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Le Pape François s'exprime sur Vatileaks 2: la publication est une infraction, un acte déplorable

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Le Pape François parle de Vatileaks 2

"Faire publier ces documents a été une infraction, un délit. C'est un acte déplorable qui n'aide pas". 

"C'est moi-même qui ait demandé cette étude et ces documents, moi et mes collaborateurs ont les connaissait déjà".

Angélus, 8 novembre 2015

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Vatican - le 08/11/2015 à 12:56:00 Agence I.Media


Vatileaks : Malgré la publication “déplorable“ de documents confidentiels, assure le pape, la réforme des finances se poursuit


Trois jours après la publication de livres à sensation sur des dérives financières et la gabegie au Vatican, le pape François a assuré aux fidèles qu’il entendait bien poursuivre son “travail de réforme“, le 8 novembre 2015, lors de la prière de l’Angélus. Volontiers rassurant, le chef de l'Eglise catholique a invité les fidèles à ne pas se laisser “perturber“ par ces affaires, soutenant également que le vol et la publication de documents confidentiels constituaient un “acte déplorable“ et “un délit“.


Le pape n’a pas tardé à réagir publiquement à la sortie de deux ouvrages très médiatiques sur la gabegie, la corruption et les dérives financières supposés au Vatican, et après la mise en cause d’un prélat et d’une laïque soupçonnés d’avoir volé des documents confidentiels pour les transmettre aux auteurs de ces livres. “Je sais que nombre d’entre vous ont été perturbés par les informations diffusées ces derniers jours à propos de documents confidentiels du Saint-Siège qui ont été volés et publiés“, a ainsi affirmé le pape François avant de poursuivre : “Pour cela, je voudrais surtout vous dire que voler ces documents est un délit. C’est un acte déplorable qui n’aide en rien“.

“J’avais demandé moi-même de faire ce travail et, mes collaborateurs et moi-même, nous les connaissions déjà bien“, a assuré le pape, en référence au travail lancé dès juillet 2013 à sa demande par la Commission pour la réorganisation des services économico-administratifs du Vatican (COSEA). “Des mesures ont été prises qui commencent à porter leurs fruits, dont certains sont déjà visibles“, a encore soutenu le chef de l’Eglise catholique.

La réforme se poursuit

“Je veux également vous dire que ce triste événement ne me détourne certainement pas du travail de réforme que nous effectuons avec mes collaborateurs, et avec le soutien de vous tous“, a poursuivi le pape, interrompu par les applaudissements des milliers de fidèles présents place Saint-Pierre.

“Oui, avec le soutien de toute l’Eglise, parce que l’Eglise se renouvelle avec la prière et avec la sainteté quotidienne de chaque baptisé“, a encore lancé le pape avant de conclure : “Je vous remercie donc et je vous demande de continuer à prier pour le pape et pour l’Eglise, sans vous laisser perturber, mais en allant de l’avant avec confiance et espérance“.

Auparavant, dans sa catéchèse dominicale, le pape François avait évoqué l’évangile du jour et pointé du doigt trois défauts : la superbe, l’avidité et l’hypocrisie, mettant particulièrement en garde ceux qui séparent la prière de la justice.

Au terme de la prière de l’Angélus, le pape a souhaité saluer les représentants de l’ordre des prêcheurs, les dominicains, ayant ouvert la veille un jubilé pour les 800 ans de l’ordre (1216-2016). “Merci pour tout ce que vous faites dans et pour l’Eglise“, a alors lancé le pontife. Ce jubilé se conclura le 20 janvier 2017, lors d’une eucharistie à Saint-Jean-de-Latran que le pape pourrait célébrer. AMI

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dimanche, 08 novembre 2015 | Lien permanent

Le Pape François répond-il aux attentes ? En ligne direct (RTS) ouvre le débat

En ligne direct, Radio Suisse Romande (RTS) : débat sur le Pape François

En ligne direct RTS 

Intéressant débat autour du Pape François, ce mercredi des Cendres, sur la Radio Suisse Romande #Enld. 

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Le Pape François est pour Humanae Vitae

Il est important de voir comment le Pape est récupéré à l'intérieur même de l'Eglise, dans une idéologie gauche-droite, traditionaliste-progressiste qui empêche de poser un regard de foi sur ses paroles et ses intentions.  

Comment les lapins n'ont plus d'oreilles

Par exemple, le Pape ne remettra pas en cause Humanae Vitae, l'Encyclique du bienheureux Paul VI. Non seulement François l'a béatifié, mais dans l'interview dans l'avion du retour des Philipinnes, François a validé l'enseignement de l'Eglise sur la famille. Simplement, les lapins ont comme détourné l'attention.

De fait, toute l'attitude fondamentale de François est pastorale: c'est l'Evangélisation ! Durant le Conclave qui a vu son élection, ce fut comme si Jésus était emprisonné dans les lourdes structures de l'organisation de l'Eglise recouverte parfois de corruption et de scandales, qu'il frappait au sein même de l'Eglise pour qu'elle le laisse sortir vers les périphéries. Le Pape insiste à temps et à contre-temps: se décentrer de soi pour se centrer sur le Christ. L'Eglise est née en sortie le jour de la Pentecôte. (photo: sortie de la navette spatiale d'un astronaute) 

Jésus, dans son Eglise: laisse-moi sortir pour Evangéliser !

astronaut-602769__180.jpgLe Cardinal Ratzinger ne disait pas autre chose: le monde n'attend pas que l'Eglise parle de ses problèmes internes, mais qu'elle donne la Lumière de l'Evangile qui suscite la foi; tout comme la lune réfracte la lumière du Soleil. 

Alors que le prochain Synode d'octobre continuera de se pencher sur la famille, une certaine propagande ecclésiastique recherche à détourner l'attention pour tordre la profonde intention du Saint-Père.

Il suffit de voir comment le Cardinal Burke, homme fidèle, se voit traiter d'opposant ultra-conservateur à l'Eglise et au Pape. On va même jusqu'à l'accuser de parler comme Mgr Marcel Lefebvre avant le schisme d'Ecône. 

