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LE CARDINAL SARAH SOUHAITE UN MISSEL BILINGUE LATIN-LANGUE VERNACULAIRE

LE CARDINAL SARAH SOUHAITE UN MISSEL BILINGUE LATIN-LANGUE VERNACULAIRE

200px-cardinal-robert-sarah-cropped-l125-h81.jpgVatican - le 31/03/2017 | Par Agence I.Media

Dans une conférence pour les dix ans du Motu proprio libéralisant la messe selon l’ancien rite, publiée le 31 mars 2017, le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, a affirmé qu’un missel bilingue latin-langue vernaculaire était en voie de finalisation.

A lire: l'homme nouveau

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vendredi, 31 mars 2017 | Lien permanent

Cardinal Sarah dans l'Homme Nouveau, avec Nicolas Diat

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Card. R. S. : Je crois que laisser un prêtre ou un évêque dire des choses qui ébranlent ou ruinent le dépôt de la foi, sans l’interpeller, est une faute grave.

Au minimum, il faut l’interpeller et lui demander d’expliquer les raisons de ses propos, sans hésiter à exiger de les reformuler de manière conforme à la doctrine et à l’enseignement séculaire de l’Église. On ne peut pas laisser les gens dire ou écrire n’importe quoi sur la doctrine, la morale, ce qui actuellement désoriente les chrétiens et crée une grande confusion sur ce que le Christ et l’Église ont toujours enseigné.

L’Église ne doit jamais abandonner son titre de Mater et Magistra : son rôle de mère et d’éducatrice des peuples....

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samedi, 11 avril 2015 | Lien permanent

Photo du jour: le Cardinal Sarah et le Pape émérite Benoît XVI

Photo du jour: le Cardinal Sarah et le Pape émérite Benoît XVI

Les deux hommes partagent un même amour pour l'Eglise et pour la Liturgie. 

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source photos: compte Facebook du Cardinal Sarah

 

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mercredi, 11 janvier 2017 | Lien permanent

La Force du Silence, par le Cardinal Sarah: pour ne plus écouter les critiques contre le Pape François ?

Un large réseau internet "catholique" critique le Pape François

J'espère que "La Force du Silence", le nouveau livre du Cardinal Sarah, nous aide à nous éloigner de cette dictature du bruit pour écouter le silence, se garder de cette avalanche d'analyses, de critiques stériles et de paroles sans fin. 

Radio Vatican interview

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Le cardinal Robert Sarah, dans La Force du silence, se plaît à souligner combien Dieu agit en nous avec puissance, mais sans bruit. Aux antipodes de notre époque bruyante menacée d’impuissance spirituelle.

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Saint Paul à Timoûthée (chap.6)

Voilà ce que tu dois enseigner et recommander.
Si quelqu’un donne un enseignement différent, et n’en vient pas aux paroles solides, celles de notre Seigneur Jésus Christ, et à l’enseignement qui est en accord avec la piété,
un tel homme est aveuglé par l’orgueil, il ne sait rien, c’est un malade de la discussion et des querelles de mots. De tout cela, il ne sort que jalousie, rivalité, blasphèmes, soupçons malveillants,
disputes interminables de gens à l’intelligence corrompue, qui sont coupés de la vérité et ne voient dans la religion qu’une source de profit.

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Dieu ou rien, fut vendu à plus de 350 000 exemplaires

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jeudi, 06 octobre 2016 | Lien permanent

Le Pape François ne recadre pas le Cardinal Sarah, mais le protège des traditionalistes

Unknown.jpegNous devons être reconnaissants au pape François d'avoir nommé un maître spirituel à la tête de la congrégation responsable de la célébration de la liturgie dans l'Église. ...

... Avec le cardinal Sarah, maître du silence et de la prière intérieure, la liturgie est en bonnes mains.

Benoît XVI

Le Pape François ne recadre pas le Cardinal Sarah, mais le protège des traditionalistes

Pour ma part, je ne parle pas de recadrage ou de correction paternelle.

Premièrement, le Pape émérite Benoît XVI a remercié le Pape François pour la nomination du cardinal Sarah à la tête de la congrégation pour la liturgie. Pour Ratzinger, la liturgie est en de bonnes mains. 

Deuxièmement, pour la France gallicane, pays d'origine de Mgr Marcel Lefebvre, le Cardinal Sarah se laisse sans doute tirer la soutane par certains milieux traditionalistes. L'effet déformant est immédiat: cela lui cause du tort. 

Troisièmement, le Pape François sait manœuvrer, lui qui se décrit comme fourbe et malin. Alors que la Congrégation s'occupait des traductions, les conférences épiscopales bloquaient parfois ce travail. En inversant "la navette ou l'iter", le va et vient entre Rome et les Eglises particulières, Rome se trouve désormais dans la position favorable de celui qui valide la traduction.

La curie romaine est au service des évêques. Cela débloquera la situation pour la traduction tant attendue du missel romain en français. 

Pour avoir eu la chance de parler avec le cardinal Sarah, je sais qu'il est un homme de Dieu, fidèle, compétant et priant. Le Pape François est son Père dans la foi. 

