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jeudi, 08 octobre 2015

Synode sur la famille et pontificat de François: l'Eglise est miséricordieuse

« là où est le Seigneur, il y a la Miséricorde. Et saint Ambroise ajoutait : là où il y a la rigidité, il y a ses ministres ». Pape François

Homélie Messe du matin à Sainte-Marthe.  

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Nous pourrions lire: alors le Pape critique l'Eglise lorsqu'elle parle de l'indissolubilité du mariage, car cela viendrait des ministres. Ce Pape est révolutionnaire.

Or, ce n'est pas le cas. La racine de cette incompréhension provient de la définition de la Miséricorde. 

La Miséricorde: "va et ne pèche plus!"

Le grand malentendu sur la Miséricorde est au coeur de la perception médiatique du Pape François.

Le débat en surface est ainsi posé: depuis son élection, Bergolgio est vu en contraste avec Ratzinger devenu Benoît XVI, Pape rigide et doctrinaire. François est celui par qui les changements vont advenir, notamment sur la question de la communion des personnes divorcées remariées.

"Pour moi vivre c'est le Christ" Saint Paul

Je tente une explication de ce phénomène de communication.

Tout d'abord, Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne-Genève et Fribourg rappelle, à la suite de Benoît XVI, que la morale est une conséquence de la vie avec le Christ. 

Avant tout, repartir du Christ ! La Samaritaine rencontre d'abord le Christ avant de reconnaître qu'elle a plusieurs maris. 

Si la vie avec Dieu ne vaut pas la peine, si connaître le Christ n'est pas supérieur à tout, alors l'Eglise n'est qu'une dictature. Or connaître Dieu et Sa Sagesse vaut plus que tout l'or du monde. 

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... j’ai tenu pour rien la richesse ;
   ( la Sagesse ) je ne l’ai pas comparée à la pierre la plus précieuse ;
tout l’or du monde auprès d’elle n’est qu’un peu de sable,
et, en face d’elle, l’argent sera regardé comme de la boue.
    Plus que la santé et la beauté, je l’ai aimée ;
je l’ai choisie de préférence à la lumière

(Sg 7, 7-11) 

Non seulement les lectures de dimanche dernier étaient providentielles (création de l'homme et de la femme, Jésus recréé l'harmonie originelle et sauve l'homme et la femme par la fidélité au sacrement du mariage), mais celles de dimanche le sont tout autant. 

Par Sa Parole, Dieu préside le Synode pour la famille

C'est bel et bien Dieu et Sa Parole qui préside le Synode sur la famille et qui guide le Pape et tous les évêques en communion avec lui. Un Synode est parfois un lieu de tant et de tant de paroles creuses. 

 La Parole de Dieu

1ère lecture : 

« À côté de la sagesse, j’ai tenu pour rien la richesse » (Sg 7, 7-11) 

Lecture du livre de la Sagesse

J’ai prié,
et le discernement m’a été donné.
J’ai supplié,
et l’esprit de la Sagesse est venu en moi.
    Je l’ai préférée aux trônes et aux sceptres ;
à côté d’elle, j’ai tenu pour rien la richesse ;
    je ne l’ai pas comparée à la pierre la plus précieuse ;
tout l’or du monde auprès d’elle n’est qu’un peu de sable,
et, en face d’elle, l’argent sera regardé comme de la boue.
    Plus que la santé et la beauté, je l’ai aimée ;
je l’ai choisie de préférence à la lumière,
parce que sa clarté ne s’éteint pas.
    Tous les biens me sont venus avec elle
et, par ses mains, une richesse incalculable.


    – Parole du Seigneur.

 

Le péché n'est que tristesse, ténèbres, inconsistant comme le sable, une boue qui cache la clarté de la grâce. 

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La Miséricorde n'est pas un élastique, mais une corde qui nous sauve, nous tire hors de la boue

 

Ainsi, la Miséricorde de Dieu n'est pas le statu quo. Dieu nous sort des ténèbres. 

 

Dans le mot Miséricorde, il y a "corde", soit le Coeur de Jésus qui est touché et ému par notre misère. Mais il y a aussi la corde, qui nous tire de la boue, qui nous arrache au mal, pour nous faire entrer dans ce qui vaut plus que l'or du monde. Le reste n'est que du sable et l'argent n'est que de la boue. 

 

Une fois posée la priorité de la Personne du Christ, qui nous sort de la boue pour nous donner la Lumière et la Vie, alors les conséquences en deviennent plus claires: 

 

- l'Eglise est miséricordieuse lorsqu'elle rappelle que nous devons tous être en état de grâce (sans péché grave ou mortel, soit sans boue) pour communier. Car l''état de grâce c'est le bonheur et le péché mortel c'est quitter la vie avec Dieu (vivre c'est le Christ), fermer les yeux à la lumière; c'est la tristesse de la boue, la perte du trésor des trésors. 

 

- l'Eglise est miséricordieuse lorsqu'elle enseigne la fidélité et l'indissolubilité du sacrement du mariage. Car le bien d'un homme et d'une femme réside dans la fidélité. 

 

Et on pourrait multiplier les exemples. ....

 

L'Eglise offre la Miséricorde

 

Séparer la Miséricorde de la vie avec Dieu consiste à séparer la Miséricorde de l'Eglise. Avec cette séparation, l'Eglise ne serait en effet qu'intolérante, sévère, dure, impitoyable, rigide, étroite.

