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Intervention du Cardinal Bergoglio durant les Congrégations générales

photo_verybig_148658.jpgL'intervention du futur Pape n'a pas dépassé les 5 minutes maximales, elle fut même en dessous de cette longueur. On retrouve les idées forces du début de son pontificat: l'évangélisation et la soretie du milieu ecclésiatique.

L'évêque de Fribourg, Mgr Morerod, dans son message pour la première année de son épiscopat, parlait d'aller "Hors les Murs". Une belle continuité avec Sa Sainteté Benoît XVI.

L'Eglise vit comme le battement du coeur: un mouvement qui envoie du sang dans le corps, avec le bienheureux Jean Paul II, puis un mouvement de purification et d'oxygénation avec le brillant pontificat de Benoît XVI: une Eglise qui reprend son souffle pour sortir dans la monde afin d'évangéliser avec ce Pape François, qui dynamise le corps tiède des institutions ecclésiastiques.

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Source La Croix

« On fait référence à l’évangélisation. C’est la raison d’être de l’Église

“La douce et réconfortante joie d’évangéliser” (Paul VI)

C’est le même Jésus-Christ qui, de l’intérieur, nous pousse.

1 – Évangéliser suppose un zèle apostolique.

Évangéliser suppose que l’Église ait la liberté de sortir d’elle-même. L’Église est appelée à sortir d’elle-même pour aller jusqu’aux périphéries, pas seulement les périphéries géographiques, mais aussi les périphéries existentielles : là où réside le mystère du péché, de la douleur, des injustices, de l’ignorance et du mépris du religieux et de la pensée, là où résident toutes les misères.

2 – Quand l’Église ne sort pas d’elle-même pour évangéliser, elle devient son propre référentiel et donc tombe malade (cf. la femme courbée sur elle-même dans l’Évangile). Les maux qui, au fil du temps, naissent dans les institutions ecclésiales prennent racine dans cet autoréférencement, qui est une sorte de narcissisme théologique.

Dans l’Apocalypse, Jésus dit qu’il est à la porte et qu’il frappe à la porte. Évidemment, le texte se réfère au fait qu’il frappe depuis l’extérieur pour pouvoir entrer… Mais je pense aux moments où Jésus frappe de l’intérieur pour que nous le laissions sortir. L’Église autoréférentielle prétend retenir Jésus-Christ à l’intérieur d’elle-même et ne le laisse pas sortir.

3 – L’Église, quand elle est autoréférentielle, sans le savoir, croit qu’elle détient une lumière qui lui est propre ; elle néglige de viser le mysterium lunae et donc donne lieu à ce mal si grave qu’est la mondanité spirituelle (selon Lubac, c’est le pire mal qui peut survenir dans l’Église). Cela revient à vivre pour donner la gloire des uns aux autres.

Pour faire simple, il y a deux images de l’Église : l’Église évangélisatrice qui sort d’elle-même, « Dei Verbum religiose audiens et fidenter proclamans », ou l’Église mondaine qui se replie sur elle-même, d’elle-même, et pour elle-même.

Cela doit nous éclairer sur les changements et les réformes possibles qu’il est nécessaire de faire pour sauver les âmes.

4 – À propos du prochain pape : il faut un homme qui, partant de la contemplation de Jésus-Christ et de l’adoration de Jésus-Christ, aide l’Église à sortir d’elle-même pour aller jusqu’aux périphéries existentielles, qui l’aide à être la mère féconde, vivant de “la douce et réconfortante joie d’évangéliser”. »

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jeudi, 28 mars 2013 | Lien permanent

Le Père Lombardi commente la mort de Bin Laden

MORT D'OSAMA BIN LADEN
 
ccepb0wq.jpgCITE DU VATICAN, 2 MAI 2011 (VIS). Ce matin, le Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, le P.Federico Lombardi SJ, a réagi à la demande d'un journaliste: "Osama Bin Laden, comme nous le savons tous, porte la grave responsabilité d'avoir semé la division et la haine entre les peuples et d'avoir manipulé la religion à cette fin. Face à la mort d'un homme, un chrétien ne se réjouit jamais, mais il réfléchit sur la responsabilité de chacun devant Dieu et devant les hommes, agissant toujours pour faire grandir la paix et non la haine".

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lundi, 02 mai 2011 | Lien permanent | Commentaires (1)

Le Cardinal Müller se confie à Die Zeit

INTERVIEW DU CARD. MULLER À DIE ZEIT

"Le pape François a son propre style de prédication et de pastorale, qui convainc des millions de gens.

Mais il souligne toujours que toutes ses paroles et tous ses gestes doivent être interprétés dans le cadre de la profession de foi catholique.

La doctrine de la foi n'est pas une théorie construite par les hommes".

N.B. Sans avoir le style ou le format médiatique, le Cardinal parle clairement à l'intelligence, aux intellectuels, avec un brio certain. 

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source: Benoît et Moi

Il aborde de multiples sujets, du Synode sur la famille à ses relations avec ses confrères allemands, du Pape à son rôle en tant que préfet, du fondamentalisme islamique à la théologie de la libération, sans esquiver les questions de la presse allemande (4/1/2016)

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« L’ÉGLISE N'EST PAS UN CLUB DE PHILOSOPHES »

Echange avec le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Gerhard Ludwig Müller à propos des vérités éternelles, de la découverte des scandales financiers, des sentiments anti-romains et de la raison pour laquelle le pape François n'est pas un hérétique.

Interview d'Evelyn Finger

Die Zeit

30 décembre 2015

Traduction par Isabelle

source: Benoît et Moi

DIE ZEIT: Monsieur le cardinal, pouvons-nous vous demander comment vous avez fêté Noël ?

Gerhard Ludwig Kardinal Müller: A Noël, j'étais là où je devais être : dans la basilique Saint-Pierre, aux côtés du Saint-Père. Avec les gens de ma maison, je célèbre toujours Noël avec des prières, des chants et la lecture de l'Evangile de la Nativité, d'une manière qui réjouit un cœur allemand.

ZEIT: Une année dramatique s'achève pour les chrétiens. Qu'est ce qui fut, pour vous, le plus important en 2015 ?

Le cardinal Müller: La chose la plus importante aux yeux de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF) est toujours la même: nous avons le devoir de servir le Saint-Père dans sa fonction magistérielle et de nous préoccuper des « délits » commis contre la foi ou la sainteté des sacrements. Nous, c'est-à-dire non seulement les 45 collaborateurs de nos trois sections (doctrine de la foi, discipline et questions matrimoniales), mais aussi les quelque 25 cardinaux et évêques qui en sont membres, auxquels s'ajoutent 30 consulteurs théologiques à Rome.

ZEIT: C'est le pape Benoît XVI qui vous a appelé à la charge de préfet de la CDF. Qu'est ce qui a changé pour vous sous le pape François ?