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Ci-dessous, l'article de l'Homme Nouveau dont le Pape a demandé une rectification. 

Humble contribution pour une meilleure et juste compréhension du Motu Proprio Magnum Principium

Rédigé par Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements. le dans Religion

Humble contribution pour une meilleure et juste <br>compréhension du Motu Proprio Magnum Principium

Actuel Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, le cardinal Robert Sarah avait demandé à L’Homme Nouveau de publier en exclusivité, publié depuis dans le monde entier, le texte suivant qui donne la juste interprétation du récent Motu Proprio Magnum Principium par lequel le Pape François règle la question des traductions liturgiques, le rôle des Conférences épiscopales à ce sujet et celui de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements. On prêtera notamment une particulière attention au commentaire du cardinal Sarah concernant la « recognitio » des adaptations et la « confirmatio » des traductions qui ne modifient en rien la responsabilité suprême du Saint-Siège.

Le cardinal Sarah rappelle d’ailleurs à cet égard que le texte de référence concernant les traductions liturgiques reste l’instruction Liturgiam authenticam de 2001. Qu’il nous soit permis de signaler que l’on trouve dans ce texte la marque propre du cardinal Sarah : un profond attachement à l’Église et au Saint-Siège associé à une réelle fermeté et à une non moins véritable élévation d’esprit.

La « recognitio » des adaptations et la « confirmatio » des traductions dans le canon 838

Le 3 septembre 2017, le Saint-Père a promulgué le Motu Proprio Magnum Principium sur les traductions liturgiques, qui modifie les paragraphes 2 et 3 du canon 838 du Code de Droit Canonique. Nous accueillons avec respect et reconnaissance cette initiative du Pape François, qui permet de situer encore plus clairement et plus rigoureusement les responsabilités respectives des Conférences épiscopales et du Saint-Siège en vue d’une collaboration confiante, fraternelle et intense au service de l’Église. Ce point, qui constitue en quelque sorte le cœur du Motu Proprio, est développé dans la Lettre du 26 septembre dernier, que la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements a adressée aux Conférences épiscopales.

C’est dans cette perspective qu’a été rédigée cette humble contribution à partir de l’observation suivante : du côté de notre Dicastère, la collaboration au travail d’adaptation et de traduction des Conférences épiscopales est tout entière incluse dans ces deux mots du canon 838 : « recognitio »et « confirmatio ». Que signifient-ils exactement ? Tel est l’objet de cette modeste note.

Code Droit Canonique Canon 838 avant « Magnum Principium »

Can. 838 – § 1. Sacrae liturgiae moderatio ab Ecclesiae auctoritate unice pendet : quae quidem est penes Apostolicam Sedem et, ad normam iuris, penes Episcopum dioecesanum.

§ 2. Apostolicae Sedis est sacram liturgiam Ecclesiae universae ordinare, libros liturgicos edere eorumque versiones in linguas vernaculas recognoscere, necnon advigilare ut ordinationes liturgicae ubique fideliter observentur.

§ 3. Ad Episcoporum conferentias spectat versiones librorum liturgicorum in linguas vernaculas, convenienter intra limites in ipsis libris liturgicis definitos aptatas, parare, easque edere, praevia recognitione Sanctae Sedis.

§ 4. Ad Episcopum dioecesanum in Ecclesia sibi commissa pertinet, intra limites suae competentiæ, normas de re liturgica dare, quibus omnes tenentur.

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Can. 838 – § 1. L’ordonnancement de la sainte liturgie dépend uniquement de l’autorité de l’Église ; cette autorité est détenue par le Siège Apostolique et, selon le droit, par l’Évêque diocésain.

§ 2. Il revient au Siège Apostolique d’organiser la sainte liturgie de l’Église tout entière, d’éditer les livres liturgiques, de reconnaître (recognoscere-recognitio) leurs traductions en langues vernaculaires et de veiller à ce que les règles liturgiques soient fidèlement observées partout.

§ 3. Il appartient aux conférences des Évêques de préparer les traductions des livres liturgiques en langues vernaculaires, en les adaptant de manière appropriée dans les limites fixées par ces livres liturgiques, et de les publier après reconnaissance (recognitio) par le Saint-Siège.

§ 4. En matière liturgique, il appartient à l’Évêque diocésain de porter, pour l’Église qui lui est confiée et dans les limites de sa compétence, des règles auxquelles tous sont tenus.

Canon 838 actuellement en vigueur (« Magnum Principium »)

Can. 838 – § 1. Idem

§ 2. Apostolicae Sedis est sacram liturgiam Ecclesiae universae ordinare, libros liturgicos edere, aptationes, ad normam iuris a Conferentia Episcoporum approbatas, recognoscere, necnon advigilare ut ordinationes liturgicae ubique fideliter observentur.

§ 3. Ad Episcoporum Conferentias spectat versiones librorum liturgicorum in linguas vernaculas fideliter etconvenienter intra limites definitos accommodatas parare et approbare atque libros liturgicos, pro regionibus ad quas pertinent, post confirmationem Apostolicae Sedis edere.