Comme le Synode explicitera pastoralement l'Evangile de la famille, la stratégie médiatique d'après Synode se met en place: se focaliser sur les affreux et méchants conservateurs, les loups, qui se seront soi-disant opposés au Pape François, l'ayant empêché de réaliser ses réformes.

Or le Pape n'a nullement l'intention de changer la foi, mais bien plutôt de la sortir du carcan des idéologies.

Jésus dans l'Evangile le disait à ses disciples: "que celui qui a des oreilles pour entendre, l'entende"

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mercredi, 18 février 2015 | Lien permanent

La spontanéité, l'authenticité et l'amour de la vérité du Pape François

images.jpegPape François: de l'infaillibilité papale à la naïveté des enfants gâtés ?

La célèbre dogme de l'infaillibilité du Pape, défini lors du Concile Vatican I, reste un mythe, un mystère et une incompréhension pour quelques journalistes "catholiques", dont John Allen et Sébastien Maillard. 

Le Pape François définirait le nouveau dogme de l'approximation pontificale !

Pape François: le syndrome de l'approximation pontificale ?

Le Pape François ne craint ni les journalistes, ni les conférences de presse. Cependant, quelques journalistes  "catholiques" ne se gênent pas de ridiculiser la pensée du Pape en convoquant autant béatement que naïvement l'infaillibilité pontificale. 

La question est bien plus approximative 

Peut-on vraiment prendre chaque parole du Pape pour argent comptant ou "parole d'Evangile" ? Evidement non; mais je m'inquiète bien plus des questions stupides qu'on peut lui poser.

Il est un peu enfantin et naïf d'attendre du Pape une parole sur l'euro ! Cela ne relève nullement de sa compétence. Je n'attends rien de lui dans ce domaine, ni sur le football, ni sur la qualité du café, ni sur le dernière série TV ... 

La sincérité et la crédibilité du Pape François

Franchement, lorsque le Pape admet qu'il ne connaît rien dans la comptabilité, sur l'euro ou sur un sujet politique, il n'est pas approximatif, mais sincère. Alors on doit en déduire que nous avons en face de nous un homme vrai, authentique et sans corruption. Il le reconnaît lui-même et ne se la joue pas. 

Le Pape l'avoue lui-même: dans certains domaines, il reconnaît son ignorance. Par conséquent, pour ce qui relève de sa compétence, sa crédibilité est dès lors d'autant plus grande ! Car il est vrai ! 

Peut-on, à partir de ce constat, relativiser tous ses enseignements actuels sur l'écologie ou le rôle actuel de l'économie ? Evidemment non ! Les propos du Pape concernent la doctrine sociale de l'Eglise, qu'il développe à merveille, dans un monde qui connaît une crise sans précédents.

Les homélies et les interventions du Pape en Amérique latine étaient historiques ! notamment celles adressées aux mouvements populaires! La doctrine sociale de l'Eglise est notablement enrichie !

Enfants gâtés ?

Unknown-1.jpegAller en Amérique du Sud pour vivre une semaine auprès du Vicaire du Christ, avec des millions de personnes qui le voient pour la seule et unique fois de leur vie, et partager des moments spirituellement aussi forts pour nous pondre ensuite des petits billets aussi insipides qu'anecdotiques, cela ne fait-il pas plutôt penser quelque peu aux enfants gâtés ?

Le Pape n'a jamais défini un dogme au plus haut du ciel

Dès lors, il serait peut-être parfois simplement mieux de ne pas monter dans l'avion pour rester tout simplement à la maison. Manière de respecter le temps magnifiquement et généreusement accordé par le Pape pour dialoguer et servir la noble vocation de journaliste. 

Plutôt que de penser que le Pape descend de son trône, cela nous évitera au moins qu'on nous mène en bateau ! 

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jeudi, 16 juillet 2015 | Lien permanent | Commentaires (15)

Spotlight remporte l'oscar du meilleur film: un bon scénario pour l'Eglise catholique

Pour le Vatican, le film Spotlight est convaincant et pas anti-catholique (Lien)

Presque 40 ans après Les Hommes du président (d’Alan J. Pakula) qui retraçait le travail d’investigation des journalistes du Washington Post sur le scandale du Watergate, le film Spotlight met en scène une autre enquête journalistique : celle de la petite cellule d’investigation du Boston Globe, Spotlight, qui a révélé en 2002 le plus grand scandale pédophile au sein de l’Église catholique.

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En 2002, la rédaction américaine publie 600 articles sur cette affaire. Grâce à l’enquête, 249 prêtres furent accusés publiquement. En 2008, le nombre des victimes s’élevait à près de 1 500.

Lien Mgr Sciccluna recommande le film (Aleteia)

3 raisons pour aller voir le film (Aleteia)

Spotlight remporte l'oscar du meilleur film: un bon scénario pour l'Eglise catholique

Cette victoire d'un film qui honore le journalisme d'investigation n'est pas du tout un scénario catastrophe pour l'Eglise.

Tout au contraire; selon "l'ancien procureur du Vatican", Mgr Sciccluna, tous les cardinaux et les évêques devraient voir ce film. Pour ce prélat de premier plan sous l'ère Ratzinger, l'omerta est un crime digne de la mafia, qui cachent des délits qui tuent la foi. 

Ces journalistes, droits et honnêtes, recherchant la vérité et la justice, ont simplement fait le travail que le Cardinal de Boston, les évêques et les prêtres auraient dû faire afin de défendre les victimes de ces crimes odieux, monstrueux et sataniques. Le Pape François les qualifie de messe noire. 

Spotlight, un film à voir, afin d'arriver à la tolérance zéro et combattre la pédophilie et la corruption dans certains milieux de l'Eglise. 

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Spotlight: Mgr Sciccluna défend l'action décisive de Ratzinger

Alors que certains ecclésiastiques critiquent la centralisation romaine, le salut est venu justement de Rome, par cette Eglise gouvernée par le Pape, qui préside tous les autres diocèses du monde.