Le cardinal Müller: Ma mission n'a pas changé. La Congrégation est au service du magistère universel de l’Église, une charge qu'elle reçoit du pape, selon des règles et des statuts approuvés. Chaque pape est le successeur de l'apôtre Pierre. Il représente « le principe et le fondement perpétuel et visible » de l’unité de l’Église dans la foi, comme l'a spécifié le Concile Vatican II. Mais de même que Jésus appela, en Pierre, une personne humaine particulière, avec ses forces et ses faiblesses, les papes eux aussi remplissent leur mission selon leurs personnalités. Ils ne sont pas des fonctionnaires interchangeables. Les deux papes pour lesquels je coordonne le travail de la Congrégation sont des personnalités différentes. Et cela enrichit l’Église.

ZEIT: Le pape François a entrepris de rénover son Eglise, et la Curie en particulier. Qu'est ce qui doit changer d'après vous ?

Le cardinal Müller: Le renouvellement de l'Eglise ne peut être le programme particulier d'un seul pape. Il constitue la mission permanente de tout chrétien, qui veut être un authentique disciple du Christ, par-delà un attachement purement extérieur au christianisme. Mais il y a aussi des défis spécifiques à une époque donnée que l’Église doit sans cesse relever.

ZEIT: Qu'est-ce que cela signifie pour la curie, dont le pape a répertorié les « maladies » à Noël 2014 ?

Le cardinal Müller: Celui qui a bien écouté aura remarqué qu'il était lui-même invité à un examen de conscience. Le pape a parlé de tentations spirituelles, comme un maître des exercices dans la tradition du fondateur de son ordre, saint Ignace de Loyola. Personne ne devrait donc se sentir conforté dans ses préjugés et ses clichés. La curie est un instrument qui doit aider au gouvernement de l'Eglise. Elle ne se trouve pas au centre de l’Église. Partout où est célébrée l'eucharistie, là se trouve le centre, – fût-ce dans une misérable hutte de la jungle. L'attention démesurée que les medias accordent à la curie plutôt qu'à l'Evangile est la meilleure preuve qu'un changement de perspective est nécessaire !

Les collaborateurs de la curie doivent être remplis de l'esprit de Pierre et le servir dans la personne des papes. Celui qui, en dépit de ses propres faiblesses, peut dire à Jésus avec Pierre : « Oui, Seigneur, tu sais bien que je t'aime », celui-là seul peut assister le pape, successeur de Pierre, avec des conseils et des jugements avisés.

ZEIT:Le processus des réformes romaines, en particulier la réforme des finances, fait sans cesse les gros titres. Dernièrement on a parlé de vous dans le magazine Bild (1) .

Le cardinal Müller: Cela me laisse indifférent. Je n'ai pas été appelé à la préfecture de la CDF pour me préoccuper d'une problématique aussi secondaire que les soi-disant « finances du Vatican », à plus forte raison dans des institutions séculières qui n'appartiennent pas à la curie. Pour cela, il y en a d'autres qui en sont plus capables et le font plus volontiers. Depuis 1965, notre Congrégation est presque entièrement libérée de la gestion de ses biens, jadis considérables, de manière à pouvoir se consacrer totalement à sa mission spirituelle et théologique.

ZEIT: Y a-t-il eu réellement une perquisition à la CDF ? Et une découverte suspecte de 20 000 Euro ?

Le cardinal Müller: Les élucubrations des journalistes-enquêteurs de la presse à sensation sont sans fondement et servent seulement à entraver notre véritable mission. Ce qui est significatif, c'est de voir cette promptitude à accorder du crédit à ce qui est ridicule plutôt qu'à ce qui est sérieux. Nous avons un message de joie pour les hommes de bonne volonté, pas un message d'une joie malsaine pour les méchants.

ZEIT: Votre Congrégation est la plus ancienne de la curie. Jadis elle était redoutée dans toute l'Europe, portant le nom de la « Sainte Inquisition ». Pourquoi existe-t-elle toujours ?

Le cardinal Müller: L'actuelle CDF diffère de l'ancienne Inquisition romaine, non seulement quant au nom mais aussi quant à ses missions. Elle existe sous cette forme depuis 1965, parce que de nos jours également le pape ne peut diriger seul l’Église universelle et s'appuie pour cela sur l'aide de l’Église romaine. Depuis le XVIe siècle, le Collège cardinalice, qui était auparavant collectivement compétent pour toutes les questions, a formé différentes sections. Il y a aujourd'hui dix congrégations ; une nouvelle congrégation pour le mariage et la famille vient d'être fondée. C'est vrai: quand notre congrégation vit le jour, en 1542, l’Église vivait des temps difficiles, les papes et les mouvements de la réforme s'affrontaient les uns les autres.

A propos de l'Inquisition historique, il faudrait opérer un discernement critique entre l'historicité des faits et les légendes anti-catholiques. Mais aujourd'hui, nous ne vivons plus à l'ère du confessionnalisme mais à l'ère de l'œcuménisme!

ZEIT: Vous dites cela en tant que gardien de la doctrine de la foi? Qu'est-ce que l'œcuménisme ?

Le cardinal Müller: L'œcuménisme signifie que les chrétiens de différentes confessions essaient de découvrir ce qui leur est commun et d'être ensemble témoins de Jésus Christ.

ZEIT: Malgré la phrase du credo de votre Eglise qui dit : « Je crois à la sainte Eglise catholique » ?

Le cardinal Müller: L'épithète « catholique » apparaît dans toutes les professions de foi de la chrétienté, bien avant la séparation du XVIe siècle. Cependant, ce sont précisément les grandes différences dogmatiques et liturgiques qui le montrent: la voie conduisant à une plus grande unité est nécessaire.

ZEIT: Que reste-t-il encore des débuts ?

Le cardinal Müller: Justement, ce qu'on ne lie pas immédiatement aux noms de Galileo Galilei et de Giordano Bruno. A l'époque, alors que naissait une compréhension nouvelle de la nature, il fallait délimiter les domaines de compétence propres des sciences empiriques, de la philosophie et de la théologie. Aujourd'hui, notre travail est un travail de théologiens, au service du magistère, une confrontation avec les grands tournants de l'histoire de la pensée.

Malgré tout ce que les gens dans leurs fantasmes continuent d'associer au mot « Inquisition », notre congrégation a subi une métamorphose et n'est plus d'abord un tribunal. Depuis le Concile Vatican II, notre tâche principale est de promouvoir la doctrine de la foi, sa compréhension et sa transmission. Nous avons pour cela deux commissions internationales: l'une pour la théologie systématique et une autre pour la théologie biblique. Les thèmes de leurs travaux sont, la plupart du temps, donnés par le pape lui-même, à moins qu'ils ne soient proposés par les membres.

ZEIT: Vous êtes maintenant à Rome depuis plusieurs années. Comme Allemand, vous êtes-vous bien acclimaté ici ?

Le cardinal Müller: L'Allemagne reste ma patrie, avec sa culture, sa langue et son histoire, mes amis et parents. Je ne me suis pas établi ici pour satisfaire une passion des voyages ou un amour exotique pour l'Italie, mais parce que j'ai été appelé à un service particulier. L'activité pastorale de prêtre ou d'évêque me comble d'ailleurs plus que l'étude des documents, la rédaction de textes ou même l'action en justice. Mais il me plaît aussi de renouer avec le travail scientifique qui m'a occupé longtemps, quand nous discutons de quelque point actuel par ex. dans la commission biblique.