§ 4. Idem

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Can. 838 – § 1. Idem

§ 2. Il revient au Siège Apostolique d’organiser la sainte liturgie de l’Église tout entière, d’éditer les livres liturgiques, de ratifier (recognoscere-recognitio) les adaptations approuvées selon les normes du droit par la Conférence épiscopale, mais aussi de veiller à ce que les règles liturgiques soient fidèlement observées partout.

§ 3. Il appartient aux Conférences des évêques de préparer fidèlement les traductions des livres liturgiques en langues vernaculaires, en les adaptant de manière appropriée dans les limites fixées, d’approuver et de publier les livres liturgiques, pour les régions relevant de leur compétence, après confirmation (confirmatio) par le Siège apostolique.

§ 4. Idem

NOTE : c. 838 § 3 : les mots « aptatas » (ancien canon) et « accomodatas » (nouveau canon) sont synonymes, d’où la traduction française unique : « en les adaptant de manière appropriée dans les limites fixées ». Le changement de mot est justifié, en latin, par le contexte, c’est-à-dire en l’occurrence la suppression de la mention : « in ipsis libris liturgicis » (« par ces livres liturgiques ») dans le nouveau c. 838 § 3.

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Commentaire

1. Il faut noter que le texte de référence des traductions liturgi­ques demeure l’Instruction Liturgiam authenticam (L.A.) du 28 mars 2001. Ainsi, les traductions fidèles (« fideliter ») réalisées et approuvées par les Conférences épiscopales doivent être conformes en tous points aux normes de cette Instruction. On ne note donc aucun changement quant aux exigences requises et au résultat qui doit en résulter pour chaque livre liturgique. Comme on le verra plus loin, étant donné que les mots recognitio et confirmatio, sans être strictement synonymes, sont néanmoins interchangea­bles, il suffit de remplacer le premier par le second dans l’Instruction L.A. Cela vaut en particulier pour les nn. 79 à 84.

2. Les modifications du canon 838 ne portent que sur les paragraphes 2 et 3, et elles concernent ces deux points : A. La distinction entre « adaptation », pour laquelle est requise la recognitio, et « traduction », pour laquelle est requise la confirmatio par le Siège Apostolique. B. En ce qui concerne les traductions liturgiques, l’affirmation explicite qu’il appartient aux Conférences des évêques de préparer fidèle­ment (« fideliter ») les traductions des livres liturgiques, de les approuver et de les publier après avoir obtenu la confirmation du Siège Apostolique.

Remarque importante :la nouveauté ne porte que sur le point A. précité : la distinction entre recognitio et confirmatio. Le point B. est l’inscription « dans le marbre » du Code de Droit Canonique de la pratique habituelle et constante qui est suivie depuis la première Instruction sur les traductions liturgiques Comme le prévoit, du 25 janvier 1969, et a fortiori depuis la promulgation de Liturgiam authenticam en 2001.

3. La recognitio est définie par le Conseil pour les Textes Législatifs dans une note de 2006 comme « une conditio iuris qui, par la volonté du Législateur Suprême, est requise ad validitatem » (Cf. Communicationes 38, 2006, 16). Par conséquent, si la recognitio n’est pas accordée, le livre liturgique ne peut pas être publié. La recognitio a pour objet de vérifier et sauvegarder la conformité au droit et la communion de l’Église (son unité).

4. La confirmatio (confirmation) est utilisée par le Code de Droit Canonique (CIC) dans diverses circonstances : voici trois exemples : A. le cas d’une élection qui a besoin d’être confirmée par une autorité supérieure (cf. c. 147, 178, 179). B.  la confirmation des décrets du Concile œcuménique par le Pontife Romain avant leur promulgation (c. 341 § 1). C. le décret de renvoi d’un religieux, qui ne peut entrer en vigueur qu’après la confirmation par le Saint-Siège ou l’évêque diocésain selon la nature – de droit pontifical ou de droit diocésain – de l’institut (c. 700).

Dans tous ces cas, il y a un responsable qui agit selon l’autorité qui lui est propre, et une autorité supérieure qui doit confirmer sa décision pour vérifier et sauvegarder la conformité au droit. Par conséquent, si une Conférence épiscopale a préparé et approuvé la traduction d’un livre liturgique, elle ne peut le publier sans avoir obtenu préalablement la confirmation du Siège Apostolique. Dans les cas précités qui requièrent la confirmatio, l’autorité supérieure est tenue de vérifier la conformité de l’acte

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mardi, 24 octobre 2017 | Lien permanent | Commentaires (10)

La Toussaint du Cardinal Cañizares

images.jpegLe cardinal Antonio Cañizares Llovera, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, célèbre ce dimanche 1er novembre, en la fête de la Toussaint, une Messe solennelle pontificale en l’église Ss. Trinità dei Pelligrini, à 10 h 30. Cette église est le siège de la paroisse personnelle que le Saint Père, en qualité d’évêque de Rome, a accordée à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre.

