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samedi, 17 décembre 2011

Mgr Fernando Ocáriz: Vatican II fait parti du Magistère

Une année de la foi

L'an prochain verra, par décret du Pape, l'ouverture d'une année de la foi, pour célébrer les 50 ans de l'ouverture du Concile Vatican II, dont le Général de Gaulle disait qu'il serait l'un des uniques événements du XXème siècle qui resterait dans l'histoire. 

50 ans d'adhésion au Concile

A propos du Concile Vatican II, Don Romain, le très fin et avisé bloggueur de cath.ch, donne à réfléchir sur un bel article, paru dans l'Osservatore Romano, qui traite de l'adhésion que nous devons donner au Concile. 

1479945899.jpgCet article du Vicaire Général de l’Opus Dei  ( qui a participé aux entretiens avec la Fraternité Saint Pie X, avec Mgr Charles Morerod, évêque de Fribourg ndlr ) a le goût d’une leçon de théologie à l’adresse de ceux qui ignorent «… une doctrine fort connue et dotée d’une abondante bibliographie», et pour qui «il n’est pas superflu de la rappeler à grands traits, étant donné la persistance des interrogations posées, même dans l’opinion publique, sur la continuité de certains enseignements conciliaires avec les enseignements précédents du Magistère de l’Église». Dans ces quelques lignes, denses et précises, le prélat aborde l’aspect doctrinal d’un concile aux visées pastorales, la question des formes d’adhésion au Magistère et l’interprétation des enseignements. Il conclut en disant: «… il ne semble pas superflu de tenir compte du fait que presque un demi-siècle s’est écoulé depuis la conclusion du Concile Vatican II, et qu’au cours de ces décennies, quatre Pontifes romains se sont succédé sur la chaire de Pierre. En examinant le Magistère de ces Papes et l’adhésion que lui a donnée l’épiscopat, une éventuelle situation de difficulté devrait se changer en une adhésion sereine et joyeuse au Magistère, interprète authentique de la doctrine de la foi. Cela devrait être possible et souhaitable, même s’il devait subsister des aspects que la raison ne saisit pas pleinement, en laissant toutefois la place à des espaces légitimes de liberté théologique pour un travail d’approfondissement toujours opportun (…) ». 

À propos de l'adhésion au Concile Vatican II à l'occasion du 50e anniversaire de sa convocation

(source L'Osservatore Romano du 2 décembre 2011)

L'approche du cinquantième anniversaire de la convocation du Concile Vatican II (25.XII.1961) invite à une célébration, mais aussi à une nouvelle réflexion sur la réception et l'application des documents conciliaires. Outre les aspects plus directement pratiques de cette réception et application, avec leurs lumières et leurs ombres, il semble opportun de rappeler également la nature de l'adhésion intellectuelle qui est due aux enseignements du Concile. Bien qu'il s'agisse d'une doctrine fort connue et dotée d'une abondante bibliographie, il n'est pas superflu de la rappeler à grands traits, étant donné la persistance des interrogations posées, même dans l'opinion publique, sur la continuité de certains enseignements conciliaires avec les enseignements précédents du Magistère de l'Église.

Tout d'abord, il ne semble pas inutile de rappeler que la visée pastorale du Concile ne signifie pas qu'il n'est pas doctrinal. Les perspectives pastorales se fondent, en effet, sur la doctrine, et il ne peut en être autrement. Mais il importe surtout de répéter que la doctrine est ordonnée au salut, et son enseignement partie intégrante de la pastorale. En outre, dans les documents conciliaires, il est évident qu'il existe de nombreux enseignements de nature purement doctrinale : sur la Révélation divine, sur l'Église, etc. Comme l'écrivit le bienheureux Jean Paul II : « Avec l'aide de Dieu, les Pères conciliaires ont pu élaborer, au long de quatre années de travail, un ensemble considérable d'exposés doctrinaux et de directives pastorales offerts à toute l'Église » (Constitution apostolique Fidei depositum, 11.X.1992, Introduction).

