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dimanche, 07 mars 2010

Pédophilie: clarté et justice pour les victimes

Osservatore Romano (traduction de Benoît et moi)

L'Eglise opère avec rigueur, afin de faire la lumière sur ce qui s'est passé dans des institutions religieuses

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Clarté maximale sur les abus en Allemagne


Ratisbonne, 6 mars. 
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Le diocèse de Ratisbonne examinera les allégations d'abus sexuels qui auraient eu lieu dans le chœur des Regensburger Domspatzen "avec la plus grande transparence." 
C'est ce qu'a affirmé le porte-parole de ce même diocèse, Clemens Neck, qui a également annoncé la création d'un comité d'enquête ad hoc, confirmant que, avec une rigueur et un courage exemplaire, on n'a rien à craindre de faire la lumière, même sur la base d'accusations qui ne sont pour l'instant accompagnées d'aucune preuve objective.

En outre, le rapport d'un cas d'abus survenu dans les années cinquante dans l'internat où les choristes étaient logés, avait été publé par l'évêque en personne, Gerhard Ludwig Müller, dans une lettre publiée sur son site Internet, destinée aux familles des victimes. L'évêque avait simplement déclaré être au courant d'une affaire pour laquelle le directeur du pensionnat, décédé depuis lors, avait été condamné. Et il avait invité ceux qui sont au courant des faits à fournir des informations pour identifier les victimes et les auteurs de tous les autres épisodes du même genre. De plus amples détails sur les cas en cause sont mentionnés dans une déclaration que nous publions par ailleurs cf ci-dessous). 

Une partie de la récente réunion des évêques allemands a également été consacrée aux abus accomplis dans certains instituts catholiques. Les différents diocèses dans lesquels ces instituts sont présents, opèrent avec un maximum de transparence et de sérieux. La direction de la chorale de Ratisbonne s'est dite consterné par les cas de pédophilie enregistrés dans l'Eglise, y compris ceux qui auraient eu lieu dans la célèbre institution des Regensburger Domsplatzen. "La direction de la chorale - lit-on dans une lettre publiée sur le site du diocèse de Ratisbonne - a suivi avec une grande attention les informations de cas d'abus sexuels dans des institutions religieuses. Nous sommes consternés de constater que de tels actes honteux ont eu lieu dans les établissements ecclésiastiques. 

Sur le site, on lit encore: "Nous avons su que même un ancien de la chorale (au début des années soixante) a rapporté à la presse des abus sexuels... Conformément aux dispositions de la Conférence épiscopale allemande - ajoute la lettre - les aveux de l'ex-élève ont été transmis à la psychologue Birgit Boehm, responsable diocèsaine pour les cas d'abus. Mme Boehm a essayé de contacter la victime présumée des abus. Toutefois, sur la base de ce que nous connaissons pour le moment, il n'est pas encore clair si les abus se sont produits dans notre institution ou dans l'école primaire Etterzhausen (actuel Pielenhofen). La lettre cite également le cas déjà rapporté par l'évêque de Ratisbonne: "Par un article de journal des années cinquante, qui nous est parvenu, nous avons eu connaissance d'une information concrète relative à un abus sexuel. le responsable du collège de cette époque pour ce que nous savons, a été condamné pour cela". 
À ce jour, toutefois - poursuit la lettre - "nous n'avons pas d'autres éléments de preuve dans les cas présumés d'abus dans le chœur de Ratisbonne. 

(© L'Osservatore Romano - 7 Mars 2010) 

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Communiqué de l'Évêque de Ratisbonne

images.jpegL'évêque de Ratisbonne, Mgr Gerhard Ludwig Müller, a publié la déclaration suivante sur le Regensburger Domspatzen

Les sections qui composent le Regensburger Domspatzen sont au nombre de trois: 
- Le lycée (Gymnasium), géré par un directeur laïc; 
- L'internat dirigé par un prêtre, assisté par des éducateurs et des pédagogues; 
- La Chorale (Chor), Dirigée par le Maître de Chapelle du Dôme (Domkapellmeister). 

L'école élémentaire de l'Etterzhausen, actuellement Pielenhofen, est une institution indépendante des Domspatzen. Il existe une collaboration sur certains points spécifiques dans le domaine de l'éducation musicale (c'est pourquoi on l'appelle aussi Vorschule, c'est-à-dire école préparatoire aux Domspatzen).

 

Ces derniers jours, deux affaires d'abus sexuels ont été à nouveau rappelées: 
- Dans le premier cas, il s'agit de quelque chose qui s'est passé en 1958, commis par le Directeur-adjoint de l'école préparatoire. A peine le délit reconnu, ce dernier a été démis de ses fonctions et a également été pénalement condamné; 
- Dans le second cas, il s'agit d'une personne qui a travaillé en 1958 durant sept mois auprès des Domspatzen. 12 ans plus tard, il a été reconnu coupable dans une affaire d'abus sexuels. Actuellement, on examine si cela concerne aussi des événements survenus au cours de cette période de sept mois à Domspatzen. 

Les deux cas étaient déjà connus du public à l'époque et sont considérés comme prescrits dans le sens juridique. Ils ne coïncident pas avec la période du mandat du Maestro professeur Georg Ratzinger (1964-1994).
C'est à l'évêque de Ratisbonne que revient, dans le sens canonique, la responsabilité des établissements du diocèse de Ratisbonne.

 

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Le Saint-Siège appuie le diocèse dans sa volonté d'examiner cette douloureuse question avec fermeté et ouvertement, en vertu des directives de la Conférence épiscopale allemande. Le principal objectif de clarification de la part de l'Eglise est de rendre justice à d'éventuelles victimes. 
Le Saint-Siège est également reconnaissant pour cet engagement de clarté au sein de l'Eglise, et espère que la même clarté sera faite dans d'autres institutions, publiques et privées, si le bien de l'enfance tient vraiment à coeur à chacun.

(©L'Osservatore Romano - 7 mars 2010)

samedi, 06 mars 2010

Le frère du Pape n'est pas concerné mais il fait la une

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Le frère du Pape n'est pas concerné mais il fait la une

Le vaticaniste de "Il Giornale" Andrea Tornielli revient sur la fausse information concernant le choeur de Ratisbonne qui aurait été au coeur d'abus sexuels alors que le frère de Benoît XVI, Georg Ratzinger, le dirigeait.

