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vendredi, 30 mai 2014

RCF, la "chronique blog": le Pape en Terre Sainte

Valérie-Anne Maître

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Le parti socialiste en France: les attouchements en famille sur les mineurs ne sont pas graves

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jeudi, 29 mai 2014

Mahmoud Abbas et Shimon Peres chez le Pape François le 8 juin

La rencontre de prière pour la paix avec le Pape François, Shimon Peres et Mahmoud Abbas aura lieu le jour de la Pentecôte, le dimanche 8 juin au Vatican. 

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Conférence de presse du Pape (I.Media)

Vous êtes devenu un leader spirituel et aussi un leader politique, et vous avez suscité beaucoup d’attentes, dans l’Eglise comme dans la communauté internationale, notamment sur la question de la communion des personnes divorcés remariées, et puis cette médiation avec la rencontre au Vatican, est-ce que vous ne craignez pas des échecs en ayant ouvert tellement de fronts ?

 

Je commence par une clarification sur cette rencontre au Vatican. Ce sera une rencontre de prière. Ce ne sera pas pour faire une médiation ou pour chercher des solutions. Non, nous nous réunirons pour prier, seulement. Et ensuite, chacun retournera à la maison. Je pense que la prière est importante. Prier ensemble. Sans faire d’autres discussions, cela aide. Peut-être me suis-je mal exprimé avant pour dire comment cela se passerait. Ce sera une rencontre de prière. Il y a aura un rabbin, il y aura un musulman et moi. J’ai demandé - je crois que je peux le dire - au Custode de Terre Sainte d’organiser un peu les choses sur le plan pratique.

Exclusif: 1896, des images du Pape Léon XIII

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Le Pape Léon XII bénit l'inventeur de cette nouvelle technologie William Kennedy Dickson

En seconde partie, le premier Pape filmé chante l'Ave Maria en latin.

Source: Aleteia

Bienheureuse Marguerite Bays en marche pour la sainteté ?

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Bienheureuse Marguerite Bays: un second miracle ? La cause s'envole pour Rome (Couleurs locales RTS)

Le Pape François apprécie le célibat des prêtres, un don pour l'Eglise

Conférence de presse du Pape François (Terre Sainte)

Une conférence de presse avec le Pape est un événement. Il aime les journalistes et leur consacre du temps.

Soyons attentifs au fonctionnement du système médiatique. Les thèmes choisis seront toujours sélectionnés. Le pouvoir des médias résident justement sur les idées retenues, celles qui seront dans nos conversations. 

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Pour prendre un exemple musical, les grands médias donnent les notes de musique, mais pas l'harmonie musicale. Cela ne sera pas nécessairement le chant que les gens fredonneront en choeur. 

Le Pape François et le célibat

Les notes musicales retenues sont assez connues: le célibat des prêtres, la communion des personnes divorcées remariées, la pédophilie...

Pour une personne qui n'a pas le temps d'écouter intégralement la conférence de presse, ni de lire les propos du Pape, quelques phrases d'une agence de presse, d'un journal télévisé ou d'une radio sembleront suffire. 

Pape François: le célibat n'est pas un dogme de foi

Unknown-1.jpegFrançois a bien dit que le célibat n'était pas un dogme. On peut en rester là. Cela devient un frame, un aspect retenu et mis en lumière, et qui laisse dans l'ombre d'autres développement. 

Pape François: le célibat est un don pour l'Eglise, que j'apprécie beaucoup

Or, le Saint-Père a surtout dit qu'il appréciait le célibat des prêtres, qu'il était un don pour l'Eglise. 

(source)L’Eglise catholique a des prêtres mariés. Les catholiques grecs, les catholiques coptes, il y en a dans les rites orientaux parce que le célibat n’est pas un dogme de foi. C’est une règle de vie que j’apprécie beaucoup et je crois que c’est un don pour l’Eglise. N’étant pas un dogme de foi, la porte est toujours ouverte, mais maintenant nous n’avons pas parlé de cela comme un ordre du jour. Au moins en ce moment, nous avons des choses plus fortes à entreprendre. Nous n’en avons pas parlé avec Bartholomée parce que c’est un thème secondaire avec les orthodoxes.

 

mercredi, 28 mai 2014

Le Pape François et la communion des personnes divorcées remariées

Au retour de son pélerinage en Terre Sainte, durant la conférence de presse, le Saint-Père a clarifié sa véritable intention pour les Synodes sur la famille:

 

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je n’ai pas aimé que de nombreuses de personnes, y compris d’Eglise, des prêtres, aient dit “ah, le synode, pour donner la communion aux divorcés remariés“. Et ils sont allés là. J’ai vu combien tout se réduisait à une casuistique.