 

Alors autant rester dans notre situation. Or la Miséricorde change toute notre vie, elle nous sort. L'Eglise est née en sortie dit le Pape François. 

 

La Miséricorde: "va et ne pèche plus"

 

L'année sainte de la Miséricorde, dès le 8 décembre 2015, nous donnera un temps de grâce pour vivre de la Miséricorde, qui nous fait quitter les ténèbres pour l'admirable lumière de la foi, lumière qui ne s'éteint jamais.

 

Au fond, la Miséricorde c'est "va et ne pèche plus" (Jésus pardonne la femme adultère)

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Lien: Cardinal Schönborn: laxistes et rigoristes seront déçus

Malgré ses propres intérêts, Poutine sert la cause des chrétiens, contre Daesh

Unknown.jpegMgr Jeanbart archevêque d'Alep sur RTS: "malgré ses propres intérêts, Poutine sert la cause des chrétiens, contre Daesh"

Dans un entretien exclusif à la RTS, Mgr Jean-Clément Jeanbart, archevêque d’Alep, représentant des chrétiens de Syrie, réagit à l’offensive russe en Syrie."Vladimir Poutine sert la cause des chrétiens", estime Mgr Jean-Clément Jeanbart, même s’il n’est pas "dupe" sur le fait que le président russe sert en même temps les intérêts de puissance de son pays dans la région.

Selon Mgr Jeanbart, l’intervention russe "redonne espoir" aux chrétiens de Syrie. Il dit constater un "regain de confiance" chez les chrétiens.

Questionné sur les atrocités du régime de Bachar al-Assad, Mgr Jeanbart reconnaît leur existence mais ne comprend pas l’attitude "extrémiste" de la France qui refuse de traiter avec lui.

Darius Rochebin

mardi, 06 octobre 2015

Jolies photos du Synode: les enfants sont proches de Dieu

Matthieu 11, 25-30

En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

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source photo: Zenit

Davide Paloni, trois mois. dernier-né d’une famille de 12 enfants, participe à sa façon au synode dans les bras de ses parents, un couple d’Italiens

Jésus a demandé aux chrétiens d'être comme des petits enfants, le Royaume des Cieux est à eux. Ce sont eux qui ont besoin de l'unité d'un papa et d'une maman. Une manière sans doute de rappeler au Cardinal Marx d'avoir la foi des enfants ? 

FAMILLE : LE SECOND SYNODE NE PEUT ÊTRE UNE “RÉPÉTITION“, IL FAUT FORMULER DE NOUVELLES PROPOSITIONS, ASSURE LE CARDINAL MARX 

Vatican - le 06/10/2015 | Par Agence I.Media

Parmi les partisans d’une plus grande ouverture pastorale à l’égard des divorcés remariés, le cardinal allemand Reinhard Marx souhaite que le Synode des évêques sur la famille qui vient de s’ouvrir au Vatican ne soit pas “une répétition“ de l’assemblée d’octobre 2014. Dans l’après-midi du 5 octobre 2015, d’après la presse italienne, l’archevêque de Munich aurait mis en garde le synode devant le risque d’un statu quo .

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source photo: Famille Chrétienne

Les futurs saints Zélie et Louis Martin, parents de la Petite Thérèse de l'enfant Jésus, veille sur la Synode, avec le Pape. 

DOCTRINE SUR LE MARIAGE ET DIVORCÉS-REMARIÉS : LE PAPE FAIT UNE MISE AU POINT 

Vatican - le 06/10/2015 | Par Agence I.Media

De façon inhabituelle, le pape François a pris la parole au début de la deuxième journée de travaux du Synode des évêques sur la famille au Vatican, le 6 octobre 2015. Face à la crainte de certains, il a soutenu que le synode ne se résumait pas à la seule question des divorcés-remariés et assuré que la doctrine de l’Eglise sur le mariage n’était pas remise en question.

lundi, 05 octobre 2015

Communication du Synode sur la famille: le bulletin de salle de presse n'est plus traduit

Unknown.jpegAu cours du temps, la communication des débats des Synodes a passablement varié. 

Depuis le dernier Synode de 2014, il n'y a plus les interventions des pères synodaux traduites dans le bulletin quotidien de la salle de presse. Désormais, on ne retrouve que l'italien et non plus le français, l'espagnol, ou l'anglais.

Synode pour la famille: "donnez-nous aujourd'hui notre bulletin quotidien", c'est fini !

Par le passé, chaque père pouvait remettre le tout ou une partie de ses propos, selon son libre choix. Un service de traduction était organisé afin de remettre aux journalistes toutes les informations dont ils avaient besoin pour couvrir le Synode. 

Désormais, ce sont les briefings des attachés de presse du Synode pour les journalistes et les conférences de presse des pères synodaux qui seront en quelque sorte les deux "mamelles" nourrissantes (avec les cercles mineurs, lieu de débat, mais à voir comment seront-ils résumés)

« le synode n’est pas un parlement, mais un espace protégé permettant à l’Esprit Saint d’agir »

Pape François

Le désavantage de ce choix: une intervention de quelques pères synodaux en conférence de presse, majorée, peut ne pas refléter du tout la teneur des débats (lien: pour Romilda Ferrauto ...)

