Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 04 octobre 2015

Homélie du Pape François pour l'ouverture du Synode: aucune condamnation

Le Pape aurait condamné le divorce ? Pour rassurer les conservateurs ?

Il n'a que commenté la Parole de Dieu, en faveur de la famille, du mariage sacramentel entre un homme et une femme, le rêve de Dieu. 

Dans un contexte social “très difficile“, l’Eglise doit vivre sa mission “dans la fidélité, dans la vérité et dans la charité“, a-t-il recommandé. A la veille du début des travaux des pères synodaux, le pape a demandé de défendre “l’indissolubilité du lien conjugal“ mais aussi de “soigner les couples blessés“ avec “miséricorde“.

I.Media

MESSE POUR L'OUVERTURE 
DE LA XIVe ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE DU SYNODE DES ÉVÊQUES

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Basilique vaticane
XXVIIe Dimanche du Temps ordinaire, 4 octobre 2015

Unknown.jpeg

« Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection » (1Jn 4, 12).

Les lectures bibliques de ce dimanche semblent choisies spécialement pour l’événement de grâce que l’Eglise est en train de vivre, c'est-à-dire l’Assemblée Ordinaire du Synode des Évêques sur le thème de la famille, qui est inauguré par cette célébration eucharistique.

Elles sont centrées sur trois thèmes : le drame de la solitude, l’amour entre l’homme et la femme, et la famille

La solitude

Adam, comme nous l’avons lu dans la première lecture, vivait dans le Paradis, il donnait leur nom aux autres créatures, exerçant une maîtrise qui montrait son indiscutable et incomparable supériorité ; mais, malgré cela, il se sentait seul parce qu’ « il ne trouva aucune aide qui lui corresponde » (Gn 2, 20), et il faisait l’expérience de la solitude. 

La solitude, le drame qui, encore aujourd’hui, afflige tant d’hommes et de femmes. Je pense aux personnes âgées, abandonnées même de leurs êtres chers et de leurs propres enfants ; aux veufs et aux veuves ; à tant d’hommes et de femmes laissés par leur épouse ou par leur mari ; à tant de personnes qui, de fait, se sentent seules, incomprises, pas écoutées ; aux migrants et aux réfugiés qui fuient les guerres et les persécutions ; et à tant de jeunes victimes de la culture de la consommation, de l’utilise et jette, et de la culture du déchet.

Aujourd’hui se vit le paradoxe d’un monde globalisé, où nous voyons beaucoup d’habitations luxueuses et de gratte ciels, mais de moins en moins de chaleur de la maison et de la famille ; beaucoup de projets ambitieux, mais peu de temps pour vivre ce qui a été réalisé ; beaucoup de moyens sophistiqués de divertissement, mais de plus en plus un vide profond dans le cœur ; beaucoup de plaisirs, mais peu d’amour ; beaucoup de liberté mais peu d’autonomie… Les personnes qui se sentent seules sont de plus en plus nombreuses, mais aussi celles qui se renferment dans l’égoïsme, dans la mélancolie, dans la violence destructrice et dans l’esclavage du plaisir et du dieu argent. 

Nous vivons aujourd’hui, dans un certain sens, la même expérience qu’Adam : beaucoup de puissance, accompagnée de beaucoup de solitude et de vulnérabilité ; et la famille en est l’icône. De moins en moins de sérieux pour faire progresser un rapport d’amour solide et fécond : dans la santé comme dans la maladie, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la bonne comme dans la mauvaise fortune. L’amour durable, fidèle, consciencieux, stable, fécond est de plus en plus moqué et regardé comme s’il était une affaire de l’antiquité. Il semblerait que les sociétés les plus avancées soient justement celles qui ont le taux le plus bas de natalité et le taux le plus élevé d’avortements, de divorces, de suicides et de pollution environnementale et sociale.

L’amour entre l’homme et la femme

Nous lisons encore dans la première lecture que le cœur de Dieu est resté comme douloureux devant la vision de la solitude d’Adam, et il a dit : « il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra » (Gn 2, 18). Ces paroles montrent que rien ne rend heureux le cœur de l’homme qu’un cœur qui lui ressemble, qui lui corresponde, qui l’aime et qui le tire de la solitude et du sentiment d’être seul. Elles montrent aussi que Dieu n’a pas créé l’être humain pour vivre dans la tristesse ni pour rester seul, mais pour le bonheur, pour partager son chemin avec une autre personne qui lui soit complémentaire, pour vivre l’étonnante expérience de l’amour, c'est-à-dire aimer et être aimé, et pour voir la fécondité de son amour dans les enfants, comme le dit le Psaume qui a été proclamé aujourd’hui (cf. Ps 128).

Voilà le rêve de Dieu pour sa créature bien-aimée : la voir se réaliser dans l’union d’amour entre l’homme et la femme ; heureuse sur le chemin commun, féconde dans le don réciproque. C’est le même dessein que Jésus, dans l’Évangile de ce jour, résume par ces paroles : « Au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux mais une seule chair » (Mc10, 6-8) ; (cf. Gn 1, 27 ; 2, 24).

Jésus, face à la demande rhétorique qui lui est faite ­– probablement comme un piège, pour le faire devenir tout à coup antipathique à la foule qui le suivait et qui pratiquait le divorce comme réalité enracinée et intangible –, répond de manière franche et inattendue : il fait tout remonter à l’origine, à l’origine de la création, pour nous apprendre que Dieu bénit l’amour humain, que c’est lui qui unit les cœurs d’un homme et d’une femme qui s’aiment et qui les unit dans l’unité et l’indissolubilité. Cela signifie que le but de la vie conjugale n’est pas seulement de vivre ensemble pour toujours, mais de s’aimer pour toujours ! Jésus rétablit ainsi l’ordre qui était à l’origine et qui est origine. 