Non, la chose est plus large. Aujourd’hui, nous le savons tous, la famille est en crise. Elle est en crise mondiale. Les jeunes ne veulent pas se marier, ou ils ne le font pas, ou ils vivent ensemble. Le mariage est en crise, la famille aussi.

Et je ne voudrais pas que nous tombions dans cette casuistique : on peut, on ne peut pas. Pour cela je vous remercie encore d’avoir posé la question, parce que cela me donne l’opportunité de clarifier tout cela. Le problème pastoral de la famille est très, très large.

Pédophilie: une messe noire selon le Pape François; profaner le corps innocent d'un enfant

LA CONDAMNATION DE LA PÉDOPHILIE PAR LE PAPE A ÉTÉ D’UNE “DURETÉ INCROYABLE“, ESTIME LE PÈRE LOMBARDI. 

Vatican - le 28/05/2014 | Par Agence I.Media

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La condamnation par le pape François d’actes pédophiles commis par des membres du clergé, comparés à une “messe noire“, lors de son voyage retour de Terre Sainte, a été d’une “dureté incroyable“, a estimé le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège dans une interview accordée à Radio Vatican le 27 mai 2014.

“Pour un croyant, c’est peut-être la condamnation la plus dure qui puisse être prononcée“, a encore affirmé le père Federico Lombardi pour qui profaner la “chair du Christ“ équivaut à profaner une dignité “sacrée“ qui est celle des “enfants innocents“.

Cet abus des mineurs est un crime tellement laid. Nous savons que c’est un problème grave, partout, mais ce qui m’intéresse, moi, c’est l’Eglise. Un prêtre qui fait cela trahi le corps du Seigneur. Car ce prêtre doit mener cet enfant, cette enfant, ce garçon, cette fille, à la sainteté. Ce garçon, cette fille, a confiance, et celui-là, au lieu de leur apporter la sainteté, abuse d’eux, et c’est très grave. Je vais faire une comparaison : C’est comme faire une messe noire par exemple. Tu dois le mener à la sainteté et tu le mènes à un problème qui dure toute la vie.

mardi, 27 mai 2014

Le dossier de Marguerite Bays s'envole pour Rome

27 mai 2014: Le dossier pour la canonisation de la bienheureuse Marguerite Bays s'envole pour Rome (second miracle)

Lien diocèse LGF

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Site Internet Bx Marguerite Bays

Le curé de Romont et de Siviriez, l'abbé Martial Python sur Facebook

Photo: Abbé Jacques Papaux

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Rome Reports: quelques belles images du Pape François en Terre Sainte

Une photo historique manque:

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Terre Sainte: interviewe du Pape François dans l'avion

A bord de l'avion papal -le 27/05/2014 à 05:51:00 Agence I.Media

 

Prière pour la paix, célibat sacerdotal, curie romaine, divorcés, pédophilie, Pie XII : la rencontre du pape François avec la presse (Verbatim).

 

Au terme d’un voyage très dense de 3 jours en Terre Sainte, le pape François a longuement parlé aux journalistes qui l’accompagnaient entre Tel Aviv (Israël) et Rome (Italie), dans la soirée du 26 mai 2014. Dans l’avion, pendant pas moins de 45 minutes, le pape a précisé qu’il avait bien invité Shimon Peres et Mahmoud Abbas au Vatican pour “prier“, et non pour une “médiation“ ou des négociations.

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Répondant à 11 questions, le pape a également annoncé qu’il célébrerait prochainement une messe à la Maison Sainte-Marthe avec quelques victimes de prêtres pédophiles et que les évêques qui couvriraient de tels actes de leurs prêtres seraient sanctionnés. Il n’y aura “pas de fils à papa“, a prévenu le pape qui a prôné la “tolérance zéro“ face à ces affaires. Il a aussi assuré que le célibat sacerdotal n’était pas un dogme mais une règle de vie, “un don pour l’Eglise“. S’il n'a pas fermé la porte à l’ordination d’hommes mariés, il a assuré que la question n’était pas d’actualité.