Le secrétariat du Synode, qui est souverain en matière de communication du Synode (la salle de presse et la secrétairerie d'Etat n'interviennent pas), n'a pas l'air de saisir vraiment la portée de la fermeture de ce canal:

"Etant donné le bon fonctionnement de la communication et de l'information des médias au cours de la dernière assemblée générale extraordinaire, on suivra la même méthode (sic!)"

conférence de presse pour l'ouverture du Synode 2015, Cardinal Baldisseri

Lorsqu'on connait justement la part d'interprétation et le framing inhérents au fonctionnement des médias, il ne reste plus qu'à espérer que le chaos de l'an passé ne se reproduise pas.

Le pape François avait regretté que les médias aient parfois présenté les discussions du synode de 2014 comme des « chroniques sportives et politiques »« On a souvent parlé de deux équipes, des conservateurs et des progressistes », s’était-il étonné. Il n’y a « pas eu d’affrontement entre factions ». 

Les cercles mineurs, lieux de débats, seront médiatisés 

Le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode, a expliqué ce lundi matin (premier jour) quelles étaient les modalités de cette Assemblée, du temps mis à disposition pour l'intervention des Pères dans la salle, au large espace consacré aux cercles mineurs où le débat sera plus intense (ndlr: ils seront rendus public), de même que l'importance accordée aux interventions des conjoints et les rapports des participants au Synode avec les médias. 

(source VIS, vatican information service)

framing: toute communication fonctionne avec ce principe. Si vous participez à un match de foot, vous allez sélectionner quelques actions. En ce sens, l'objectivité est impossible en communication, car elle nécessite la rediffusion intégrale. 

Les médias mainstreams se focalisent sur le débat conservateurs-progressistes, sur l'homosexualité, le divorce et la communion aux personnes divorcées remariées. D'autres aspects sont laissés dans l'ombre. 

Synode sur la famille KTO: les Cardinaux Schönborn et Ouellet rassurants

DEUX CARDINAUX SE VEULENT RASSURANTS SUR LES TENSIONS QUI MARQUENT LE SYNODE SUR LA FAMILLE 

Vatican - le 05/10/2015 | Par Agence I.Media

Deux membres importants du collège cardinalice, l’Autrichien Christoph Schönborn et le Canadien Marc Ouellet, se veulent rassurants quant aux tensions qui pourraient marquer le second Synode des évêques sur la famille, dont les travaux se sont ouverts le 5 octobre 2015 au Vatican.

Dans un débat organisé la veille au soir par la chaîne de télévision catholique française KTO , les deux haut-prélats ont assuré que les médias accentuaient les oppositions entre pères synodaux.

dimanche, 04 octobre 2015

Homélie du Pape François pour l'ouverture du Synode: aucune condamnation

Le Pape aurait condamné le divorce ? Pour rassurer les conservateurs ?

Il n'a que commenté la Parole de Dieu, en faveur de la famille, du mariage sacramentel entre un homme et une femme, le rêve de Dieu. 

Dans un contexte social “très difficile“, l’Eglise doit vivre sa mission “dans la fidélité, dans la vérité et dans la charité“, a-t-il recommandé. A la veille du début des travaux des pères synodaux, le pape a demandé de défendre “l’indissolubilité du lien conjugal“ mais aussi de “soigner les couples blessés“ avec “miséricorde“.

I.Media

MESSE POUR L'OUVERTURE 
DE LA XIVe ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE DU SYNODE DES ÉVÊQUES

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Basilique vaticane
XXVIIe Dimanche du Temps ordinaire, 4 octobre 2015

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« Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection » (1Jn 4, 12).

Les lectures bibliques de ce dimanche semblent choisies spécialement pour l’événement de grâce que l’Eglise est en train de vivre, c'est-à-dire l’Assemblée Ordinaire du Synode des Évêques sur le thème de la famille, qui est inauguré par cette célébration eucharistique.

Elles sont centrées sur trois thèmes : le drame de la solitude, l’amour entre l’homme et la femme, et la famille

La solitude

Adam, comme nous l’avons lu dans la première lecture, vivait dans le Paradis, il donnait leur nom aux autres créatures, exerçant une maîtrise qui montrait son indiscutable et incomparable supériorité ; mais, malgré cela, il se sentait seul parce qu’ « il ne trouva aucune aide qui lui corresponde » (Gn 2, 20), et il faisait l’expérience de la solitude. 

La solitude, le drame qui, encore aujourd’hui, afflige tant d’hommes et de femmes. Je pense aux personnes âgées, abandonnées même de leurs êtres chers et de leurs propres enfants ; aux veufs et aux veuves ; à tant d’hommes et de femmes laissés par leur épouse ou par leur mari ; à tant de personnes qui, de fait, se sentent seules, incomprises, pas écoutées ; aux migrants et aux réfugiés qui fuient les guerres et les persécutions ; et à tant de jeunes victimes de la culture de la consommation, de l’utilise et jette, et de la culture du déchet.

Aujourd’hui se vit le paradoxe d’un monde globalisé, où nous voyons beaucoup d’habitations luxueuses et de gratte ciels, mais de moins en moins de chaleur de la maison et de la famille ; beaucoup de projets ambitieux, mais peu de temps pour vivre ce qui a été réalisé ; beaucoup de moyens sophistiqués de divertissement, mais de plus en plus un vide profond dans le cœur ; beaucoup de plaisirs, mais peu d’amour ; beaucoup de liberté mais peu d’autonomie… Les personnes qui se sentent seules sont de plus en plus nombreuses, mais aussi celles qui se renferment dans l’égoïsme, dans la mélancolie, dans la violence destructrice et dans l’esclavage du plaisir et du dieu argent. 