ZEIT: Qu'appréciez-vous particulièrement dans le nouveau pape ?

Le cardinal Müller: Pour répondre à des questions aussi personnelles, je suis devenu de plus en plus prudent ces derniers temps. J'ai appris par l'expérience tout ce que l'on a pu inventer à ce propos. Son engagement pour les pauvres me réjouit. Comme son attachement inébranlable à la conviction que la périphérie, entendue théologiquement, n'est pas la marge, mais le centre. L'espérance de l'humanité est Jésus-Christ, – non pas la Bourse de New-York. La foi, fût-elle aussi petite qu'un grain de moutarde, a une portée éternelle. Et nous ne pouvons pas emporter l'argent avec nous, même dans les valises les plus grandes.

ZEIT: Vous êtes l'ami d'un grand théologien de la libération et vous avez récemment écrit avec lui un livre sur la pauvreté. Pourquoi ?

Le cardinal Müller: Si j'ai une grande estime pour l'engagement et pour l'œuvre de Gustavo Guttierez, ce n'est pas pour marquer des points dans les cercles de la gauche libérale en Allemagne. Mais parce que, au cours d'environ vingt longs séjours en Amérique latine, j'ai pu me convaincre, de mes propres yeux, de l'action bénéfique d'une théologie de la libération bien comprise. A l'occasion de mon élévation au cardinalat, j'ai reçu, au lieu de cadeaux, des dons pour environ 160 000 EURO et j'ai pu les verser pour des projets de coopération sur place.

ZEIT: En Allemagne, on vous perçoit souvent comme un conservateur et on vous critique pour cela. Cette étiquette vous dérange-t-elle ?

Le cardinal Müller: « Conservateur » est un slogan qui sert à disqualifier un adversaire supposé. Ou bien cela permet de se montrer comme un avant-gardiste brillant, en vertu de la croyance en un progrès linéaire. Ce dont l’Église doit se préoccuper, c'est de garder fidèlement la parole de Dieu et, dans le même temps, d'annoncer l'Evangile aujourd'hui. Nous devons donner des réponses à ceux qui nous interrogent sur ce qui fonde rationnellement notre espérance. C'est là le moment dynamique, dialogique et missionnaire de la tradition apostolique, dont le contenu est la présence de Dieu dans sa PAROLE. C'est en Lui que notre quête de la vérité et de la vie trouve sa fin.

ZEIT: La CDF définit, encore aujourd'hui, ce qui est vrai et donc catholique. Et elle sanctionne le cas échéant ce qui est non-catholique, parfois en retirant le droit d'enseigner.
Le cardinal Müller: Définir les expressions de la profession de foi de l’Église relève du magistère du pape et des évêques. Notre congrégation est à leur service. Ainsi nous protégeons aussi la foi contre les fausses doctrines ou les tendances schismatiques. Et nous devons élever la voix contre la sécularisation intérieure à l’Église. Jésus demande : « Qui dites-vous que je suis ? » Et Pierre répond, au nom de toute l’Église : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » – C'est là le cœur et le fondement de notre profession de foi. Cela ne peut pas être aplati.

ZEIT: Que signifie « aplatir » ?

Le cardinal Müller: Quand on dit : « Après tout, le christianisme est un ensemble de valeurs humaines, quelque peu teintées de sentiment religieux », je dis : « Très bien ! Mais ce n'est pas la substance de la foi chrétienne ! »

ZEIT: Mais plutôt ?

Le cardinal Müller: Que Jésus de Nazareth est vrai Dieu et vrai homme, parole éternelle de Dieu, qui a pris « notre chair » – avec tous les abîmes, avec notre condition mortelle. Mais il est aussi la cause de notre libération du péché et de la mort. Il a ouvert la porte de la vie éternelle. La CDF doit garder la cohérence interne de cette profession de foi. Elle garantit, pourrait-on dire, la qualité d'une théologie qui repose sur les fondements de la foi catholique.

ZEIT: Trouvez-vous cela, après deux ans d'affrontements virulents entre évêques catholiques sur le mariage et la famille, plus difficile qu'auparavant ?

Le cardinal Müller: Le synode des évêques était pénible, car ce qui était en jeu, c'était ce qui nous est prescrit par Dieu dans le sacrement de mariage et comment cela peut être fidèlement vécu au sein de la société actuelle. Le mariage est une idée de Dieu, qu'il a réellement gravée lui-même, en vertu de la création et de la rédemption, dans la nature sexuellement différenciée de l'homme et, au plan de la grâce, dans sa relation à Dieu. Ainsi, le mariage n'est pas un modèle sociologique du passé, qui doit être imposé à l'homme de l'extérieur ou même être infligé de force. Acte de foi et contenu de la foi sont liés l'un à l'autre, comme le but du voyage et l'itinéraire qui y conduit avec un système de navigation sans faille. Nous devions montrer que le mariage est le chemin dessiné par Dieu sur nos cartes routières, qui conduit à la perfection dans l'amour.

ZEIT: Qu'est-ce que l'amour ?

Le cardinal Müller: Ce n'est pas la simple possibilité de satisfaire des besoins physiques ou spirituels, mais la rencontre personnelle et totale de l'homme et de la femme, comme la forme la plus haute de la réalisation de la volonté du créateur. La Bible dit de l'homme qu'il quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme. Ce n'est pas un pur phénomène social ou un désir sexuel, mais un accomplissement spirituel et personnel, un abandon total et définitif à l'autre. C'est cet évangile du mariage que nous voulions à nouveau mettre en lumière

ZEIT: Le questionnaire du Vatican diffusé parmi les catholiques du monde avait donné comme résultat: oui, cet idéal vaut toujours, mais la réalité est différente. Il y a des catholiques homosexuels qui veulent vivre ensemble, des divorcés qui veulent communier. Eprouvez-vous de la fierté que le cercle synodal germanique, après une longue dissension, ait trouvé un compromis ?

Le cardinal Müller: Ce n'était pas un compromis. Cela serait une fausse catégorie, car la foi n'est pas la combinaison d'opinions humaines sur Dieu, mais l'obéissance de toute l’Église à la parole de Dieu. L'essence du mariage, c'est de pouvoir dire « oui » à une personne de l'autre sexe, exclusivement et pour toujours. Dans le mariage, on ne peut pas séparer amour et corporéité, fidélité et sexualité. A cela, les conceptions laïcisées du christianisme ne changent rien. Même lorsque, au plan humain, les conjoints vivent séparés l'un de l'autre, le mariage sacramentel n'en continue pas moins d'exister, exprimant la plus grande fidélité de Dieu. Cela dépasse la compréhension purement humaine.

ZEIT: Le pape François répète toujours qu'au centre de la vie chrétienne se trouvent, non pas la doctrine ni le dogme, mais Jésus et sa miséricorde. Êtes-vous d'accord avec lui ?