La famille

« Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » (Mc 10,9). C’est une exhortation aux croyants à dépasser toute forme d’individualisme et de légalisme, qui cache un égoïsme mesquin et une peur de rallier la signification authentique du couple et de la sexualité humaine selon le projet de Dieu. 

En effet, c’est seulement à la lumière de la folie de la gratuité de l’amour pascal de Jésus que la folie de la gratuité d’un amour conjugal unique et jusqu’à la mort apparaîtra compréhensible. 

Pour Dieu, le mariage n’est pas une utopie propre à l’adolescence, mais un rêve sans lequel sa créature sera destinée à la solitude ! En effet, la peur d’adhérer ce projet paralyse le cœur humain.

Paradoxalement aussi, l’homme d’aujourd’hui – qui ridiculise souvent ce dessein – reste attiré et fasciné par tout amour authentique, par tout amour solide, par tout amour fécond, par tout amour fidèle et perpétuel. Nous le voyons suivre les amours temporaires, mais il rêve de l’amour authentique ; il court derrière les plaisirs de la chair, mais il désire la donation totale.

En effet, « maintenant que nous avons pleinement savouré les promesses de la liberté sans limite, nous commençons à comprendre de nouveau l’expression ‘’ tristesse de ce monde’’. Les plaisirs interdits ont perdu leur attrait dès qu’ils ont cessé d’être interdits. Même s’ils sont poussés à l’extrême et s’ils sont renouvelés indéfiniment, ils restent insipides parce qu’ils sont des choses finies, et nous, au contraire, nous avons soif d’infini» (Joseph Ratzinger, Auf Christus schauen. Einübung in Glaube, Hoffnung, Liebe, Freiburg 1989, p. 73). 

Dans ce contexte social et matrimonial très difficile, l’Église est appelée à vivre sa mission dans la fidélité, dans la vérité et dans la charité. Vivre sa mission dans la fidélité à son Maître comme une voix qui crie dans le désert, pour défendre l’amour fidèle, et encourager les très nombreuses familles qui vivent leur mariage comme un espace où se manifeste l’amour divin ; pour défendre la sacralité de la vie, de toute vie ; pour défendre l’unité et l’indissolubilité du lien conjugal comme signe de la grâce de Dieu et de la capacité de l’homme d’aimer sérieusement. 

L’Église est appelée à vivre sa mission dans la vérité qui ne change pas selon les modes passagères et les opinions dominantes. La vérité qui protège l’homme et l’humanité des tentations de l’autoréférentialité et de la transformation de l’amour fécond en égoïsme stérile, l’union fidèle en liens passagers. « Dépourvu de vérité, l’amour bascule dans le sentimentalisme. L’amour devient une coque vide susceptible d’être arbitrairement rempli. C’est le risque mortifère qu’affronte l’amour dans une culture sans vérité» (Benoît XVI, Enc. Caritas in veritate, n. 3). 

Et l’Église est appelée à vivre sa mission dans la charité qui ne pointe pas du doigt pour juger les autres, mais – fidèle à sa nature de mère – se sent le devoir de chercher et de soigner les couples blessés avec l’huile de l’accueil et de la miséricorde ; d’être ‘’hôpital de campagne’’ aux portes ouvertes pour accueillir quiconque frappe pour demander aide et soutien ; de plus, de sortir de son propre enclos vers les autres avec un amour vrai, pour marcher avec l’humanité blessée, pour l’inclure et la conduire à la source de salut. 

Une Église qui enseigne et défend les valeurs fondamentales, sans oublier que « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 27) ; et que Jésus a dit aussi : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs » (Mc 2, 17). Une Église qui éduque à l’amour authentique, capable de tirer de la solitude, sans oublier sa mission de bon samaritain de l’humanité blessée

Je me souviens de Saint Jean Paul II quand il disait : « L’erreur et le mal doivent toujours être condamnés et combattus ; mais l’homme qui tombe ou se trompe doit être compris et aimé […] Nous devons aimer notre temps et aider l’homme de notre temps » (Discours à l’Action Catholique Italienne, 30 décembre 1978 : Insegnamenti I [1978], 450). Et l’Église doit le chercher, l’accueillir et l’accompagner, parce qu’une Église aux portes closes se trahit elle-même et trahit sa mission, et au lieu d’être un pont devient une barrière : « Celui qui sanctifie, et ceux qui sont sanctifiés, doivent tous avoir la même origine ; pour cette raison, Jésus n’a pas honte de les appeler ses frères » (He 2, 11). 

Dans cet esprit demandons au Seigneur de nous accompagner dans le Synode et de guider son Église, par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie et de Saint Joseph, son très chaste époux.

samedi, 03 octobre 2015

Coming out au Vatican: question de cohérence

Unknown.jpeg 

Lien - Le Matin

Coming out et homosexualité de Mgr Charamsa au Vatican: acte médiatique retentissant, offensant et irresponsable

 

"Il est clair que Mgr.Charamsa ne peut plus assumer son service auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi comme auprès des Universités pontificales"

 

Père Lombardi

 

Une association homosexuelle qui travaillerait pour la reconnaissance du mariage pour tous, dont l'un des membres affirmerait publiquement être pour le mariage, soit entre un homme et une femme, serait congédié. Il ne déploirait plus ses efforts selon les buts de l'association.

