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vendredi, 06 février 2015

Le Pape et la fessée ? Pas de quoi fouetter un chat !

Fessée ? Le Pape a cité un père de famille

images.jpegLe Pape a fait l'éloge d'un bon père de famille, énonçant sept qualités, dont la fermeté.

Pour le Pape, le père ne doit pas gifler son enfant, respecter sa dignité et ne pas l'humilier. 

Le Pape cite un père de famille pour la fessée

Fermeté

Et mesure dans la fermeté, insiste le Pape jésuite, sur le mode du « autant que/pas plus que » :

« Un bon père corrige mais n’humilie pas. Il sait attendre et pardonner, mais il sait aussi corriger avec fermeté : ce n’est pas un père faible, qui cède, sentimental. Il sait corriger sans humilier. Une fois, lors d’une réunion, j’ai entendu un père dire : "Parfois, je dois taper un peu mon fils… [En tout cas], jamais sur le visage pour ne pas l’humilier". L’enfant a le sens de la dignité ».

source Aleteia

Les médias, notamment l'AFP (agence France Presse, une des agences mondiales) applique le système classique et le procédé pourtant bien connu: sortir la phrase de son contexte, extrapoler et passer d'une citation à l'affirmation. 

jeudi, 05 février 2015

Bergoglio a toujours aimé, admiré et soutenu Joseph Ratzinger

Conclave de 2005: la queue du diable était dans la chapelle Sixtine

corn-snake-545726__180.jpgMalgré le serment de confidentialité, on finit toujours par connaître le déroulement d'un conclave. Durant celui de 2005, alors que le Cardinal Joseph Ratzinger avait obtenu 72 voix, soit à 5 votes des 2/3 requis pour l'élection, le Cardinal Bergoglio devint fort inquiet.

Le cardinal argentin estimait et aimait le futur Benoît XVI. 

Selon un cardinal, la souffrance fut visible sur son visage et le cardinal argentin implora presque en pleurant de ne pas et ne plus voter pour lui, mais pour Ratzinger. Bergoglio voulait que le Cardinal allemand, qu'il admirait, devienne Pape. Il ne voulait pas prolonger le conclave, ce qui aurait donné le signe d'un Eglise divisée.

De fait, Bergoglio se fâcha, car il compris qu'une petite partie progressiste voulait l'instrumentaliser, en se fourvoyant sur sa fidélité envers l'Eglise. L'élection d'un Pape est un acte liturgique qui recherche la volonté de Dieu, le candidat étant appelé par la divine Providence.

Pour un Jésuite, le diable divise toujours. De fait, il put entrevoir la queue du serpent dans la chapelle Sixtine. 

source: Austen Ivereigh, The great Reformer

Actuellement, le Saint-Père consulte beaucoup Benoît XVI pour le gouvernement de l'Eglise. 

Le Pape François soutient le peuple ukrainien

ukraine-162450__180.pngMalgré une forte et intense propagande, le Pape soutenient le peuple ukrainien, sans viser explicitement la Russie.

Appel du Pape pour la cessation des combats en Ukraine

"Je pense à cette guerre entre chrétiens. N'avez-vous pas tous reçu le même baptême!"

Cité du Vatican, 4 février 2015 (VIS).

Le Pape a déclaré: "Une fois de plus mes pensées vont au cher peuple ukrainien. Prions d'abord pour les victimes, largement civiles, et pour leurs familles. Demandons au Seigneur de faire cesser au plus tôt ces horribles violences fratricides.

Une fois de plus j'en appelle à tous les niveaux pour que le dialogue reprenne car c'est la seule voie à suivre pour rétablit la paix et la concorde dans ce malheureux pays. Je suis attristé et malheureux chaque fois que j'entends parler de victoire ou de défaite.

Le seul mot juste est la paix! Je pense à vos, frères et soeurs ukrainiens. Je pense à cette guerre entre chrétiens. N'avez-vous pas tous reçu le même baptême! Pourquoi vous battez-vous entre chrétiens? C'est un scandale, pensez-y. Prions tous car la prière est la protestation que nous adressons à Dieu en temps de guerre".

Mgr Oscar Romero n'était pas pour la théologie de la libération

Oscar Romero, bienheureux défenseur des pauvres et de la justice

On a souvent dit qu'Oscar Romero avait été subjugué par la théologie de la libération. Quand un journaliste lui demandé s'il adhérait à la théologie de la libération, il avait répondu: "Oui, bien sûr, mais il y a deux théologies de la libération. Une ne voit que la libération matérielle. L'autre est celle de Paul VI et moi je suis avec Paul VI".

Mgr Romero était avec le le bienheureux Pape Paul VI

Cité du Vatican, le 4 février 2015 (VIS).

