plus dupe depuis longtemps du système médiatique de la pêche à la petite phrase sortie de son contexte et de son développement raisonné, et pas dupe du rôle d'une AFP complètement à la dérive, au service de l'information spectacle, et pas dupe de l'information industrielle et de la course à 'l'audience avec son carburant, mélange de scandale et de dérision.
Mgr Lalanne n'a pas fait l'éloge de la pédophilie, évidemment, il a voulu réfléchir à la notion de conscience du péché, une vieille question théologique. Juste, ce n'était n'était ni le lieu, ni le temps, ni la forme.
Juste : non. Voyez d'abord l'énorme fossé qui se creuse.
Je suis ennuyé, parce que je vois dans la mobilisation de nos "élites" là-dessus une vaie occasion de régler son compte "définitivement" à l'Eglise, rare institution capable de résister à l'idéologie hédoniste et au suicide intellectuel, moral et culturel de l'Europe. Je crois au christianisme comme force de résistance, et si nous ne sommes que quelques-uns, nous tiendrons.
J'ai donc passé la nuit dessus.
Mais non.
Ce matin encore je suis en colère, vraiment en colère, et aussi pour toutes les raisons que je viens d'évoquer, contre cet inconscient épiscopal ou cette inconscience ou cet amateurisme ou cette incompétence. Là, on atteint un sommet.
Comme catholique, je ne veux plus, je ne supporte plus d'être exposé au n'importequoïsme. Ça suffit.
Si vous ne savez pas parler, taisez vous.
S vous ne savez pas penser parce que vous êtes trop intelligents, taisez vous.
Si vous ne comprenez pas ce qui se joue, taisez-vous.
C'est un métier, parfois, la parole.
Car tout ce que vous faites mal sur ce sujet fait du mal à cette Eglise que nous aimons et à laquelle nous tenons; tout ce que vous dites de travers par orgueil ou par maladresse ou par inaptitude ou par fatigue ou par improvisation ou par ce que vous voulez ou par une subtilité tellement hors de propos qu'elle devient une énorme balourdise et fera obstacle à l'évangélisation.
Le monde a trop besoin du Christ, a trop besoin de miséricorde, a trop besoin de l'Eglise, pour que nous acceptions, nous les catholiques, de voir notre Eglise mise plus longtemps en péril et l'annonce du salut rendue plus encore inaudible.
Ressaisissez-vous, nom de Dieu !
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Le Pape se rendra à Lesbos le 16 avril
LE PAPE FRANÇOIS SE RENDRA SUR L’ÎLE GRECQUE DE LESBOS LE 16 AVRIL, CONFIRME LE SAINT-SIÈGE
Vatican - le 07/04/2016 | Par Agence I.Media
Pour attirer l’attention sur le sort des migrants, le pape François se rendra brièvement sur l’île grecque de Lesbos le 16 avril 2016 à la rencontre des réfugiés.
C’est ce qu’a indiqué neuf jours plus tôt le Bureau de presse du Saint-Siège, confirmant les informations qui circulaient depuis deux jours. I.MEDIA
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mercredi, 06 avril 2016
Mgr Lalanne: la pédophilie est un crime atroce
Mgr Lalanne: la pédophilie est un péché grave
Invité de RCF (radios chrétiennes francophones), Mgr Lalanne, évêque de Pontoise, a reconnu que la pédophilie est un péché grave, un crime atroce.
L'évêque a précisé que le degré de conscience ou la responsabilité de celui qui commettait de tels actes pouvaient varier. L'imputabilité du péché pose dès lors question.
Mais voilà ... le monde de la communication fonctionne avec ses propres lois. Le climat médiatique étant déjà fort tendu, il ne pouvait qu'entrer d'avantage en ébullition.
L'opinion publique se place toujours aux côtés des victimes et la condamnation de la pédophilie doit être absolue, totale et sans concession. Dès lors, le clash était programmé. Conséquence: l'intention de l'évêque est comme voilée et la compréhension en devient presque impossible.
On le comprend aisèment, les victimes l'ont très mal pris, car cela relativise leur souffrance et innocente l'agresseur. Au fond, du moment qu'un enfant est abusé, piétiné et bousillé, on se fiche pas mal de la responsabilité ou du degré de conscience. Le Pape François dit d'ailleurs que face au mal absolu, les victimes ont la priorité absolue.
L'AFP (Agence France Presse) reprend et l'info circule partout.