Nous vivons aujourd’hui, dans un certain sens, la même expérience qu’Adam : beaucoup de puissance, accompagnée de beaucoup de solitude et de vulnérabilité ; et la famille en est l’icône. De moins en moins de sérieux pour faire progresser un rapport d’amour solide et fécond : dans la santé comme dans la maladie, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la bonne comme dans la mauvaise fortune. L’amour durable, fidèle, consciencieux, stable, fécond est de plus en plus moqué et regardé comme s’il était une affaire de l’antiquité. Il semblerait que les sociétés les plus avancées soient justement celles qui ont le taux le plus bas de natalité et le taux le plus élevé d’avortements, de divorces, de suicides et de pollution environnementale et sociale.

L’amour entre l’homme et la femme

Nous lisons encore dans la première lecture que le cœur de Dieu est resté comme douloureux devant la vision de la solitude d’Adam, et il a dit : « il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra » (Gn 2, 18). Ces paroles montrent que rien ne rend heureux le cœur de l’homme qu’un cœur qui lui ressemble, qui lui corresponde, qui l’aime et qui le tire de la solitude et du sentiment d’être seul. Elles montrent aussi que Dieu n’a pas créé l’être humain pour vivre dans la tristesse ni pour rester seul, mais pour le bonheur, pour partager son chemin avec une autre personne qui lui soit complémentaire, pour vivre l’étonnante expérience de l’amour, c'est-à-dire aimer et être aimé, et pour voir la fécondité de son amour dans les enfants, comme le dit le Psaume qui a été proclamé aujourd’hui (cf. Ps 128).

Voilà le rêve de Dieu pour sa créature bien-aimée : la voir se réaliser dans l’union d’amour entre l’homme et la femme ; heureuse sur le chemin commun, féconde dans le don réciproque. C’est le même dessein que Jésus, dans l’Évangile de ce jour, résume par ces paroles : « Au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux mais une seule chair » (Mc10, 6-8) ; (cf. Gn 1, 27 ; 2, 24).

Jésus, face à la demande rhétorique qui lui est faite ­– probablement comme un piège, pour le faire devenir tout à coup antipathique à la foule qui le suivait et qui pratiquait le divorce comme réalité enracinée et intangible –, répond de manière franche et inattendue : il fait tout remonter à l’origine, à l’origine de la création, pour nous apprendre que Dieu bénit l’amour humain, que c’est lui qui unit les cœurs d’un homme et d’une femme qui s’aiment et qui les unit dans l’unité et l’indissolubilité. Cela signifie que le but de la vie conjugale n’est pas seulement de vivre ensemble pour toujours, mais de s’aimer pour toujours ! Jésus rétablit ainsi l’ordre qui était à l’origine et qui est origine. 

La famille

« Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » (Mc 10,9). C’est une exhortation aux croyants à dépasser toute forme d’individualisme et de légalisme, qui cache un égoïsme mesquin et une peur de rallier la signification authentique du couple et de la sexualité humaine selon le projet de Dieu. 

En effet, c’est seulement à la lumière de la folie de la gratuité de l’amour pascal de Jésus que la folie de la gratuité d’un amour conjugal unique et jusqu’à la mort apparaîtra compréhensible. 

Pour Dieu, le mariage n’est pas une utopie propre à l’adolescence, mais un rêve sans lequel sa créature sera destinée à la solitude ! En effet, la peur d’adhérer ce projet paralyse le cœur humain.

Paradoxalement aussi, l’homme d’aujourd’hui – qui ridiculise souvent ce dessein – reste attiré et fasciné par tout amour authentique, par tout amour solide, par tout amour fécond, par tout amour fidèle et perpétuel. Nous le voyons suivre les amours temporaires, mais il rêve de l’amour authentique ; il court derrière les plaisirs de la chair, mais il désire la donation totale.

En effet, « maintenant que nous avons pleinement savouré les promesses de la liberté sans limite, nous commençons à comprendre de nouveau l’expression ‘’ tristesse de ce monde’’. Les plaisirs interdits ont perdu leur attrait dès qu’ils ont cessé d’être interdits. Même s’ils sont poussés à l’extrême et s’ils sont renouvelés indéfiniment, ils restent insipides parce qu’ils sont des choses finies, et nous, au contraire, nous avons soif d’infini» (Joseph Ratzinger, Auf Christus schauen. Einübung in Glaube, Hoffnung, Liebe, Freiburg 1989, p. 73). 

Dans ce contexte social et matrimonial très difficile, l’Église est appelée à vivre sa mission dans la fidélité, dans la vérité et dans la charité. Vivre sa mission dans la fidélité à son Maître comme une voix qui crie dans le désert, pour défendre l’amour fidèle, et encourager les très nombreuses familles qui vivent leur mariage comme un espace où se manifeste l’amour divin ; pour défendre la sacralité de la vie, de toute vie ; pour défendre l’unité et l’indissolubilité du lien conjugal comme signe de la grâce de Dieu et de la capacité de l’homme d’aimer sérieusement. 