10940426_10205172381736833_3009336641023644130_n.jpgCe midi près la Salle de Presse, Mgr.Vincenzo Paglia, Président du Conseil pontifical pour la famille et postulateur de cette cause de béatification, a évoqué la vie, l'oeuvre et le martyre de Oscar Arnulfo Romero y Galdámez, l 'Archevêque de San Salvador assassiné en 1980, dont le Pape à reconnu hier qu'il est mort en haine de la foi. A pris part à la conférence de presse M.Roberto Morozzo della Rocca, auteur d'une biographie du futur saint. Voici la synthèse de l'intervention de Mgr.Paglia:

"C'est un don extraordinaire pour toute l'Eglise en ce début de millénaire que de voir sanctifié un pasteur ayant offert sa vie pour son peuple. Il est un exemple pour tous les chrétiens, comme en témoigne l'Eglise anglicane qui a placé sa statue sur la façade de la cathédrale de Westminster aux côtés de celles du Pasteur Martin Luther King et du Pasteur Dietrich Bonhoeffer.

Le Pape Benoît XVI a débloqué la cause de la béatification de Mgr Romero

Il est aussi un symbole pour la société tout entière qui voit en lui un champion des pauvres et de la paix. Notre gratitude doit également aler à Benoît XVI, qui a suivi l'affaire depuis le début et qui, le 20 décembre 2012 a décidé de débloquer la procédure canonique. Le travail de la Congrégation pour les causes des saints...a été attentif et précis. A l'unanimité de la commission des cardinaux et de la commission des théologiens, le martyre a été confirmée comme subi en haine de la foi. Le martyre de Mgr.Romero a donné espoir et force aux nombreuses familles salvadoriennes qui avaient perdu des parents et des amis durant la guerre civile. Son souvenir est devenu immédiatement celui des autres victimes, moins connues. Après un long processus qui a connu beaucoup de difficultés et même des oppositions à propos de la pensée et de l'action pastorale du prélat.

Mgr Romero était un homme fidèle, sans idéologie

Enfin a été résolu le climat conflictuel qui s'était créé autour de sa figure. Désormais, Mgr.Romero devient comme le premier d'une longue liste de nouveaux martyrs contemporains. Le 24 mars, jour de sa mort, sera pour la Conférence épiscopale italienne une Journée de prière pour les missionnaires martyrs. Les Nations-Unies ont pour leur part proclamé la Journée internationale pour le droit à la vérité en rapport aux graves violations des droits humains fondamentaux et de la dignité des victimes. Le monde a beaucoup changé depuis ce lointain 1980, mais le pasteur d'un petit pays d'Amérique centrale, continue de parler avec force. Et il est significatif que sa béatification ait lieu alors que la chaire de Pierre est, pour la première fois dans l'histoire, occupée par un latino-américain qui veut une Eglise pauvre pour les pauvres. C'est là une coïncidence providentielle.

Oscar Romero croyait dans sa mission d'évêque. Il et se sentait responsable des gens, surtout des plus pauvres. C'est pourquoi il se chargea de leur sang, de leurs souffrances en dénonçant causes et coupables lors de ses prédications charismatiques du dimanche sur la radio nationale. On pourrait dire que ce était une conversion pastorale dans laquelle il se chargeait d'une force indispensable face à la crise qui affectait le pays. Il se fit le défenseur des gens, dans la tradition des pères de l'Eglise, qui ont défendu le clergé persécuté, protégé les pauvres et défendu le droit des personnes.

Au Salvador le climat de persécution était palpable, et Mgr.Romero n'a pas hésité à devenir le défenseur des pauvres contre la répression féroce. Après deux ans d'épiscopat à San Salvador, Mgr.Romero avait perdu trente de ses prêtres, tuées, expulsés ou renvoyés pour échapper à la mort. Les escadrons de la mort ont également assassiné des dizaines de catéchistes et de nombreux fidèles des communautés de base ont disparu. L'Eglise a été la principale accusée, mais aussi la plus attaquée. Oscar Romero a résisté et a accepté de donner sa vie pour défendre son peuple.

Il a été tué à l'autel, car ses bourreaux voulaient blesser l'Eglise rénovée par Vatican II. Sa mort a été causée non seulement par des motifs politiques mais surtout par la haine envers une foi caritative luttant contre les injustices qu'on faisait pleuvoir impitoyablement et cruellement sur les pauvres et leurs défenseurs... Sa mort à l'autel...constituait pour ses assassins un symbole, un terrible avertissement à quiconque voulait agir dans ce sens. Jean-Paul II, qui connaissait très bien les deux autres saints morts sur l'autel, Stanislas de Cracovie et Thomas de Canterbury, a souligné que Oscar de San Salvador avait été tué au moment le plus saint, au cours de l'acte le plus divin...en offrant l'Eucharistie.

Il a plusieurs fois répété haut et fort que Romero est nôtre, que Romero est l'Eglise. Romero a toujours aimé les pauvres.... Il fut accusé de communisme parce qu'il demandait aux riches des salaires équitables pour les agriculteurs du café. Il répondit qu'en agissant ainsi, c'est eux qui...ont ouvert la porte au communisme.