Le pape François a accepté toutes les questions. Il n’a pas particulièrement couvert l’ancien secrétaire d’Etat, le cardinal Tarciso Bertone, soupçonné d’avoir causé une perte de 15 millions d’euros à la ‘banque du Vatican’ au profit de la société d’un proche. Le pape a aussi fait un point sur la réforme de la curie. Alors qu’un prochain voyage pontifical est programmé en août en Corée du Sud, il a confirmé qu’il se rendrait ensuite en janvier 2015 au Sri Lanka puis aux Philippines, dans la région touchée par un typhon.

Le synode d’octobre 2014 sera avant tout consacré aux “problèmes“ et aux “richesses“ de la famille, a insisté le pontife, regrettant que toute l’attention se porte sur la question de l’accès à la communion des personnes divorcées remariées. Il a dénoncé une nouvelle fois la société qui rejette les enfants et les personnes âgées. Le pape a aussi indiqué que si la cause de béatification de Pie XII (1939-1958) était ouverte, il manquait encore un miracle.

A la question, enfin, de savoir s’il démissionnerait s’il venait à se sentir incapable de poursuivre sa tâche, le pape François a salué l’acte d’honnêteté et d’humilité de son prédécesseur Benoît XVI (2005-2013), affirmant que celui-ci avait ouvert la porte à l’existence de papes émérites.

Voici l’intégralité de la conférence de presse du pape François :

Saint-Père, vous avez accompli ces jours-ci des gestes qui ont résonné dans le monde entier : la main sur le mur de Bethléem et le signe de croix, le baiser aux survivants (de la Shoah, ndlr) aujourd’hui au Yad Vashem et aussi le baiser, avec le patriarche Bartholomé, hier au Saint-Sépulcre, et de nombreux autres. Nous voulions vous demander si tous ces gestes avaient été réfléchis, voulus, et pourquoi ils avaient été pensés, et selon vous quels en seront les retombées ? Et bien sûr aussi d’avoir invité Peres et Abbas au Vatican…

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Les gestes les plus authentiques sont ceux auxquels on ne réfléchit pas, ceux qui viennent (naturellement). J’ai pensé que je pourrai faire quelque chose, mais pas à un geste concret. Aucun de ces gestes n’a été pensé ainsi. Certaines choses comme, par exemple, l’invitation à prier aux deux présidents, on avait un peu pensé à le faire là (en Terre Sainte, ndlr), mais il y avait tellement de problèmes logistiques, tellement. Car ils doivent tenir compte du territoire, où on le fait, et ce n’est pas facile. On a pensé à une réunion, mais au final on a pensé à ce qui, j’espère, se passera bien. On n’y a pas pensé à l’avance. Je ne sais pas… il me vient à l’idée de faire quelque chose, c’est spontané, c’est ainsi. Au moins, pour dire la vérité, quelqu’un avait dit ‘là on pourrait faire quelque chose’, mais concrètement rien. Par exemple, au Yad Vashem, c’est venu ainsi.

Vous avez eu des paroles très dures contre les actes pédophiles de la part des prêtres, et vous avez créé une commission spéciale pour mieux faire face à ce problème au niveau de l’Eglise universelle. Concrètement, nous savons qu’il y a désormais dans toutes les Eglises locales des normes qui imposent une forte obligation morale et souvent légale à collaborer avec les autorités civiles locales, d’une façon ou d’une autre. Que ferez-vous lorsqu’un évêque n’a clairement pas observé ces obligations ? Vous l’obligerez à démissionner ? Il y aura d’autres sanctions ? Concrètement, comment faire la discipline ?

En Argentine, nous disons à propos des privilégiés : ‘ça, c’est un fil à papa’. Dans ce problème, il n’y aura pas de fils à papa. En ce moment il y a 3 évêques sous enquête. Un, qui est déjà condamné, dont nous étudions la peine qu’il doit faire. Il n’y a pas de privilèges. Cet abus des mineurs est un crime tellement laid. Nous savons que c’est un problème grave, partout, mais ce qui m’intéresse, moi, c’est l’Eglise. Un prêtre qui fait cela trahi le corps du Seigneur. Car ce prêtre doit mener cet enfant, cette enfant, ce garçon, cette fille, à la sainteté. Ce garçon, cette fille, a confiance, et celui-là, au lieu de leur apporter la sainteté, abuse d’eux, et c’est très grave. Je vais faire une comparaison : C’est comme faire une messe noire par exemple. Tu dois le mener à la sainteté et tu le mènes à un problème qui dure toute la vie. La semaine prochaine… non, je crois que ce sera le 6 ou le 7 juin… début juin… ou peut être le 3… il y aura une messe avec 7 ou 8 victimes, à Sainte-Marthe, et puis une réunion avec eux, moi et eux. 2 proviennent d’Allemagne, 2 d’Angleterre ou d’Irlande je ne sais pas bien… il y en aura 8, avec le cardinal O’Malley, qui fait partie de la commission. Mais sur cela on doit avancer, tolérance zéro !