Le cardinal Müller: Le pape François a son propre style de prédication et de pastorale, qui convainc des millions de gens. Mais il souligne toujours que toutes ses paroles et tous ses gestes doivent être interprétés dans le cadre de la profession de foi catholique. La doctrine de la foi n'est pas une théorie construite par les hommes. Si importantes que puissent être la philosophie

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mercredi, 06 janvier 2016 | Lien permanent | Commentaires (1)

Quatre ans après la divine surprise de l'élection du Pape François, le Cardinal Parolin raconte

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Quatre ans après la divine surprise de l'élection du Pape François, le Cardinal Parolin raconte

(RV) À l’occasion du 4e anniversaire de l’élection du Pape François, qui avait été élu le 13 mars 2013 par les cardinaux rassemblés en conclave, le Secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin a été interrogé par Alessandro Gisotti, du service italien de Radio Vatican.

Le cardinal Parolin, qui n’avait alors pas participé au conclave puisqu’il n’a été créé cardinal que l’année suivante, en 2014, était en mars 2013 nonce apostolique au Venezuela.

Il a expliqué sa grande surprise de voir élu ce Pape latino-américain, alors que le cardinal Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, «n’était pas présenté par la presse comme l’un des "papabili"», a rappelé le cardinal Parolin. «Le nom "François", qui n’était pas dans la série des Papes, a tout de suite caractérisé ce que seraient les caractéristiques du nouveau Souverain pontife», ainsi que «son discours, fait avec tellement de simplicité, tellement de paix, tellement de sérénité». «Ce qui m’a frappé surtout, c’est cette confiance réciproque, le fait que lui, il se soit confié au peuple, et qu’il ait demandé la prière du peuple afin que Dieu le bénisse, le "saint peuple de Dieu", comme aime le dire le Pape François.»

Concernant la méthode synodale mise en œuvre par le Pape dans le gouvernement de l’Église, le cardinal Parolin est revenu sur l’image d’une «Église en chemin» depuis le Concile Vatican II, d’une «Église qui s’ouvre, qui s’ouvre avant tout au Seigneur, une Église en sortie vers son Seigneur, vers Jésus-Christ. C’est justement parce que l’Église est en sortie vers Jésus-Christ qu’elle réussit aussi à accompagner les gens, à rencontrer les gens, à accompagner les gens dans leur réalité de tous les jours (…). C’est cela la synodalité : une Église en chemin, construite ensemble, mais sous la conduite de l’Esprit Saint.»

Revenant sur le Jubilé de la miséricorde, le cardinal Parolin rappelle que «l’histoire du Salut n’est pas autre chose que l’histoire de la révélation de l’amour, de la miséricorde et de la tendresse de Dieu à l’égard de l’humanité. Le Pape nous a justement ramené à ce centre, à cette source», se réjouit le Secrétaire d’État, qui remarque un réveil du sacrement de la confession, dans les paroisses, ainsi qu’une attention plus forte pour les pauvres.

Les questions familiales, qui restent un sujet de débat après les deux Synodes sur la famille et la publication de l’exhortation Amoris Laetitia, ont également été au cœur de ces quatre premières années du pontificat de François. Le cardinal Parolin rappelle que l’objectif du Pape était que le Synode fasse «briller l’Évangile de la famille», et que ces débats sont en train de produire «des fruits de renouvellement et d’accompagnement des situations des familles qui se trouvent dans la fragilité». Concernant les critiques formulées par certains cardinaux au sujet d'ouvertures pastorales qui sont suspectées de remettre en cause le principe d'indissolubilité du mariage, le cardinal Parolin remarque que le Pape lui-même reconnaît l’utilité des «critiques sincères, qui veulent construire et servent alors pour progresser, et servent aussi pour trouver ensemble la manière de connaître toujours mieux la volonté de Dieu et de l’appliquer».

Concernant la réforme de la Curie romaine, dont il est l’un des acteurs en tant que membre du C9, mais qui suscite aussi quelques ajustements complexes au sujet des prérogatives de la Secrétairerie d’État qu’il dirige, le cardinal Parolin reprend le terme d’une «réforme du cœur» plus que d’une simple réforme structurelle : «ce ne sont pas les critères fonctionnels qui doivent guider cette réforme mais, justement, plus profondément, les critères d’un authentique retour à Dieu et d’une authentique manifestation de la vraie nature de l’Église.»

Enfin, sur un plan plus personnel, en tant que collaborateur du Pape, le cardinal Parolin «remercie le Seigneur» pour la personnalité du Souverain pontife. «Ce qui m’impressionne, chez le Pape François, c’est justement sa lecture de foi des choses, des situations, dont naît une grande sérénité de fond. Je le lui ai dit de nombreuses fois, mais je l’expérimente justement dans le contact avec lui : cette sérénité de fond pour laquelle face aux situations, aussi les plus difficiles, les plus compliquées - il y en a tellement aussi un motif de préoccupation et d’inquiétude -, cette capacité de regarder avec sérénité les choses, de savoir que les choses sont dans la main de Dieu, et donc d’aller de l’avant avec force, d’aller de l’avant avec courage. Et je dirais que cela m’aide aussi beaucoup dans l’exercice de mes responsabilités et de mon rôle», confie le Secrétaire d’État du Saint-Siège.

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17308822_10211995686516886_3858393805916778345_n.jpgJ'aime notre Pape François ! Son pontificat ne peut pas se lire sans le Concile Vatican II, toute la Tradition de l'Eglise, le Catéchisme de l'Eglise catholique, les pontificats de Pie XII (vénérable), Saint Jean XXIII, bienheureux Paul VI, Saint Jean Paul II et le génie théologique de Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI.

Notre Pape est révolutionnaire, au sens latino du terme, celle du brouhaha de la Pentecôte, celle des saints. François n'est pas un Pape de rupture mais un prophète, anticlérical ! Il veut en tout premier lieu la Réforme des cœurs !

Il se permet de nous corriger nous les prêtres pour que nous soyons des hommes pour les autres, les petits, les malades, les personnes handicapées, les anciens, les jeunes, les familles, les personnes exclues, les pauvres, les réfugiés .... Nous ne devons pas faire le prêtre mais être prêtre, soit Amoureux du Coeur de Jésus.

un lien: RCF débat

 

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Les déçus du Pape François et la théorie du complot

pape-francois-et-benoit.jpgLe 13 mars 2013 Jorge Maria Bergoglio était élu par le conclave réuni après la démission du pape Benoit XVI. Il devenait le nouveau pape en prenant le nom de François.

Quatre ans après cette élection surprise, les manœuvres très médiatisées du nouveau détenteur du trône pétrinien pour révolutionner ce qui reste de catholique dans l’Église conciliaire suscitent des inquiétudes, voire des rebellions, chez certains ecclésiastiques et laïques conservateurs.

Plus graves, elles engendrent chez eux des interrogations quant à la validité de l’élection de François. Cette question délicate, brûlante, risquée, revient de plus en plus souvent sur le devant de la scène.

