dimanche, 18 octobre 2015
Saint Jean-Paul II et le bienheureux Paul VI reviennent au Synode pour la famille
Saint Jean-Paul II et le bienheureux Paul VI font leur retour au Synode
L'archevêque polonais Hoser a enfin osé, pour ainsi dire, revenir à l'alphabet, à la grammaire de l'amour ou à la gamme des notes pour déchiffrer l'harmonie de la partition musicale inscrite dans la conscience, en faveur du couple et de la famille, tels que le bienheureux Paul VI et Saint Jean-Paul II l'avaient ardemment désiré pour l'avenir de l'humanité.
Lien Conférence épiscopale de Pologne
"Très justement le document (document de travail ndlr) souligne la nécessite de “redécouvrir le message de l’Encyclique Humanae Vitae de Paul VI” et “sa richesse de sagesse”, mais n’avance pas dans le vif du sujet. Publiée en 1968, mal reçue, contestée et relativisée par des pasteurs et, à la suite, par des fidèles, l’encyclique véritablement prophétique a ouvert la crise postconciliaire. Elle se caractérise par la mise en doute systématique de l’enseignement du Magistère de l’Eglise".
Lien: la théologie du corps, mettre une bombe au coeur du Synode
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Comment le Synode est vu comme une lutte contre les conservateurs
Synode pour la famille: l'extension et la déchirure des mots
Une agence de presse alimente l'ensemble du système de l'info. L'AFP est l'une des agences mondiales qui répercutent ses analyses et ses angles de vues. Le Synode est vu comme une lutte contre les conservateurs. Le Pape chercherait, tel un homme politique, des alliances comme dans un parlement.
Cependant, l'Eglise est une recherche commune de la vérité, une Communion, une Unité dans la diversité.
Les mots de synode, de décentralisation ou de réforme de la papauté sont subtilement récupérés.
- Le Synode devient un Parlement, qui décide et agit selon des rapports de force, comme un pouvoir législatif, en distinction avec le pouvoir exécutif, le Pape. Il pourrait changer l'enseignement selon les majorités qui pourraient se dégager, comme dans un fonctionnement démocratique.
Toutefois, le Synode est pétrinien, car il agit, pense et décide avec le Pape. François l'a redit: c'est lui qui aura le fin mot de tous le processus synodal. C'est le sensus fidei, ce flair de la foi qui anime tous les chrétiens.
L'Eglise est synodale, car tous les fidèles (le Pape, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les diacres, les religieux et les laïcs) marchent ensemble sur le même chemin.
- La décentralisation est vue comme une autonomie par rapport au pouvoir central, non pas Paris, mais Rome. Elle est perçue comme si les évêques allemands pourraient décider de donner la communion aux personnes divorcées remariées, sans être en communion, mais en rupture.
Cependant, la décentralisation permet aux Eglises particulières de prendre les mêmes décisions en ce qui concerne la foi et les moeurs. La décentralisation est une communion. La décentralisation est précisément lorsque la périphérie sent ou flaire la foi comme le centre.
- La réforme de la papauté serait l'abandon de cette primauté. Le Pape ne serait plus que l'évêque de Rome, qui n'interviendrait guère dans un autre diocèse.
Elle est plutôt un mode d'exercice différent de la primauté qui demeurera toujours l'essentiel de la mission du Pape.
- Enfin, la collégialité est vue comme une autonomie par rapport au Pape. Or, l'Eglise est collégiale, car tous les évêques sont en union avec le Pape, l'évêque de Rome qui est le successeur de Pierre. L'insistance sur l'évêque de Rome désire mettre en veilleuse la primauté hiérarchique que le Pape porte en regard à l'évêque du lieu. Certes, l'évêque est le vicaire du Christ pour son diocèse, mais toujours en communion avec le chef du collège (le Pape) et ses membres (les évêques).
La façon dont les mots synodalité, décentralisation, réforme et collégialité sont définis porte vers une tension, une extension voir une déchirure de l'unité qu'ils entendent définir. La périphérie se distancerait par rapport à la centralité de la foi.
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samedi, 17 octobre 2015
Le Pape François sur les pas de Saint Jean-Paul II
Pour les 50 ans de l'institution du Synode des évêques, le Pape François s'est exprimé sur la réforme de la primauté papale, l'évêque de Rome.