 

On retrouve cela dans tous les milieux, qu'ils soient politique, économique, médiatique ou sportif. Un prêtre s'engage à servir l'Eglise, ses buts et ses valeurs, en promettant de vivre dans le célibat et la continence lors de l'ordination diaconale. Le Christ restera toujours là pour relever et pardonner. 

 

En ce sens, la décision du Saint-Siège de retirer le travail à Mgr Krzystof Charamsa est cohérente. 

 

Charamsa: démarche offensante et irresponsable

 

"... une démarche aussi retentissante à la veille de l'ouverture du Synode est offensive et irresponsable. De fait, elle tend à opérer un pression médiatique sur l'assemblée synodale" 

 

Père Lombardi

 

Les adjectifs utilisés pour qualifier cette annonce médiatique ne relèvent ni de la colère, ni des foudres, ni de la haine, encore moins de l'homophobie. 

 

Car l'adjectif irresponsable ne concerne pas d'abord l'homosexualité mais bel et bien le moyen choisi, le buzz médiatique. Si le prêtre s'était simplement ouvert en confession et en direction spirituelle pour revenir sur le chemin du Christ et du sacerdoce, la phrase du Pape François aurait pris tout son sens: 

 

« si une personne est homosexuelle et cherche le Seigneur, fait preuve de bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? »

 

Ce coming out est offensant, car toutes les familles du monde et de l'Eglise attendent un soutien des prêtres dans leur vocation familiale, belle, exaltante et difficile. L'attention médiatique se concentre sur ce "coup de poing", en oubliant les nombreuses espérances de tant et tant de familles. 

 

L'évêque de Pologne à Mgr Charamsa: revenir dans le chemin du ministère du Christ

 

"Quant aux mesures disciplinaires le regardant, elles relèvent de son évêque diocésain".

 

Père Lombardi

 

Dans l’immédiat, il s’est vu adresser « un avertissement » par son supérieur hiérarchique, Mgr Ryszard Kasyna, l’évêque du diocèse polonais de Pelplin (nord), lui demandant de « revenir dans le chemin du ministère du Christ », selon un communiqué publié samedi sur le site du diocèse.

 

La porte de l'Eglise est toujours largement ouverte. Hélas, l'intention de Mgr Charamsa d'écrire un livre révèle son choix actuel. 

 

A la veille du Synode, le coming out d'un monseigneur homosexuel au Vatican

z18955967Q_Ks--Krzysztof-Charamsa-w-filmie--Artykul-18-.jpgLe lien en anglais

Le moment est savamment choisi pour donner le ton médiatique aux débats du Synode sur la famille.

RTS - Romandie.ch

 

URGENT : LE VATICAN SUSPEND UN PRÊTRE DE LA CURIE ROMAINE APRÈS SON COMING OUT, À LA VEILLE DU SYNODE SUR LA FAMILLE

Vatican - le 03/10/2015 | Par Agence I.Media

A la veille de l’ouverture du synode sur la famille, Mgr Krzysztof Charamsa, prêtre polonais membre de la curie romaine, a révélé à la presse italienne, dans la matinée du 3 octobre 2015, être homosexuel et avoir un compagnon.

Peu après ce coming out , le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a rapidement réagi dans un communiqué. “En dépit du respect“ pour sa situation personnelle, explique le père Lombardi, “le choix de faire une révélation si éclatante à la veille de l’ouverture du synode apparaît très grave et non responsable“. Par conséquent, ajoute-t-il, Mgr Charamsa “ne pourra plus continuer à exercer ses fonctions précédentes à la Congrégation pour la doctrine de la foi et aux universités pontificales“.

“Les autres aspects de sa situation“ relèvent de “son diocèse“. Le prélat, qui   enseignait à l'université pontificale grégorienne et à l'institut pontifical Athénée Regina Apostolorum,  était aussi secrétaire adjoint de la commission théologique internationale. I.MEDIA

-----

CQZUmdzXAAAzlBz.jpg

A l'aube du Synode sur le famille, il est certain que ce coming out dirige l'attention des médias

Communiqué du Père Lombardi:

A la suite des déclarations et les interviews de Mgr.Krzystof Charamsa, le P.Lombradi a déclaré:

"Mis à part le respect du aux personnes, à leur vie privée et au débat socio-moral, une démarche aussi retentissante à la veille de l'ouverture du Synode est offensive et irresponsable. De fait, elle tend à opérer un pression médiatique sur l'assemblée synodale.

Il est clair que Mgr.Charamsa ne peut plus assumer son service auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi comme auprès des Universités pontificales. Quant aux mesures disciplinaires le regardant, elles relèvent de son évêque diocésain".

Ouverture du Synode sur la famille: la Parole de Dieu est un guide

images.jpeg

Lecture et Evangile du 27 ème Dimanche T.O.

1ère lecture : « Tous deux ne feront plus qu’un(Gn 2, 18-24)

Lecture du livre de la Genèse

Le Seigneur Dieu dit :
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul.
Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. »
    Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela
toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel,
et il les amena vers l’homme
pour voir quels noms il leur donnerait.
C’étaient des êtres vivants,
et l’homme donna un nom à chacun.
    L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux,
aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs.
Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde.
    Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux,
et l’homme s’endormit.
Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes,
puis il referma la chair à sa place.
    Avec la côte qu’il avait prise à l’homme,
il façonna une femme
et il l’amena vers l’homme.
L’homme dit alors :
« Cette fois-ci, voilà l’os de mes os
et la chair de ma chair !
On l’appellera femme – Ishsha –,
elle qui fut tirée de l’homme – Ish. »
    À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux ne feront plus qu’un.