L'adhésion due au Magistère

Le Concile Vatican II n'a défini aucun dogme, au sens où il n'a proposé aucune doctrine au moyen d'un acte définitif. Toutefois, le fait qu'un acte du Magistère de l'Église ne soit pas garanti par le charisme de l'infaillibilité ne signifie pas qu'il puisse être considéré comme « faillible », au sens où il transmettrait une « doctrine provisoire » ou encore des « opinions autorisées ». Toute expression du Magistère authentique doit être accueillie pour ce qu'elle est véritablement : un enseignement donné par des pasteurs qui, dans la succession apostolique, parlent avec un « charisme de vérité » (Dei Verbum, n° 8), « pourvus de l'autorité du Christ » (Lumen gentium, n° 25), « sous la lumière du Saint-Esprit » (ibid.).

images.jpegCe charisme, cette autorité et cette lumière furent certainement présents au Concile Vatican II. Refuser cela à l'ensemble de l'épiscopat réuni cum Petro et sub Petro pour apporter un enseignement à l'Église universelle, ce serait nier une partie de l'essence même de l'Église (cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Mysterium Ecclesiae, 24.VI.1973, nn° 2-5).

Naturellement, les affirmations contenues dans les documents conciliaires n'ont pas toutes la même valeur doctrinale et ne requièrent donc pas toutes le même degré d'adhésion. Les divers degrés d'adhésion aux doctrines proposées par le Magistère ont été rappelés par Vatican II, au n° 25 de la Constitution Lumen gentium, puis résumés dans les trois paragraphes ajoutés au Symbole de Nicée-Constantinople dans la formule de la Professio fidei, publiée en 1989 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi avec l'approbation de Jean Paul II.

Les affirmations du Concile Vatican II qui rappellent des vérités de foi requièrent évidemment l'adhésion de la foi théologale, non pas parce qu'elles ont été enseignées par ce Concile, mais parce qu'elles avaient déjà été enseignées de façon infaillible comme telles par l'Église, soit en vertu d'une décision solennelle, soit par le Magistère ordinaire et universel. Le même assentiment plein et définitif est requis pour les autres doctrines rappelées par le Concile Vatican II et déjà proposées par un acte définitif lors de précédentes interventions magistérielles.

Les autres enseignements doctrinaux du Concile requièrent des fidèles le degré d'adhésion appelé « assentiment religieux de la volonté et de l'intelligence ». Il s'agit d'un assentiment « religieux », qui n'est donc pas fondé sur des motivations purement rationnelles. Cette adhésion ne se présente pas comme un acte de foi, mais plutôt d'obéissance ; elle n'est pas simplement disciplinaire, mais enracinée dans la confiance en l'assistance divine au Magistère, et donc « dans la logique et sous la mouvance de l'obéissance de la foi » (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Instruction Donum veritatis, 24.V.1990, n° 23). Cette obéissance au Magistère de l'Église ne constitue pas une limite imposée à la liberté, mais elle est, au contraire, source de liberté. Les paroles du Christ « qui vous écoute m'écoute » (Lc 10, 16) sont également adressées aux successeurs des Apôtres ; écouter le Christ signifie recevoir en soi la vérité qui libère (cf. Jn8, 32).

Dans les documents magistériels, il peut y avoir également - comme c'est effectivement le cas dans le Concile Vatican II - des éléments non spécifiquement doctrinaux, de nature plus ou moins circonstancielle (descriptions de l'état de la société, suggestions, exhortations, etc.). Ces éléments doivent être accueillis avec respect et gratitude, mais ne requièrent pas une adhésion intellectuelle au sens propre (cf. Instruction Donum veritatis, nn° 24-31).

L'interprétation des enseignements

L'unité de l'Église et l'unité dans la foi sont inséparables, ce qui implique également l'unité du Magistère de l'Église en tout temps, en tant qu'interprète authentique de la Révélation divine transmise par la Sainte Écriture et par la Tradition. Cela signifie, entre autres, qu'une caractéristique essentielle du Magistère est sa continuité et son homogénéité dans le temps. Continuité ne signifie pas absence de développement ; tout au long des siècles, l'Église progresse dans la connaissance, l'approfondissement et l'enseignement magistériel de la foi et de la morale catholique qui en découle.