Il a repris à son compte la célèbre phrase de Saint Jean-Paul II dans l'encyclique "Ut unum sint":
"Je suis convaincu d'avoir à cet égard une responsabilité particulière, surtout lorsque je vois l'aspiration œcuménique de la majeure partie des Communautés chrétiennes et que j'écoute la requête qui m'est adressée de trouver une forme d'exercice de la primauté ouverte à une situation nouvelle, mais sans renoncement aucun à l'essentiel de sa mission".
Le Pape François, a souhaité également que l'Eglise soit toujours d'avantage synodale (sur un même chemin) et collégiale (les évêques avec le Pape) et rappelé que le Synode agissait toujours sub et cum Petro (sous et avec Pierre).
La décentralisation souhaité par le Concile Vatican II ( Lumen Gentium ), repose sur le sensés fidei, à savoir que "la collectivité des fidèles, ayant l’onction qui vient du Saint (cf. 1 Jn 2, 20.27), ne peut se tromper dans la foi ; ce don particulier qu’elle possède, elle le manifeste moyennant le sens surnaturel de foi qui est celui du peuple tout entier, lorsque, « des évêques jusqu’aux derniers des fidèles laïcs », elle apporte aux vérités concernant la foi et les mœurs un consentement universel" (Lumen Gentium n°12).
De là découle la large consultation voulue par le Pape afin d'écouter les familles pour faire du Synode un lieu d'écoute.
Le Figaro (avec Reuters) interprète les propos du Pape selon une certaine idéologie "gallicane". Pour cette dernière, la décentralisation consiste à rompre l'harmonie de la foi et son unité, au profit de décisions locales qui s'écartent du chemin commun. La décentralisation ne serait plus ni harmonie, ni unité dans la foi. La décentralisation est bien plutôt d'être unis dans la foi dans ces différents lieux.
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Mettre une bombe dans l'aula du Synode pour la famille
La théologie du corps de Saint Jean-Paul II: une bombe à retardement
"Il se peut que la théologie du corps de saint Jean-Paul II, source de controverse, ne soit prise en compte que lorsque lui-même aura quitté la scène.
Ensemble, ces 130 discours catéchétiques (catéchèse du mercredi ndlr) constituent une sorte de bombe à retardement qui pourrait exploser avec des effets spectaculaires au cours du troisième millénaire de l'Eglise".
George Weigel par Yves Semen, dans Jean-Paul II, la théologie du corps, Cerf, 2014
Pour les synodes sur la famille, bien des évêques, des cardinaux et des théologiens semblent vouloir réinventer la roue. Et les débats tournent souvent en rond ou patinent ( I-Media, billet fort intéressant d'Antoine Marie Izoard).
Hors, Saint Jean Paul II laisse un héritage biblique et théologique fondé sur la personne malheureusement inexploité.
Je me pose la question: comment se fait-il que son enseignement fondé sur la Bible, le Concile Vatican II, la personne humaine ou encore la conscience, soit encore mis de côté ?
Manifestement, la grenade n'a pas encore été dégoupillée.
Pourtant, Saint Jean-Paul II est le Pape de la famille: "Quand j'étais jeune prêtre, j'ai appris à aimer l'amour humain. C'est un des thèmes sur lesquels j'ai axé tout mon sacerdoce, tout mon ministère, dans la prédication, au confessionnal et à travers tout ce que j'écrivais".
Yves Semen, Jean-Paul II, la théologie du corps, p.15
Le chef-d'oeuvre de Saint Jean-Paul II: la théologie du corps
Karol Wojtilà, jeune prêtre à Saint-Florian, a célébré en vingt-huit mois, 160 mariages, soit un peu plus d'un par semaine. Difficile de trouver un enseignement qui colle autant à la réalité.
Pour l'instant, la bombe est plutôt l'avalanche d'érotisme diffusée au cinéma, à la télévision, dans les journaux ou sur internet et les smartphones. Une bombe destructrice de la personne humaine.
L'Eglise et les chrétiens auront plus d'impact avec une force de proposition et non d'opposition, en condamnant l'homosexualité ou le gender. Dès qu'on entre en confrontation, on se prend systématiquement les pieds dans le tapis.