Interview (extraits) source: Le Salon Beige

La formation

"En ce moment nous travaillons de manière très silencieuse sur toute une série de thèmes relatifs à des projets de formation. C’est le besoin prioritaire : une bonne et véritable formation liturgique. Ce thème est capital parce que vraiment on ne peut aujourd’hui compter sur une formation adéquate. Les gens croient que la liturgie est une question de formes ou de réalités extérieures ; il nous faut retrouver le sens de l’adoration, c’est-à-dire le sens de Dieu en tant que Dieu. Ce sens de Dieu ne pourra se retrouver qu’à travers la liturgie.

Dieu au centre

Voilà pourquoi le Pape manifeste un si grand intérêt pour l’accentuation de la priorité de la liturgie dans la vie de l’Eglise. Quand l’esprit de la liturgie est vécu, on entre dans l’esprit de l’adoration, on entre dans la reconnaissance de Dieu, on entre en communion avec Lui, et c’est cela qui transforme l’homme et le convertit en homme nouveau. La liturgie regarde toujours vers Dieu, et non pas vers la communauté ; ce n’est pas la communauté qui fait la liturgie, mais Dieu. C’est Lui qui vient à notre rencontre et nous propose de participer à sa vie, à sa miséricorde et à son pardon… Quand la liturgie sera vécue en vérité, quand Dieu se trouvera véritablement en son centre, alors tout changera."

Notes:

- la possibilité de célébrer librement dans la forme extraordinaire (liturgie du bienheureux Jean XXIII (1962), dite messe de Saint Pie V) est un acte de réconcilation voulue par Benoît XVI. La Messe sous cette forme ne peut pas être sans valeur, puisqu'elle a formé tant de saints et de saintes. Pour ceux de ma génération, qui ne l'ont pas connue, nous pouvons connaître et apprendre "l'humus" de la Messe.

- la forme ordinaire de l'unique rite romain reste comme le passage de l'Esprit Saint dans son Eglise, voulue par le Concile Vatican II et fut mise en oeuvre par le grand Pape Paul VI. Ce dernier a eu une grande intuition: ouvrir et communiquer ce trésor de l'Eglise au monde, faire entendre et raisonner la parole de Dieu, notamment par un enrichissement de la messe avec une plus grande abondance de lectures bibliques, par l'ajout de très belles prières eucharistiques ( no 2, 3 et 4), ou par la prière universelle.

- c'est hélas la mise en acte qui fut un grave problème; mais l'application correcte de la messe dite de Paul VI reste la boussole pour toute l'Eglise. Cette forme ordinaire correspond parfaitement à la situation de l'Eglise dans le monde de ce temps. En ce sens, la forme extraordinaire sera une aide et un appoint pour garder le cap, car cela aide l'Eglise dans sa mémoire.

- un catholique ne peut pas douter de la justesse de la Réforme voulue par Paul VI ( à moins d'être contaminé par les idées de Marcel Lefebvre ou d'Ecône, qui jettent le trouble), mais déplorer le folklore, voir le chaos, dans son application. Dans cet esprit, ce même catholique peut tout à fait être attaché à la messe du bienheureux Jean XXIII. C'est la diversité liturgique, qui est une richesse pour la vie de toute l'Eglise. Nous pouvons bien célébrer en rite ambrosien, et bientôt en rite "anglican", alors pourquoi fermer la porte à ceux et celles qui aiment cette liturgie catholique ?

- la liturgie est vivante. Si la forme ordinaire du rite romain, la messe dite de Paul VI, a quelques améliorations possibles (ce qu'a laissé entendre la Congrégation pour les rites), c'est bien l'Eglise qui nous donnera toutes les indications. La Messe est un don et la liturgie se reçoit.

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samedi, 31 octobre 2009 | Lien permanent

Ricca, Magister et Lombardi

(ANSA) - CITE DU VATICAN, 18 JUILLET - "Ce qui est affirmé sur le compte de Mgr Ricca est sans fondement": c'est ce qu'a dit le Père Federico Lombardi à propos de ce qu'a rapporté l'Espresso sur le prélat de l'IOR.

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L'Espresso:

"Au Père Lombardi qui qualifie de sans fondement ce qui a été publié sur le compte de Mgr Ricca, l'Espresso réplique en confirmant point par point les faits référés par Sandro Magister dans son article, confirmés par plusieurs sources primaires, et dans l'ensemble, jugés à l'époque d'une gravité telle par les autorités vaticanes elles-mêmes qu’ils les ont contraintes de retirer le monsignore de la nonciature de l'Uruguay, où il était en service, créant le scandale auprès d'évêques, prêtres, religieuses et laïcs".

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samedi, 20 juillet 2013 | Lien permanent

La compassion du Père Lombardi

images.jpgHier après-midi manifestations de victimes de la pédophilie entre Castel Sant'Angelo et Place Saint Pierre. A la fin une rencontre entre une délégation et le Père Lombardi (chef de la salle de presse du Saint Siège) a eu lieu.

Hier après-midi s'est tenue, comme annoncée, une manifestation organisée par le groupe "Survivor's Voice", des représentants des victimes d'abus sexuels de la part de membres du clergé provenant de différents pays. Etaient présent quelques dizaines de personnes, entre 60 et 100, qui se sont rassemblées au Château Saint-Ange puis ont accompli une marche aux flambeaux vers la Place Saint Pierre. Quelques représentants ont ensuite consigné quelques lettres à la Porte de Bronze.