Dernièrement, c’est le journaliste catholique Christopher A. Ferrara, avocat de profession, collaborateur principal de feu le père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, chroniqueur dans plusieurs médias catholiques dont The Remnant Newspaper, qui a écrit un long article sur la question :

« L’histoire enregistrera à jamais les paroles choquantes du nouveau Pape Benoît XVI à la Messe pour l’inauguration de sa papauté : «Priez pour moi pour que je ne fuie pas par crainte des loups ». Ces mots se sont avérés être une prophétie.

Les « normalistes » qui insistent sur le fait que rien ne va mal avec le pontificat actuel — un groupe dont le nombre diminue rapidement — affirment ne pas être dérangés par la manière la plus inédite dont Benoît XVI a quitté la Chaire de Pierre : tout en conservant son nom papal, son insigne papal, sa résidence pontificale au Vatican et, selon Benoît XVI, l’aspect « passif » de la fonction (prière et contemplation) comme premier « Pape Émérite » dans l’histoire de l’Église.

Si un Évêque Émérite est encore Évêque, n’est-ce pas qu’un Pape Émérite soit encore Pape ? Si non, alors comment le titre de « Pape Émérite » puisse être autre chose que des sottises vides ? Mais si Benoît XVI se considère comme un Pape dans quelque sens que ce soit, que devons-nous faire de deux Papes vivant au Vatican ? Comment un Pape qui démissionne de son ministère puisse être encore en quelque sorte un Pape, étant donné que l’élection à la papauté ne produit aucun changement ontologique dans l’homme — comme une marque indélébile sur l’âme, comme l’ordination au sacerdoce ou la consécration épiscopale font — mais confie simplement la fonction papale qui, dans le cas ici, a été censément renoncée ?

Je ne propose pas de réponse définitive à ces questions. Ce qui est certainement le cas, c’est que Benoît a vraiment fui la papauté, professée à cause de son incapacité à supporter ses fardeaux en raison de l’âge. Mais a-t-il fui dans la crainte des loups qu’il avait clairement en vue au tout début de son bref pontificat ? Et qui sont ces loups ?

Le mystère non seulement persiste mais s’approfondit de plus en plus à chaque jour qui passe du tumulte Bergoglien. Il apparaît maintenant un monseigneur Luigi Negri, ami de Benoît, qui déclare dans une interview à Rimini2.0 que l’abdication de Benoît XVI est «un geste inouï» pris alors qu’il était « sous une énorme pression ». Mais quelle sorte de pression et par qui était-elle appliquée ? Negri dit à juste titre que l’affaire est un « mystère très sérieux » et jure que lorsque sa « fin du monde personnelle » arrivera, « la première question que je vais poser à Saint Pierre sera précisément sur cette affaire ».

Curieusement, après l’interview de Negri, l’ancien porte-parole du bureau de presse du Vatican, le Père Federico Lombardi, a publié un démenti pro forma, citant la déclaration de Benoît XVI dans une interview avec Peter Seewald à l’effet qu’il avait renoncé à « l’exercice» de la fonction Pétrinienne en toute liberté et responsabilité ». Il n’y a pas eu aucune déclaration de Benoît en réponse à son ami Mgr. Negri cependant.

Or, l’expression « pleine liberté et responsabilité » n’est pas incompatible avec une démission sous pression. Personne ne suggère que quelqu’un ait mis un pistolet à la tête de Benoît XVI ou ait nié son libre arbitre. Non, la question est de savoir si la renonciation était néanmoins motivée dans une certaine mesure par la crainte de quelque chose qui aurait pu influencer indûment sa volonté : cette « crainte des loups » que Benoît lui-même avait mentionnée. Que cette peur ait ou non atteint le niveau d’invalidation de la renonciation, si « les loups » étaient ceux qui appliquaient la pression, il incombe à chaque Catholique d’exiger de connaître leur identité et de se mettre en garde contre eux alors qu’ils orchestrent et trament leur prochain coup.

À cet égard, le mystère approfondit. Le pseudonyme du blogueur italien « Père Cristoforo » apparemment très bien branché dont le site « Anonimo della croce » prétend avoir des sources à l’intérieur de Casa Santa Marta, a répondu par une dénégation au Père Lombardi avec une déclaration explosive : « Dans un mois « Anonimo della croce » sera en mesure de publier le contenu de cette fatale lettre que Benoît a reçue avant de décider de démissionner. »

« Père Cristoforo » continue : « De même, le Père Lombardi, comme tant d’autres journalistes, devrait se taire sur ce sujet. Parce que les raisons de la démission du Pape Ratzinger ne sont pas des bagatelles. Ce sont des raisons sérieuses. Et pas à cause d’une mauvaise santé ou d’autres raisons théologiques. Mais pour des raisons sérieuses, vraiment sérieuses … Sur cette question, nous allons les publier dans un mois ».

Peut-être dans un mois un peu de lumière sera enfin jetée sur la démission mystérieuse, sans précédent et étrangement qualifiée du Pape Benoît XVI, un événement qui doit figurer dans la prophétie du Troisième Secret de Fatima. (Traduction de Dieu et moi le nul sans lui»

Indépendamment des révélations faites par le Père Cristoforo et reprises par Ferrara, dont la véracité restent à confirmer, cet article témoigne du malaise croissant au sein du monde catholique et conciliaire que déchaînent la révolution bergoglienne mais aussi la présence du « premier « Pape Émérite » de l’histoire de l’Église, aspect « passif » de la fonction (prière et contemplation) [pontificale, ndlr]». En effet, il faut réaliser toutes les implications « politique » et « magistérielle » de cette présence : elle laisse transparaître un aspect révolutionnaire dans la charge papale, instaure une dualité et un semblant d’autorité pontificale à deux têtes, dont il est difficile encore de mesurer toute la nocivité pour les âmes et le gouvernement de l’Église.

Quatre ans donc d’un pontificat révolutionnaire sur bien des points. Comment se terminera-t-il, telle est la question que l’on peut se poser aujourd’hui…

Francesca de Villasmundo

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lundi, 13 mars 2017 | Lien permanent | Commentaires (4)

Le Cardinal Schönborn et Sodano

images.jpegROME, Lundi 28 juin 2010 (ZENIT.org) - Dans l'Eglise, un cardinal n'a aucune autorité pour accuser un autre cardinal, rappelle un communiqué du Bureau de presse du Saint-Siège publié à l'issue de la rencontre qui s'est déroulée ce vendredi entre le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne et Benoît XVI puis les cardinaux Angelo Sodano, doyen du collège cardinalice et Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat.

Le Vatican précise que « le pape a reçu aujourd'hui le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne et président de la Conférence épiscopale autrichienne », celui-ci ayant « demandé de pouvoir s'entretenir personnellement avec le Souverain pontife sur la situation actuelle de l'Eglise en Autriche ».