 

Dès les premiers jours de votre pontificat, vous avez lancé le message fort d’une Eglise pauvre pour les pauvres, de simplicité, d’austérité. Mais parfois on voit qu’il y a des scandales, par exemple l’histoire de l’appartement du cardinal Bertone, la fameuse fête le jour de la canonisation, ou encore en revenant au cardinal Bertone la confusion à propos de l’IOR et des 15 millions d’euros. Qu’en pensez-vous ? Que voulez-vous faire pour qu’il n’y ait pas de contradictions avec ce message d’austérité ?

Le Seigneur Jésus a dit une fois à ses disciples, c’est dans l’Evangile, il est inévitable qu’il y ait des scandales. Nous sommes humains, tous pécheurs, et il y en aura. Le problème est d’éviter qu’il y en ait en plus. Dans l’administration économique : honnêteté et transparence. Les deux commissions, celle qui a étudié l’IOR et celle qui a étudié tout le Vatican, ont donné leurs conclusions, ont proposé des plans. Et maintenant, avec le ministère, disons plutôt le Secrétariat de l’économie que dirige le cardinal Pell, les réformes qu’ils ont conseillées vont être mises en route. Mais il y aura des incongruités, il y en aura toujours car nous sommes humains. Et la réforme doit être continue. Les Pères de l’Eglise disaient : Ecclesia semper reformanda. Nous devons être attentifs à reformer chaque jour l’Eglise, car nous sommes pécheurs. nous sommes faibles, et il y aura des problèmes. L’administration que le Secrétariat de l’économie met en place aidera beaucoup à éviter les scandales, les problèmes. A l’IOR, par exemple, je crois qu’à ce jour 1600 comptes ont été fermés, plus ou moins, c’est le chiffre dont je me souviens, des comptes de personnes qui n’avaient aucun droit à en avoir. L’IOR est pour aider l’Eglise. Les évêques et les diocèses y ont droit, les employés du Vatican, leurs veuves ou leurs veufs pour y percevoir la retraite, c’est ainsi. Mais certains n’y ont pas droit. Les ambassades oui, tant que dure l’ambassade, mais rien de plus. Ce n’est pas une chose ouverte. Et clore les comptes de ceux qui n’y avaient pas droit est une bonne chose. Je voudrais dire une chose : dans votre question, vous avez mentionné cette affaire des 15 millions. C’est un fait qui est à l’étude, ce n’est pas clair. Peut-être est-ce la vérité mais, en ce moment, le problème n’est pas définitif, il est à l’étude. C’est pour être juste, non ?

Après le Moyen-Orient, nous rentrons maintenant en Europe. Etes-vous inquiet par la croissance du populisme en Europe qui s’est manifestée, hier encore, avec les élections européennes ?

Ces derniers jours, j’ai eu le temps de prier le Notre-Père, un peu, (rire) mais je n’ai pas d’informations sur les élections, vraiment. Je n’ai pas de données sur qui a gagné, qui a perdu, je n’ai pas d’informations. Mais le populisme en quel sens me dites-vous ?

Aujourd’hui, beaucoup d’Européens ont peur, ils pensent qu’il n’y a pas d’avenir en Europe, il y a beaucoup de chômage et les partis anti-européens ont connu une croissance dans cette élection…