Après la manifestation, le Père Federico Lombardi a rencontré une délégation de 8 personnes dont les organisateurs. Le Père Lombardi leur a parlé durant environ 1 heure les recevant au siège de Radio Vatican.

Il a écouté leurs paroles et leur a exprimé la douleur et la préoccupation de l'Eglise en expliquant aussi l'engagement pris par l'Eglise en ce qui concerne la lutte contre la plaie de la pédophilie et des abus sexuels et la protection des jeunes.

Le Père Lombardi leur également remis un texte écrit dans lequel on peut lire entre autre qu'en prêtant attention à la manifestation le porte parole se "sent encouragé dans les choix du Pape Benoît XVI d'écouter en beaucoup d'occasions quelques victimes d'abus et de manifester la volonté de faire tout son possible afin que les horribles crimes d'abus sexuels ne se reproduisent plus".

Avant de recevoir la délégation, le directeur de la salle de presse s'était approché du groupe des manifestants. A ce moment, quelques expressions de contrariétés ont été entendues de la part de quelqu'uns. Les manifestants ont dit vouloir "demander au Pape d'agir sérieusement et d'ordonner aux évêques de dénoncer les prêtres pédophiles".

© Copyright Radio Vaticana (Traduit de l'italien par le Suisse Romain)

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lundi, 01 novembre 2010 | Lien permanent

Vidéo du Père Frederico Lombardi

" Chers amis,
Je suis le père Federico Lombardi, Directeur de la Salle de Presse du Saint Siège. Je suis avec vous pour vous présenter un document du Pape très attendu.
La lettre du Saint Père aux catholiques d’Irlande sur la crise des abus sexuels de la part de représentants de l’Eglise est un document impressionnant, qui montre sa douleur et son engagement personnel afin de contribuer à réparer, à assainir et à renouveler.
Ses mots s’adressent d’abord aux victimes, et montrent une très profonde participation à leurs souffrances ; à leur déception car la confiance qu’ils avaient dans les représentants de l’Eglise a été trahie. Le pape, qui par le passé a déjà rencontré, et écouté des victimes d’abus sexuels, en Amérique, en Australie et également à Rome, se dit disposé, dans l’avenir, à rencontrer d’autres victimes.
Ses mots à l’encontre des coupables sont très graves : Il dit qu’ils doivent répondre de leurs péchés et de leurs crimes devant Dieu et devant les tribunaux dûment constitués. Il exige qu’ils se soumettent aux exigences de la justice, tout en leur rappelant de ne pas désespérer de la Miséricorde de Dieu et de faire pénitence.
Le Pape a aussi des mots d’encouragement, et invite à la responsabilité. Des mots qui s’adressent aux parents, aux jeunes, aux prêtres, et à tous les fidèles. Aux Evêques, il adresse un rappel critique face aux erreurs commises dans la conduite des personnes qui leur ont été confiées. Il insiste pour que les Evêques mettent rigoureusement en pratique les normes pénales de l’Eglise en cas d’abus sexuels, et pour qu’ils collaborent avec les autorités civiles en faveur de la justice et de la tutelle de la jeunesse.
Le Saint Père propose des initiatives concrètes, spirituelles et pastorales, de pénitence et de renouveau spirituel.
Tout comme sa visite aux Etats unis a aidé l’Eglise locale à se relever d’une telle crise, et à retrouver sa voie avec confiance, la lettre aux fidèles d’Irlande doit marquer le point de départ d’un nouveau cheminement.

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samedi, 20 mars 2010 | Lien permanent

Le Pape émérite Benoît XVI, le Pape François et l'herméneutique de la réforme

Pape François et la Miséricorde: l'interview du Pape émérite Benoît XVI

Le Pape François est totalement en accord avec la ligne de la Miséricorde de Saint Jean-Paul II. Sa pratique pastorale s'exprime justement dans le fait qu'il nous parle continuellement de la Miséricorde de Dieu.

Benoît XVI

Pour moi, le fait que l'idée de la miséricorde de Dieu devienne de plus en plus centrale et dominante - à partir de Sœur Faustine - dont les visions, à bien des égards, reflètent profondément l'image de Dieu propre à l'homme d'aujourd'hui et son désir de la bonté divine - est un "signe des temps".

Le Pape Jean-Paul II était profondément imprégné par cette impulsion, même si cela n'émergeait pas toujours explicitement.

source

Le Pape émérite sort de sa retraite. En soutien loyal et sincère envers le Pape François, il a accordé cette interview à un Père jésuite.  

L'herméneutique de la réforme, si bien décrite en 2005, continue son oeuvre dans la continuité de l'Eglise.

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Cette herméneutique est celle de la Miséricorde !

- Sainteté: dans le cadre des journées d'étude du 8 au 10 Octobre 2015, promues par la Rectorat de Jésus à Rome, la question posée en cette année de la Miséricorde touche à la justification par la foi.

Le dernier volume de vos Œuvres complètes met en évidence votre affirmation résolue: «La foi chrétienne n'est pas une idée, mais une vie».