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Le journaliste italien rappelle que c'est sur une agence de presse italienne que le nom de Ratzinger est apparu et non pas en Allemagne. Son nom a donc été arbitrairement associé au scandale de pédophilie qui boulverse en ce moment l'Allemagne. Les abus se seraient en fait passés dans le collège où les enfants du fameux "Domspatzen" étudiaient logés. Georg fut le directeur du choeur de 1964 à 1993 mais aucun des abus ne touchent cette période. Certes un prêtre fut condamné en 1958 pour abus, qui est mort en 1984, puis un autre en 1969 également condamné à 11 mois de prison en 1971 pour des actes commis en 1959. Non seulement il n'y a aucune accusation qui concerne le frère du Pape, mais le deux faits ne concernent pas la période durant laquelle Georg Ratzinger en fut le directeur. Pourtant la nouvelle a été lancée sur Internet et à la TV.

 

Il est connu que le cas Williamson a porté le Saint Siège à suivre avec plus grande attention tout ce qui est écrit sur Internet. Pourtant, concernant cette fausse info, personne n'a retenu opportun de clarifier la situation. Pour Andrea Tornielli, c'est une erreur, car l'opinion publique a été informée hier. La Salle de presse aurait pu intervenir.

 

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Note: L'information touche au pouvoir et consiste à mettre une idée dans l'esprit des personnes. L'opinion publique retient désormais, bien que faussement, que le nom de Ratzinger est associé à la pédophilie. Cela va induire un certain effet. Lorsque le Pape publiera sa lettre sur les scandales en Irlande, elle retiendra un certain doute: "Son frère n'était-il pas directeur de choeur lorsqu'il y a eu des abus ?". Cela ne sera donc plus aussi limpide et transparant. Le mensonge et le doute feront ainsi leur travail dans les esprits afin de décrédibiliser l'action limpide du Pape. Comme quoi : "Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose".

 

Il faut espérer que la vérité soit à nouveau diffusée avec la même force, donc en passant par une agence de presse ou par la salle de presse du Vatican, mais le mal est fait. La note majeure de toute l'action de Benoît XVI repose sur la collaboration avec "La Vérité".  Hélas, la culture de communication du Vatican et de l'Eglise en général souffrent de façon chronique de lenteur, d'un manque d'anticipation et de compréhension du génie de l'information.

vendredi, 05 mars 2010

Hans Küng et son célibat

Que dirait-on d'affirmer qu'en France, la culture rend homosexuel

et la politique, avec le cinéma, pédophile ?


images.jpegHans Küng entre sous les projecteurs pour faire parler de lui, sans penser aux victimes...

"Pour lutter contre la pédophilie, abolissons le célibat"

Interview dans Le Monde

Jean Paul II: un miracle à regarder de plus prêt

images.jpegSelon toute vraisemblance, le vénérable Jean Paul II ne sera pas béatifié cette année. La date de 16 octobre avait été émise mais cette dernière est déjà retenue pour d'autres canonisations. Selon Paolo Rodari, vaticaniste du journal "Il Foglio", cela proviendrait d'un avis contraire d'un des médecins experts pour la reconnaissance d'un authentique miracle attribué à l'intercession de Karol Wojtilà. Soeur Marie Simon Pierre, religieuse française, avait annoncé avoir été guérie du Parkinson par l'intercession de Jean Paul II. Or, selon un médecin polonais, il est possible que les symptômes puissent être les mêmes sans que cela soit la même maladie que celle dont a souffert Karol Wojtilà, qui elle, était incurable.

C'est donc une question "technique" et médicale d'importance pour valider le miracle qui doit être "avéré rationnellement", dans le sens que le miracle est une dérogation aux lois de la nature, une intervention directe de Dieu dans sa création. L'Eglise arrive à une position qui lui permettrait de déclarer que Karol fut un saint. Mais elle attend la confirmation de Dieu, par un signe venu de Lui, un miracle. C'est en quelque sorte un clin d'oeil du ciel car Dieu fait les saints et l'Eglise les reconnaît.

Le Cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour la cause des saints a déclaré au journal qu'il vaut mieux toutefois parler de chemin normal vers la béatification plutôt que d'un ralentissement du processus.

La fausse affaire du livre du postulateur Oder publié trop tôt n'est à mon avis que du vent. Il faut nous habituer à entrer dans la vie intime et privée de ce Pape qui est parti vers le Père il y a à peine 5 ans. C'est une démarche tout à fait courante dans l'histoire de l'Eglise mais qui prenait plus de temps par le passé.

Note: La béatification de Jean Paul II ferait et fera un bien immense à l'Eglise, même si son héritage est assuré en la personne de Benoît XVI. Le fait que le miracle de Jean Paul II ne soit pas encore reconnu comme tel laisse donc la porte ouverte à mon hypothèse d'une béatification conjointe des vénérables Pie XII et Jean Paul II. Cela illustrerait parfaitement, à mon avis, ce qui est comme la "devise" du pontificat de Benoît XVI: "l'herméneutique de la continuité". Le Concile Vatican II doit être lu dans les textes et non pas sur des feuilles volantes aux idées incertaines et lues par des esprits chancelants. Confions tout cela à la Providence de Dieu qui guide l'histoire de l'Eglise et qui jamais ne se trompe en ses desseins. Prions Pie XII et Jean Paul II! On peut déjà comme voir la sainteté de l'Eglise avec les yeux de ces deux vénérables...

Goerg Ratzinger, le frère du Pape: son choeur touché

A mon avis, nous assistons au début d'une nouvelle tempête dirigée contre le Pape. Les agences de presse sont des puissants canaux de communication qui alimentent tout le système de l'info. Le Matin et la Télévision Suisse Romande ont déjà repris la nouvelle! Les médias sont hyper rapide. Il est récurent hélas que l'Eglise soit plutôt lente et faible médiatiquement. La presse allemande ne cite pas le nom du frère du Pape, alors que l'ANSA oui. Elle est géographiquement proche du Vatican. Il faudra voir l'évolution dans les médias, mais la polémique pourrait être très forte!

© Copyright Ansa (agence de presse italienne)

L'évêque de Ratisbonne: "abus dans le choeur dirigé par le frère du Pape".