L’Église est appelée à vivre sa mission dans la vérité qui ne change pas selon les modes passagères et les opinions dominantes. La vérité qui protège l’homme et l’humanité des tentations de l’autoréférentialité et de la transformation de l’amour fécond en égoïsme stérile, l’union fidèle en liens passagers. « Dépourvu de vérité, l’amour bascule dans le sentimentalisme. L’amour devient une coque vide susceptible d’être arbitrairement rempli. C’est le risque mortifère qu’affronte l’amour dans une culture sans vérité» (Benoît XVI, Enc. Caritas in veritate, n. 3). 

Et l’Église est appelée à vivre sa mission dans la charité qui ne pointe pas du doigt pour juger les autres, mais – fidèle à sa nature de mère – se sent le devoir de chercher et de soigner les couples blessés avec l’huile de l’accueil et de la miséricorde ; d’être ‘’hôpital de campagne’’ aux portes ouvertes pour accueillir quiconque frappe pour demander aide et soutien ; de plus, de sortir de son propre enclos vers les autres avec un amour vrai, pour marcher avec l’humanité blessée, pour l’inclure et la conduire à la source de salut. 

Une Église qui enseigne et défend les valeurs fondamentales, sans oublier que « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 27) ; et que Jésus a dit aussi : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs » (Mc 2, 17). Une Église qui éduque à l’amour authentique, capable de tirer de la solitude, sans oublier sa mission de bon samaritain de l’humanité blessée

Je me souviens de Saint Jean Paul II quand il disait : « L’erreur et le mal doivent toujours être condamnés et combattus ; mais l’homme qui tombe ou se trompe doit être compris et aimé […] Nous devons aimer notre temps et aider l’homme de notre temps » (Discours à l’Action Catholique Italienne, 30 décembre 1978 : Insegnamenti I [1978], 450). Et l’Église doit le chercher, l’accueillir et l’accompagner, parce qu’une Église aux portes closes se trahit elle-même et trahit sa mission, et au lieu d’être un pont devient une barrière : « Celui qui sanctifie, et ceux qui sont sanctifiés, doivent tous avoir la même origine ; pour cette raison, Jésus n’a pas honte de les appeler ses frères » (He 2, 11). 

Dans cet esprit demandons au Seigneur de nous accompagner dans le Synode et de guider son Église, par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie et de Saint Joseph, son très chaste époux.

samedi, 03 octobre 2015

Coming out au Vatican: question de cohérence

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Lien - Le Matin

Coming out et homosexualité de Mgr Charamsa au Vatican: acte médiatique retentissant, offensant et irresponsable

 

"Il est clair que Mgr.Charamsa ne peut plus assumer son service auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi comme auprès des Universités pontificales"

 

Père Lombardi

 

Une association homosexuelle qui travaillerait pour la reconnaissance du mariage pour tous, dont l'un des membres affirmerait publiquement être pour le mariage, soit entre un homme et une femme, serait congédié. Il ne déploirait plus ses efforts selon les buts de l'association.

 

On retrouve cela dans tous les milieux, qu'ils soient politique, économique, médiatique ou sportif. Un prêtre s'engage à servir l'Eglise, ses buts et ses valeurs, en promettant de vivre dans le célibat et la continence lors de l'ordination diaconale. Le Christ restera toujours là pour relever et pardonner. 

 

En ce sens, la décision du Saint-Siège de retirer le travail à Mgr Krzystof Charamsa est cohérente. 

 

Charamsa: démarche offensante et irresponsable

 

"... une démarche aussi retentissante à la veille de l'ouverture du Synode est offensive et irresponsable. De fait, elle tend à opérer un pression médiatique sur l'assemblée synodale" 

 

Père Lombardi

 

Les adjectifs utilisés pour qualifier cette annonce médiatique ne relèvent ni de la colère, ni des foudres, ni de la haine, encore moins de l'homophobie. 

 

Car l'adjectif irresponsable ne concerne pas d'abord l'homosexualité mais bel et bien le moyen choisi, le buzz médiatique. Si le prêtre s'était simplement ouvert en confession et en direction spirituelle pour revenir sur le chemin du Christ et du sacerdoce, la phrase du Pape François aurait pris tout son sens: 

 

« si une personne est homosexuelle et cherche le Seigneur, fait preuve de bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? »

 

Ce coming out est offensant, car toutes les familles du monde et de l'Eglise attendent un soutien des prêtres dans leur vocation familiale, belle, exaltante et difficile. L'attention médiatique se concentre sur ce "coup de poing", en oubliant les nombreuses espérances de tant et tant de familles. 

 

L'évêque de Pologne à Mgr Charamsa: revenir dans le chemin du ministère du Christ

 

"Quant aux mesures disciplinaires le regardant, elles relèvent de son évêque diocésain".

 

Père Lombardi

 

Dans l’immédiat, il s’est vu adresser « un avertissement » par son supérieur hiérarchique, Mgr Ryszard Kasyna, l’évêque du diocèse polonais de Pelplin (nord), lui demandant de « revenir dans le chemin du ministère du Christ », selon un communiqué publié samedi sur le site du diocèse.

 

La porte de l'Eglise est toujours largement ouverte. Hélas, l'intention de Mgr Charamsa d'écrire un livre révèle son choix actuel. 

 

A la veille du Synode, le coming out d'un monseigneur homosexuel au Vatican

z18955967Q_Ks--Krzysztof-Charamsa-w-filmie--Artykul-18-.jpgLe lien en anglais

Le moment est savamment choisi pour donner le ton médiatique aux débats du Synode sur la famille.