Commentant la déclaration célèbre de Paul (Rom 3:28), vous avez parlé à ce propos d'une double transcendance: «La foi est un don aux croyants communiqué à travers la Communauté, laquelle de son côté est fruit du don de Dieu». 

Pourriez-vous nous expliquer ce que vous entendiez par cette affirmation, en tenant compte naturellement du fait que le but de ces journées est de clarifier la théologie pastorale et de vivifier l'expérience spirituelle des fidèles

«Il s'agit de la question: qu'est-ce que la foi et comment arrive-t-on à croire. D'un côté, la foi est un contact profondément personnel avec Dieu, qui me touche dans mon tissu le plus intime et me met face au Dieu vivant dans une immédiateté absolue, pour que je puisse lui parler, l'aimer et entrer en communion avec lui.

Mais en même temps, cette réalité suprêmement personnelle a un rapport inséparable avec la communauté: le fait de m'introduire dans le 'nous' des enfants de Dieu, dans la communauté des frères et des sœurs qui cheminent, fait partie de l'essence de la foi. La foi dérive de l'écoute (fides ex auditu), nous enseigne saint Paul.

L'écoute, à son tour, implique toujours un partenaire. La foi n'est pas un produit de la réflexion et même pas une tentative de pénétrer dans les profondeurs de mon être. Les deux choses peuvent être présentes, mais elles restent insuffisantes, sans l'écoute à travers laquelle Dieu, à partir d'une histoire créée par lui, m'interpelle de l'extérieur. Pour que je puisse croire, j'ai besoin de témoins qui ont rencontré Dieu et me le rendent accessible.

Dans mon article sur le baptême, j'ai parlé de la double transcendance de la communauté, faisant ainsi émerger une fois encore un élément important: la communauté de la foi ne se crée pas toute seule. Elle n'est pas une assemblée d'hommes qui ont des idées en commun et qui décident d'oeuvrer pour la diffusion de ces idées. Alors tout serait basé sur sa propre décision et en ultime analyse sur le principe de la majorité, c'est-à-dire qu'en fin de compte, ce serait l'opinion humaine. Une Église construite de la sorte ne peut pas être pour moi garante de la vie éternelle, ni exiger de moi des décisions qui me font souffrir et qui sont contraires à mes désirs.

Non l'Eglise ne s'est pas faite elle-même, elle a été créée par Dieu, elle est continuellement formée par lui. Ceci trouve son expression dans les sacrements, surtout dans celui du baptême: j'entre dans l'Eglise non par un acte bureaucratique, mais à travers un sacrement. Et cela revient à dire que je suis accueilli dans une communauté qui ne tire pas son origine d'elle-même et qui se projette au-delà d'elle-même.

La pastorale qui entend former l'expérience spirituelle des fidèles doit procéder à partir de ces fondements. Elle doit abandonner l'idée d'une Église qui se produit elle-même et faire ressortir que l'Eglise devient une communauté dans la communion du corps du Christ. Elle doit nous introduire à la rencontre avec Jésus-Christ et porter à sa présence dans et par le sacrement».


- Quand Vous étiez préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, commentant la déclaration conjointe de l'Eglise catholique et de la Fédération luthérienne mondiale sur la doctrine de la justification du 31 Octobre 1999, vous avez mis en évidence une différence de mentalité par rapport à Luther et à la question du salut et de la béatitude, comme lui la posait.

L'expérience religieuse de Luther était dominée par la terreur devant la colère de Dieu, sentiment plutôt étranger à l' homme moderne, plutôt marqué par l'absence de Dieu (il suffit de lire votre article écrit pour la revue Communio en 2000). La doctrine de Paul de la justification par la foi, dans ce nouveau contexte, peut-elle rejoindre l'expérience "religieuse" ou du moins l'expérience "élémentaire" de nos contemporains?

«Tout d' abord je tiens à souligner une fois de plus ce que j'écrivais sur Communio en 2000 sur la problématique de la justification. Pour l'homme d'aujourd'hui, par rapport à l'époque de Luther et à la perspective classique de la foi chrétienne, les choses se sont dans un certain sens inversées, autrement dit ce n'est plus l'homme qui croit qu'il a besoin de la justification devant Dieu, mais il est plutôt de l'avis que c'est Dieu qui doit se justifier à cause de toutes les choses horribles présentes dans le monde, et face à la misère de l'être humain, toutes choses qui en dernière analyse dépendraient de lui.

A ce propos, je trouve qu'il est significatif qu'un théologien catholique assume de manière même directe et formelle une telle inversion: le Christ n'aurait pas souffert pour les péchés des hommes, mais il aurait même pour ainsi dire, effacé les fautes de Dieu. Encore que pour l'instant, la plupart des chrétiens ne partagent pas une inversion aussi drastique de notre foi, on peut dire que tout cela révèle une tendance sous-jacente de notre temps.