    – Parole du Seigneur.

 Evangile : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mc 10, 2-16)

Alléluia. Alléluia.
Si nous nous aimons les uns les autres,
Dieu demeure en nous ;
en nous, son amour atteint la perfection.
Alléluia.

(1 Jn 4, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
    Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
    Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
    Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
    Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
    À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
    il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
    Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare pas ! »
    De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
    Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
    Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »


    Des gens présentaient à Jésus des enfants
pour qu’il pose la main sur eux ;
mais les disciples les écartèrent vivement.
    Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit :
« Laissez les enfants venir à moi,
ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
    Amen, je vous le dis :
celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu
à la manière d’un enfant
n’y entrera pas. »
    Il les embrassait
et les bénissait en leur imposant les mains.


    – Acclamons la Parole de Dieu.

KTO: entretien avec le Cardinal Burke

vendredi, 02 octobre 2015

Synode sur la famille: écouter la note de la foi dans le brouhaha des débats synodaux

Synode sur la famille: la foi de Pierre dans le brouhaha de l'avalanche de paroles

complex-664440__180.jpgLors du discours inaugural de la dernière Session du Concile Vatican II le 14 septembre 1965, le bienheureux Paul VI fait part de son intention d’établir le Synode des Évêques:

Nous avons la joie de partager avec vous l’annonce que, selon le souhait même de ce Concile, va être institué un ‘Synode des Évêques’ qui sera constitué d’évêques nommés en majorité par les Conférences épiscopales, avec notre approbation, et qui sera convoqué par le Pape, selon les besoins de l’Église, afin d’apporter ses avis et sa collaboration quand il sera jugé utile au bien-être de l’Église.”.

 

Il a pour mission d'informer et de conseiller le Pape. Un Synode est consultatif, dans le sens qu'il y a une avalanche de propos et de paroles. Telles ou telles paroles d'un père synodal peuvent totalement tordre la réalité synodale, justement en majorant la portée d'un interview (Les pères sont libres de communiquer avec les médias, sous leur responsabilité propre)

  

Un Synode se déroule avec Pierre et sous son autorité. Le Pape décidera par la suite. 

 

Le Synode des évêques se réunit sur convocation du pape selon trois formes distinctes: 

  • Une assemblée générale ordinaire XIVème Assemblée Générale Ordinaire (prévue du 4 au 25 octobre 2015) Thème : “La mission de la famille dans l'Église et dans le monde”

  • Une assemblée générale extraordinaire IIIème Assemblée Générale Extraordinaire (5 - 19 octobre 2014) Thème : “Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation”

  • Les assemblées spéciales

 Les assemblées générales ordinaires

Dans cette configuration, l'assemblée synodale est composée des patriarches et archevêques majeurs, de membres élus par chaque conférence épiscopale, de religieux élus par l'Union Romaine des Supérieurs Généraux et des cardinaux à la tête des dicastères romains.

 

Les assemblées générales ordinaires sont convoquées au Vatican par le pape. 

 

Les assemblées générales extraordinaires

 

Dans cette configuration, l'assemblée synodale, plus modeste, est composée des patriarches et archevêques majeurs, des présidents de conférences épiscopales, de religieux élus par l'Union Romaine des Supérieurs Généraux et des cardinaux à la tête des dicastères romains.

PopeFrancis-SalusPopuliRomani.jpg

Le Conseil de la Secrétairerie Générale du Synode des Évêques prépare les lineamenta (grandes lignes), premier document ayant vocation à approfondir et à présenter le thème du synode. Ce document est diffusé aux évêques et conférences épiscopales qui font part de leurs réflexions.

 

Le Conseil de la Secrétairerie Générale du Synode élabore un second document appelé Instrumentum laboris qui sert de base et de point de référence durant le débat synodal.

 

Les pères synodaux, désignés par les conférences épiscopales et par le pape préparent leurs interventions à partir de ces documents et de leur propre expérience.

 

La session de travail du Synode se déroule en trois phases:

 

  • Durant la première phase, chacun des membres présente aux autres la situation de son Église particulière ( 3 minutes )
  • Les membres du Synode se répartissent par groupes linguistiques - appelés Carrefours (circuli minores) pour approfondir la première phase d'échanges (Ces rapports des Circuli Minores seront rendus publics)
  • L'Assemblée synodale procède ensuite à la préparation de propositions et d'un message final qui sont adoptés et normalement publiés en fin de session (les propositions seront publiques si le Pape le souhaite)

 

Comme le Pape l'a plusieurs fois dit, le Synode doit être un espace sûr dans lequel les pères peuvent s'exprimer librement. L'assemblée est donc à huis clos. Ceci dit, pour plus d'informations, le briefing quotidien (des attachés presse suivent tous les débats du Synode et rencontre des journalistes) sera élargi grâce à une plus grande présence de pères synodaux.

 

En réponse à ces conclusions, le pape publie une exhortation apostolique post-synodale plusieurs mois après la fin de la session.

Le Synode sous la protection des époux Martin

Présentation de la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode

Cité du Vatican 2 octobre 2015 (VIS).

images.jpegEn Salle de Presse ce matin, le Cardinal Lorenzo Baldisseri a présenté la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, qui s'ouvre demain soir, Place St.Pierre.