Romero clararamente plus en plus que d'être le pasteur de tous dû commencer pour les pauvres. Mettre les pauvres au centre des préoccupations pastorales de l'Eglise et donc aussi de tous les chrétiens, y compris les riches, était la nouvelle forme de la pastorale. L'amour préférentiel pour les pauvres, non seulement n'a pas étouffé l'amour de Romero pour son pays, mais, au contraire, a-t-il soutenu.

En ce sens, Romero ne était pas un homme de parti, bien que certains pourraient sembler si, mais un pasteur qui voulait le bien commun de tous, mais des pauvres. Il n'a jamais cessé de chercher le moyen de pacifier son pays.

Mgr Romero n'était pas pour la théologie de la libération 

Avant tout Mgr.Romero était un homme de Dieu, un homme de prière, obéissant à l'amour envers autrui. Il priait beaucoup et était dur pour lui-même, attaché qu'il était à une spiritualité traditionnelle faite de sacrifices. Il fut linéaire en dépit d'un caractère difficile, strict avec lui-même et sans compromis. Si sa vie spirituelle fut tourmentée, la prière était son repos, sa paix et sa force. Ce fut un évêque fidèle au Magistère. Ses écrits montrent clairement familiarité avec les documents de Vatican II, Medellin et Puebla, avec la doctrine sociale de l'Eglise et les autres textes pontificaux.

On a souvent dit qu'Oscar Romero avait été subjugué par la théologie de la libération. Quand un journaliste lui demandé s'il adhérait à la théologie de la libération, il avait répondu: Oui, bien sûr, mais il y a deux théologies de la libération. Une ne voit que la libération matérielle. L'autre est celle de Paul VI et moi je suis avec Paul VI".

mercredi, 04 février 2015

Le Pape François n'est ni progressiste, ni de gauche, ni révolutionnaire, mais radical

the-great-reformer-3d.pngLe Pape François est radical

Dans une excellente et passionnante biographie "The Great Reformer, Francis and the making of a radical Pope", le journaliste anglais Austen Ivereigh décrit le Pape François comme un grand Réformateur, un Pape radical.

En latin, radicalis signifie former les racines. Le radicalisme du Pape François est né de son extraordinaire identification avec Jésus par une vie totalement immergée dans l'Evangile, une prière mystique. 

Le Cardinal Schönborn, l'entendant prêcher les premières fois comme successeur de Pierre s'exclama: "Il parle comme Jésus dans l'Evangile". Un langage direct, franc, imagé et inédit qui parfois peut sembler comme des petites claques; car les chrétiens somnolent dans le froid du monde. Ces petites tapes, remplies d'affection, veulent nous garder éveillés, pour une meilleure circulation sanguine en cette période plutôt glaciale.

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Austen Ivereigh: The Great Reformer

La lecture de cette biographie qui fera autorité révèle des informations inédites, notamment sur les conclaves de 2005 et de 2013, l'histoire des Jésuites et leur spiritualité ainsi que la vie de l'Eglise. Les idées avancées par Austen Ivereigh, telles que la profonde continuité entre les Papes, le mandat reçu par le Pape de réformer les institutions de la Curie romaine ou l'insistance sur la Miséricorde, sont solidement étayées. Un portrait d'un Pape enraciné dans une lecture historique des événements. 

 

mardi, 03 février 2015

Mgr Oscar Roméro bientôt bienheureux

Mgr Romero martyr, futur bienheureux sans la nécessité d'un miracle 

romero-l125-h81.jpgLe Pape a reconnu le martyr de Mgr Romero. Ainsi, il n'y aura pas besoin d'un miracle pour authentifier la sainteté de l'évêque tué en haine de la foi. Une telle mort l'a mené directement au ciel.

Mgr Romero est un martyr de la foi

Le miracle consiste à "confirmer" que l'âme du futur bienheureux est bien au ciel, comme un intercesseur. La reconnaissance du martyr, en haine de la foi, est donc l'unique nécessaire pour s'assurer que Mgr Romero est au ciel.

Le Pape Benoît XVI avait d'ailleurs souhaité sa béatification, comme l'atteste des extraits de son interview (non-diffusés par la Secrétairerie d'Etat de l'époque) lors d'un voyage pontifical. 

MORT MARTYR, L’ÉVÊQUE SALVADORIEN OSCAR ROMERO SERA BIENTÔT PROCLAMÉ BIENHEUREUX.

Vatican - le 03/02/2015 |

Par Agence I.Media

Le pape François, le 3 février 2015, a autorisé la Congrégation des causes des saints à promulguer le décret reconnaissant le martyre de l’évêque salvadorien Mgr Oscar Romero (1917-1980), permettant ainsi sa prochaine béatification. L’Eglise a ainsi reconnu que l’archevêque de San Salvador avait été assassiné en “haine de la foi“, le 24 mars 1980. C’est très probablement au Salvador qu’il sera proclamé bienheureux, courant 2015.