Tout comme le Pape François, qui rend un hommage très appuyé à Joseph Ratzinger, Mgr Ciccluna défend l'action limpide, décisive, pure et transparente de Benoît XVI, d'une manière aussi vive que les crimes qu’il dénonce :

« Ces accusations sont totalement injustes, infondées (…). C’est lui, le premier, alors qu’il était cardinal, qui nous a dit de ne pas voir ces abus comme un simple péché, mais comme un délit, un crime (…). Tout le monde voyait bien qu’il souffrait, il en perdait même ses mots… Il était indigné et profondément touché… Comment oublier ce fameux chemin de croix en 2005 au cours duquel il dénonça la saleté présente dans l’Église ».

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lundi, 29 février 2016 | Lien permanent | Commentaires (1)

Une fronde médiatique (Mmes Soupa et Pedotti) demande la ”décanonisation” de Saint Jean-Paul II.

Une fronde médiatique (Mmes Soupa et Pedotti) demande la "décanonisation" de Saint Jean-Paul II.

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Lien

Curieusement, pourquoi pas celle de Saint Jean XXIII ? 

Voici les paroles prononcées par le Pape François lors de leur canonisation (par les mots prononcés par le souverain pontifie, l'infaillibilité engagée)

Ad honorem Sanctæ et Individuæ Trinitatis, ad exaltationem fidei catholicæ et vitæ christianæ incrementum, auctoritate Domini nostri Iesu Christi, beatorum Apostolorum Petri et Pauli ac Nostra, matura deliberatione præhabita et divina ope sæpius implorata, ac de plurimorum Fratrum Nostrorum consilio, Beatos. Sanctos esse decernimus et definimus, ac Sanctorum Catalogo adscribimus, statuentes eos in universa Ecclesia inter Sanctos pia devotione recoli debere.In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti

« En l'honneur de la Très Sainte Trinité, pour l'exaltation de la foi catholique et pour l’accroissement de la vie chrétienne, avec l'autorité de Notre Seigneur Jésus-Christ, des Saints Apôtres Pierre et Paul, et la Nôtre, après avoir longuement réfléchi et invoqué à plusieurs reprises l'aide divine et écouté l'avis de beaucoup de Nos Frères dans l'Épiscopat, nous déclarons et nous définissons Saint, le Bienheureux.

Et nous l'inscrivons dans le Livre des Saints et nous décrétons qu'il doit être vénéré avec dévotion dans toute l'Église.

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit »

Tout d'abord, Jean-Paul II a grandi au beau milieu de deux régimes totalitaires, dont la pratique consistait à monter de toutes pièces des dossiers pour calomnier des prêtres. Puis, le motu proprio de 2001, signé par la congrégation pour la doctrine de la foi, demandant de faire remonter à Rome les dossiers, a été entrepris sous son pontificat. Enfin, un saint est d'abord une personne humaine, comme vous et moi, soumise à la faiblesse et aux erreurs. 

Je n'imagine pas une seule seconde Karol Wojtilà couvrir des criminels. Il a pu être trompé et manipulé, comme nous tous. 

Quant à considérer la théologie du corps comme obsolète, il faut savoir que les criminels ne la vivent pas. Le remède à tous ces scandales est justement la lutte contre la corruption, et une vie précisément conforme à l'Evangile. 

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lundi, 18 mars 2019 | Lien permanent

Andrea Tornielli, Saint Alfonse de Liguori et le Conclave de 1775

cardinaliOK.jpgAlors que les grands titres médiatiques relèvent les noms des papapili, que nous parlons à tort et à travers, à tort ou à raison des intrigues de la Curie romaine, comme si seulement et uniquement la Curie connaissait la misère humaine et que nous en serions totalement exempte, Andrea Tornielli (vaticaniste La Stampa) reste lucide sur cette période historique que nous vivons ensemble. 

Une barque qui coule

Durant son chemin de croix en 2005, Benoît XVI avait parlé en termes impressionnants et sévères de l'état de l'Eglise, décrite comme une barque qui coule, avec ses scandales, sa tiédeur, ses communions sans état de grâce, l'état de corruption de ceux qui devraient totalement appartenir au Seigneur * ... ; huit ans après, lors de sa dernière homélie publique, le Pape Benoît XVI a évoqué encore une Eglise divisée par les rivalités intérieures*.  

Benoît XVI: Un pontificat purificateur

Le Pape a clairement conscience que le mal n'agit pas seulement hors de l'Eglise, mais bien en son sein. Son pontificat n'a pas eu peur des loups et a surtout, contre vent et marées intérieures, tenté de restaurer la foi et purifier toute l'Eglise de l'intérieur. 

Aussi, Andrea Tornielli revient sur les propos d'un saint, le patron des moralistes Saint Alfonse de Liguori. A la mort de Clément XIV, le Cardinal Castelli demanda à l'évêque Alfonso de Liguori, son ami, une lettre qui puissent aider les électeurs du Conclave de 1775.

Extraits:

953.jpg"Mon ami et Seigneur, en regard des sentiments que tu désires de ma part au sujet des affaires présentes de l'Eglise et de l'élection du Pape, les sentiments que je désire donner, moi misérable ignorant et de peu d'intelligence, quels sont-ils ?

Je dis qu' il y a seulement besoin de prière et de grandes prières, pendant que pour soulever l'Eglise de l'état de relâchement et confusion dans laquelle elle se trouve universellement dans toutes les classes, je ne peux pas donner toute la science et la prudence humaine, mais il y a besoin du bras tout puissant de Dieu. 

Parmi les évêques, peu sont ceux qui ont un vrai zèle pour les âmes. Les communautés religieuses, presque toutes sont relâchées; de plus dans les affaires religieuses, dans la présente confusion des choses, la sainte observance manque et l'obéissance est perdue. 

Dans le clergé séculier, c'est encore pire: face à ses flots, il y a une nécessité précise d'une réforme générale pour tous les ecclésiastiques, puis une réparation de la grande corruption des moeurs qui est présente chez les séculiers. 

C'est pour cela qu'il faut prier Jésus Christ afin qu'il nous donne un chef de l'Eglise, pour lequel plus que de doctrine et de prudence, il soit doté d'un esprit et de zèle pour l'honneur de Dieu, et qu'il soit totalement détaché de tout partis et sans respect humain... 

Par dessus tout, je désirerais que le Pape reconduise universellement tous les religieux à l'observance première et fondatrice de leurs instituts ...