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3 raisons #7 : la prière
21:18 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
dimanche, 03 avril 2016
La divine Miséricorde: le b.a.-ba du christianisme
Le deuxième dimanche de Pâques est désormais le jour de la divine Miséricorde.
Sainte Faustine (1905-1938) a été choisie par Dieu pour être la secrétaire de la Miséricorde.
Par Jésus, elle fut chargée d'inviter toute l'Eglise à instituer ce dimanche de la Miséricorde. Elle a passé par un long chemin de croix, semé d'incompréhensions, avant d'être totalement comprise par Saint Jean Paul II.
Le Pape François, qui n'a pas connu Sainte Faustine, continue cette propagation de la Miséricorde.
Sainte Faustine nous apprend à épeler le mot "Miséricorde"
Soeur Faustine n'a rien inventé, si ce n'est révélé ce qui était simplement quelque peu oublié dans le trésor de la Tradition de l'Eglise. Les révélations particulières ont cette fonction: garder l'Eglise sur les railles, ou enlever la poussière qui recouvre parfois la vie chrétienne. Elles n'inventent rien de nouveau mais propose à nouveau. Le Seigneur choisit rarement des grands de ce monde pour révéler ces desseins:
« Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté".
Mt 11, 25-27
La vie chrétienne est toute simple: aimer le coeur de Jésus qui a éclaté d'amour pour nous sur la croix. Ce coeur a laissé jaillir du sang et de l'eau. Ce sont les sacrements du baptême et de l'Eucharistie.
Au fond, le chrétien vit de ces deux sacrement dans la vitalité de l'Esprit Saint. Le b.a.-ba de la vie chrétienne sont bien la prière (la respiration de l'âme), la confession (la purification) et la Messe (la nourriture).
La prière d'introduction, la collecte de la Messe de ce dimanche le rappelle avec force et simplicité:
que "nous comprenions toujours mieux quel baptême nous a purifiés, quel esprit nous a fait renaître et quel sang nous a rachetés."
La divine Miséricorde ou la grammaire de la vie chrétienne
Le tableau de Soeur Faustine met en image cette vérité fondamentale. Jésus s'avance et nous recherche par Sa Miséricorde.
Lorsque nous vivons de la confession (rayon blanc) et de la Messe (rayon rouge), nous sommes dans le souffle de l'Esprit Saint. Sainte Faustine nous invite à vivre sous l'influence et même à l'abri de ces rayons bienfaisants et lumineux.
La dévotion de Soeur Faustine n'a rien de sorcier, pas plus qu'elle n'est magique, car elle est basique.
La Messe est un sacrifice, soit l'offrande, par les mains du prêtre, du Corps et du Sang, de l'Ame et de la Divinité de Jésus au Père. Le chapelet de la Miséricorde offre justement Jésus au Père:
"Père Eternel, je t’offre le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de ton Fils bien aimé, Notre Seigneur Jésus Christ. En réparation de nos péchés et de ceux du monde entier."
Nous pouvons enfin faire un parallèle entre la vision de Saint Jean dans l'Apocalypse (seconde lecture à la Messe) et celle de Soeur Faustine.
La vision de Saint Jean dans l'Apocalypse:
... j’ai vu sept chandeliers d’or,
et au milieu des chandeliers un être
qui semblait un Fils d’homme,
revêtu d’une longue tunique,
une ceinture d’or à hauteur de poitrine.
Quand je le vis,
je tombai à ses pieds comme mort,
mais il posa sur moi sa main droite, en disant :
« Ne crains pas.
Moi, je suis le Premier et le Dernier,
le Vivant :
j’étais mort,
et me voilà vivant pour les siècles des siècles ;
je détiens les clés de la mort et du séjour des morts.
Écris donc ce que tu as vu,
ce qui est,
ce qui va ensuite advenir. »
La vision de Sainte Faustine
le 22 février 1931
"Un soir, alors que j’étais dans ma cellule, je vis Jésus vêtu d’une tunique blanche, une main levée pour bénir, la seconde touchait Son vêtement sur la poitrine. De la tunique entrouverte sur la poitrine sortaient deux grands rayons, l’un rouge, l’autre pâle. En silence, je fixais mon regard sur le Seigneur, mon âme était saisie de crainte, mais aussi d’une grande joie. Après un moment Jésus me dit: Peins un tableau selon le modèle que tu vois, avec l’inscription: Jésus, j’ai confiance en Toi.