Au Concile Vatican II, il y eut diverses nouveautés d'ordre doctrinal sur le caractère sacramentel de l'épiscopat, la collégialité épiscopale, la liberté religieuse, etc. Bien que l'assentiment religieux de la volonté et de l'intelligence soit requis face à des nouveautés dans des matières relatives à la foi et à la morale qui ne sont pas proposées au moyen d'un acte définitif, certaines d'entre elles ont été et sont encore l'objet de controverses en ce qui concerne leur continuité avec le Magistère précédent, c'est-à-dire leur compatibilité avec la Tradition. Face aux difficultés qui peuvent apparaître pour comprendre la continuité de certains enseignements conciliaires avec la Tradition, l'attitude catholique, compte tenu de l'unité du Magistère, consiste à chercher une interprétation unitaire, dans laquelle les textes du Concile Vatican II et les documents magistériels précédents s'éclairent mutuellement. Le Concile Vatican II doit non seulement être interprété à la lumière des documents magistériels précédents, mais certains de ces derniers sont également mieux compris à la lumière de Vatican II. Cela n'a rien de nouveau dans l'histoire de l'Église. Qu'on se rappelle, par exemple, que des notions importantes pour la formulation de la foi trinitaire et christologique utilisées au premier Concile de Nicée (hypóstasis,ousía) virent leur signification profonde précisée par les Conciles postérieurs.

images-1.jpegL'interprétation des nouveautés enseignées par le Concile Vatican II doit donc repousser, comme le dit Benoît XVI, l'herméneutique de la discontinuité par rapport à la Tradition, tandis qu'elle doit affirmerl'herméneutique de la réforme, du renouveau dans la continuité (Discours, 22.XII. 2005). Il s'agit de nouveautés, au sens où elles explicitent des aspects nouveaux, non encore formulés par le Magistère, mais qui, au plan doctrinal, ne contredisent pas les documents magistériels précédents. Pourtant, dans certains cas - par exemple la liberté religieuse -, elles comportent également des conséquences très diverses quant aux décisions historiques sur les applications juridiques et politiques, étant donné les changements de situations historiques et sociales. Une interprétation authentique des textes conciliaires ne peut être faite que par le Magistère même de l'Église. C'est pourquoi le travail théologique d'interprétation des passages qui, dans les textes conciliaires, suscitent des interrogations ou semblent présenter des difficultés, doit avant tout tenir compte du sens dans lequel les interventions successives du Magistère ont entendu ces passages. Quoi qu'il en soit, des espaces légitimes de liberté théologique demeurent, pour expliquer, d'une façon ou d'une autre, la non-contradiction avec la Tradition de certaines formulations présentes dans les textes conciliaires et, par conséquent, pour expliquer la signification même de certaines expressions contenues dans ces passages.

À cet égard enfin, il ne semble pas superflu de tenir compte du fait que presque un demi-siècle s'est écoulé depuis la conclusion du Concile Vatican II, et qu'au cours de ces décennies, quatre Pontifes romains se sont succédé sur la chaire de Pierre. En examinant le Magistère de ces Papes et l'adhésion que lui a donnée l'épiscopat, une éventuelle situation de difficulté devrait se changer en une adhésion sereine et joyeuse au Magistère, interprète authentique de la doctrine de la foi. Cela devrait être possible et souhaitable, même s'il devait subsister des aspects que la raison ne saisit pas pleinement, en laissant toutefois la place à des espaces légitimes de liberté théologique pour un travail d'approfondissement toujours opportun. Comme l'a récemment écrit Benoît XVI, « les contenus essentiels qui depuis des siècles constituent le patrimoine de tous les croyants ont besoin d'être confirmés, compris et approfondis de manière toujours nouvelle afin de donner un témoignage cohérent dans des conditions historiques différentes du passé » (Benoît XVI, Motu proprio Porta fidei, n° 4).