Le frère du Pape, Georg Ratzinger, qui a dirigé le choeur de Ratisbonne de 1964 à 1993 confesse ne rien savoir sur les cas. Le Vatican n'intervient pas.

images.jpegDans un dépêche de l'agence italienne ANSA, une des grandes agences de presse qui influencent notablement le monde de l'information avec AP (Assiocated Press - USA), Reuters (Anglaise), AFP (agence France Presse), révèle que l'évêque de Ratisbonne a admis que des abus sexuels ont eu lieu dans le fameux choeur dirigé par le frère du Pape Georg Ratzinger. L'évêque a publié une lettre aux parents également publiée sur le site Internet. Le frère du Pape a expliqué à la radio bavaroise, "Bayerischen Rundfunk", qu'il n'était pas au courant: "je n'ai aucune connaissance de ces abus sexuels". Monseigneur Georg Ratzinger a ensuite invité à demander plus d'information au diocèse de Ratisbonne.

Dans une lettre envoyé aux parents des enfants du choeur de Ratisbonne, l'évêque avoue avoir été informé d'un cas d'abus dans les années 1950. Le directeur du couvent de l'époque, à sa connaissance, a été condamné. Puis il est mort.

Le porte parole de l'évêque Clemens Neck, a déclaré à l'agence France Presse d'avoir des informations sur des abus présumés entre 1958 et 1973, surlesquels l'Eglise veut mener une enquête transparente. Gerorg Ratzinger, 86 ans, fut à la direction du fameux choeur historique de Ratisbonne de 1964 à 1993.

La salle de presse du Vatican a fait savoir qu'elle n'interviendrait pas sur ces affaires. Le Père Ciro Benedettini, vice directeur de la salle de presse, a présicé que le Saint Siège prenait très au sérieux toute l'affaire des scandales pédophiles en Allemagne. Mais le Vatican ne souhaite pas intervenir directement sur le cas du choeur de Ratisbonne.

traduit puis résumé de l'italien par le Suisse Romain

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Note: Le mélange "frère du Pape, pédophilie, Allemagne (Ratisbonne) est explosif " !  C'est sûrement le début d'une nouvelle tempête média, programmée et planifée avec stratégie. Le fait que le nom du frère du Pape soit cité donne à cette nouvelle d'agence italienne une valeur informative infiniment plus grande et intentionnellement polémique. Le but est de ternir l'action limpide du Pape, de mettre le doute dans sa volonté de lutter contre tous les abus sexuels au sein de l'Eglise.

Ceci dit, l'Eglise n'a pas peur de la vérité. J'espère de tout coeur que toutes les personnes de bonnes volonté s'engageront droitement pour faire émerger la vérité et la lumière, car la stratégie actuelle consiste à vouloir impliquer et salire le Cardinal Ratzinger, désormais Pape.

Le mensonge a les jambes courtes et les frères Ratzinger sont des hommes droits et amoureux de la vérité. Certes Hans Küng entre dans le bal, afin d'attirer uniquement à lui l'attention de certains médias. Il faut donc espérer que les hommes de communication du Pape soit cette fois ci à la hauteur morale de ce pontificat. Il faut prier et retrousser nos manches. Il y a du travail pour être avec "Pierre"!

jeudi, 04 mars 2010

Pédophilie: Visite vaticane en Allemagne

accademia.jpgRome, 4 mars 2010

© Copyright "Il Velino"

Allemagne: un visiteur du Vatican à Ettal pour les scandales des abus sexuels

Le Vatican est disposé pour une visite apostolique dans l'Abbaye bénédictine de Ettal, en Bavière, répondant ainsi à une demande du Saint-Siège. C'est ce que vient d'annoncer la presse allemande. L'institut l'a confirmé. L'Abbaye, comme les autres institutions religieuses d'Allemagne, est au centre d'un scandale d'abus sexuels commis par des prêtres, qui a touché l'Eglise locale à partir de janvier dernier.

Tout a commencé avec la dénonciation de prêtres dans le collège Canisius de Berlin, géré par des jésuites, mais bien vite, l'affaire s'est élargie à d'autres écoles d'ordre religieux. Pour le moment, on compte 150 dénonciations. Les évêques allemands - qui ont tenu il y a peu leur assemblée générale - ont demandé publiquement pardon et ont offert leur disponibilité pour collaborer avec la justice, tout en mettant également en place une initiative appropriée comme l'institution d'un office ad hoc guidé par Monseigneur Stefan Ackermann, évêque de Trêves.

Mardi dernier, l'abbaye de Ettal a été perquisitionnée sur ordre de la Magistrature de Münich, dans le cadre d'une enquête sur les possibles abus sur des jeunes qui ont fréquenté le collège et l'école. Un événement qui a provoqué la stupeur: depuis la fin de la guerre, il n'y eut pas de perquisition à l'encontre d'une institution ecclésiale. La semaine dernière, le prieur Maurus Krauss a donné sa démission de sa charge pour ne pas avoir informé les autorités ecclésiatsiques sur les accusations des abus entre 2003 et 2005. Le directeur de l'école, le père Barnabas Boegle a fait de même. De plus, trois religieux du monastère de Wechselburg, en Saxe, ont été suspendus pour des accusations d'abus durant la période dans laquelle ils avaient vécu dans le Monastère de Ettal. Aujourd'hui, on compte 20 dénonciations d'ex-élèves. Quatre prêtres sont suspectés d'être impliqués dans le scandale.

Traduit de l'italien par le Suisse Romain

 

Saint Pie X et le Cardinal Merry del Val, secrétaire d'Etat

source: EucharistieMiséricordieuse

images.jpegLE CARDINAL RAFAEL MERRY DEL VAL, SECRÉTAIRE D’ÉTAT DE PIE X. PORTRAIT

par Gianpaolo Romanato

Pie X et Rafael Merry del Val : il est difficile d’imaginer deux personnalités plus différentes. Le premier était né, dans la campagne de Vénétie, d’une famille très modeste qui connut les privations et probablement aussi la faim. Il fit ses études grâce à une bourse et passa toute sa vie, avant d’être élu pape, au milieu de pauvres gens, entre presbytères de village et évêchés de province, loin du devant de la scène et des lieux de pouvoir.

Le second, au contraire, venait de l’une des familles les plus aristocratiques du continent, il avait reçu une éducation cosmopolite et polyglotte, était chez lui dans les ambassades et dans les milieux les plus fermés de toutes les capitales d'Europe.