Nous ne pouvons rien faire d'autres que prier le Seigneur afin qu'il nous donne un Pasteur plein de son Esprit, lequel sache rétablir ces choses dont j'ai à peine parlées, qui selon moi concourera à la gloire de Jésus Christ".

Traduction en substance du Suisse Romain

Prions pour qu'un grand saint succède à ces deux géants, le bienheureux Jean Paul II et Benoît XVI. 

* 9ème station: chemin de croix, Joseph Ratzinger (2005)

MÉDITATION

Que peut nous dire la troisième chute de Jésus sous le poids de la croix ? Peut-être nous fait-elle penser plus généralement à la chute de l’homme, au fait que beaucoup s’éloignent du Christ, dans une dérive vers un sécularisme sans Dieu. Mais ne devons-nous pas penser également à ce que le Christ doit souffrir dans son Église elle-même ? Combien de fois abusons-nous du Saint-Sacrement de sa présence, dans quel coeur vide et mauvais entre-t-il souvent ! Combien de fois ne célébrons-nous que nous-mêmes, et ne prenons-nous même pas conscience de sa présence ! Combien de fois sa Parole est-elle déformée et galvaudée ! Quel manque de foi dans de très nombreuses théories, combien de paroles creuses ! Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! Que de manques d’attention au sacrement de la réconciliation, où le Christ nous attend pour nous relever de nos chutes ! Tout cela est présent dans sa passion. La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le coeur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison – Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8, 25). 

PRIÈRE

Souvent, Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part. Et dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient. Mais c’est nous-mêmes qui les salissons ! C’est nous-mêmes qui te trahissons chaque fois, après toutes nos belles paroles et nos beaux gestes. Prends pitié de ton Église : en elle aussi, Adam chute toujours de nouveau. Par notre chute, nous te traînons à terre, et Satan s’en réjouit, parce qu’il espère que tu ne pourras plus te relever de cette chute ; il espère que toi, ayant été entraîné dans la chute de ton Église, tu resteras à terre, vaincu. Mais toi, tu te relèveras. Tu t’es relevé, tu es ressuscité et tu peux aussi nous relever. Sauve ton Église et sanctifie-la. Sauve-nous tous et sanctifie-nous.

* Dernière homélie du Pape, Mercredi des Cendres 2013

... Dieu en disant : « N’expose pas ceux qui t’appartiennent à l’insulte et à la moquerie des païens ! Faudra-t-il qu’on dise : “Où donc est leur Dieu ?” » (v. 17). Cette prière nous fait réfléchir sur l’importance du témoignage de foi et de vie chrétienne de chacun de nous et de nos communautés pour manifester le visage de l’Église et comment ce visage est, parfois, défiguré. Je pense en particulier aux coups portés contre l’unité de l’Église, aux divisions dans le corps ecclésial. Vivre le Carême dans une plus intense et évidente communion ecclésiale, dépassant les individualismes et les rivalités, est un signe humble et précieux pour ceux qui sont loin de la foi ou indifférents. ...

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mardi, 19 février 2013 | Lien permanent

La Miséricorde redonne la légèreté à l'âme: bulle d'indiction de l'année de la Miséricorde

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Pape François: le visage de la Miséricorde, bulle pour l'année sainte

www.vatican.va

Vatican - le 11/04/2015 à 18:25:00 Agence I.Media
Le Jubilé de la miséricorde s’étendra aux diocèses du monde entier, indique la bulle d’indiction Misericordiae vultus

CAAy_FOUsAAxGWo.jpg-thumb.jpegLe Jubilé de la miséricorde qui s’ouvrira le 8 décembre 2015 s’étendra à tous les diocèses du monde. C’est notamment ce qu’indique la bulle d’indiction de cette année sainte extraordinaire, signée par le pape François et publiée le 11 avril en fin d’après-midi. Avant de présider les premières vêpres du dimanche de la divine miséricorde, dans la basilique Saint-Pierre, le pape a solennellement remis ce document aux archiprêtres des basiliques papales et à des représentants des évêques du monde. Il y annonce les modalités pratiques de ce jubilé comme l’envoi pendant le Carême 2016 de prêtres missionnaires pour pardonner les péchés, y compris les plus graves. Il y lance aussi plusieurs appels aux criminels, aux personnes corrompues et invite au dialogue interreligieux.


Avant la célébration des vêpres, la convocation officielle de l’année sainte extraordinaire de la miséricorde a commencé par la remise de la bulle d’indiction Misericordiae vultus (le visage de la miséricorde) par le pape François, devant la porte sainte de la Basilique Saint-Pierre, aux quatre cardinaux archiprêtres des basiliques papales Saint-Pierre, Saint-Jean-de-Latran, Saint-Paul-hors-les-murs et Sainte-Marie-Majeure.

Pour souligner le fait que le jubilé se célébrera à Rome mais aussi dans le monde entier, le pape a également remis une copie de la bulle à des représentants de l’Eglise dans le monde. Pour les évêques du monde entier, il a remis une copie aux préfets des congrégations pour les évêques, pour l’évangélisation des peuples et pour les Eglises orientales. Pour l’Orient, c’est le Chinois Mgr Savio Hon Tai-Fai, secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, qui en a reçu une copie, et pour l’Afrique, Mgr Barthélémy Adoukonou, secrétaire du Conseil pontifical de la culture. Une copie a également été remise à Mgr Khaled Ayad Bishay, membre de l’Eglise catholique copte, pour les Eglises orientales. C’est ensuite le régent de la Maison pontificale, Mgr Leonardo Sapienza, qui a lu devant le pape François des extraits de la bulle d’indiction.

Dans toutes les cathédrales du monde

La longue bulle d’indiction se divise en trois grandes parties. Dans la première partie, le pape approfondit le concept de miséricorde. Il insiste notamment sur le fait que “la crédibilité de l’Eglise passe par la voie de l’amour miséricordieux et plein de compassion“. 