RTS - Romandie.ch

 

URGENT : LE VATICAN SUSPEND UN PRÊTRE DE LA CURIE ROMAINE APRÈS SON COMING OUT, À LA VEILLE DU SYNODE SUR LA FAMILLE

Vatican - le 03/10/2015 | Par Agence I.Media

A la veille de l’ouverture du synode sur la famille, Mgr Krzysztof Charamsa, prêtre polonais membre de la curie romaine, a révélé à la presse italienne, dans la matinée du 3 octobre 2015, être homosexuel et avoir un compagnon.

Peu après ce coming out , le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a rapidement réagi dans un communiqué. “En dépit du respect“ pour sa situation personnelle, explique le père Lombardi, “le choix de faire une révélation si éclatante à la veille de l’ouverture du synode apparaît très grave et non responsable“. Par conséquent, ajoute-t-il, Mgr Charamsa “ne pourra plus continuer à exercer ses fonctions précédentes à la Congrégation pour la doctrine de la foi et aux universités pontificales“.

“Les autres aspects de sa situation“ relèvent de “son diocèse“. Le prélat, qui   enseignait à l'université pontificale grégorienne et à l'institut pontifical Athénée Regina Apostolorum,  était aussi secrétaire adjoint de la commission théologique internationale. I.MEDIA

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A l'aube du Synode sur le famille, il est certain que ce coming out dirige l'attention des médias

Communiqué du Père Lombardi:

A la suite des déclarations et les interviews de Mgr.Krzystof Charamsa, le P.Lombradi a déclaré:

"Mis à part le respect du aux personnes, à leur vie privée et au débat socio-moral, une démarche aussi retentissante à la veille de l'ouverture du Synode est offensive et irresponsable. De fait, elle tend à opérer un pression médiatique sur l'assemblée synodale.

Il est clair que Mgr.Charamsa ne peut plus assumer son service auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi comme auprès des Universités pontificales. Quant aux mesures disciplinaires le regardant, elles relèvent de son évêque diocésain".

Ouverture du Synode sur la famille: la Parole de Dieu est un guide

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Lecture et Evangile du 27 ème Dimanche T.O.

1ère lecture : « Tous deux ne feront plus qu’un(Gn 2, 18-24)

Lecture du livre de la Genèse

Le Seigneur Dieu dit :
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul.
Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. »
    Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela
toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel,
et il les amena vers l’homme
pour voir quels noms il leur donnerait.
C’étaient des êtres vivants,
et l’homme donna un nom à chacun.
    L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux,
aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs.
Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde.
    Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux,
et l’homme s’endormit.
Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes,
puis il referma la chair à sa place.
    Avec la côte qu’il avait prise à l’homme,
il façonna une femme
et il l’amena vers l’homme.
L’homme dit alors :
« Cette fois-ci, voilà l’os de mes os
et la chair de ma chair !
On l’appellera femme – Ishsha –,
elle qui fut tirée de l’homme – Ish. »
    À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux ne feront plus qu’un.


    – Parole du Seigneur.

 Evangile : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mc 10, 2-16)

Alléluia. Alléluia.
Si nous nous aimons les uns les autres,
Dieu demeure en nous ;
en nous, son amour atteint la perfection.
Alléluia.

(1 Jn 4, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
    Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
    Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
    Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
    Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
    À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
    il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
    Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare pas ! »
    De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
    Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
    Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »


    Des gens présentaient à Jésus des enfants
pour qu’il pose la main sur eux ;
mais les disciples les écartèrent vivement.
    Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit :
« Laissez les enfants venir à moi,
ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
    Amen, je vous le dis :
celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu
à la manière d’un enfant
n’y entrera pas. »
    Il les embrassait
et les bénissait en leur imposant les mains.


    – Acclamons la Parole de Dieu.

KTO: entretien avec le Cardinal Burke

vendredi, 02 octobre 2015

Synode sur la famille: écouter la note de la foi dans le brouhaha des débats synodaux

Synode sur la famille: la foi de Pierre dans le brouhaha de l'avalanche de paroles

complex-664440__180.jpgLors du discours inaugural de la dernière Session du Concile Vatican II le 14 septembre 1965, le bienheureux Paul VI fait part de son intention d’établir le Synode des Évêques:

Nous avons la joie de partager avec vous l’annonce que, selon le souhait même de ce Concile, va être institué un ‘Synode des Évêques’ qui sera constitué d’évêques nommés en majorité par les Conférences épiscopales, avec notre approbation, et qui sera convoqué par le Pape, selon les besoins de l’Église, afin d’apporter ses avis et sa collaboration quand il sera jugé utile au bien-être de l’Église.”.

 

Il a pour mission d'informer et de conseiller le Pape. Un Synode est consultatif, dans le sens qu'il y a une avalanche de propos et de paroles. Telles ou telles paroles d'un père synodal peuvent totalement tordre la réalité synodale, justement en majorant la portée d'un interview (Les pères sont libres de communiquer avec les médias, sous leur responsabilité propre)

  

Un Synode se déroule avec Pierre et sous son autorité. Le Pape décidera par la suite. 