Leurs vies, qui semblaient destinées à ne jamais se rencontrer, se croisèrent presque par hasard et finirent par se mêler à un point tel qu’il est difficile de les disjoindre, même aujourd’hui.

DE SECRÉTAIRE DU CONCLAVE À SECRÉTAIRE D’ÉTAT

Leur rencontre eut lieu au cours du dramatique conclave de 1903, qui fut marqué par le veto de l'Autriche contre l'élection du cardinal Mariano Rampolla del Tindaro et porta au pontificat, en quatre jours et sept tours de scrutin, sous le nom de Pie X, un demi-inconnu, le patriarche de Venise Giuseppe Sarto.

Une étrange coïncidence avait fait que Mgr Alessandro Volpini - le secrétaire de la congrégation consistoriale, qui était également secrétaire du collège des cardinaux et donc du conclave - était mort presque en même temps que Léon XIII, à quelques heures près. Pressés par le temps, les cardinaux lui décidèrent de lui donner comme successeur justement Merry del Val, qui était à ce moment-là président de l’académie pontificale des nobles ecclésiastiques et n’était évêque que depuis trois ans.

Le choix s’était fait entre trois noms. Les deux candidats écartés étaient le substitut de la secrétairerie d’état, Giacomo Della Chiesa, qui allait devenir Benoît XV, et Pietro Gasparri, alors secrétaire aux affaires ecclésiastiques extraordinaires. La préférence accordée au plus jeune et moins titré des trois fut interprétée comme la première défaite de la ligne Rampolla, annonçant ce qui allait se passer au conclave.

C’est ainsi que la lourde charge de préparer et de conduire le conclave le plus difficile des deux derniers siècles tomba sur Merry del Val, qui n’avait pas le droit de vote, n’étant pas cardinal. 

Sarto fit alors sa connaissance et eut l’occasion de l’apprécier tandis que se précisaient les circonstances de son élection. Quelques heures après être devenu pape, il lui annonça à sa grande stupeur qu’il avait décidé de le prendre comme pro-secrétaire d’état. "Pour le moment, je n’ai personne", lui aurait-il dit. "Restez avec moi. Ensuite nous verrons".

La désignation, pour le rôle-clé du pontificat, de cet Espagnol – le premier non-italien à diriger la secrétairerie d’état – âgé de 38 ans seulement, qui aurait pu être le fils du pape âgé de 68 ans, suscita des commentaires et des réserves qui pesèrent sur les événements ultérieurs. Après deux mois seulement de période d’essai, Pie X mit fin aux réserves : le 18 octobre 1903, il le nomma secrétaire d’état et l’éleva également à la pourpre cardinalice. À partir de ce moment, la vie de Merry del Val ne se sépara plus de celle du pape.

DE FILS D’AMBASSADEUR À AMBASSADEUR DU PAPE

Qui était Rafael Merry del Val, dont nous commémorons le 80e anniversaire de la mort ? Né en 1865 à Londres, où son père était ambassadeur d’Espagne, il grandit en Angleterre et en Belgique. En 1885, il fut envoyé à Rome par l'archevêque de Westminster, le cardinal Herbert Vaughan, pour compléter au Collège Pontifical Écossais sa préparation au sacerdoce.

Commença alors l’une des carrières les plus rapides de toute l’histoire ecclésiastique. Selon son biographe Pio Cenci, c’est Léon XIII en personne qui l’aurait imposé à l'académie des nobles ecclésiastiques et l’aurait employé à des missions diplomatiques en Angleterre, en Allemagne et en Autriche avant même son ordination sacerdotale. Il connaissait parfaitement les principales langues européennes, mais la maîtrise des langues ne suffit certainement pas à justifier tant d’attention. Dans une curie pontificale qui s’efforçait à grand-peine de retrouver son rôle et son rang internationaux après la perte du pouvoir temporel en 1870, le descendant de la grande famille anglaise des Merry et de la maison espagnole encore plus illustre des del Val, il faut qu’il ait donné la preuve de talents hors du commun pour brûler les étapes avec tant de rapidité.

Une fois diplômé de l’Université Pontificale Grégorienne, il devint l’un des personnages les plus influents et les plus écoutés de la Rome pontificale, surtout pour les problèmes concernant l'anglicanisme. Sa parfaite connaissance du contexte et de la langue, ses fréquents voyages outre Manche et l’estime du cardinal Vaughan lui conféraient une grande autorité. 

Chargé par Léon XIII de l’épineuse question de la validité des ordinations anglicanes – on en était aux premiers pas, encore incertains et hésitants, sur le chemin de l’œcuménisme – il amena le Saint-Siège à une réponse négative, qui allait être officialisée en septembre 1896 par la bulle "Apostolicae curae", dont il fut le principal rédacteur. Sur la base d’une pratique désormais vieille de trois siècles et d’une minutieuse enquête historique, Léon XIII confirma la "nullité" des "ordinations accomplies selon le rite anglican", niant ainsi la succession apostolique des évêques anglicans. Le mouvement de rapprochement des anglicans en direction des catholiques, qui était en cours depuis un certain temps, connut ainsi un coup d'arrêt et le jeune prélat apparut comme le porte-parole d’une ligne doctrinale sévère, différente, sinon inverse, de la ligne politique de Rampolla, qui était alors secrétaire d’état.

L'année suivante, il accomplit une longue mission au Canada, en qualité de délégué apostolique. Partagée entre les tentations opposées du durcissement et du fléchissement, la jeune communauté catholique canadienne avait appelé Rome à son secours. Merry del Val procéda avec modération, surtout à propos du problème des écoles catholiques dans le Manitoba. Le pape lui témoigna publiquement sa satisfaction dans l'encyclique "Affari vos" du mois de décembre 1897. En termes tout à fait inhabituels dans un document officiel, Léon XIII écrivit que "notre délégué apostolique a parfaitement et fidèlement accompli ce pour quoi nous l’avions envoyé".

Revenu à Rome, il fut mis à la tête de l'académie des nobles ecclésiastiques et nommé évêque. Sa très rapide ascension était due à une solide préparation historico-juridique, à une capacité innée à établir des relations avec tout le monde, et à "l’agilité", comme dira par la suite Benoît XV, avec laquelle il résolvait les problèmes.