Alors que l'avenir de l'humanité se joue autour de l'amour et de la famille, la théologie du corps de Saint Jean-Paul II est providentiellement une force d'attraction pour parvenir à la jouissance de la sainteté. Prions pour qu'elle explose enfin au coeur du Synode.
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jeudi, 15 octobre 2015
Communication: la communion des personnes divorcées remariées et les personnes homosexuelles au coeur du Synode
Communication: la communion des personnes divorcées remariées et les personnes homosexuelles sont au coeur du Synode
La musique est faite de notes et la communication de petites phrases. Nous retenons facilement une chanson lorsque paroles et musique sont simples.
Face à l'avalanche d'interventions, au fleuve de communication, le grand public retient donc deux choses, toujours dans l'ordre du changement, de l'affrontement:
- le Synode doit faire changer l'Eglise dans son enseignement sur les personnes divorcées remariées et les personnes homosexuelles. Elle doit faire passer la Miséricorde.
- le Pape doit faire face à une opposition conservatrice, comme la lettre des 13 Cardinaux dit "conservateurs" le suggère.
Synode 2015: opposer la Miséricorde à l'Eglise ?
L'enseignement de l'Eglise est vu comme rétrograde, rigide, étroit et sans miséricorde. C'est hélas exactement ce que communique le compte officiel Twitter: un affrontement entre le dogme de l'Eglise et la Miséricorde.
Un père synodal (Dorantes) avance: la discussion était franche, il est nécessaire d'avoir un équilibre entre Miséricorde et obéissance au Magistère.
Dorantes(divorced and remarried):discussion was frank, it's necessary to have balance between mercy & obedience to the Magisterium #Synod15
— Holy See PressOffice (@HolySeePress) 15 Octobre 2015
Le noeud est bien là: opposer l'Eglise à la Miséricorde. Or, dans son annonce de l'Evangile de la famille, l'Eglise est miséricordieuse. Opposer l'enseignement de l'Eglise à la Miséricorde revient à opposer vérité et miséricorde.
L'équilibre est dans le ET, et non pas dans le ou: Vérité et Miséricorde, Eglise et Miséricorde, Fidélité et Miséricorde ...
L'Eglise est une Mère de tendresse et si le Pape François nous donne un an pour mieux vivre la Miséricorde, c'est bien pour approfondir cette richesse inépuisable: "va et ne pèche plus".
Les loups luttent contre ce Pape réformateur ?
RTL, la Radio française, décrit ou plutôt dépeint l'affrontement entre le Pape, libéral, ouvert, miséricordieux et moderne, et les Cardinaux conservateurs et rigides (le vaticaniste Marco Politi va clairement dans ce sens, avec son livre: "François parmi les loups").
RTL: le Pape va-t-il l'emporter contre les frondeurs ?
Le but des conservateurs serait de freiner le pape avant qu’il ne démissionne dans quelques années, comme il l’a laissé entendre.
Cet affrontement n'est qu'une exagération: le Cardinal Dolan (archevêque de New York) est par exemple parfaitement confiant et fidèle au Pape François.
Pape François: "priez pour moi !"
Le Pape demande à tous de prier pour lui. Car au final, le Pape ne changera pas l'enseignement de l'Eglise, car il n'est pas en faveur de la communion aux personnes divorcées remariées ("Là où est Pierre, là est l'Eglise" dit la Sagesse des Pères de l'Eglise).
L'après Synode sera donc très douloureux, dur et difficile pour notre Pape, encore si populaire.
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mercredi, 14 octobre 2015
Lettre des 13 Cardinaux au Pape: le Cardinal Dolan explique
source: SiriusXM Radio.
Le Cardinal Timothy Dolan, dont la signature serait au bas de la lettre, a été interviewé par SiriusXM Radio.
Dolan n’est pas embarrassé par la lettre en elle-même, affirmant qu’elle provenait que lui et le Cardinal Pell partageaient les mêmes vues pour 3 objets:
- le document de travail (Instrumentum Laboris) ; ils étaient inquiets car c’était le seul document de travail dont le Synode allait parler.
- le processus particulier employé au Synode.
- la préoccupation d’avoir un mot à dire sur les personnes qui rédigeraient le document final du Synode.
Dolan a souligné que la lettre fut envoyée avant que le Synode ne débute, en ajoutant qu’il ne pensait pas du tout que la lettre soit polémique ou controversée.