Le pape François justifie aussi la date d’ouverture du jubilé : le 8 décembre, qui marque la solennité de l’Immaculée conception de la Vierge Marie, que Dieu a voulu “sainte et immaculée dans l’amour“, “pour ne pas laisser l’humanité seule et en proie au mal“. En outre, le 8 décembre correspond au 50e anniversaire de la conclusion du Concile Vatican II, qui a abattu “les murailles qui pendant trop de temps avaient fermé l’Eglise dans une citadelle privilégiée“, en l’amenant à “annoncer l’Evangile d’une nouvelle manière“, en utilisant, comme le disait Jean XXIII, “le remède de la miséricorde, au lieu d’embrasser les armes de la rigueur“.

Le pape explique aussi que le 13 décembre, 3e dimanche de l’Avent, la porte sainte de la basilique Saint-Jean-de-Latran s’ouvrira, puis celles des autres basiliques papales. Ce même dimanche, chaque diocèse à travers le monde et tous les sanctuaires ouvriront une “porte de la miséricorde“.

Une devise : “Miséricordieux comme le Père“

La première partie de la bulle se conclue par l’annonce de la devise du jubilé : “Miséricordieux comme le Père“, expression issue de l’Evangile de saint Luc.

Dans la deuxième partie de la bulle, le pape François donne des suggestions pratiques pour célébrer le jubilé : faire un pèlerinage ; ne pas juger et ne pas condamner mais pardonner et donner, éviter les “commérages“ ; ouvrir son cœur aux périphéries existentielles en particulier à ceux qui vivent “en situation de précarité“ et “privés de dignité“ ; accomplir avec joie les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles ; renforcer dans les diocèses l’initiative “24h pour le Seigneur“ le vendredi et le samedi de la quatrième semaine de carême. Le pape invite à ce titre les jeunes à continuer de se rapprocher du sacrement de la Réconciliation.

Des prêtres “Missionnaires de la Miséricorde“

Le pape François annonce aussi qu’il enverra des prêtres “Missionnaires de la Miséricorde“ pendant le carême de l’année sainte, qui auront “autorité pour pardonner aussi les péchés qui sont réservés au Siège apostolique“. Le pape François demande, dans le même temps, que soient organisés des “missions vers le peuple“ dans les diocèses, pour que ces missionnaires soient des “annonceurs de la joie et du pardon“.

Le chef de l’Eglise catholique précise encore le concept d’“indulgence“ : alors qu’avec le sacrement de réconciliation, les péchés sont effacés par le pardon de Dieu, avec l’indulgence, le pécheur est libéré de “l’empreinte négative“, de “chaque résidu de la conséquence du péché“, qui restent dans “nos comportements et dans nos pensées“.

Criminalité, corruption et dialogue interreligieux

Dans la troisième partie de cette bulle d’indiction, le pape François lance plusieurs appels. Aux membres de groupes criminels il demande de “changer de vie“, leur expliquant que “l’argent ne donne pas le vrai bonheur“. Même requête pour les personnes coupables ou complices de corruption, “plaie putréfiée de la société“. Le pape François lance aussi un appel au dialogue interreligieux, rappelant que le judaïsme et l’islam considèrent la miséricorde aussi comme l’“un des plus grands attributs“ de Dieu“. Le pape souhaite ainsi que le jubilé favorise “la rencontre avec ces religions et avec les autres nobles traditions religieuses“.

Enfin, le pape François rappelle que la justice et la miséricorde “ne sont pas deux aspects contraires l’un à l’autre mais deux dimensions d’une réalité unique“. Cela ne signifie pas que la justice est superflue ou sous-évaluée, tempère le pape : “qui se trompe doit purger sa peine. Pour autant, cela n’est pas la fin, mais le début de la conversion“.

En conclusion de la bulle d’indiction, le pape François s’en remet à la figure de la Vierge Marie, “Mère de la miséricorde“, et invite chacun à “se laisser surprendre par Dieu qui ne se fatigue jamais d’ouvrir grand la porte de son cœur“ aux hommes. Cette année sainte prendra fin le 20 novembre 2016.

BL

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samedi, 11 avril 2015 | Lien permanent

Le cardinal hondurien Maradiaga s'estime ”diffamé” par L'Espresso

Unknown-2.jpegSelon le journaliste d’enquête de L’Espresso, Emiliano Fittipaldi, le cardinal touchait environ 500 000 € par an en sa qualité de grand chancelier de l’Université catholique de Tegucigalpa.

La Croix

Le cardinal hondurien Maradiaga s'estime "diffamé" par L'Espresso

23.12.2017 par Jacques Berset, cath.ch

Cardinal-Oscar-Andrés-Rodriguez-Maradiaga-archevêque-de-Tegucigalpa-Photo-archevêché-de-Tegucigalpa-800x450.jpgLe cardinal Oscar Andrés Rodriguez Maradiaga s’estime “diffamé” par L’Espresso.  L’archevêque de Tegucigalpa, au Honduras, a en effet qualifié de “diffamatoire” un article du magazine italien du 21 décembre 2017, l’accusant d’avoir reçu personnellement des dizaines de milliers d’euros de l’Université catholique de la capitale hondurienne (UNICAH) en tant que Grand chancelier.

Sur le site internet de l’archidiocèse de Tegucigalpa, le cardinal Maradiaga  affirme que les accusations de l’hebdomadaire italien viennent de “personnes opposées à la réforme de la curie romaine qui veulent me calomnier pour que je cesse ce service” à l’Eglise et au pape François.

La “voix des pauvres”

S’exprimant au nom de l’archidiocèse de Tegucigalpa, le Père Carlos Rubio a rejeté les accusations de L’Espresso, rappelant que l’Université catholique, qui appartient à l’Eglise, appuie économiquement “tous les évêques et pas seulement le cardinal, pour aider les diocèses”.

Membre et coordinateur du C9, la commission des neuf cardinaux nommés par le pape François pour l’aider dans le gouvernement de l’Eglise universelle, le cardinal hondurien riposte dans une interview accordée à l’agence de presse catholique anglophone CNA, appartenant au groupe catholique états-unien EWTN Global Catholic Network. Représentant la “voix des pauvres”, considéré comme un proche du pape François, le cardinal Oscar Andrés Rodriguez Maradiaga a affirmé que les sommes d’argent en question servaient aussi à aider le travail pastoral de l’Eglise.