Mais tout le monde savait que le diplomate compétent était un prêtre d’une grande piété, aux habitudes monastiques et à l'austère et ascétique discipline de vie.

1903, comme on l’a déjà rappelé, fut l’année du grand bond qui le conduisit au sommet de l'organigramme du Vatican, favorisé d’abord par la mort imprévue de Mgr Alessandro Volpini – qui n’avait pas encore 60 ans – puis par le choix inattendu que fit Pie X, pape nouvellement élu.

L'HOMME QU’IL FALLAIT POUR UN PAPE PEU POLITIQUE ET TRÈS RELIGIEUX

Le nouveau pape, élu justement pour atténuer l'exposition politique excessive du Saint-Siège pendant l’administration de Rampolla, vit en Merry del Val, qui était notoirement étranger à cette administration, l'homme qui saurait imprimer ce virage.

Il évoluait avec aisance dans le monde diplomatique, maîtrisait les problèmes de politique internationale, connaissait parfaitement la curie romaine. En somme, il possédait tout ce qui faisait défaut au pape. En le nommant secrétaire d’état, Pie X comptait sur tout cela. Mais il comptait aussi sur sa jeunesse et sur son dévouement sans limite à la papauté : ce serait un fidèle collaborateur qui ne s’opposerait jamais à lui.

Mais il est certain que Pie X avait également tenu compte d’une autre qualité de Merry del Val : sa vie de piété. L'éloge que le pape Giuseppe Sarto lui adressa le 11 novembre 1903, jour où il lui remit la barrette cardinalice, est tellement inhabituel, y compris dans le langage, qu’il mérite d’être cité intégralement : "La bonne odeur du Christ que vous avez répandue en tous lieux, monsieur le cardinal, y compris dans votre demeure temporaire, et les nombreuses œuvres de charité auxquelles vous vous êtes sans cesse consacré dans vos ministères sacerdotaux, spécialement dans notre ville de Rome, vous ont acquis l'admiration et l’estime de tous".

Les éloges du pape à son collaborateur portaient, plus que sur ses capacités politiques, sur son univers moral, sur les œuvres caritatives en faveur des jeunes du quartier romain du Transtévère auxquelles il se consacrait sans compter. Un pape essentiellement religieux s’était choisi un secrétaire d’état ayant les mêmes caractéristiques.

Les événements du pontificat de Pie X sont bien connus. Les relations avec les états se détériorèrent un peu partout, jusqu’à des ruptures totales. Le cas le plus connu est celui de la France, où fut votée en décembre 1905 la loi de séparation de l’Église et de l’État. Six ans plus tard ce fut le tour du Portugal, qui promulgua une loi encore plus brutale. Des tensions analogues se produisirent dans différents pays latino-américains. Le pape fit peu de choses pour modifier le cours des événements. Il protesta, écrivit des encycliques très fortes, mais il se garda bien de recourir à la voie diplomatique.

Dans le cas de la France, la loi prévoyait que les biens de l’Église seraient gérés par les associations dites cultuelles, dont la hiérarchie ecclésiastique était exclue et qui devenaient un pôle susceptible de se substituer aux évêques. L’objectif était bien évidemment d’attaquer la constitution hiérarchique de l’Église, même si tout le monde ne s’en était pas rendu compte.

Le pape distingua parfaitement le cœur du problème et il opposa un refus net. Ce fut un véritable "legal suicide", comme on l’a dit, parce que l’Église de France, contrainte par Rome à ne pas accepter la loi – le pape écrivit en moins d’un an, en 1906 et 1907, pas moins de trois encycliques consacrées au cas français – perdit la personnalité juridique et avec elle tout son patrimoine, à commencer par les églises où avaient lieu quotidiennement les cérémonies religieuses.

Mais l’Eglise de France retrouva ainsi sa liberté et le plein contrôle des nominations épiscopales, qui incombait jusqu’alors à l’État en vertu du concordat napoléonien. Le choix de Pie X – entre le "bien" et les "biens" de l’Église j’ai choisi le premier, aurait dit le pape – qui obtiendra a posteriori les éloges d’Aristide Briand, l'inspirateur de la loi – "le pape a été le seul à y voir clair" – avait effacé d'un seul coup trois siècles de gallicanisme, d’Église nationale, ramenant le catholicisme français, y compris du point de vue disciplinaire, à la pleine fidélité à Rome.

Ce fut un virage fondamental – "un événement douloureux et traumatisant", comme l’a dit Jean-Paul II dans la lettre qu’il a écrite aux évêques français à l’occasion du centenaire de la loi – qui dérouta les contemporains et continue à diviser les historiens. Ce fut l'occasion qui fit émerger cet idéalisme anti-temporaliste qui, selon différents chercheurs, serait l'aspect véritablement révolutionnaire du pontificat, la grande nouveauté dans les relations entre l’Église et le monde apparue au cours de la décennie de Pie X et Merry del Val.

En somme, avec Pie X, c’est toute une période de l’histoire de l’Eglise qui s’achève, celle des interférences avec la politique, des intrigues diplomatiques, des liens tardifs entre les trônes et les autels, des "évêques en haut-de-forme" et des "cardinaux de cour", des oppositions à certains états et des concessions à d’autres.

Contrairement à son prédécesseur, Pie X n’a jamais fait de "politique étrangère" et n’a jamais tenté d’affaiblir au plan international les pays qui se montraient hostiles à l’Eglise, il n’a jamais cherché à tirer profit des rivalités, des intérêts et des alliances des différents pays. Cette ligne de conduite, à laquelle les historiens n’ont pas encore prêté l'attention qu’elle mérite, n’était pas un repli tactique mais un choix stratégique précis, comme le dit un jour le papa Sarto au futur cardinal Nicola Canali, alors jeune minutante à la curie : "Vous êtes jeune. Rappelez-vous toujours que la politique de l’Eglise est de ne pas faire de politique et d’aller toujours par la voie droite".

ENTRE RENOUVELLEMENT DE L’ÉGLISE ET RÉFORME DE LA CURIE

Merry del Val coopéra avec loyauté et conviction à cette politique, ainsi qu’aux décisions de Pie X tendant à un renouvellement radical de l’Église : de la suppression du droit de veto au conclave, à la réforme de la curie et à la codification du droit canonique.