« En particulier, le cardinal Christoph Schönborn a voulu clarifier le sens exact de ses récentes déclarations concernant certains aspects de l'actuelle discipline ecclésiastique, ainsi que des jugements sur le comportement de la Secrétairerie d'Etat et en particulier de celui qui était alors le secrétaire d'Etat du pape Jean-Paul II, de vénérée mémoire, concernant le défunt cardinal Hans Hermann Groër, archevêque de Vienne de 1986 à 1995 », poursuit le communiqué.

« Dans un deuxième temps, lit-on par ailleurs, les cardinaux Angelo Sodano, doyen du collège cardinalice et Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat ont été invités à la rencontre. Lors de la deuxième partie de l'audience, ont été clarifiées et résolues quelques équivoques largement répandues et en partie dues à des expressions utilisées par le cardinal Christoph Schönborn qui déplore les interprétations qui en ont été faites ».

Le communiqué « rappelle que dans l'Eglise, lorsqu'il s'agit d'accusations contre un cardinal, la seule personne compétente est le pape ; les autres instances peuvent avoir une fonction de conseil, toujours avec le respect dû aux personnes ».

Il est également fait allusion à la polémique soulevée à Pâques par un terme utilisé par le cardinal Angelo Sodano, le terme « 'chiacchiericcio' (jacasseries, rumeurs) » qui « a été interprété de façon erronée comme un manque de respect pour les victimes des abus sexuels, pour lesquelles le cardinal Angelo Sodano éprouve les mêmes sentiments de compassion et de condamnation du mal, que ceux qui ont été exprimés dans différentes interventions du Saint-Père. Ce terme, prononcé dans son allocution pascale au pape Benoît XVI, était pris littéralement de l'homélie du pape du dimanche des Rameaux et se référait au 'courage qui ne se laisse pas intimider par la rumeur des opinions dominantes' ».

« Rappelant avec une grande affection sa visite pastorale en Autriche, le Saint-Père transmet à travers le cardinal Christoph Schönborn son salut et son encouragement à l'Eglise qui est en Autriche et à ses pasteurs, confiant à la céleste protection de Marie, tant vénérée à Mariazell, le chemin d'une communion ecclésiale renouvelée », conclut le communiqué.

Selon la presse autrichienne le cardinal Schönborn aurait accusé le cardinal Sodano, secrétaire d'Etat de 1991 à 2006, de s'être opposé, il y a quinze ans, à la création d'une commission d'enquête vaticane sur l'archevêque de Vienne de l'époque, le cardinal Hans Hermann Groër. Celui-ci était alors accusé par un ancien séminariste d'actes pédophiles commis dans les années 1970. Nommé archevêque de Vienne en 1986, le cardinal Groër avait quitté son poste en 1995, après les accusations portées contre lui.

Gisèle Plantec

 

Note: conclusion: si un cardinal ne peut pas critiquer un autre cardinal, alors nous ne pouvons pas non plus donner tort au cardinal Schönborn dans sa volonté de transparence et de défense des victimes, la même ligne que le Pape Benoît XVI

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lundi, 28 juin 2010 | Lien permanent

Ne pas critiquer le cardinal Schönborn

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Reçu par Benoît XVI, l’archevêque de Vienne est remis à sa place après ses critiques contre le cardinal Sodano.

-Vatican - Agence I.MEDIA - 28 juin 2010 -

 

Reçu en audience par Benoît XVI le 28 juin 2010 en milieu de journée, le cardinal autrichien Christoph Schönborn a exprimé ses “regrets“ 2 mois après s’en être pris au cardinal Angelo Sodano, ancien secrétaire d’Etat du Saint-Siège, en pleine crise sur les actes pédophiles de certains membres du clergé. Dans un communiqué, le Bureau de presse du Saint-Siège a indiqué que seul le pape pouvait critiquer un cardinal et que certains “malentendus“ avaient été “clarifiés et résolus“ au cours de cette audience.

De manière inhabituelle, le Bureau de presse du Saint-Siège a ainsi publié un communiqué peu après l’audience accordée par le pape à l’archevêque de Vienne. Il a été précisé que le haut prélat avait souhaité rencontrer Benoît XVI pour “clarifier le sens exact de ses récentes déclarations sur certains aspects de la discipline ecclésiastique actuelle, ainsi que sur certains jugements à propos de l’attitude de la Secrétairerie d’Etat, et en particulier du cardinal secrétaire d’Etat de Jean-Paul II concernant le regretté cardinal Hans Hermann Groër, archevêque de Vienne de 1986 à 1995“. 

Ainsi, en mars dernier, alors que les scandales de pédophilie au sein du clergé éclaboussaient l’Eglise, le cardinal Christoph Schönborn avait souhaité que s’ouvre une réflexion sur le célibat sacerdotal, sans pour autant remettre en cause son obligation. Puis, fin avril, il avait reproché à l’ancien secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Angelo Sodano, d’avoir réduit les scandales de pédophilie à des “jacasseries“, mais aussi d’avoir couvert les méfaits de son prédécesseur à Vienne, le cardinal Hans Hermann Groër, au milieu des années 1990. Celui-ci avait ainsi été accusé d’actes pédophiles.

Clarifier des malentendus

Selon le communiqué du Saint-Siège, le cardinal Schönborn a donc rencontré le pape puis, en sa présence, les cardinaux Angelo Sodano, doyen du collège cardinalice, et Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat du Saint-Siège. Au cours de cette audience, “des malentendus très répandus et découlant en partie de certaines expressions du cardinal Christoph Schönborn ont été clarifiés et résolus“. Celui-ci, a encore précisé le communiqué, a exprimé “ses regrets pour les interprétations qui en ont été données“. 

Cette audience a également été l’occasion de rappeler que, “dans l’Eglise, quand il s’agit d’accusations contre un cardinal, la compétence incombe uniquement au pape“ et que “les autres instances peuvent avoir une fonction de conseil, avec toujours le respect dû aux personnes“.

En outre, a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège, “le mot ‘jacasserie’ a été interprété (par le cardinal Schönborn, ndlr) de manière erronée comme un manque de respect à l’égard des victimes des abus sexuels“. Des victimes, “pour lesquels le cardinal Angelo Sodano nourrit des sentiments de compassion et de condamnation du mal, les mêmes que ceux exprimés dans différentes interventions du pape“.

L’audience accordée par Benoît XVI à son ancien élève en théologie et ami Christoph Schönborn est pour le moins inhabituelle. Pour autant, l’archevêque de Vienne avait déjà dû, en janvier dernier, au sortir d’une audience avec le pape, adresser des excuses à l’évêque de Mostar (Bosnie-Herzégovine) après avoir effectué un pèlerinage controversé au sanctuaire marial de Medjugorje.