Une enquête du Saint-Siège

Le Saint-Siège a cependant enquêté sur des accusations de malversations financières à l’encontre du cardinal Oscar Maradiaga, mais les résultats ne sont pas connus. Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a confirmé à I.MEDIA le 22 décembre 2017 que cette enquête avait été demandée par le pape François lui-même. Selon des informations parues dans l’hebdomadaire L’Espresso, un visiteur apostolique, l’évêque argentin Mgr Jorge Pedro Casaretto, a été envoyé au Honduras en mai dernier, pour enquêter sur des allégations concernant le cardinal Maradiaga

Le prélat aurait ainsi perçu environ 35’000 euros par mois pendant des années, dont 500’000 euros pour la seule année 2015. Au total, il aurait touché plus d’un million d’euros. Sommes qui auraient été investies dans des fonds anglais, notamment Leman Wealth Management, et dont une partie aurait disparu.

“Pas un acte de corruption”

Le cardinal a expliqué à CNA que l’Université catholique est la propriété de l’archidiocèse de Tegucigalpa et que lui-même n’a même pas le pouvoir de la vendre. “Nous l’avons fait grandir jusqu’à ce que nous ayons 11 campus dans le pays afin que nous puissions aussi aider le travail pastoral de l’Eglise”. Il souligne que l’archidiocèse dispose d’un Conseil économique qui décide des investissements. Pour le Père Rubio, “recevoir ces aides de l’Université n’est pas un acte de corruption, parce que l’argent ne vient pas de l’Etat, mais c’est de l’argent d’une institution qui dépend de l’Eglise”.

Le cardinal hondurien a confirmé pour sa part que le montant mensuel versé par l’Université catholique et mentionné par L’Espresso était plus ou moins celui qu’il recevait. Cet argent permet d’apporter une aide financière destinée aux  séminaristes, à la construction et à la réparation d’églises, aux prêtres des paroisses rurales “qui n’ont pas assez d’argent pour survivre”.

L’argent qu’il reçoit de l’Université catholique du Honduras, a poursuivi le cardinal, sert aussi à acheter  les véhicules des paroisses et à payer les frais de santé des prêtres, “puisque aucun d’entre nous n’a de salaire”. Le cardinal Oscar Maradiaga relève que ces fonds ne sont pas à son nom mais à celui de l’archidiocèse. “Vous pouvez consulter les prêtres, a-t-il ajouté, soulignant que ces fonds aident aussi de nombreux pauvres qui viennent tous les jours chercher de l’aide”.

“Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose”

Le cardinal Maradiaga a également révélé qu’il y a plus d’un an, il a dû révoquer un administrateur à l’Université “parce qu’il était en train de voler”. Peu de temps après un pamphlet anonyme a publié une série de diffamations similaires aux accusations que publie en ce moment L’Espresso.

 “Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose”, lance-t-il, avant de se demander quel but vise cette diffamation diffusée et réfutée en justice au Honduras il y a un plus d’un an. “Pourquoi la publier maintenant, alors qu’il n’y a plus que 8 jours avant que je présente ma démission au Saint-Père et que j’aurai 75 ans?” Le cardinal Oscar Andrés Rodriguez Maradiaga aura en effet 75 ans le 29 décembre 2017 et, conformément au droit canonique, il démissionnera de son poste d’archevêque de Tegucigalpa pour avoir atteint la limite d’âge.

L’article de L’Espresso a été publié  le 21 décembre, le jour même du discours du pape François à la curie. Lors de cette intervention, le pontife avait en particulier sévèrement critiqué les “traîtres à la confiance”.

(cath.ch/aci/cna/imedia/be)

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samedi, 23 décembre 2017 | Lien permanent

A bord de l'avion papal: les chrétiens ne sont pas forcés de “faire des enfants en série“ comme “des lapins“

- refuser la “colonisation idéologique“ des groupes qui cherchent à imposer la théorie du genre :

L’ancien archevêque de Buenos Aires s’est ainsi rappelé d’une ministre de l’éducation qui avait souhaité emprunter de l’argent pour construire des écoles pour les pauvres, en 1995, et qui avait obtenu le prêt à condition que ces écoles utilisent un livre “où l’on enseignait la théorie du genre“.

- je ne peux pas insulter et provoquer quelqu’un continuellement, car je risque de l’énerver, je risque de recevoir une réaction injuste, injuste !

- contraception: le Pape Paul VI fut un prophète qui a vu venir la baisse de la natalité, par la volonté de contrôle des puissances. 

- chaque enfant est “un trésor“

- les chrétiens ne sont pas forcés de “faire des enfants en série“ tels “des lapins“

A bord de l’avion papal - le 19/01/2015 à 20:01:00 Agence I.Media

Genre, contraception, liberté d’expression, voyages… la conférence de presse du pape François en rentrant de Manille.

 
Dans l’avion qui le ramenait de Manille (Philippines), le pape François a sacrifié à la traditionnelle conférence de presse, le 19 janvier 2015, alors qu’il survolait la Chine. Il est revenu sur son séjour aux Philippines, deuxième étape de ce voyage qui l’avait d’abord mené au Sri Lanka, fustigeant notamment la “colonisation idéologique“ des groupes qui cherchent à imposer la théorie du genre comme “les jeunesses hitlériennes“ qui voulaient “coloniser le peuple“. Si chaque enfant est “un trésor“, les chrétiens ne sont pas forcés de “faire des enfants en série“ tels “des lapins“, a soutenu le pape en appelant à une “paternité responsable“ et en prônant les moyens “licites“. 

Passant un peu plus d’une heure avec les journalistes qui l’accompagnent, le pape François a souhaité une liberté d’expression gouvernée par la “prudence“, relevant que nul ne peut “insulter et provoquer quelqu’un continuellement“ car il risque de recevoir “une réaction injuste“. Le chef de l’Eglise catholique a en outre annoncé qu’il souhaiterait pouvoir se rendre pour la première fois en Afrique en 2015, faisant étape en République centrafricaine et en Ouganda, mais aussi en Amérique latine : en Equateur, en Bolivie et au Paraguay. 