Quand Johann Baptist Metz soutient que la théologie d'aujourd'hui doit être «sensible à la théodicée», cela met en évidence le même problème d'une manière positive. Même en faisant abstraction d'une contestation aussi radicale de la vision ecclésiale de la relation entre Dieu et l'homme, l'homme d'aujourd'hui a, de manière générale, la sensation que Dieu ne peut pas laisser aller en perdition la plus grande partie de l'humanité. En ce sens, la préoccupation pour le salut, typique d'une époque, a en grande partie disparu.

Cependant, à mon avis, il continue d'exister, d'une autre façon, la perception que nous avons besoin de la grâce et du pardon. Pour moi, le fait que l'idée de la miséricorde de Dieu devienne de plus en plus centrale et dominante - à partir de Sœur Faustina - dont les visions, à bien des égards, reflètent profondément l'image de Dieu propre à l'homme d'aujourd'hui et son désir de la bonté divine - est un "signe des temps". Le Pape Jean-Paul II était profondément imprégné par cette impulsion, même si cela n'émergeait pas toujours explicitement.

Mais ce n'est certainement pas par hasard que son dernier livre, qui a vu le jour immédiatement avant sa mort, parle de la miséricorde Dieu. A partir des expériences dans lesquelles, dès les premières années de sa vie, par lesquelles il put constater toute la cruauté des hommes, il affirme que la miséricorde est l'unique vraie et ultime réaction efficace contre la puissance du mal.

Cct_xqLW0AEqYDj.jpg-large.jpegSeulement là où est la miséricorde met une limite à la cruauté, le mal et la violence s'arrêtent. Le Pape François est totalement en accord avec cette ligne. Sa pratique pastorale s'exprime justement dans le fait qu'il nous parle continuellement de la miséricorde de Dieu. C'est la miséricorde qui nous pousse vers Dieu, tandis que la justice nous fait peur devant lui. À mon avis, cela met en évidence que sous la patine de la sûreté de soi et de sa propre justice, l'homme d'aujourd'hui cache une profonde connaissance de ses blessures et de son indignité face à Dieu. Il est comme en attente de la miséricorde.

Ce n'est certainement pas un hasard si la parabole du bon Samaritain est particulièrement attrayante pour nos contemporains. Et pas seulement parce qu'elle souligne fortement la dimension sociale de l'existence chrétienne, ni seulement parce qu'en elle, le Samaritain, l'homme non religieux opposé aux représentants de la religion, apparaît, pour ainsi dire, comme celui qui agit de manière vraiment conforme à Dieu, tandis que les représentants officiels de la religion se sont pour ainsi dire rendus, car immunisés contre Dieu.

Il est clair que cela plaît à l'homme moderne. Mais il me semble tout aussi important, cependant, que les hommes, au fond d'eux-mêmes, attendent que le Samaritain vienne à leur aide, qu'il se penche sur eux, verse de l'huile sur leurs blessures, prenne soin d'eux et les emmène à l'abri. En fin de compte, ils savent qu'ils ont besoin de la miséricorde de Dieu et de sa délicatesse.

Pourtant, dans la dureté du monde dominé par la technique, où les sentiments ne sont plus rien, l'attente d'un amour qui est donné gratuitement augmente. Il me semble que la miséricorde divine s'exprime d'une manière nouvelle, ce que signifie justement la justification par la foi. A partir de la miséricorde de Dieu, que tout le monde recherche, il est possible encore aujourd'hui d'interpréter depuis le début le noyau fondamental de la doctrine de la justification et de le faire apparaître encore dans toute son importance».


- Quand Anselme dit que le Christ devait mourir sur la croix pour réparer l'offense infinie faite à Dieu, et ainsi rétablir l'ordre brisé, il utilise un langage difficilement acceptable par l'homme moderne.

En parlant de cette façon, on risque de projeter sur Dieu, l'image d'un Dieu de colère, saisi, devant le péché de l'homme, de sentiments de violence et d'agressivités comparables à ce que nous-mêmes pouvons expérimenter.

Comment est-il possible de parler de la justice de Dieu sans risquer de d'enfreindre la certitude désormais établie parmi les fidèles, que le Dieu des chrétiens est un Dieu «riche en miséricorde» (Ephésiens 2: 4)?


«La conceptualité de saint Anselme est certainement devenue incompréhensible pour nous aujourd'hui. C'est notre devoir de tenter de comprendre de manière nouvelle la vérité qui se cache derrière cette manière de s'exprimer. Pour ma part, à ce sujet, je propose trois points :

- L'opposition entre le Père, qui insiste de manière absolue sur la justice, et le Fils qui obéit au Père et, en obéissant, accepte les exigences cruelles de la justice, est non seulement incompréhensible aujourd'hui, mais, en partant de la théologie trinitaire, est en elle-même totaleement erronée. Le Père et le Fils sont un, et donc leur volonté est "ab intrinseco" (intrinsèquement), une seule. Quand le Fils dans le Jardin des Oliviers, lutte avec la volonté du Père, il ne s'agit pas du fait qu'il devrait accepter pour lui-même une disposition cruelle de Dieu, mais plutôt du fait d'attirer l'humanité à l'intérieur de la volonté de Dieu. Nous devrons revenir à nouveau, mais plus tard, sur cette relation entre les deux volontés du Père et du Fils.