Benoît XVI, il y a un mois, aurait par ailleurs envoyé une lettre à l’archevêque de Vienne dans laquelle il faisait part de son mécontentement suite aux propos virulents tenus par le cardinal Schönborn à l’égard du cardinal Sodano. Les propos du cardinal autrichien avaient provoqué dans la curie romaine certains remous et fait resurgir quelques suspicions sur la gestion des affaires durant le pontificat de Jean-Paul II (1978-2005). AMI/LB

© I.MEDIA Tout droit de reproduction et représentation réservé

source: Benoît et moi

Communiqué de la salle de presse du Saint-Siège: Rencontre du Saint-Père avec le Cardinal Christoph Schönborn , 28.06.2010

1) Le Saint-Père , a reçu aujourd'hui en audience le cardinal Christoph Schönborn , archevêque de Vienne et Président de la Conférence épiscopale autrichienne. Ce dernier avait demandé à pouvoir exposer en personne au Pape la situation actuelle de l'Eglise en Autriche . En particulier , le cardinal Christoph Schönborn a voulu clarifier le sens exact de ses récentes déclarations sur certains aspects de la discipline ecclésiastique , ainsi que certains jugements sur l'attitude tenue par le Secrétariat d'État, en particulier par le secrétaire d' État du pape Jean-Paul II de vénérée mémoire , à l'égard du regretté(compianto) cardinal Hans Hermann Groer , archevêque de Vienne, du 1986 à 1995.

2) Ont ensuite été invités à la rencontre les cardinaux Angelo Sodano, Doyen du Collège des Cardinaux , et Tarcisio Bertone , Secrétaire d'État .
Dans la deuxième partie de l'audience , ont été clarifiés et résolus certains équivoques très diffusées et provenant en partie de certaines expressions du cardinal Christoph Schönborn, qui a exprimé son regret pour les interprétations données.

En particulier:

a) Il est rappelé que dans l'Église , quand il s'agit d' accusations contre un cardinal , la responsabilité incombe uniquement au pape ; les autres instances peuvent avoir une fonction consultative , toujours dans le respect des personnes.

b ) Le mot " bavardage " ("chiacchiericcio") a été interprété à tort comme un manque de respect pour les victimes d'abus sexuels , pour lesquelless le Cardinal Angelo Sodano nourrit les mêmes sentiments de sympathie et de condamnation du mal, comme exprimées dans les différentes interventions du Saint-Père . Ces paroles, prononcées dans le discours de Pâques adressé au pape Benoît XVI , étaient reprises à la lettre de l'homélie du pape pour le dimanche des Rameaux, et était une allusion au courage "qui ne se laisse pas intimider par le bavardage des opinions dominantes.

3) Le Saint-Père , se rappelant avec une grande affection de sa visite pastorale en l'Autriche ,envoie, à travers le cardinal Christoph Schönborn , ses salutations et ses encouragements à l'Eglise qui est en Autriche et à ses pasteurs ,confiant à la protection céleste de Marie, si vénérée à Mariazell , le chemin d'une communion ecclésiale renouvelée .

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lundi, 28 juin 2010 | Lien permanent

Béatification du Cardinal Newman

images.jpegsource: La Croix LONDRES, 16 mars 2010 (AFP) - GB: Première visite officielle papale du 16 au 19 septembre (officiel)

Le pape Benoît XVI effectuera la première visite officielle papale au Royaume-Uni du 16 au 19 septembre, au cours de laquelle il rencontrera la reine Elizabeth II, ont confirmé mardi les autorités britanniques.

Le palais de Buckingham a indiqué que le pape avait accepté l'invitation de la reine d'Angleterre à visiter le Royaume-Uni, pays anglican. Il viendra du 16 au 19 septembre et se rendra à Edimbourg, en Ecosse, à Canterbury, dans le sud de l'Angleterre, et à Coventry, dans le centre.

Il s'agira de la première visite officielle papale dans le pays, ont précisé le gouvernement britannique et les autorités catholiques dans un communiqué commun, rappelant que le pape Jean Paul II n'avait effectué qu'une visite pastorale en 1982.

Le roi Henry VIII avait rompu avec Rome et le catholicisme en 1534, établissant l'Eglise anglicane dont la reine est le Gouverneur suprême. Il y a environ 6 millions de catholiques au Royaume-Uni.

"C'est une visite historique qui intervient à un moment important", a estimé dans ce communiqué le secrétaire d'Etat britannique pour l'Ecosse, Jim Murphy, qui gère les préparatifs de cette visite.

"La visite papale représente une opportunité sans précédent de renforcer les liens entre le Royaume-Uni et le Saint Siège" en matière de lutte contre la pauvreté, de réchauffement climatique et du "rôle important de la foi pour créer des communautés solides et en cohésion", a-t-il poursuivi.

La confirmation de cette visite intervient alors que le pape a récemment créé la controverse en critiquant "certaines lois" qui ne permettent pas aux communautés religieuses d'agir "selon leur conscience", faisant référence à des projets de loi touchant à l'homosexualité et l'euthanasie en Grande-Bretagne.

En octobre 2009, le Vatican avait déjà créé une vive polémique en annonçant la création d'une structure spéciale pour accueillir les "dissidents anglicans" désireux de se convertir au catholicisme. L'église anglicane est fortement divisée sur la question de l'ordination des femmes et des pasteurs homosexuels, ou encore la bénédiction des couples gays.

Le pape sera reçu par la reine en son palais officiel d'Holyroodhouse à Edimbourg, célébrera une messe publique à Glasgow, prononcera un "discours important" à Westminster Hall, à Londres, et se rendra à Coventry pour béatifier le cardinal John Henry Newman, théologien et pédagogue du 19e siècle.

Son programme prévoit également une rencontre avec l'archevêque de Canterbury et chef de l'Eglise anglicane, Rowan Williams, ainsi qu'une prière en l'abbaye de Westminster.

Contrairement aux traditionnelles visite d'Etat au Royaume-Uni, le pape ne prendra pas part à un banquet avec la reine, pas plus qu'à des processions en carrosse royal. Et il ne devrait pas séjourner à Buckingham.

L'archevêque de Canterbury a salué l'annonce officielle de cette visite, estimant qu'elle allait "donner l'opportunité de cimenter les liens non seulement entre le Saint Siège et le Royaume-Uni mais aussi entre l'église catholique romaine et les autres églises chrétiennes en Ecosse, en Angleterre et au Pays de Galles".

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mardi, 16 mars 2010 | Lien permanent

Retour sur le retrait du Cardinal Barbarin

Retour sur le retrait du Cardinal Barbarin

Unknown-4.jpegLa machine médiatique s'est mis à tourner à partir de la première phrase du communiqué de presse de Lyon. Comme les médias ne peuvent jamais être objectifs, il est impossible de prendre le tout. 

L'immense majorité a retenu: le Pape a refusé la démission du Cardinal. 

Mais est-ce le cas ? Non, par vraiment. 

Le Saint-Père a laissé le cardinal Barbarin libre de prendre la décision la plus appropriée pour son diocèse.

Tout d'abord, le temps de la justice ne correspond pas au temps médiatique. Le Pape dirait: le temps est supérieur à l'espace. Notre culture est médiatique, et je comprends parfaitement que la décision personnelle du Cardinal blesse encore et à nouveau les victimes. Dramatique !

La décision du Saint-Père est à l'image du verdict rendu par la justice française. La démission est ainsi prescrite, dans le sens qu'elle ne pouvait plus être activée. Juridiquement, l'appel est en cours et donc l'effet de la peine, 6 mois avec sursis, est suspendue. Le Pape ne pouvait pas prendre une autre décision.