La réforme de la curie romaine, lancée en 1908, concernait directement ses compétences, qui furent élargies, mais au sein d’un cadre de gouvernement dans lequel la secrétairerie d’état n’était que l’avant-dernier des cinq services du Vatican. Le cœur de la curie de Pie X n’était pas la secrétairerie d’état, comme ce sera le cas avec la réforme de Paul VI, 60 ans plus tard. Il était constitué par les onze congrégations, au sommet desquelles se trouvait le Saint-Office.

C’est peut-être pour cette raison que le rôle de Merry del Val, contrairement à celui de ses prédécesseurs et de ses successeurs, a coïncidé avec celui du pape presque au point de se confondre avec lui. Faisant peu ou pas de politique et s’occupant de gouverner et de rénover l’Église, Pie X retira à la secrétairerie d’état beaucoup de cet espace qui en faisait un acteur autonome et il en renforça le lien avec la papauté elle-même.

Ce lien se resserra encore avec l’affaire du catholicisme moderniste, considérée jusqu’à présent par les historiens comme le vrai "punctum dolens" du pontificat de Giuseppe Sarto.

On a beaucoup écrit sur cette affaire et l’un des points non encore éclaircis concerne justement l’action du secrétaire d’état. Mais que Merry del Val ait été protagoniste ou second rôle, exécutant ou inspirateur, ne paraît pas être un élément décisif de jugement. Ce qui est décisif, c’est qu’il participa pleinement à la ligne antimoderniste du pape et soutint avec conviction la nécessité d’arrêter les instances de renouvellement en lesquelles ils voyaient tous les deux le risque imminent d’une catastrophique crise de la foi.

AVEC PIE X VERS LES AUTELS

Il était inévitable qu’un secrétaire d’état aussi étroitement identifié au pape qu’il avait servi ne soit pas confirmé par le successeur de celui-ci.

En effet, à peine élu pape, le 3 septembre 1914, Benoît XV nomma secrétaire d’état d’abord le cardinal Domenico Ferrata, qui mourut presque tout de suite, puis Pietro Gasparri. On retrouve ainsi à la tête de l’Église les deux évêques – Della Chiesa et Gasparri – qui avaient été dépassés par Merry del Val à la veille du conclave de 1903.

Pour l'ancien secrétaire d’état, les seize années qui lui restaient à vivre ont dû être une période difficile. Benoît XV le traita comme Pie X avait traité Rampolla dix ans plus tôt : il devint secrétaire du Saint-Office – la préfecture de cette congrégation était alors une prérogative du pape – fonction qu’il conserva jusqu’à sa mort, survenue de manière imprévue le 26 février 1930.

Merry del Val conserva une dévotion illimitée envers Pie X : il fut à l'origine de la demande qui lança sa canonisation. Le 20 de chaque mois, jour de la mort du pape, il célébrait une messe à son intention. Il demanda à être enterré "le plus près possible de mon très aimé père et pontife Pie X".

Mais son temps était désormais passé, même si en 1953, sous le pontificat de Pie XII – qui avait commencé sa carrière justement sous ses ordres – une procédure canonique de béatification fut lancée pour lui aussi, alors que Pie X était porté sur les autels, avec sa béatification en 1951 et sa canonisation en 1954.

le Marketing de Medjugorje

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Ignazio Ingrao

Selon le magazine italien Panorama, le Pape Benoît XVI a décidé de former une commission d'enquête sur le phénomène des apparitions de Medjugorje. Elle serait présidée par le Cardinal Camillo Ruini sous le patronage de la Congrégation de la doctrine de la foi. L'an prochain, cela fera 30 ans que ces apparitions auraient commencé.

Notons au passage le marketing puissant et financier de certains adeptes:

- selon Saverio Gaeta, journaliste et auteur du volume "Medjugorge" (Ed.Piemme), ce phénomène serait ni plis ni moins que l'événement le plus important de l'histoire après la Résurrection du Christ.

- le 13 mars prochain, à Bologne, se tiendra une réunion de prière de 12 heures dédiée à la Vierge de Medjugorje, avec la participation de Paolo Brosio et Nek. Ce sera la voyante Mirjiana, qui selon le programme, recevra durant la rencontre, la quotidienne apparition de la Vierge.

Traduit, résumé de l'italien, puis commenté par le Suisse Romain

Célibat des prêtres et Eucharistie

Le célibat des prêtres n'est pas d'abord une question intellectuelle, historique, médiatique ou disciplinaire, mais en tout premier lieu une réalité vitale pour la vie du prêtre aujourd'hui.

Dans un contexte médiatique occidental polémique et sceptique sur le bien fondé du célibat du prêtre, alors que des affaires de moeurs secouent l'Eglise en Irlande, en Allemagne et en Hollande, l'Université pontificale de la Sainte Croix de Rome organise les 4 et 5 mars 2010 un congrès consacré au célibat du prêtre. Ce colloque s'enracine dans l'année sacerdotale voulue par le Pape, avec le saint Curé d'Ars comme modèle de sainteté pour tous les prêtres du monde.

04032010143.jpgLe professeur du département de spiritualité, l'abbé Laurent Touze, de la Prélature de l'Opus Dei, a donné une riche conférence. Avec un italien impeccable, bien que parsemé d'accents toniques "français" qui ont saupoudré ses propos avec la même régularité que le ferait le sucre tombant sur des fraises, l'auditoire a pu reconnaître sans peine ses origines. L'abbé est non seulement l'organisateur de ce congrès mais également l'auteur d'un livre "l'avenir du célibat sacerdotal et sa logique sacramentelle".

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Il a soutenu que le célibat du prêtre est lié au célibat de l'évêque. Ce dernier est une tradition qui remonte au Christ et qui se retrouve tout au long des 2000 ans de l'histoire de l'Eglise. L'Eglise orthodoxe partage ce trésor avec l'Eglise catholique. L'évêque était en outre appelé dès les origines, s'il était marié, à vivre dans la continence perpétuelle. L'épiscopat est en outre un sacrement et selon le Concile Vatican II, il est même la plénitude du sacrement de l'ordre.

