dimanche, 15 mai 2011
Cardinal Kurt Koch: pour le bien même de l'oecuménisme
Un Motu Proprio (initiative propre du Pape, une forme d'expression du Successeur de Pierre)
pour l'oecuménisme et pour l'herméneutique de la réforme qui a donné naissance au Concile Vatican II et au discours du Pape à la Curie romaine de 2005.
Le nouveau président du Conseil pontifical pour la promotion de l'Unité des chrétiens et du dialogue avec les judaïsme est intervenu à l'Angelicum lors d'un Congrès sur la portée du Motu Proprio du Pape Benoît XVI.
Pour lui, il n'y a pas de rupture entre les deux formes de l'unique rite romain, mais une continuité qui permettra un enrichissement mutuel.
Puis, c'est aussi un geste à la dimension oecuménique. L'herméneutique de la réforme a été mise en application, non seulement par Benoît XVI, mais par l'acte qui a donné ou inspiré la naissance du Concile lui-même.
Notons que l'herméneutique de la rupture et de la réforme sont les deux attitudes que le Pape avait décrit dans son fameux discours à la Curie romaine de 2005. Il ne s'agit pas exactement de l'herméneutique de la continuité (interprétation éronnée), car Benoît XVI connait parfaitement le Concile auquel il a participé de A à Z. Pour lui, pas de rupture, mais une réforme fidèle et continue, soit un ancrage dans la forme initiale de l'acte permanent qui donne naissance à l'Eglise, par l'Esprit Saint, qui produit l'impulsion d'une remise en forme de l'Eglise pour et dans le monde d'aujourd'hui. Nous sommes donc encore dans le souffle du tout début du Concile Vatican II. L'Eglise est une Pentecôte permante (pour Marcel Lefebvre, l'Eglise a dévié (sic!). Jean Paul II, lorsqu'il rencontra cet évêque se rendit compte qu'il avait les idées confuses). Le drame, tout un pan "d'hommes d'Eglise d'aujourd'hui", sont dans un shéma de rupture.
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de Kurt Koch
(traduit, résumé par le Swiss Romain)
La réforme de la liturgie ne peut pas être une révolution..... Il est certain que le Motu Proprio permettera d'accomplir des pas en avant dans l'oecuménisme, si les deux formes de l'unique rite romain... ne viennent pas considérées comme une antithèse mais comme un mutuel enrichissement. Parce que le problème oecuménique se noue dans cette question fondamentale de l'herméneutique de la réforme.....
L'existence d'une continuité de fond entre la liturgie antique et la réforme liturgique que le Concile a initiée transparaît dans une ample vision qui est appronfondie dans la constitution apostolique selon laquelle le culte publique intégrale est exercée par le corps mystique du Christ, c'est à dire de son Chef (le Christ) et de ses membres (tous les fidèles, donc le Pape compris).
Entre la liturgie antique et la réforme postconciliaire, il n'y a pas de rupture radicale mais une continuité de fond. Seulement à la lumière de cette conviction, nous pouvons comprendre le Motu Proprio Summorum pontificum de Benoît XVI.....
Ainsi émerge la réelle importance oecuménique du Motu Proprio. Parce que le Pape Benoît XVI n'a pas seulement appliqué l'herméneutique de la réforme dans le domaine de la liturgie, mais il a sollicité cette herméneutique de la constitution même sur la sacrée liturgie.
C'est une espérance pour toute l'Eglise.
(©L'Osservatore Romano 15 mai 2011)
Génial Eminence!
Le Recteur Magnifique de l'Angelicum, le Père Charles Morerod (fribourgeois) accueillant Mgr Marc Aillet, évêque en France. Au centre, le Cardinal Canizares (espagnol), préfet de la Congrégation pour la liturgie.
22:57 | Lien permanent | Commentaires (1) | | |
Commentaires
franchement, on ne comprend rien! Qui pratique réellement les deux rites s'aperçoit de leur totale contradiction... A part à Saint Pierre où on se croirait, depuis l'actuel pape, à Ecône...
Écrit par : arno | dimanche, 15 mai 2011
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