La veillée de prière en présence des pères synodaux sera présidée par le Pape qui, dimanche matin, célébrera la messe d'ouverture de l'Assemblée générale.

A près avoir souligné que ces assises constituent le point culminant du parcours synodal commencé il y a deux ans, le Cardinal a confirmé que son Instrumentum Laboris contient toutes les questions découlant des questionnaires adressés aux Eglises particulières et les propositions contenues dans la Relatio Synodi d'octobre 2014.

Puis il a détaillé la composition de l'assemblée synodale.

---- Les pères synodaux sont 270: 42 ex officio, 183 élus et 45 de nomination papale (54 d'Afrique, 64 d'Amérique, 36 d'Asie, 107 d'Europe et 9 d'Océanie. Parmi eux 74 Cardinaux (y compris 2 Archevêques majeurs), 6 Patriarches, 1 Archevêque majeur, 72 archevêques (dont 3 titulaires), 102 Evêques (y compris 6 Auxiliaires, 3 Vicaires apostoliques et 1 Evêque émérite), 2 curés et 13 religieux.

---- Prennent part également à cette assemblée synodale 24 experts et collaborateurs du Secrétariat spécial, 51 auditeurs et auditrices, 14 délégués fraternels.

---- En raison du thème, on a donné une certaine importance aux conjoints, parents et chefs de famille (18). Tenant compte de diverses suggestions, le Secrétariat général du Synode a développé une nouvelle méthodologie pour ces assises, approuvée par le Pape en mai dernier.

La majorité des pères ayant pris part à l'assemblée 2014 avait suggéré de rendre les travaux plus dynamiques et participatifs en alternant interventions en séance et travail poursuivi dans le cadre des Circuli Minores.

Il y aura également des témoignages, qui aideront à mieux percevoir les problèmes de la famille. A la fin des réunions des groupes de travail linguistiques, dans lequel les pères réfléchiront sur le texte de base enrichi par les contributions faites en séance, les modérateurs rédigeront un bref rapport sur le travail effectué, qui sera inséré dans le texte de base. Ces rapports des Circuli Minores seront rendus publics.

La commission pour l'élaboration de la Relatio finale suivra chaque étape des assises synodales et se réunira à la fin des travaux pour procéder au montage final du texte qui sera présenté samedi 24 octobre en séance plénière pour être soumis au vote de l'Assemblée.

Compte tenu du grand nombre de ceux qui ont droit d'intervenir (au total 318 personnes), chacun aura droit à trois minutes en séance, étant possible de s'exprimer largement dans les Circuli.

Il sera toujours possible de soumettre au Secrétariat général, en plus de la version papier et numérique des interventions, d'autres textes écrits.

Etant donné le bon fonctionnement de la communication et de l'information des médias au cours de la dernière assemblée générale extraordinaire, on suivra la même méthode.

Comme le Pape l'a plusieurs fois dit, le Synode doit être un espace sûr dans lequel les pères peuvent s'exprimer librement. Ceci dit, pour plus d'informations, le briefing quotidien sera élargi grâce à une plus grande présence de pères synodaux.

Les pères sont libres de communiquer avec les médias, sous leur responsabilité propre. Ceci étant, les différentes étapes de l'élaboration du document restent confidentielles.

Samedi 17 à 9 h aura lieu Salle Paul VI une commémoration du 50 anniversaire du Synode des évêques, à la Salle Paul VI. L'événement est ouvert à tous ceux qui le souhaitent.

La commémoration principale sera proposée par le Cardinal Christoph Schönborn. Elle sera complétée par les communications de cinq prélats représentant les divers continents (Le Cardinal Nichols pour l'Europe, Mgr.Francisco Chimoio pour l'Afrique, le Cardinal Ricardo Ezzati Andrello pour les Amériques, SB Raphaël I Louis Sako pour l'Asie, le Cardinal Soane Patita Paini Mafi pour le Pacifique et l'Océanie).

Enfin, le Saint-Père a prononcé le discours de clôture. Dimanche, 18 à 10 h 30' la Basilique vaticane, le Synode se conclura par une messe de canonisation (entre autres, des parents de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus).

PopeFrancis-SalusPopuliRomani.jpg

A Ste.Marie Majeure, les fidèles sont invités à accompagner par la prière le travail du Synode, en invoquant la protection de la Salus Populi Romani et des saints époux Martin. Chaque jour, chapelet à 17 h et messe à 18 h (première semaine, prière pour les enfants, deuxième pour les parents, troisième pour les grands-parents.

Près de la dalle du Synode une chapelle est à disposition des participants, où sont exposées des reliques de Ste.Thérèse de l'Enfant-Jésus, de ses parents et des époux Beltrame Quattrocchi.

Le Synode approfondira la Vérité qui sauve et qui pardonne

adult-17329__180.jpg

Le Synode pour la famille: un approfondissement de la Vérité miséricordieuse

 

Toute l'Eglise se réfère au Christ. Sans Le Sauveur, sans Sa Miséricorde, l'Eglise s'éteint. Dieu est le Soleil qui éclaire la lune, le mystère de l'Eglise.

planet-581239__180.jpg 

Malgré tous les combats et les débats, je suis totalement serein face au déroulement, à la conclusion et à la suite du second Synode sur la famille. Les textes du Pape sont en ce sens fort éclairants; tout comme le Magistère de Saint Jean-Paul II et des Papes (Benoît XVI, le bienheureux Paul VI, Pie XII ... )

 

Une solution pastorale sera trouvée pour ceux et celles qui sont blessés dans leur Amour, car l'Eglise n'exclut personne. Elle est un hôpital de campagne qui soigne les blessures. 