Le célibat du prêtre, qui peut certes connaître quelques exceptions, comme le montrent les Anglicans qui désirent revenir à la communion catholique, est donc lien avec celui de l'évêque, mais est surtout enraciné dans la Messe, le sacrifice de la croix, l'offrande du Corps du Christ par amour de l'Eglise. Le prêtre représente publiquement le Christ et est invité à entrer dans le mystère de l'Eucharistie. Il est l'époux qui fait face à l'Eglise comme épouse. Le célibat du prêtre est un don offert librement et volontairement pour les âmes et l'Eglise. C'est une réalité existentielle, sacramentelle, et donc bien plus qu'une simple norme historique ou disciplinaire.

La théologie reconnaît le célibat des religieux qui déploie la vie du baptême dans les conseils évangéliques de la pauvreté, la chasteté et l'obéissance. Mais l'Eglise doit aussi développer une théologie propre au sacrement de l'ordre, qui n'est pas directement liée à ces conseils évangéliques, contrairement à ce qu'avançait le Cardinal Hans Urs von Balthasar (suisse de Bâle). L'abbé Laurent Touze s'appuie sur la théologie de Saint Thomas d'Aquin et du Magistère du Concile Vatican II, de Jean Paul II et de Benoît XVI.

 

mardi, 02 mars 2010

Année sacerdotale: Le Pape et les prêtres

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Lire la Lectio Divina du Pape aux prêtres de Rome, le jeudi 18 février pour un moment de prière auprès du tabernacle.

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Le cri silencieux des innocents

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plus de 20 000 000 en 15 ans

source: le Salon Beige

UE : un avortement toutes les 11 secondes

L’Institut de Politique Familiale (IPF) a présenté aujourd'hui au Parlement Européen le rapport “L’avortement en Europe et en Espagne 2010” (pdf 43 pages).

  • 20.635.919 enfants avortés au cours des 15 dernières années en l’Union Européenne des 27. Cela équivaut à la somme des populations roumaines et hollandaises, ou à la somme des populations de ces 9 pays: Danemark, Irlande, Slovénie, Estonie, Lituanie, Lettonie, Malte, Luxembourg et Chypre.
  • Le nombre d’avortements moyen pendant seulement 12 jours dans l’UE 27 est supérieur à la mortalité sur la route pendant toute une année (39.000 morts en 2008)
  • En Europe (UE27 et reste de l’Europe) 2,9 millions d’avortements (2.863.649) ont été pratiqués en 2008. Plus d’un million deux cent mille avortements (1.207.646) (soit 42%) ont été enregistrés en l’UE des 27.
  • Au cours de l’année 2008 en Europe (UE27 et reste de l’Europe) un avortement a été pratiqué toutes les 11 secondes, 327 avortements par heure et 7.846 avortements par jour.
  • L’Espagne, bien qu’étant le pays de l’UE27 où l’augmentation du nombre d’avortements pratiqués a été la plus importante au cours de ces dix dernières années (augmentation de 61.965 avortements par an entre 1998 et 2008) vient d’adopter une loi qui augmentera encore le nombre d’avortements.

 

Un ex-nonce en Suisse vide son sac

source: Sandro Magister, vaticaniste

De bello germanico

" De la guerre allemande - L'ex-nonce allemand vide son sac contre le Pape

images.jpegRetiré dans une vie privée dans un couvent de Rottenburg, l'archevêque allemand Karl-Josef Rauber, il y a peu encore nonce apostolique en Belgique et Luxembourg, a vidé son sac contre son compatriote Joseph Ratzinger dans une interview enflammée de l'ultime numéro de “Il Regno“.

Pour un homme qui fut de profession ambassadeur du Pape, cela n'est pas une petite rupture. Rauber fait remonter ces critiques assez loin dans le passé. Selon son jugement, Ratzinger avait pris un mauvais pli, bien trop conservateur, déjà lorsqu'il était professeur à Ratisbonne et lui, Rauber, était en charge de faire le lien avec Rome. Les choses s'envenimèrent lorsque Rauber fut nonce en Suisse. L'ancien Cardinal préfet de la congrégation de la doctrine de la foi, l'a dénoncé "quatre fois" auprès de la secrétairerie d'Etat pour avoir critiqué en public la discipline du célibat des prêtres et mal parlé de quelques évêques.

Mais le plus grand motif de protestation est tout récent: il s'agit de la nomination de l'archevêque de Malines-Bruxelles, le conservateur André Léonard comme successeur du progressiste Godfried Danneels. Rauber prétend que Léonard n'était pas dans les trois noms que lui, comme nonce en Belgique, avait transmis à Rome, ni dans la première "terna", ni dans la seconde. Selon son avis, Léonard n'était pas du tout adapté pour Bruxelles, car le préféré de Rauber était l'auxiliaire de Danneels. Mais en haut lieu, ils ont voulu faire les choses d'une autre manière. En d'autres mots, cela fut le Pape Benoît XVI en personne qui s'est s'entêté pour promouvoir Léonard en ne se souciant pas du tout qu'il ne serait pas agrée par beaucoup, le Roi des Belges compris.

Rauber a risqué d'être proclamé "persona non grata" par le gouvernement belge, pour la condamnation de l'usage du préservatif lors du début du voyage du Pape en Afrique. Dans l'interview, il ne dit pas un mot pour dire s'il était en accord ou pas avec le Pape.

Il rappelle aussi avoir une la vie difficile avec le Cardinal Angelo Sodano, lorsqu'il était secrétaire d'Etat et donc son supérieur direct. Pour avoir critiqué la nomination d'un évêque suisse ultraconservateur, Sodano l'a envoyé en Hongrie. Rauber admet cependant avoir commis deux erreurs personnelles. En Suisse, à Bâle et en Hongrie, pour l'ordinariat militaire, il reconnaît avoir fait nommer deux évêques qui prirent ensuite la tangente avec une femme. Pour Bâle, par chance, il confesse avoir remédié à son erreur en indiquant un nouvel évêque que Ratzinger ne voulait pas mais qu'il a finalement fini par accepter. Cet évêque s'appelle Kurt Koch et il se révela une personne excellente. Cela est tellement vrai que bientôt, selon la rumeur, le même Ratzinger pourrait l'appeler à Rome comme successeur du Cardinal Walter Kasper pour la présidence du conseil pontifical pour l'unité des chrétiens.

Traduit de l'italien par le Suisse Romain

 

 

 

Interview de Mgr Léonard

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Interview sur Gloria TV du nouvel archevêque de Malines-Bruxelles sur la bioéthique et l'éthique.