Par ailleurs, le Cardinal de New York a rappelé sa totale confiance en la personne du Pape. Cette lettre est simplement une ouverture du coeur: "Le Pape nous fait confiance; avec cette lettre soyons aussi confiants envers le Pape".
N.B.
- Durant un Synode, la salle de presse ne dépend plus de la Secrétairerie d'Etat, mais du Synode en lui-même qui est un organisme souverain et indépendant de la Curie romaine. Le Père Lombardi parle donc au nom du Synode.
- L'herméneutique de la conspiration ne concerne pas vraiment les pères dit "conservateurs". D'ailleurs, pourquoi les appeler "conservateurs" ? La fuite de cette lettre cherche plutôt à les décrédibiliser (la lettre n'est pas celle que Sandro Magister a publiée). Par son manque de clarté, la machine de communication du Synode connaît passablement de remous, machine alimentée par des opposants au Pape et à l'enseignement de l'Eglise.
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Le cardinal Pell a confirmé qu'une lettre existe bien, mais précisant que ni le texte, ni la liste des signataires publiés par Magister n'étaient exacts.
« Lundi 12 octobre 2015
Un porte-parole du cardinal Pell a déclaré qu'il y a un fort degré d'accord au synode sur la plupart des points mais qu'il existe à l'évidence quelque désaccord en raison d'éléments minoritaires qui veulent changer l'enseignement de l'Eglise sur les dispositions requises pour la réception de la communion.
Il n'y a évidemment aucune possibilité de changement de cette doctrine.
Une lettre privée doit demeurer privée mais il semble qu'il y ait des erreurs à la fois dans le contenu et dans la liste des signataires.
Le cardinal est conscient qu'il subsiste des inquiétudes parmi de nombreux pères synodaux au sujet de la composition du comité chargé de la rédaction de la relatio finale et du processus aux termes desquels elle sera présentée aux pères synodaux et soumise au vote. »
Addendum : la liste des vrais signataires a été donnée par American Magazine.
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mardi, 13 octobre 2015
Synode pour la famille: Sandro Magister jette le trouble
Lien: selon Sandro Magister, qui n'aime guère ce pontificat, 13 Cardinaux auraient écrit au Pape.
Mise au point du P.Lombardi
Cité du Vatican, 13 octobre 2015 (VIS).
Suite à la diffusion de la "lettre de treize Cardinaux au Pape", le Directeur de la Salle de Presse a tenu à préciser certains points:
"Des soi-disant treize signataires, on sait déjà que les Cardinaux Scola, Vingt-Trois, Piacenza et Erdö ont déclaré y être étrangers.
Quant au Cardinal Pell, il a déclaré que privée sa lettre devait rester réservée, mais aussi que le texte diffusé par la presse ne correspondait pas entièrement au sien, pas plus que les signatures qui accompagnaient la lettre adressée au Saint-Père.
Les questions critiques figurant dans la lettre avaient été évoquées lundi dernier lors de la congrégation de l'après-midi, et je les avais sommairement signalées. Tout le monde savait que, le lendemain matin, le Pape et le Secrétaire Général y avaient amplement répondu. Par conséquent, qui, des jours plus tard, a diffusé ce texte et ces souscriptions a sciemment opéré un dam qui n'était pas dans les intentions les Cardinaux (tout au moins des plus en vue). Il convient donc de ne pas accorder l'importance qu'elle n'a pas à cette initiative".
"Avancer des critiques sur la méthodologie suivie au Synode n'a rien de nouveau, ni de particulièrement choquant. Mais une fois qu'elle a été fixée on ne peut que l'appliquer au mieux, ce qui est le cas. La collaboration des participants en vue d'un bon déroulement des assises synodales est large. Et à ce propos, on note que certains des Cardinaux signataires de la soi-disant lettre au Pape, Modérateurs de Circuli Minores, y prennent un part notable. D'ailleurs le climat des travaux est clairement positif".
"Le Cardinal Napier m'a prié de démentir un passage de son interview à Crux, car une affirmation qui lui est attribuée ne correspond pas à son opinion: A propos de la composition de la Commission des Dix en charge de rédiger le texte conclusif du Synode, il n'a pas dit estimer que le Pape n'avait pas le droit de choisir (quelqu'un ou quelque chose), mais au contraire que personne ne peut lui nier ce droit.
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