 

Parmi les propositions pour les personnes divorcées-remariées, celle du Père dominicain Thomas Michelet retient mon attention.

 

Elle a le mérite de rappeler que nous sommes tous sur un chemin de conversion, tous fragiles et pécheurs. La communion ne concerne pas que les personnes divorcées-remariées, mais tous et chacun. La question centrale et universelle : suis-je en état de grâce pour aller communier ?

 

Synode pour la famille, Père Thomas Michelet (op): un ordre des pénitents ?

mercredi-des-cendres-careme_article.jpg

Source: Famille Chrétienne

 

Exemple concret de ce sur quoi pourrait déboucher le Synode de la famille : le rétablissement d’un «ordre des pénitents», destiné à mieux accompagner les personnes sur le chemin de la conversion. Une idée à redécouvrir, selon le Père Thomas Michelet, dominicain de la province de Toulouse.

 

En quoi la « voie pénitentielle » que vous proposez permettrait-elle de mieux accompagner les divorcés remariés ?

 

L’« ordo paenitentium » dont je propose la redécouverte part de l’idée que certaines personnes ont besoin de temps pour se convertir. On pourrait s’inspirer des quatre étapes selon lesquelles dans l’Antiquité l’ordre des pénitents accompagnait les personnes vers la réconciliation avec Dieu. Première étape, aller chercher celles qui ont l’impression d’être loin de l’Église, et les écouter. Deuxième étape, on leur propose d’écouter ce que le Christ veut leur dire, la parole de Dieu.

 

Puis vient l’inscription proprement dite dans l’ordre, avec l’imposition des cendres le mercredi des Cendres : la personne peut y entrer lorsqu’elle reconnaît son état de péché. La quatrième étape, lorsqu’elle en tire toutes les conséquences pratiques et qu’elle s’engage à changer de vie. Cette étape s’achève par la réconciliation solennelle, le Jeudi saint.

 

Combien de temps pourrait durer ce parcours de « pénitent » ?

 

Un temps très variable, selon la situation spirituelle des personnes. Il s’agit d’un lieu de sanctification qui prépare à rentrer en grâce avec le Seigneur. En prenant le temps qu’il faut. Le catéchuménat, lui, dure trois ans.

 

Cet « ordre » jalonné d’étapes fait en effet penser au catéchuménat…

 

Je pense qu’il y a de vrais points communs. L’ordre des pénitents pourrait être organisé de manière comparable. Après la restauration de l’ordre des catéchumènes adultes, réalisée depuis le Concile, la redécouverte de l’ordre des pénitents ?

couv-1968_medium.jpg

 

mercredi, 30 septembre 2015

Ce que dit François sur la famille

Un flou volontaire entoure l'enseignement de François sur la famille. Il serait pour ceci ou pour cela, soit révolutionnaire. La communion aux personnes divorcées remariées est comme l'arbre qui cache la forêt. 

Alors que le Saint-Père désire soigner les blessures, s'approcher de toutes personnes blessées et en souffrance avec la vérité miséricordieuse, une torsion de ses paroles est toutefois perceptible. 

2 livres

1540-1.jpg

Pape François

Catéchèses sur la famille

Parole et Silence

 

« Durant cette période charnière de préparation du synode sur la famille,le pape François a voulu lui aussi participer à la réflexion commune et la nourrir en consacrant ses catéchèses du mercredi à un "parcours sur les divers aspects de la vie familiale", à partir du cœur de la foi. "La prière et la réflexion qui doivent accompagner ce chemin impliquent tout le Peuple de Dieu. Je voudrais que les traditionnelles audiences du mercredi également s’inscrivent sur ce chemin commun.

 

Jai donc décidé de réfléchir avec vous, au cours de cette année, sur la famille justement, sur ce grand don que le Seigneur a fait au monde dès le début, quand il conféra à Adam et Ève la mission de se multiplier et de remplir la terre". 


En balayant divers aspects de la vocation de la famille dans l’Église et dans le monde, ce cycle de catéchèses offre une précieuse synthèse de "l’Évangile de la famille et du mariage" qui est au centre même de la révélation chrétienne et qu’il nous appartient d’approfondir et d’attester au jour le jour de manière évangélique. »

 

 

Préface du Cardinal Philippe Barbarin

 

---

papfamille.jpgCe recueil de textes couvrant la période 1999-2015 montre que le souci pastoral pour la famille que manifeste le pape François était déjà une préoccupation essentielle de celui qui était alors évêque en Amérique latine.

Pape François

Méditations sur la famille

Bayard, 644 p., 22,90 €

lundi, 28 septembre 2015

Pape François et sacrilège de la pédophilie: Dieu pleure

p.txt.jpeg 

«Dieu pleure pour ceux qui ont été agressés»

Le pape François a déclaré dimanche s'être entretenu en privé avec un groupe de victimes de prêtres pédophiles.

source: 20 minutes

----

A la question de savoir s’il comprend ceux qui ne veulent pas pardonner les prêtres coupables de tels actes, le pape a répondu : 

Je le comprends, je prie pour et je ne les juge pas. Une fois, lors d’une de ces réunions, une femme me raconta : ‘quand ma mère a appris que j’avais été abusée, elle a blasphémé contre Dieu, elle a perdu la foi et elle est morte athée’. 