 

Mgr Fernando Ocáriz 

1er décembre 2011

Lien: article de fond de Pro Liturgia: l'application de la Constitution sur la Liturgie du Concile Vatican II dans nos paroisses

 

 


vendredi, 16 décembre 2011

Benoît XVI va canoniser Hidlegarde de Bingen et la nommer docteur de l'Eglise

Le Pape se prépare pour nommer la soeur allemande, Hildegarde de Bingen, connue pour ses visions et ses prophéties, sainte et docteur de l'Eglise. La future sainte fut une véritable "écologiste". Lien

December 16, 2011. (Romereports.com) Benedict XVI is set to appoint Hildegard of Bingen as a Doctor of the Church in October of 2012. She was a German Benedictine nun and was known for her visions and prophecies. Read more

 

Magdi Cristiano Allam défend l'Europe et les valeurs non-négociables

Magdi Cristiano Allam quitte le Parti populaire européen

Magdi Cristiano Allam récevant le baptême

Dans une lettre au quotidien Il Giornale, publiée ce 15 décembre, le député européen Magdi Cristiano Allam a annoncé son départ du PPE afin de rester fidèle à sa foi chrétienne et à ses valeurs non négociables.

Citant les paroles de Jésus “que votre parole soit: Oui, oui; non, non. Ce qui est en plus de cela vient du Malin” (Mt 5:37), le député dit déplorer d’avoir à quitter le Parti populaire européen (PPE) et rejoindre, comme indépendant, le groupe Europe libertés démocratie (dont l’acronyme anglais est EFD) au sein du Parlement européen.

Il déclare ne pouvoir continuer dans le PPE à cause de sa frustration par le contraste grandissant entre ses convictions chrétiennes et les positions publiques du groupe du PPE en faveur d’un vote libre sur des questions éthiques sensibles, d’une légitimation des régimes islamiques intégristes sur l’autre rivage de la Méditerranée et de l’adhésion en son sein du Parti pour la justice et le développement, ce qui rend le PPE le principal allié de M. Erdogan pour l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.

L’éloignement de Magdi Allam des démocrates-chrétiens a été graduel. Il était déjà parti de l’UDC italienne parce que l’un de ses dirigeants, Bresso Casini, alors président de la région du Piémont, s’était vanté être le premier à légaliser la pilule abortive RU-486 et à offrir l’hospitalité des cliniques de sa région à un père qui voulait “euthanasier” sa fille en état de coma.

“Pour moi, la sainteté de la vie est la première des valeurs non négociables qui, avec la dignité et la liberté de choix, ne peuvent en aucun cas être violées parce que corroborent l’essence de notre humanité commune”, affirme M. Allam.

Le député prend acte du fait que sur le thème de l’avortement il y a la liberté de choix au sein du PPE et que la dénomination “démocrate chrétien” ne figure plus ni sur son site internet ni sur son logo.

Mais le coup de grâce, dit l’ancien journaliste converti de l’Islam au catholicisme et baptisé par le Pape Benoît XVI, a été “l’alliance du PPE avec les islamistes, ce qui démontre une ignorance totale de la réalité de ceux qui exploitent les élections pour imposer la charia, la loi islamique”.

“J’aime l’Europe, poursuit-il, ainsi que j’adore l’Italie, mais j’aime l’Europe des peuples, celle qui n’a pas honte de ses valeurs judéo-chrétiennes, qui ne vend pas les valeurs non-négociables, qui ne vend pas notre dignité pour des pétrodollars, qui met au centre la personne humaine et qui procure le bien commun”.

“A partir de maintenant, ma mission sera de contribuer à donner une âme à l’Europe”, dit M. Allam en conclusion de sa lettre ouverte.

Source: Il Giornale

 

Mea culpa des Pays-Bas

CartePays100.jpgsource: Radio Vatican

Abus sexuels sur mineurs: l'Eglise des Pays-Bas fait son mea culpa



Honte et chagrin: ce sont les sentiments qu’ont exprimés les évêques hollandais et les dirigeants de la Conférence des Instituts Religieux hollandais dans un communiqué publié conjointement à la publication du rapport final de la Commission d’enquête indépendante sur les abus sexuels commis sur des mineurs au sein de l’Eglise Catholique, entre 1945 et 2010 ( Commission Deetman). 