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Ratzinger et Habermas

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Livre bien passionnant en librairie, qui maintiendra notre intelligence en éveil.

Lecture ardue, mais certainement plus saine et simple que le second tome des mémoires notre Hans Küng national...

 

Dialogue avec les islams

CONTRE LA MANIPULATION RELIGIEUSE

CITE DU VATICAN, 2 MAR 2010 (VIS). Le 24 février s'est achevée au Caire (Egypte)la réunion annuelle du Comité permanent de la Commission al-Azhar pour le dialogue entre les religions monothéistes et le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux.

Le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical, et le Cheik Abd al-Aziz Wasil, Représentant légal de l'Académie islamique d'al-Azhar, ont signé une déclaration commune, après avoir été reçus par le Grand Imam Cheik Muhammad Sayyed Tantawi. Le Cardinal a remercié ce dernier pour avoir condamné les attentats meurtriers ayant frappé des coptes à Noël et exprimé sa solidarité aux familles des victimes en réaffirmant l'égalité des citoyens quelque soit leur confession. Le Cheik a souligné n'avoir fait que son devoir.

La réunion 2010 s'est penchée sur le phénomène de la violence confessionnelle, sur l'identification de ses causes et la recherche de solutions dans le cadre de la mission spécifique des religions. Les participants recommandent de "porter une majeure attention à la manipulation religieuse à but notamment politique, qui entraîne des violences, d'éviter toute discrimination sur critère religieux, de s'ouvrir au pardon réciproque et à la réconciliation, toutes conditions à une coexistence pacifique et fructueuse". Les parties ont affirmé aussi la nécessité de valoriser les points communs en reconnaissant les différences comme éléments constitutifs d'une culture du dialogue, d'insister sur la reconnaissance et le respect de la dignité de toute personne, quelque soit son origine ou sa foi, de s'opposer à toute discrimination religieuse (la loi doit garantir l'égalité), de promouvoir les idéaux de justice, de solidarité et de coopération pour le bien de tous.

Les participants se sont engagés "à s'opposer fermement à tout acte risquant de créer des tensions, des divisions et des conflits au sein de la société, à développer la culture du dialogue et du respect d'autrui dans l'éducation familiale, scolaire et religieuse, pour diffuser la fraternité entre individus et entre communautés. Par ailleurs, il faut lutter contre l'agression médiatique des religions, notamment via la télévision satellitaire, dont certains programmes mettent en danger la cohésion sociale et paix inter-religieuse". Il faut également s'assurer que "la prédication comme l'enseignement religieux, y compris les livres scolaires, ne manipulent pas des faits historiques au risque de provoquer des réactions violentes de telle communauté de croyants". La prochaine réunion du Comité d'al-Azhar aura lieu à Rome les 23 et 24 février 2011.

lundi, 01 mars 2010

Lutte contre la pédophilie en 4 points

Allemagne: Les évêques adoptent un plan en 4 points contre les abus sexuels

01 Mars 2010

DEPECHES CATHOBEL - INTERNATIONAL - Allemagne

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source : kerknet

La Conférence épiscopale allemande a mis au point un plan en 4 points pour mettre à jour de façon systématique les cas d'abus sexuels et les éviter à l'avenir. Ce plan présenté le 25 février fait partie d'une déclaration adoptée à l'unanimité par les évêques allemands lors de leur assemblée plénière de début d'année. La principale nouveauté réside dans la formation d'un bureau national chargé des questions d'abus.

En premier lieu, les évêques réunis à Fribourg-en-Brisgau veulent une "mise à jour sincère", également des affaires qui remontent à de longues années.

Comme second point de leur plan, ils ont décidé de retravailler ces prochains mois les lignes de conduite concernant les abus sexuels adoptées en 2002, avec le soutien d'experts externes. Les évêques voudraient notamment savoir si la procédure de choix des responsables désignés dans les diocèses doit être améliorée, et s'il est opportun qu'ils soient accompagnés par "d'autres personnes et des ombudsmans". Par ailleurs, les évêques assurent les autorités judiciaires de "leur soutien actif".

Le 3e point concerne le renforcement de la prévention. Dorénavant, dans l'Eglise catholique, une expertise menée par des spécialistes reconnus interviendra dans la décision sur l'avenir professionnel d'un auteur d'abus. Cette pratique est déjà usuelle, mais elle n'a pas toujours été sans failles. Les évêques veulent ensuite développer dans les écoles et dans la pastorale des jeunes une "culture de l'attention" et soutenir une pédagogie de renforcement des enfants et des jeunes. Concernant la formation des prêtres, un rapport sera établi afin de déterminer s'il est nécessaire de mettre en place des aides en vue d'un "renforcement de la maturité psychologique et sexuelle" des candidats au sacerdoce.

Le 4e point concerne la principale nouveauté de ce plan: la formation d'un bureau national, à Bonn, chargé des questions d'abus sexuels. Il sera placé sous la direction de Mgr Stephan Ackermann, évêque de Trèves (photo). Une collaboration entre les diocèses et les congrégations religieuses sera mise en place. Mgr Ackermann et son bureau seront également chargés d'assurer le contact avec "les initiatives de la société civile et les activités de l'Etat". L'Eglise catholique installe aussi une "hotline" téléphonique au niveau national.

Agé de 46 ans, Mgr Stephan Ackermann a été nommé à la tête du diocèse de Trèves en mai 2009 et préside la commission allemande de Justice et Paix. Il a autrefois été vice-recteur du séminaire de Trèves, puis recteur du séminaire interdiocésain Sankt Lambert à Burg Lantershofen pour vocations tardives. Cette expérience constitue une bonne préparation à ses nouvelles responsabilités, estime la Conférence épiscopale allemande. Mgr Ackermann a affirmé en marge de l'assemblée que l'Eglise doit en premier lieu penser à la protection des victimes. Il met toutefois en garde contre toute forme de suspicion généralisée.

Ctb/apic/kna/bal/bb

 

La sainteté du mariage

"L'Eglise de Jésus ne peut bénir que les couples constitués d'un homme et d'une femme, et encore si ceux-ci sont prêts à donner la vie."

Son Excellence Mgr Léonard, nouvel archevêque de Malines-Bruxelles