- Mais alors, pourquoi la croix et l'expiation? D'une certaine manière aujourd'hui, dans les contorsions de la pensée moderne - dont nous avons parlé plus haut - la réponse à ces questions peut être formulée d'une manière nouvelle. Plaçons-nous devant la quantité incroyable et sale de mal, de violence, de mensonge, de haine, de cruauté et d'arrogance qui infectent et ruinent le monde entier.

Cette masse du mal ne peut pas simplement être déclarée inexistante, même par Dieu. Elle doit être épurée, réélaborée, et surmontée. L'ancien Israël était convaincu que le sacrifice quotidien pour les péchés et surtout la grande liturgie du jour de l'Expiation (Yom-Kippour) étaient nécessaires pour faire contrepoids à la masse du mal présent dans le monde et que seulement par un tel rééquilibrage, le monde pourrait, pour ainsi dire, rester supportable.

Une fois les sacrifices dans le temple disparus, il a fallu se demander ce qui pouvait être opposé aux puissances supérieures du mal, comment trouver en quelque sorte un contrepoids. Les chrétiens savaient qu'une fois le temple détruit, il avait été remplacé par le Corps ressuscité du Seigneur crucifié, que dans son amour radical et incommensurable, avait été créé un contrepoids à la présence incommensurable du mal.

Et même ils savaient que les offrandes présentées jusqu'à présent ne pouvaient être conçues que comme un geste de désir d'un véritable contrepoids. Ils savaient aussi que devant la toute-puissance du mal, seul un amour infini povait suffire, seule une expiation infinie. Ils savaient que le Christ crucifié et ressuscité est une puissance qui peut contrer le mal et sauver le monde.

Et sur ces bases, ils pouvaient aussi comprendre le sens de leurs propres souffrances comme insérées dans l'amour souffrant du Christ et comme partie de la puissance rédemptrice d'un tel amour. Plus haut, je citais ce théologien pour lequel Dieu a dû souffrir pour ses fautes envers le monde; à présent, étant donné ce renversement de perspective, émerge la vérité suivante: Dieu ne peut tout simplement pas laisser telle quelle la masse du mal qui dérive de la liberté que lui-même a accordée. En venant faire partie de la souffrance du monde, , Lui seul peut racheter le monde.

- Sur ces bases, la relation entre le Père et le Fils devient plus évidente. Je reproduis sur le sujet un passage du livre de de Lubac sur Origène, qui me paraît très clair:

«Le Rédempteur est entré dans le monde par compassion pour le genre humain. Il a pris sur lui nos passiones avant d'être crucifié, voire même avant de s'abaisser et d'assumer notre chair: s'il ne les avait pas éprouvées avant, il ne serait pas venu prendre part à notre vie humaine. Mais quelle fut cette souffrance qu'il a endurée par anticipation pour nous? Ce fut la passion de l'amour. Mais le Père lui-même, le Dieu de l'univers, lui qui surabonde en longaminité, patience, miséricorde et compassion, ne souffre-t-il pas, lui aussi, dans un certain sens? "Le Seigneur ton Dieu, en effet, a pris sur lui tes coutumes comme celui qui prend sur lui son fils" (Deutéronome 1, 31).

Dieu prend donc sur lui nos coutumes comme le Fils de Dieu prend sur lui nos souffrances. Le Père lui-même n'est pas sans passion! Si on l'invoque, alors il connaît la miséricorde et la compassion. Il perçoit une souffrance d'amour (Homélies sur Ezéchiel 6: 6)».

Dans certaines parties de l'Allemagne il y avait une dévotion très émouvante qui contemplait la "détresse de Dieu". Pour ma part, cela fait passer devant mes yeux une image impressionnante représentant le Père souffrant, qui comme Père, partage intérieurement la souffrance du Fils.

Et l'image du "trône de la grâce" fait aussi partie de cette dévotion: le Père soutient la croix et le crucifié, se penche avec amour sur lui; d'autre part, il est avec, sur la croix. Ainsi, de manière grandiose et pure, on perçoit là ce que signifie la miséricorde de Dieu et la participation de Dieu à la souffrance de l'homme.

Il ne s'agit pas d'une justice cruelle, pas du fanatisme du Père, mais de la vérité et de la réalité de la création: du vrai et intimedépassement du mal, qui en ultime analyse, peut seulement se réaliser dans la souffrance de l'amour.

- Dans les Exercices Spirituels, Ignace de Loyola n'utilise pas les images vétérotestamentaires de la vengeance, contrairement à Paul (comme on le voit dans la deuxième lettre aux Thessaloniciens); néanmoins , il nous invite à contempler comment les hommes, jusqu'à l'Incarnation, «descendaient en enfer», à considérer l'exemple «des innombrables autres qui y ont fini pour bien moins de péchés que je n'en ai commis».

C'est dans cet esprit que saint François Xavier a vécu sa propre activité pastorale, convaincu de devoir tenter de sauver du sort terrible de la damnation éternelle autant d' «infidèles» que possible. Peut-on

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vendredi, 18 mars 2016 | Lien permanent | Commentaires (18)

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