La théorie du genre 

Le 16 janvier dernier, le pape avait appelé les familles philippines à “dire non“ à la “colonisation idéologique“ qui tente de “détruire“ la famille. A la demande d’un journaliste, il a précisé ce qu’il entendait par “colonisation idéologique“, ne donnant cependant qu’un seul exemple. L’ancien archevêque de Buenos Aires s’est ainsi rappelé d’une ministre de l’éducation qui avait souhaité emprunter de l’argent pour construire des écoles pour les pauvres, en 1995, et qui avait obtenu le prêt à condition que ces écoles utilisent un livre “où l’on enseignait la théorie du genre“. “C’est ça la colonisation idéologique : ils entrent dans un peuple avec une idée qui n’a rien à voir avec le peuple - avec des groupes, oui, mais pas avec le peuple - et ils colonisent le peuple avec une idée qui veut changer une mentalité ou une structure“. 
 
“Mais ce n’est pas nouveau, a poursuivi le pape, les dictatures du siècle dernier ont fait de même, elles sont entrées avec leur doctrine. Il suffit de penser aux Balilla (organisation de jeunesse du régime fasciste de Mussolini), à la jeunesse hitlérienne : ils voulaient coloniser le peuple, et combien de souffrance !“ “Les peuples ne doivent pas perdre leur liberté (…) chaque peuple a sa culture mais lorsque des conditions sont imposées par les empires colonisateurs, ils cherchent de faire perdre aux peuples leur identité“.

Naissances et contraception licites ?

A deux reprises, le pape a évoqué la question de la natalité, rappelant d’abord que “l’ouverture à la vie est condition du sacrement de mariage“. Il a jugé que Paul VI, le pape de l’Encyclique Humanae Vitae, n’avait pas été “suranné“ou “fermé“, mais un “prophète“ qui avait refusé la contraception parce qu’il voyait “le néomalthusianisme en cours“, à savoir le taux très bas de fécondité. “Ce néomalthusianisme, a relevé le pape François, cherchait un contrôle des natalités par les puissances“. 
 
“Cela ne veut pas dire que le chrétien doit faire des enfants en série“, s’est cependant exclamé le pape François en confiant avoir “reproché“ il y a quelques mois à une femme d’être enceinte de son huitième enfant après sept césariennes : “Mais voulez-vous laisser sept orphelins ?“. “C’est tenter Dieu“, a relevé le pape avant de proposer la voie de “la paternité responsable“.
 
“Certains croient que - pardonnez-moi l’expression - pour être de bons catholiques, on doit être comme des lapins“, a lancé le pape François en invitant aussi à prêter attention à “la générosité de ces papas et de ces mamans qui voient en chaque enfant un trésor“. 
 
Particulièrement interpellé sur les moyens de contraception qui permettraient de freiner la forte natalité aux Philippines qui risque d’accentuer la pauvreté, le pape a assuré que, “pour les gens les plus pauvres, un enfant est un trésor“. Il a de nouveau appelé à une “paternité responsable“ et expliqué qu’il y avait dans l’Eglise “des groupes matrimoniaux, des experts en la matière, des pasteurs qui réfléchissent“. “Moi je connais tant et tant de moyens licites qui ont aidés à cela“, a-t-il soutenu sans plus de précisions.

Liberté d’expression et “coup de poing“

Le pape François a précisé le sens de ses propos, quatre jours plus tôt, sur les “limites“ de la liberté d’expression après l’attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo à Paris. S’il avait assuré que chacun avait “le droit“, même “l’obligation de dire ce qu’il pense pour aider le bien commun“, le pape avait fait comprendre que ceux qui provoquent ou offensent peuvent s’attendre à une réaction, assurant qu’il mettrait “un coup de poing“ à un ami s’il insultait sa mère. Ces propos ont parfois été mal été interprétés. 
 
C’est pourquoi le pape a apporté cette précision : “En théorie nous pouvons dire qu’une réaction violente devant une offense ou une provocation n’est pas une bonne chose, on ne doit pas le faire. En théorie, on peut dire ce que dit l’Evangile : nous devons tendre l’autre joue. En théorie, nous devons dire que nous avons tous la liberté de nous exprimer, et c’est important. Dans la théorie, nous sommes tous d’accord, mais nous sommes humains, et il y a la prudence, qui est une vertu de la coexistence humaine. Je ne peux pas insulter et provoquer quelqu’un continuellement, car je risque de l’énerver, je risque de recevoir une réaction injuste, injuste. Mais c’est humain. Pour cela je dis que la liberté d’expression doit tenir compte de la réalité humaine, et pour cela elle doit être prudente“. 

Un voyage en Afrique fin 2015

Assurant qu’il répondait “hypothétiquement“, le chef de l’Eglise catholique a émis le souhait de se rendre courant 2015, “vers la fin de l’année“, en République centrafricaine et en Ouganda. Il a confirmé en outre les étapes de son voyage aux Etats-Unis en septembre prochain : Philadelphie pour la rencontre mondiale des familles, New-York pour se rendre au sièges des Nations unies, et Washington où il devrait effectuer la canonisation “équipollente“ du franciscain espagnol Junipero Serra (1713-1784), évangélisateur de la Californie et visiter le Congrès. Il a indiqué cependant qu’il ne se rendrait pas sur la côte Ouest, et probablement pas au Mexique. 
 
L’Equateur, la Bolivie et le Paraguay sont les trois pays qu’il pourrait visiter en 2015, probablement au début de l’été. Le pape a assuré vouloir se rendre l’année suivante au Chili, en Uruguay et en Argentine, son pays natal, précisant alors que tout était “provisoire“.