Les évêques hollandais ont exprimé ce vendredi leurs "regrets" et présenté leurs "sincères excuses" aux victimes d'abus sexuels commis par des membres du clergé et des religieux, après la publication de ce rapport.


"Nous exprimons nos regrets pour les abus", a indiqué la Conférence épiscopale néerlandaise. "Nous compatissons avec les victimes, et leurs familles, et leur présentons nos sincères excuses". "Cela nous remplit de honte et de chagrin", assure-t-elle, soulignant que "les évêques et les dirigeants de la Conférence des instituts religieux hollandais sont choqués par les abus sexuels sur mineurs et les pratiques décrites dans le rapport final". Ils s’engagent à ce que justice soit rendue aux victimes et qu’un soutien leur soit apporté, notamment par des dédommagements mais aussi par d’autres initiatives d’assistance.


Le rapport de la Commission d’enquête fait apparaître aussi qu’à l’intérieur de l’Eglise hollandaise prévalait une culture qui n’abordait pas les questions de sexualité, ni des abus sexuels. D’où l’engagement d’affronter ces questions en introduisant des codes de comportement clairs et des programmes de prévention dans les instituts de formation pour les prêtres. Aucune ambiguité donc pour le futur: en cas d’abus suspecté, l’Eglise des Pays-Bas s’engage à prendre toutes les mesures canoniques et judiciaires nécessaires dans le respect des lois hollandaises.


Le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a déclaré qu'il ne ferait aucun commentaire, renvoyant au communiqué des évêques hollandais. 

Lien TSR

Information libre

jesus.jpgLa liberté de croire et de penser sont des droits fondamentaux. Tout acte religieux recquiert la volonté, siège de la liberté, et l'adhésion libre de la raison qui s'appuie sur des informations, des idées et des pensées. Nul ne peut être contrait de croire.

Le bienheureux Jean Paul II faisait toujours confiance aux hommes capables de connaître la vérité. D'ailleurs, l'un des axes du pontificat de Benoît XVI repose sur l'harmonie entre la foi et la raison. Enfin, la vérité rend pleinement libre. 

Un site revient sur les enseignements de Vassula.

site www.infovassula.ch

Monseigneur Charles Morerod sur la Radio Suisse Romande

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Lien

Il ne tenait pas à ce job d'évêque, en raison de la charge et de l'exposition que cela représente. Appelé à la fonction, il y est allé: "Il faudrait avoir des raisons importantes, comme une maladie grave, pour ne pas le faire". Il l'a donc fait un peu par obéissance. Peut-il être heureux dans ces conditions? Mgr Charles Morerod y croit.

Il y a quelques années, il considérait l'Eglise suisse comme "pas très vivante", somnolante même. Le dirait-il encore aujourd'hui? "Je n'ai pas vraiment intérêt à dire cela aujourd'hui". En se déplaçant dans les campagnes, il a vu "des choses bien vivantes". Mais il y a ceux qui quittent l'Eglise, à l'image de Michel Bavaud: à 80 ans, ce Fribourgeois vient de publier un livre après une vie très liée à la religion vécue comme un engagement social: "Dieu , ce beau mirage". Mgr Morerod a-t-il quelque chose à lui dire? "Je suis prêt à le rencontrer", dit-il, lui qui a fait de l'athéïsme l'un des ses principaux sujet d'études ces dernières années. Il lit Michel Onfray ou André Comte-Sponville, des philosophes qui interrogent le religieux.

Si quelque chose l'inquiète, c'est cette religion "qui revient sur le devant de la scène d'une manière à encourager la violence. D'un autre côté, il y a aussi une paix qui naît de la religion".