 

Le Synode des évêques se réunit sur convocation du pape selon trois formes distinctes: 

  • Une assemblée générale ordinaire XIVème Assemblée Générale Ordinaire (prévue du 4 au 25 octobre 2015) Thème : “La mission de la famille dans l'Église et dans le monde”

  • Une assemblée générale extraordinaire IIIème Assemblée Générale Extraordinaire (5 - 19 octobre 2014) Thème : “Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation”

  • Les assemblées spéciales

 Les assemblées générales ordinaires

Dans cette configuration, l'assemblée synodale est composée des patriarches et archevêques majeurs, de membres élus par chaque conférence épiscopale, de religieux élus par l'Union Romaine des Supérieurs Généraux et des cardinaux à la tête des dicastères romains.

 

Les assemblées générales ordinaires sont convoquées au Vatican par le pape. 

 

Les assemblées générales extraordinaires

 

Dans cette configuration, l'assemblée synodale, plus modeste, est composée des patriarches et archevêques majeurs, des présidents de conférences épiscopales, de religieux élus par l'Union Romaine des Supérieurs Généraux et des cardinaux à la tête des dicastères romains.

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Le Conseil de la Secrétairerie Générale du Synode des Évêques prépare les lineamenta (grandes lignes), premier document ayant vocation à approfondir et à présenter le thème du synode. Ce document est diffusé aux évêques et conférences épiscopales qui font part de leurs réflexions.

 

Le Conseil de la Secrétairerie Générale du Synode élabore un second document appelé Instrumentum laboris qui sert de base et de point de référence durant le débat synodal.

 

Les pères synodaux, désignés par les conférences épiscopales et par le pape préparent leurs interventions à partir de ces documents et de leur propre expérience.

 

La session de travail du Synode se déroule en trois phases:

 

  • Durant la première phase, chacun des membres présente aux autres la situation de son Église particulière ( 3 minutes )
  • Les membres du Synode se répartissent par groupes linguistiques - appelés Carrefours (circuli minores) pour approfondir la première phase d'échanges (Ces rapports des Circuli Minores seront rendus publics)
  • L'Assemblée synodale procède ensuite à la préparation de propositions et d'un message final qui sont adoptés et normalement publiés en fin de session (les propositions seront publiques si le Pape le souhaite)

 

Comme le Pape l'a plusieurs fois dit, le Synode doit être un espace sûr dans lequel les pères peuvent s'exprimer librement. L'assemblée est donc à huis clos. Ceci dit, pour plus d'informations, le briefing quotidien (des attachés presse suivent tous les débats du Synode et rencontre des journalistes) sera élargi grâce à une plus grande présence de pères synodaux.

 

En réponse à ces conclusions, le pape publie une exhortation apostolique post-synodale plusieurs mois après la fin de la session.

Le Synode sous la protection des époux Martin

Présentation de la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode

Cité du Vatican 2 octobre 2015 (VIS).

images.jpegEn Salle de Presse ce matin, le Cardinal Lorenzo Baldisseri a présenté la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, qui s'ouvre demain soir, Place St.Pierre.

La veillée de prière en présence des pères synodaux sera présidée par le Pape qui, dimanche matin, célébrera la messe d'ouverture de l'Assemblée générale.

A près avoir souligné que ces assises constituent le point culminant du parcours synodal commencé il y a deux ans, le Cardinal a confirmé que son Instrumentum Laboris contient toutes les questions découlant des questionnaires adressés aux Eglises particulières et les propositions contenues dans la Relatio Synodi d'octobre 2014.

Puis il a détaillé la composition de l'assemblée synodale.

---- Les pères synodaux sont 270: 42 ex officio, 183 élus et 45 de nomination papale (54 d'Afrique, 64 d'Amérique, 36 d'Asie, 107 d'Europe et 9 d'Océanie. Parmi eux 74 Cardinaux (y compris 2 Archevêques majeurs), 6 Patriarches, 1 Archevêque majeur, 72 archevêques (dont 3 titulaires), 102 Evêques (y compris 6 Auxiliaires, 3 Vicaires apostoliques et 1 Evêque émérite), 2 curés et 13 religieux.

---- Prennent part également à cette assemblée synodale 24 experts et collaborateurs du Secrétariat spécial, 51 auditeurs et auditrices, 14 délégués fraternels.

---- En raison du thème, on a donné une certaine importance aux conjoints, parents et chefs de famille (18). Tenant compte de diverses suggestions, le Secrétariat général du Synode a développé une nouvelle méthodologie pour ces assises, approuvée par le Pape en mai dernier.

La majorité des pères ayant pris part à l'assemblée 2014 avait suggéré de rendre les travaux plus dynamiques et participatifs en alternant interventions en séance et travail poursuivi dans le cadre des Circuli Minores.

Il y aura également des témoignages, qui aideront à mieux percevoir les problèmes de la famille. A la fin des réunions des groupes de travail linguistiques, dans lequel les pères réfléchiront sur le texte de base enrichi par les contributions faites en séance, les modérateurs rédigeront un bref rapport sur le travail effectué, qui sera inséré dans le texte de base. Ces rapports des Circuli Minores seront rendus publics.

La commission pour l'élaboration de la Relatio finale suivra chaque étape des assises synodales et se réunira à la fin des travaux pour procéder au montage final du texte qui sera présenté samedi 24 octobre en séance plénière pour être soumis au vote de l'Assemblée.

Compte tenu du grand nombre de ceux qui ont droit d'intervenir (au total 318 personnes), chacun aura droit à trois minutes en séance, étant possible de s'exprimer largement dans les Circuli.

Il sera toujours possible de soumettre au Secrétariat général, en plus de la version papier et numérique des interventions, d'autres textes écrits.