C’est une question dont j’ai entendu parler, l’Europe, la confiance ou la méfiance dans l’Europe, ceux qui veulent aller en arrière sur l’Euro… Dans ce domaine, je ne comprends pas grand-chose. Mais vous avez prononcé une parole clé : le chômage. Cela est grave. Grave. Je l’interprète comme cela, en le simplifiant. Nous sommes dans un système économique mondial où l’argent se trouve au centre. Ce n’est pas la personne humaine. Au centre d’un véritable système économique, il doit y avoir l’homme et la femme, la personne humaine. Et aujourd’hui, au centre, il y a l’argent. Pour maintenir ce système et pour l’équilibrer, il doit avancer avec certaines mesures de rejet. On rejette les enfants. En Europe, le taux de natalité n’est pas si grand : je crois qu’en Italie on est à 1,2 %. En France, vous avez 2, l’Espagne, moins que l’Italie. On jette les enfants, on jette les personnes âgées, mais les vieux cela ne sert à rien. En ce moment, c’est conjoncturel, on va les voir parce qu’ils touchent la retraite et qu’on en a besoin, mais c’est conjoncturel. On rejette les vieux. Il y a aussi des situations d’euthanasie cachée, dans de nombreux pays. C’est-à-dire avec des médicaments que l’on donne jusqu’à un certain moment… En ce moment, on jette les jeunes. Et cela est très grave. En Italie, je crois que le chômage des jeunes est quasi à 40 %. En Espagne, j’en suis sûr, nous sommes à 50 %. En Andalousie, au Sud de l’Espagne, c’est 60 % ! Cela signifie qu’il y a toute une génération de ‘ni, ni’ : ils n’étudient ni ne travaillent. Ceci est très grave, on jette une génération de jeunes. Pour moi, cette culture du rebut est très grave. Mais ce n’est pas seulement en Europe, c’est un peu partout, mais en Europe cela se sent fortement. Si je devais faire une comparaison, il y a dix ans, il y avait la culture du bien-être. Et c’est tragique. C’est un moment difficile, car il y a un système économique inhumain. Je n’ai pas eu peur d’écrire dans l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium que ce système économique tue, et je le répète.

Seriez-vous d’accord pour la restitution de Jérusalem à la Palestine ? Comment résoudre la question de Jérusalem pour obtenir, comme vous l’avez dit, une paix stable et durable ?

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Il y a tellement de propositions sur la question de Jérusalem. L’Eglise catholique, disons le Vatican, a sa position du point de vue religieux : ce sera la ville de la paix des 3 religions. C’est un point de vue religieux. Les mesures concrètes pour la paix doivent sortir de la négociation. Il faut négocier. Je serais d’accord pour que, dans les négociations, on dise : cette partie sera la capitale d’un Etat, celle-la de l’autre. Mais ce sont des hypothèses. Je ne dis pas que cela doit être ainsi. Ce sont des hypothèses qu’ils doivent négocier. Vraiment, je ne me sens pas compétent pour dire il faut faire ceci ou cela, ce serait une folie de ma part. Mais je crois qu’il faut entrer dans la négociation avec honnête, fraternité et beaucoup de confiance. Là-bas on négocie tout : le territoire, les rapports… il faut du courage pour faire cela et je prie beaucoup le Seigneur pour que ces deux dirigeants, ces deux gouvernements, aient le courage d’aller de l’avant. C’est l’unique voie pour la paix. Mais Jérusalem comme ceci ou comme cela, je ne peux dire que ce que l’Eglise doit dire et a toujours dit : que Jérusalem soit conservée comme capitale des 3 religions comme une référence, une ville de paix, et je pensais au mot ‘sacrée’, mais ce n’est pas juste, mais une ville de paix et religieuse.

Durant votre pèlerinage, vous avez longuement parlé avec le patriarche Bartholomée. Avez-vous parlé de pas concrets de rapprochement, au-delà de la déclaration commune et de la prière ensemble, qui a été un signe fort. Et est-ce que l’Eglise catholique pourra apprendre quelque chose de l’Eglise orthodoxe, je pense aux prêtres mariés, une question qui intéresse beaucoup de catholiques en Allemagne et aussi à la lumière de la lettre que vous avez reçue de la part de femmes qui aiment des prêtres ?