Et les jeunes? Souvent, ils disent croire aujourd'hui à une force supérieure, mais sans dogme ni profession de foi. Faut-il les évangéliser? Pour Mgr Charles Morerod, il faut maintenir le dialogue, "leur proposer quelque chose auquel on croit et qu'on aime".

L'Eglise peut-elle changer? Que pense-t-il des questions relatives à l'ordination des femmes ou au célibat des prêtres. Le nouvel évêque laisse peut d'espoir aux réformes de ce côté-là. Il revient sur les mots de Jean-paul II qui disait que Jésus lui-même n'était pas marié. "On ne sait pas pourquoi Jésus n'a choisi que des hommes parmi ses apôtres. Et les femmes prêtres? "Je ne m'attend pas à de grands changements", affirme-t-il, "même si l'un n'est pas supérieur à l'autre".

jeudi, 15 décembre 2011

Eglise catholique et New York Times


Unknown.jpegBenoît XVI avait été en son temps (Pâques 2010) traîné dans la boue par une campagne médiatique bien rôdée. Le journal de la "big apple" avait toutefois pris le soin de téléphoner quelques heures avant  afin d'avertir le Vatican.

Le procureur Charles J.Hynes, du County de Kings à New York, a annoncé tout récemment que dans la communauté juive ultra-orthodoxe de Brooklyn, durant les dernières trois années, 85 prédateurs d'enfants furent arrêtés. Les cas impliquent au moins 117 victimes. Or, le New York Times, journal phare de l'opinion publique mondiale, n'a tout simplement rien publié*. 

L'information est une interprétation sélective

Si ce dernier a rendu service aux victimes et à l'Eglise pour règler les graves problèmes aux USA, on ne peut que constater que l'objectivité n'existe pas. Un ancien journaliste suisse, Pierre Pascal Rossi , finissait toujours le téléjournal de 19h30 en disant: "tel a été le monde aujourd'hui, en Suisse et dans le monde, à notre connaissance". Informer, c'est choisir. La petite Thérèse de l'enfant Jésus disait pourtant: "Je choisis tout". 


*selon source: La Stampa, Marco Tosatti

lundi, 12 décembre 2011

Opus Dei en France: bonne réputation intacte

opusdei.jpg"Alla fine di dieci anni di procedure, la giustizia non ha constatato nessuna irregolarità né nell’insegnamento pratico o teorico fornito alla scuola alberghiera Dosnon, né nel funzionamento dell’Acut, la sua associazione di gestione... "

source (Bruno Matsroianni) 

L'affaire avait fait grand bruit, puis plus rien. Le jugement est rendu: "à la fin de 10 ans de procèdure, la justice n'a constaté aucune irrégularité ni dans l'enseignement pratique ou théorique fourni à l'école d'hôtellerie Dosno, ni dans le fonctionnement de l'Acut..."

Le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit. Pourtant la vérité dure dans le temps. Une manière d'apprendre que les nouvelles sont parfois comme la pluie qui tombe sur le pare-brise et que les essuies-glaces enlèvent au fur et à mesure. Reste l'impact et les préjugés. Il est certain que l'Oeuvre continuerait d'aider Mme Catherine Tissier.

Bref rappel

A l'origine de la procédure, Catherine Tissier, ancienne membre de l'Opus Dei (numéraire auxiliaire) contre l’Association de culture universitaire et technique (ACUT), qui gère l'Ecole technique privée d'hôtellerie Dosnon, dans l'Aisne. L'Opus Dei n'est pas en cause. Son avocat semble avoir une grande emprise sur Mme Tissier et la main mise sur le procès.

Ce dernier serait l’aboutissement de neuf ans d’enquête. L’abus de faiblesse et le défaut d’assistance à personne en danger n’ont pas été retenus par la juge d’instruction. Il reste des problèmes de droit du travail.


dimanche, 11 décembre 2011

Ordination de Charles Morerod: la joyeuse note de la foi

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Homélie du Cardinal Georges Marie Cottier, ancien théologien de la Maison Pontificale (Dominicain, 89 ans)

Un cadeau de Noël anticipé

Le diocèse de Lausanne-Genève et Fribourg (et Neuchâtel) a son nouveau Pasteur,  tel un cadeau de Noël de Dieu offert par le Pape Benoît XVI, qui est désormais non pas au pied du sapin, mais bel et bien à côté de la crêche placé à l'ombre de l'arbre de la Croix, toujours associé à la passion du Christ. On comprend que l'élu ne voulait pas être évêque.... mais la vocation et l'appel de Dieu ne se refuse pas.