Etant donné le bon fonctionnement de la communication et de l'information des médias au cours de la dernière assemblée générale extraordinaire, on suivra la même méthode.

Comme le Pape l'a plusieurs fois dit, le Synode doit être un espace sûr dans lequel les pères peuvent s'exprimer librement. Ceci dit, pour plus d'informations, le briefing quotidien sera élargi grâce à une plus grande présence de pères synodaux.

Les pères sont libres de communiquer avec les médias, sous leur responsabilité propre. Ceci étant, les différentes étapes de l'élaboration du document restent confidentielles.

Samedi 17 à 9 h aura lieu Salle Paul VI une commémoration du 50 anniversaire du Synode des évêques, à la Salle Paul VI. L'événement est ouvert à tous ceux qui le souhaitent.

La commémoration principale sera proposée par le Cardinal Christoph Schönborn. Elle sera complétée par les communications de cinq prélats représentant les divers continents (Le Cardinal Nichols pour l'Europe, Mgr.Francisco Chimoio pour l'Afrique, le Cardinal Ricardo Ezzati Andrello pour les Amériques, SB Raphaël I Louis Sako pour l'Asie, le Cardinal Soane Patita Paini Mafi pour le Pacifique et l'Océanie).

Enfin, le Saint-Père a prononcé le discours de clôture. Dimanche, 18 à 10 h 30' la Basilique vaticane, le Synode se conclura par une messe de canonisation (entre autres, des parents de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus).

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A Ste.Marie Majeure, les fidèles sont invités à accompagner par la prière le travail du Synode, en invoquant la protection de la Salus Populi Romani et des saints époux Martin. Chaque jour, chapelet à 17 h et messe à 18 h (première semaine, prière pour les enfants, deuxième pour les parents, troisième pour les grands-parents.

Près de la dalle du Synode une chapelle est à disposition des participants, où sont exposées des reliques de Ste.Thérèse de l'Enfant-Jésus, de ses parents et des époux Beltrame Quattrocchi.

Le Synode approfondira la Vérité qui sauve et qui pardonne

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Le Synode pour la famille: un approfondissement de la Vérité miséricordieuse

 

Toute l'Eglise se réfère au Christ. Sans Le Sauveur, sans Sa Miséricorde, l'Eglise s'éteint. Dieu est le Soleil qui éclaire la lune, le mystère de l'Eglise.

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Malgré tous les combats et les débats, je suis totalement serein face au déroulement, à la conclusion et à la suite du second Synode sur la famille. Les textes du Pape sont en ce sens fort éclairants; tout comme le Magistère de Saint Jean-Paul II et des Papes (Benoît XVI, le bienheureux Paul VI, Pie XII ... )

 

Une solution pastorale sera trouvée pour ceux et celles qui sont blessés dans leur Amour, car l'Eglise n'exclut personne. Elle est un hôpital de campagne qui soigne les blessures. 

 

Parmi les propositions pour les personnes divorcées-remariées, celle du Père dominicain Thomas Michelet retient mon attention.

 

Elle a le mérite de rappeler que nous sommes tous sur un chemin de conversion, tous fragiles et pécheurs. La communion ne concerne pas que les personnes divorcées-remariées, mais tous et chacun. La question centrale et universelle : suis-je en état de grâce pour aller communier ?

 

Synode pour la famille, Père Thomas Michelet (op): un ordre des pénitents ?

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Source: Famille Chrétienne

 

Exemple concret de ce sur quoi pourrait déboucher le Synode de la famille : le rétablissement d’un «ordre des pénitents», destiné à mieux accompagner les personnes sur le chemin de la conversion. Une idée à redécouvrir, selon le Père Thomas Michelet, dominicain de la province de Toulouse.

 

En quoi la « voie pénitentielle » que vous proposez permettrait-elle de mieux accompagner les divorcés remariés ?

 

L’« ordo paenitentium » dont je propose la redécouverte part de l’idée que certaines personnes ont besoin de temps pour se convertir. On pourrait s’inspirer des quatre étapes selon lesquelles dans l’Antiquité l’ordre des pénitents accompagnait les personnes vers la réconciliation avec Dieu. Première étape, aller chercher celles qui ont l’impression d’être loin de l’Église, et les écouter. Deuxième étape, on leur propose d’écouter ce que le Christ veut leur dire, la parole de Dieu.

 

Puis vient l’inscription proprement dite dans l’ordre, avec l’imposition des cendres le mercredi des Cendres : la personne peut y entrer lorsqu’elle reconnaît son état de péché. La quatrième étape, lorsqu’elle en tire toutes les conséquences pratiques et qu’elle s’engage à changer de vie. Cette étape s’achève par la réconciliation solennelle, le Jeudi saint.

 

Combien de temps pourrait durer ce parcours de « pénitent » ?

 

Un temps très variable, selon la situation spirituelle des personnes. Il s’agit d’un lieu de sanctification qui prépare à rentrer en grâce avec le Seigneur. En prenant le temps qu’il faut. Le catéchuménat, lui, dure trois ans.

 

Cet « ordre » jalonné d’étapes fait en effet penser au catéchuménat…

 

Je pense qu’il y a de vrais points communs. L’ordre des pénitents pourrait être organisé de manière comparable. Après la restauration de l’ordre des catéchumènes adultes, réalisée depuis le Concile, la redécouverte de l’ordre des pénitents ?

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