(...) Je promets que l’âme qui honorera ce tableau ne sera pas perdue. Je lui promets aussi victoire sur ses ennemis dès ici-bas, et spécialment à l’heure de la mort.
(...) Je désire qu’il y ait une fête de la Miséricorde. Je veux que ce tableau que tu peindras avec un pinceau, soit solennellement béni, le premier dimanche après Pâques, ce dimanche doit être la fête de la Miséricorde. Je désire que les prêtres proclament Ma grande Miséricorde envers les âmes pécheresses. Qu’aucun pécheur ne craigne de M’approcher.
(...) Jésus, j’ai confiance en Toi
(...) Par cette image j’accorderai beaucoup de grâces; que chaque âme ait donc accès à elle.
Le Pape émérite Benoît XVI et la divine Miséricorde
Pour moi, le fait que l'idée de la miséricorde de Dieu devienne de plus en plus centrale et dominante - à partir de Sœur Faustine - dont les visions, à bien des égards, reflètent profondément l'image de Dieu propre à l'homme d'aujourd'hui et son désir de la bonté divine - est un "signe des temps" source.
21:43 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Funérailles du Cardinal Goerges Cottier
Funérailles du Cardinal suisse, genevois et dominicain Georges Marie Cottier
Le Pape était présent pour un ultime hommage (absoute).
Ce grand homme d'Eglise repose désormais à Verano, chapelle des Dominicains à Rome.
Mgr Charles Morerod, qui fut ordonné évêque par Mgr Cottier (cath.ch) et son évêque auxiliaire Mgr Alain de Raemy ont tenu à rendre hommage au Cardinal.
(source photos: Pierre-Yves Fux)
Le grand cimetière romain de Verano est situé à proximité de la Basilique de San Lorenzo.
Avec son architecture et ses œuvres d’art, le cimetière monumental du Verano est un véritable musée à ciel ouvert. Il a été créé par Joseph Valadier au début du XIX° siècle en dehors des murs de la ville. Pendant la deuxième guerre mondiale, le quartier San Lorenzo fut bombardé et le cimetière touché.
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Exhortation apostolique sur la famille, la joie de l'Amour (amoris leatitia): 2 pages pour les évêques
Document sur la famille: 2 pages pour les évêques du monde
Les évêques ont reçu des indications du secrétariat du Synode pour communiquer le prochain document, l'exhortation apostolique "Amoris Laetitia" qui sera publié le 8 avril prochain (source)
La théologie de corps de Saint Jean Paul II
La parole clef: discernement. Ce bref document se termine par un passage de la théologie du corps de Saint Jean Paul II.
Les évêques du monde entier, avec le Pape, participent ensemble à la recherche de la saine doctrine, celle qui sauve et réjouit les coeurs. Cette collégialité ou cette synodalité s'exprimeront donc déjà par la communication commune de ce document.
Saint Joseph, protecteur de l'Eglise, préside aux finalités de ce document pastoral très attendu: le bien des personnes, des âmes.
Il y aura des adaptations pastorales, afin que personne ne se sente exclu de l'Amour du Père. Il y a des situations familiales compliquées et difficiles, que les pasteurs d'âmes doivent avoir le doigté d'orienter vers la vérité libérante, qui n'est pas une théorie, une belle idée ou un concept, mais une Personne, le Christ Jésus.
L'herméneutique de la réforme
Tout document doit être interprété (herméneutique). Les partisans du Cardinal Kasper ont une tendance certaine à vouloir opérer une rupture avec une Tradition éprouvée depuis les origines mêmes de la Création. Toutefois, la Miséricorde n'annule pas la vérité, mais lui est intrinsèquement unie.
Par ce fait, il n'y aura pas de changement substantiel de l'enseignement de l'Eglise, déjà explicité dans le Concile Vatican II, ou par Saint Jean-Paul II et Benoît XVI. Il est également erroné d'user de l'expression "révolution copernicienne", comme si l'Eglise allait produire un nouvel Evangile de la famille, totalement inédit depuis 1700 ans.
L'herméneutique de la rupture ne fournit pas les lunettes adéquates pour lire attentivement la vie de l'Eglise, toujours animée par le Saint Esprit qui nous conduit tous ensemble, à chaque époque, vers la Vérité tout entière.
Seule la Miséricorde rend la Vérité encore plus lumineuse.
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