Je comprends cette femme (la mère, ndlr). Je comprends cette femme et Dieu, qui est meilleur, la comprend également. Je suis sûr que Dieu l’a accueillie.

Parce que ce qui a été détruit, c’était sa propre chair, la chair de sa fille. Je la comprends. Je ne juge pas quelqu’un qui ne peut pas pardonner. Je prie et je demande à Dieu qu’il l’accueille, parce Dieu est un champion pour trouver des solutions“.

source: I.Media

Pape aux USA: conférence de presse dans l'avion (KTO)

source
A bord de l'avion papal - le 28/09/2015 Agence I.Media

Le sacrement de mariage est “indissoluble“, “c’est la doctrine“, rappelle le pape à la veille du synode

Dans l’avion qui le ramenait de Philadelphie (Etats-Unis), le 27 septembre 2015, le pape François est allé à la rencontre des journalistes qui l’accompagnent pendant plus de 45 minutes.

“simpliste“ de penser que la communion serait “l’unique“ solution pour les personnes divorcées remariées

A une semaine de l’ouverture des travaux du deuxième synode sur la famille, il a rappelé que “le mariage est indissoluble“ et que “l’Eglise ne peut le changer“ car “c’est la doctrine“. Il a également jugé “simpliste“ de penser que la communion serait “l’unique“ solution pour les personnes divorcées remariées et rappelé que les questions traitées étaient plus larges.

pédophilie: actes sacrilèges


Quelques heures après avoir rencontré un groupe de victimes de prêtres pédophiles à Philadelphie, le chef de l’Eglise catholique a qualifié ces actes de “sacrilège“. Il a redit que l’ordination des femmes n’était pas envisageable et affirmé que l’objection de conscience était “un droit de l’homme“.

Voici des extraits choisis de la conférence de presse du pape François :

Nullités de mariage et ‘divorce catholique’

A la question de savoir si la réforme récente des procédures de reconnaissance de nullité de mariage n’est pas un ‘divorce catholique’, le pape a répondu : “Dans la réforme des procès de nullité, j’ai fermé la porte à la voie administrative qui était la voie par laquelle le divorce pouvait entrer. On peut dire que ceux qui pensent à un divorce catholique, se trompent. Ce dernier document (le Motu proprio, ndlr) a fermé la porte au divorce qui pouvait entrer plus facilement par la voie administrative. La voie judiciaire restera toujours“.

Le Motu proprio a-t-il clôt le débat ? “Cela a été demandé par la majorité des pères synodaux lors du synode de l’an passé : simplifier les procès parce qu’il y avait des procès qui duraient 10, 15 ans… une sentence, puis une autre sentence, et après un appel s’il y en a un, et après un autre appel et cela ne finit jamais. La double sentence quand elle était valide, avant que ne soit créé l’appel, a été introduite par le pape Lambertini, Benoît XIV, parce qu’il y avait en Europe centrale, je ne dis pas dans quel pays, des abus.

Pour les arrêter, il a introduit cela. Mais ce n’est pas quelque chose d’essentiel au procès. Les procès changent. La jurisprudence change et elle s’améliore sans cesse. Il était urgent de faire cela à cette époque là. Ensuite, Pie X a voulu simplifier, (…) mais il n’a pas eu le temps ou les possibilités de le faire. Les pères synodaux ont demandé cela : la simplification des procès de nullité matrimoniale“.

Les pères synodaux ont demandé cela : la simplification des procès de nullité matrimoniale.

“Ce Motu proprio facilite les procès dans la durée mais ce n’est pas un divorce parce que le mariage est indissoluble quand il est un sacrement, et l’Eglise ne peut le changer, c’est la doctrine, c’est un sacrement indissoluble.

le mariage est indissoluble quand il est un sacrement, et l’Eglise ne peut le changer, c’est la doctrine, c’est un sacrement indissoluble.

Le processus légal est là pour prouver que ce qui semblait être un sacrement, n’était pas un sacrement, par manque de liberté par exemple, ou par manque de maturité, ou maladie mentale, il y a de nombreux motifs qui, après une étude, une enquête, portent à dire : ‘là, non il n’y a pas eu de sacrement parce que cette personne n’était pas libre.

Un exemple qui n’est plus courant à présent, mais il l’est encore dans certains secteurs de la société, au moins à Buenos Aires : ces mariages où la fiancée était tombé enceinte… ‘vous devez vous marier’. A Buenos Aires, je conseillais aux prêtres avec force, j’interdisais presque de faire un mariage dans ces conditions.

On les appelait les mariages précipités, pour couvrir toutes les apparences. Et l’enfant nait, certains (mariages) vont bien mais il n’y a pas la liberté, et ensuite, petit à petit, ils se séparent et on a été contraint à faire ce mariage pour couvrir cette situation. C’est une cause de nullité. Il y en a beaucoup. Les causes de nullité, vous pouvez les chercher sur internet, tout y est ! “.