La corruption

Au cours de son séjour aux Philippines, le pape François a plusieurs fois dénoncé la corruption qui gangrène le pays. Devant les journalistes il a soutenu qu’il s’agissait d’un “problème mondial“. Une personne corrompue “vole le peuple“, a-t-il affirmé, déplorant qu’il y ait aussi “des personnes ou des institutions de l’Eglise qui tombent dans la corruption“. “C’est une plaie dans l’Eglise, mais il y a tellement de saints, tellement de saints pécheurs, mais pas corrompus“, a-t-il expliqué avant de lancer, une nouvelle fois : “Pécheurs oui, corrompus jamais !“

La Chine et le Dalaï-lama

Alors que son avion survolait la Chine, le chef de l’Eglise catholique a assuré une nouvelle fois que les responsables du Saint-Siège étaient “ouverts“ vis-à-vis de Pékin avec qui les relations avancent “pas à pas“, mais aussi qu’il n’était “pas vrai“ qu’il ait récemment refusé d’accueillir le Dalaï-lama au Vatican parce qu’il avait “peur“ de la réaction chinoise. “Il est habituel dans le protocole de la Secrétairerie d’Etat de ne pas recevoir des chefs d’Etats ou des gens de ce niveau lorsqu’ils sont dans une réunion internationale à Rome“, a-t-il expliqué avant d’indiquer que le Vatican avait des “relations“ avec le Dalaï-lama et qu’il aurait l’occasion de le rencontrer. 

L’accueil des Philippins

A la question de savoir ce qui l’avait plus touché lors de son passage aux Philippines, le pape François a parlé de gestes qui “font presque pleurer“. “Les gestes m’ont ému, a-t-il ainsi expliqué, ce n’était pas des gestes protocolaires (…) mais des gestes ressentis, des gestes venus du cœur“. Il a particulièrement cité “le geste des papas qui brandissaient leurs enfants pour que le pape les bénisse“, au bord des routes, “comme pour dire celui-là est mon trésor, celui-là est mon avenir, celui-ci est mon amour, pour lui cela vaut la peine de travailler, pour lui cela vaut la peine de souffrir“. “C’est un peuple qui sait souffrir“, a encore confié le pape qui a dit également avoir été touché par “l’enthousiasme non feint“ des Philippins, et marqué par le fait que, lors de la messe qu’il célébrait à Tacloban sous une pluie battante, “les enfants de chœur (…) n’avaient jamais perdu le sourire“. 
 
A bord de l’avion papal, Antoine-Marie Izoard, I.MEDIA
 
© 2015 I.MEDIA
 

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lundi, 19 janvier 2015 | Lien permanent

La campagne sur Saint Jean Paul II commence

Dieu sait quoi

Saint Jean Paul II le Grand

th.jpegCela ne faisait pas l'ombre d'un doute que Karol Wojtilà était un géant de l'histoire et un saint en chair et en os. Neuf ans après sa mort, voilà déjà Jean-Paul II le grand sur les autels.

Trois semaines avant les canonisations (27 avril), c'est un bon timing. L'impact de la canonisation de Jean Paul II sera assez gigantesque. Alors la communication, soit la recherche de sujet polémique, vient d' être lancée. 

Les Schtroumpfs "grincheux"

Il est clair que certains sont déçus par cette canonisation trop rapide, qui n'aurait pas permis à l'histoire de rendre son verdict. Dès lors, cet acte infaillible sera remis en cause, également par quelques prêtres.

Ils rejoignent, sans le vouloir, des chapelles d'Ecône qui prient pour que l'Eglise renonce à cette canonisation. Nous les entendrons prêter main forte à cette idée qui sera très présente dans ces prochains jours.

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Les catholiques se doivent d'être neutres ?

Il est paradoxal que nos propres émissions religieuses aillent quelques fois dans ce sens. Honnêtement, peut-on être journaliste sportif si on n'aime pas le sport ? Peut-on être journaliste politique, économique, ou scientifique si le sujet ne nous passionne pas ?  Un journaliste "religieux" qui n'aimerait pas l'Eglise, peut-il être crédible ? Vaste question. En tout cas, la noblesse du métier consiste à servir la vérité.

Pourtant, les journalistes qui sont catholiques, doivent mettre de côté leur foi, afin de paraître neutre, comme pour sembler ne pas prendre parti. Il est curieux qu'il faille passer par l'émission religieuse "Dieu sait quoi" pour soulever l'affaire scandaleuse et choquante des Légionnaires du Christ. Jean Paul II sera sans doute égratigné pour n'être pas intervenu.

Des Cardinaux et un réseau de protection pour la Légion du Christ

Cependant, la responsabilité très sérieuse de Cardinaux, et pour ne pas se voiler la face, de l'ancien secrétaire d'Etat Angelo Sodano, sera peut-être mise entre parenthèse. C'est un fait avéré: l'entourage de Jean Paul II l'a manipulé sur la gravité de la situation du fondateur des Légionnaires. L'enquête canonique sur la béatification a passé au crible les documents et révèle que Jean Paul II était à l'obscur de la véracité de toute cette corruption de Maciel Marcial.

Cela explique déjà qu'on ai fait dire à Jean Paul II que le fondateur de la Légion était un modèle pour la jeunesse. Funeste, grave et scandaleux ! lorsqu'on sait que la vie de Maciel était dépravée. Le grand Cardinal Ratzinger, sous la fin du pontificat de Saint Jean Paul II, saura faire émerger l'effroyable vérité. L'Eglise et la Légion, malgré les efforts de Ratzinger et des personnes de bonnes volonté, auront mis bien trop de temps pour enfin donner raison aux victimes. 

Saint Jean Paul II: l'infaillibilité de l'Eglise est engagée

La canonisation engage toutefois l'infaillibilité de l'Eglise; voilà pourquoi le Pape canonise. Benoît XVI a modifié la pratique de Jean Paul II qui procédait aussi aux béatifications. Cela revient à dire que malgré les péchés et les faiblesses inhérentes à toutes personnes humaines, Jean Paul II sera déclaré saint, ayant vécu les vertus chrétiennes de façon héroïque et proclamé comme un intercesseur qui prie pour chacun d'entre nous. Cela touche à la foi qui rend joyeux et libre. 

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Dieu saint quoi (RTS)

th.jpegLégionnaires du Christ: un scandale au Vatican

Que savait le Vatican des agissements du Père Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ, décédé en 2008? Plongée dans l'un des plus grands scandales qui secoue le Saint-Siège.

Film de Bernard Nicolas et Linda Salas-Vega

Production: Impact Presse/Canal Plus/Planète Plus

Proposé par Emmanuel Tagnard

 

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vendredi, 04 avril 2014 | Lien permanent

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