A la fin de la Messe, le nouvel évêque a bien précisé que quitter Rome c'était hélas dire au revoir à des personnes et non pas tant à une ville. Mais, comme Saint Paul, il a été saisi par le Christ et il poursuit sa course très désireux de se lier à d'autres.

La foi naît de l'écoute du Verbe

La célébration de ce dimanche après-midi 11 décembre (plus de deux heures et demi) a permis de faire résonner dans les âmes des fidèles présents (quelques 1500 personnes réunies dans 3 églises) la douce harmonie de la foi. Outre la devise de son Excellence Mgr Charles Morerod, qui vient de Saint Paul, "vivere Christus est", le même Apôtre écrit que "la foi naît de l'écoute". Toutes les paroles profondes et émouvantes d'une ordination sont ciselées tels des diamants qui jaillissent l'humus de la Tradition et de la Bible, de la Parole de Dieu et ultimement du Verbe qui s'est fait chair, Lui qui nous a parlé avec des mots humains. Elles étaient dans tous les cas en parfaite syntonie avec le 3ème Dimanche de l'Avent ou du "Gaudete en latin", totalement centré sur la joie, car le Seigneur est désormais tout proche. La Messe, chantée, fut en ce sens sans aucune fausse note.

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Un annonce joyeuse de la foi

Le nouvel évêque désire annoncer combien la foi est joyeuse. En ce sens, son principal programme est déjà fixé car il a donné la première note, tel un chef d'orchestre qui s'apprête à diriger un orchestre. La nouvelle organisation découlera, ou plutôt se déroulera comme du papier à musique. La première réorganisation sera annoncée demain, en la fête de Notre Dame de Guadalupe. Le droit canon sera en quelque sorte la portée qui nous permettent de lire les notes, selon la vérité et la justice.

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Le futur consistera simplement à mettre en musique cette annonce de la foi qui rend libre. Le bienheureux Jean Paul II, au seuil du 3ème millénaire, avait rappelé combien le programme existe déjà: repartir du Christ.

Une rencontre avec Dieu, puis la morale

La vie change lorsque l'événement de la mort et de la Résurrection de Jésus, donc la personne même du Christ, nous atteint. Cela bouleverse une vie. Nous ne pouvons pas vivre la morale sans la personne du Christ. La foi est la vie ordinaire transformée par la grâce et cette nouvelle vie naît d'une rencontre. L'organisation de l'Eglise suit donc également ce contact intime avec le Christ.

Relevons enfin que Mgr Charles Morerod a souligné qu'une société sans religion peut tomber encore bien d'avantage dans la  violence qu'une civilisation religieuse.

Petite revue de presse:

- le 19.30 (TSR)

- la TSR

- la Télé

- Bluewin

- Radio Suisse Romande

- Cath.ch

- La Liberté

- L'Hebdo

Gaudete (la joie), le mélange du blanc et du violet

La joie profonde et authentique ne peut venir que de Dieu. Le péché n'est que tristesse. Alors que l'Eglise est encore en chemin, d'où la couleur violette qui signifie la pénitence et la conversion, sur les chemins de Jean le Baptiste, le cousin de Jésus de 6 mois son aîné, la couleur blanche de la joie de Noël, désormais toute proche, se mêle avec le violet pour donner la couleur rose.

La vie n'est pas rose

Certes, la vie n'est pas rose, et on ne peut pas voir la vie en rose, car notre monde est tragique. Mais la joie est possible, malgré la souffrance, car elle provient de la présence et de la proximité de Dieu. Alors soyons dans la joie, à l'abri de le croix, en union avec notre évêque Charles et le Saint Père.

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