Divorcés remariés

Puis le pape a évoqué “le problème des secondes noces, des divorcés qui font une union. Vous avez dans l’Instrumentum laboris ce qui est en discussion. Il me semble un peu simpliste de dire que le synode soit la solution pour ces gens et qu’ils peuvent communier. Ce n’est pas la solution, l’unique. L’Instrumentum Laboris propose tant de choses…“

 il me semble un peu simpliste de dire que le synode soit la solution pour ces gens et qu’ils peuvent communier. Ce n’est pas la solution, l’unique

“Mais le problème des nouvelles unions des divorcés remariés n’est pas le seul problème. Il y en a tellement dans l’Instrumentum laboris. Par exemple, les jeunes ne se marient pas. Ils ne veulent pas se marier. C’est un problème pastoral pour l’Eglise. Un autre problème : la maturité affective pour le mariage. Un autre problème : la foi ! ‘Moi, j’y crois que c’est pour toujours, oui, oui, j’y crois’. La préparation au mariage. Je pense souvent à cela : pour devenir prêtre il faut une préparation de huit ans.

Et comme ce n’est pas définitif, l’Eglise peut te retirer le statut clérical. Alors que pour te marier, qui est pour toute la vie, on fait quatre cours, quatre fois, il y a quelque chose qui ne va pas. Le synode doit bien penser à comment bien faire la préparation au mariage, c’est une des choses les plus difficiles.

Femmes prêtres ?

Une journaliste demande une fois encore si l’Eglise appellera un jour des femmes au sacerdoce. “Cela on ne peut pas le faire. Le pape saint Jean-Paul II, après un long, long temps de discussion, une longue réflexion, l’a dit clairement. Non pas parce que les femmes n’ont pas la capacité.

nous sommes un peu en retard dans l’élaboration de la théologie de la femme. Nous devons aller plus loin dans cette théologie, ça c’est vrai

Regardez, dans l’Eglise, les femmes sont plus importantes que les hommes, parce que l'Eglise est une femme c’est ‘la’ Eglise et non pas ‘le’ Eglise. L’Eglise est l’épouse du Christ, et la Sainte Vierge est plus importante que les papes, les évêques et les prêtres. Alors il y a une chose que je dois te concéder : nous sommes un peu en retard dans l’élaboration de la théologie de la femme. Nous devons aller plus loin dans cette théologie, ça c’est vrai“.

Prêtres pédophiles

Quelques heures après avoir rencontré un groupe de victimes de prêtres pédophiles à Philadelphie, le pape a qualifié ces actes de sacrilèges :

“Les abus, nous savons qu’il y en a partout : dans l’environnement familial, dans le voisinage, les écoles, les salles de sport, mais quand un prêtre commet un abus, c’est très grave, parce que la vocation d’un prêtre est de faire croître l’enfant, la jeune fille, vers le haut, vers l’amour de Dieu, vers la maturité affective, vers le bien. (…) C’est presque un sacrilège, il a trahi sa vocation. (…) Ceux qui ont couvert ces choses aussi sont coupables, y compris certains évêques qui ont couvert cela“.

Ceux qui ont couvert ces choses aussi sont coupables, y compris certains évêques qui ont couvert cela

A la question de savoir s’il comprend ceux qui ne veulent pas pardonner les prêtres coupables de tels actes, le pape a répondu : “Je le comprends, je prie pour et je ne les juge pas. Une fois, lors d’une de ces réunions, une femme me raconta : ‘quand ma mère a appris que j’avais été abusée, elle a blasphémé contre Dieu, elle a perdu la foi et elle est morte athée’.

Je comprends cette femme (la mère, ndlr). Je comprends cette femme et Dieu, qui est meilleur, la comprend également. Je suis sûr que Dieu l’a accueillie.

Parce que ce qui a été détruit, c’était sa propre chair, la chair de sa fille. Je la comprends. Je ne juge pas quelqu’un qui ne peut pas pardonner. Je prie et je demande à Dieu qu’il l’accueille, parce Dieu est un champion pour trouver des solutions“.

A propos de l’objection de conscience

l’objection de conscience est un droit. Elle entre dans les droits de l’homme. Et si une personne ne permet pas de faire objection de conscience, elle nie un droit.

Le pape pourrait-il soutenir des personnes, y compris des fonctionnaires gouvernementaux, qui refuseraient par exemple, par objection de conscience, de valider des mariages de personnes de même sexe ? “Je ne peux avoir à l’esprit tous les cas qui existent en matière d’objection de conscience, a-t-il répondu, mais je peux dire que l’objection de conscience est un droit. Elle entre dans les droits de l’homme. Et si une personne ne permet pas de faire objection de conscience, elle nie un droit. Dans toute structure judiciaire doit entrer l’objection de conscience, car c’est un droit, un droit humain. (…)

J’ai toujours été ému quand, lorsque j’étais enfant, j’ai lu plusieurs fois la Chanson de Roland. Tous les Mahométans étaient en ligne. Devant eux il y avait les fonts baptismaux ou l’épée, et ils devaient choisir… On ne leur a pas permis l’objection de conscience. C’est un droit, et si on veut faire la paix, on doit respecter tous les droits“. - Y compris pour les fonctionnaires gouvernementaux ? - “C’est un droit de l’homme ! Si le fonctionnaire gouvernemental est un humain, il a ce droit, c’est un droit de l’homme !“

A bord de l’avion papal, Antoine-Marie Izoard, I.MEDIA

Visite du Pape aux USA: François aurait guéri une petite fille

Une étreinte miraculeuse ? Lynn Cassidy, qui vit à Phoenix (Arizona) en est persuadée : 

« Le pape a guéri le cœur de son bébé »

Lien

 Le souverain pontife a rencontré la petite Ave, atteinte du syndrome de Down et de complications oculaires et cardiaques, lorsqu’elle avait 3 mois…

logo.jpg