François a pris la décision la plus sage: renvoyer le Cardinal à sa conscience. Autrement dit: Eminence, ne reportez pas sur moi votre décision. C'est à vous de prendre un temps de retrait. Ceci lui a été suggéré par le Pape lui-même (l'essentiel de l'interview de Barbarin sur KTO, article de La Croix)

Les titres médiatiques auraient dû être: le Pape met en retrait le Cardinal. 

Vu de Rome, la perspective change. La question d'un journaliste reprenait l'angle donné par Lyon. 

Le Directeur “par interim” de la Salle de Presse du Saint-Siège, Alessandro Gisotti, a pour sa part affirmé ce qui suit :

«Je peux confirmer que le Saint-Père n’a pas accepté la démission présentée par le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon. Conscient, cependant, des difficultés que connaît actuellement l’archidiocèse, le Saint-Père a laissé le cardinal Barbarin libre de prendre la décision la plus appropriée pour son diocèse. Le cardinal Barbarin a donc décidé de se mettre en retrait pour quelque temps et de demander au père Yves Baumgarten, vicaire général, de prendre la conduite du diocèse. Le Saint-Siège tient à redire sa proximité avec les victimes d’abus, avec les fidèles de l’archidiocèse de Lyon et avec toute l’Église de France qui vivent des heures douloureuses.»

Hélas, le communiqué laconique de Lyon a donné le ton à l’ensemble du système médiatique.

Nous devons plutôt prendre exemple sur la communication des victimes. Non seulement pour leur donner la priorité (victims first), mais en apprenant d'eux une tout autre manière de communiquer. Nous n'avons rien à défendre, si ce n'est les enfants et les victimes. 

Et personnellement, je doute fort que Preynat ai subitement arrêté son carnage en 1991. Par quel miracle ? une psychothérapie ? une guérison complète ? Il doit avoir fait, hélas, d'autres victimes. L'avenir nous le dira. 

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mercredi, 20 mars 2019 | Lien permanent

Qui veut la peau du Cardinal Barbarin ?

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Qui veut la peau du Cardinal Barbarin ?

Communiqué du Cardinal

La polémique fait rage. Les médias de France rugissent.

Le show de Laurent Ruquier, "On n'est pas couché" verse dans l'inquisition médiatique en exigeant la démission du Cardinal, jugé coupable, sans même attendre la décision de la justice (lien). 

Il faut dire que l'archevêque de Lyon soutient ouvertement la manif pour tous, soit le mariage entre un homme et une femme. 

Dans ce genre de crime, le coeur et la raison basculent immédiatement vers la défense et le bien des victimes. Les hommes d'Eglise ne l'ont malheureusement pas toujours fait, loin s'en faut. L'opinion publique l'a heureusement, douloureusement, perçu.

Mais l'affaire de Lyon semble cacher des rancunes bien plus tenaces. 

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Le  Point révèle une autre affaire dans l'affaire: 

 ...."une victime veut la tête du cardinal"

Depuis, selon un proche à qui il s'est confié, « il veut la tête du cardinal et veut faire un exemple ». ....

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lundi, 14 mars 2016 | Lien permanent | Commentaires (3)

Cardinal Kurt Koch: pour le bien même de l'oecuménisme

Un Motu Proprio (initiative propre du Pape, une forme d'expression du Successeur de Pierre)

pour l'oecuménisme et pour l'herméneutique de la réforme qui a donné naissance au Concile Vatican II et au discours du Pape à la Curie romaine de 2005.

Le nouveau président du Conseil pontifical pour la promotion de l'Unité des chrétiens et du dialogue avec les judaïsme est intervenu à l'Angelicum lors d'un Congrès sur la portée du Motu Proprio du Pape Benoît XVI.

cardinal_Koch_Kurt.jpgPour lui, il n'y a pas de rupture entre les deux formes de l'unique rite romain, mais une continuité qui permettra un enrichissement mutuel.

Puis, c'est aussi un geste à la dimension oecuménique. L'herméneutique de la réforme a été mise en application, non seulement par Benoît XVI, mais par l'acte qui a donné ou inspiré la naissance du Concile lui-même.

Notons que l'herméneutique de la rupture et de la réforme sont les deux attitudes que le Pape avait décrit dans son fameux discours à la Curie romaine de 2005. Il ne s'agit pas exactement de l'herméneutique de la continuité (interprétation éronnée), car Benoît XVI connait parfaitement le Concile auquel il a participé de A à Z. Pour lui, pas de rupture, mais une réforme fidèle et continue, soit un ancrage dans la forme initiale de l'acte permanent qui donne naissance à l'Eglise, par l'Esprit Saint, qui produit l'impulsion d'une remise en forme de l'Eglise pour et dans le monde d'aujourd'hui. Nous sommes donc encore dans le souffle du tout début du Concile Vatican II. L'Eglise est une Pentecôte permante (pour Marcel Lefebvre, l'Eglise a dévié (sic!). Jean Paul II, lorsqu'il rencontra cet évêque se rendit compte qu'il avait les idées confuses). Le drame, tout un pan "d'hommes d'Eglise d'aujourd'hui", sont dans un shéma de rupture.

...........

de Kurt Koch

(traduit, résumé par le Swiss Romain)


La réforme de la liturgie ne peut pas être une révolution..... Il est certain que le Motu Proprio permettera d'accomplir des pas en avant dans l'oecuménisme, si les deux formes de l'unique rite romain... ne viennent pas considérées comme une antithèse mais comme un mutuel enrichissement. Parce que le problème oecuménique se noue dans cette question fondamentale de l'herméneutique de la réforme.....


L'existence d'une continuité de fond entre la liturgie antique et la réforme liturgique que le Concile a initiée transparaît dans une ample vision qui est appronfondie dans la constitution apostolique selon laquelle le culte publique intégrale est exercée par le corps mystique du Christ, c'est à dire de son Chef (le Christ) et de ses membres (tous les fidèles, donc le Pape compris).


Entre la liturgie antique et la réforme postconciliaire, il n'y a pas de rupture radicale mais une continuité de fond. Seulement à la lumière de cette conviction, nous pouvons comprendre le Motu Proprio Summorum pontificum de Benoît XVI.....


Ainsi émerge la réelle importance oecuménique du Motu Proprio. Parce que le Pape Benoît XVI n'a pas seulement appliqué l'herméneutique de la réforme dans le domaine de la liturgie, mais il a sollicité cette herméneutique de la constitution même sur la sacrée liturgie.


C'est une espérance pour toute l'Eglise.


(©L'Osservatore Romano 15 mai 2011)

Génial Eminence!

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Le Recteur Magnifique de l'Angelicum, le Père Charles Morerod (fribourgeois) accueillant Mgr Marc Aillet, évêque en France. Au centre, le Cardinal Canizares (espagnol), préfet de la Congrégation pour la liturgie.

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dimanche, 15 mai 2011 | Lien permanent | Commentaires (1)

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