L’Eglise catholique a des prêtres mariés. Les catholiques grecs, les catholiques coptes, il y en a dans les rites orientaux parce que le célibat n’est pas un dogme de foi. C’est une règle de vie que j’apprécie beaucoup et je crois que c’est un don pour l’Eglise. N’étant pas un dogme de foi, la porte est toujours ouverte, mais maintenant nous n’avons pas parlé de cela comme un ordre du jour. Au moins en ce moment, nous avons des choses plus fortes à entreprendre. Nous n’en avons pas parlé avec Bartholomée parce que c’est un thème secondaire avec les orthodoxes. Nous avons parlé de l’unité et l’unité se fait sur la route, en marchant, c’est un chemin. On ne peut pas faire l’unité dans un congrès de théologie et il m’a dit quelque chose que je savais, et que c’était vrai : Athénogoras a dit à Paul VI ‘Restons ensemble tranquillement et nous mettons tous les théologiens ensemble sur une île pour qu’ils discutent entre eux, et nous nous avançons dans la vie. C’est vrai, Bartholomée me l’a dit ces jours-ci. Marcher ensemble, cheminer ensemble, travailler ensemble en toutes choses que nous pouvons faire ensemble. Nous aider. Par exemple, pour les églises à Rome et dans tant de villes, beaucoup d’orthodoxes utilisent des églises catholiques, à telle ou telle heure, comme une aide, pour marcher ensemble. Nous avons aussi évoqué la possibilité de faire quelque chose lors du concile panorthodoxe sur la date de Pâques. Parce que c’est un peu ridicule : ‘Dis-moi, ton Christ, quand est-ce qu’il ressuscite ? La semaine prochaine. Ah, le miens a ressuscité la semaine dernière“. La date de Pâques est un signe d’unité. Avec Bartholomée, nous parlons comme des frères, nous nous apprécions bien. Nous nous racontons les difficultés de notre gouvernement. Et puis nous avons pas mal parlé de l’écologie. Il est très préoccupé par ce problème, moi aussi, et nous avons parlé de faire un travail conjoint sur ce problème.

Je voudrais vous poser une question sur l’Asie. Vous allez en Corée du Sud, dans des régions voisines, il n’y a pas de liberté de religion et pas de liberté d’expression et de religion en Corée du Nord et en Chine. Quelle genre d’action comptez vous prendre pour aider des gens qui se trouvent dans de pareilles circonstances ?

Deux voyages sont en préparation pour l’Asie : la Corée du Sud pour la rencontre avec des jeunes d’Asie et ensuite, en janvier, un voyage de deux jours au Sri Lanka et ensuite aux Philippines dans la zone qui a été frappée par le typhon. Le problème de la non liberté de pratiquer sa religion ne concerne pas seulement quelques pays asiatiques, certains oui, mais aussi dans d’autres pays du monde. La liberté religieuse est une chose que tous les pays n’ont pas. Certains ont un contrôle plus ou moins facile, tranquille, d’autres prennent des mesures qui finissent en une vraie persécution des croyants. Il y a des martyrs aujourd’hui, des martyrs chrétiens catholiques et non catholiques, mais des martyrs. Dans certains endroits, il n’est pas possible de porter le crucifix, ou d’avoir une Bible, tu ne peux pas enseigner le catéchisme à des enfants, aujourd’hui ! Je crois, et je ne me trompe pas, qu’il y a à notre époque plus de martyrs qu’aux premiers temps de l’Eglise. Nous devons nous rapprocher, dans certains cas, avec beaucoup de prudence, pour aller les aider. Nous devons beaucoup prier pour ces Eglises qui souffrent. Elles souffrent tellement. Et puis les évêques, le Saint Siège, travaillent dans la discrétion pour aider ces pays et les chrétiens de ces pays, mais ce n’est pas une chose facile. Je te donne un exemple : dans un pays, il est interdit de prier ensemble. Interdit ! Mais les chrétiens qui vivent là veulent célébrer l’eucharistie et il y a un monsieur untel qui travaille comme ouvrier et qui est prêtre, et il va là, à la table, ils font semblant de prendre le thé et ils célèbrent l’eucharistie. Si les policiers arrivent, ils cachent les livres et font comme s’ils prenaient le thé. Cela arrive de nos jours. Ce n’est pas facile.

Allez-vous venir au Japon ?

(Silence, sourire)

Dans votre pontificat, vous faite face à un grand nombre d’engagements, et vous le faites de manière très serrée comme nous l’avons vu ces jours-ci. Si, à l’avenir, disons un jour très lointain, vous deviez sentir que vous n’avez plus la force pour tenir votre ministère, pensez-vous que vous feriez la même chose que votre prédécesseur et que vous abandonneriez votre pontificat ?

Je ferai ce que le Seigneur me dira de faire : prier, chercher la volonté de Dieu. Mais je crois que Benoît XVI n’est pas un cas unique. Il s’est passé qu’il n’avait pas la force, et honnêtement, en homme de foi, si humble, il a pris cette décision. Je crois qu’il est une institution. Il y a 70 ans, les évêques émérites n’existaient presque pas, et aujourd’hui il y en a beaucoup. Qu’est-ce qui se passera avec les papes émérites ? Je crois que nous devons le regarder (Benoît XVI, ndlr) comme une institution : il a ouvert une porte, la porte des papes émérites. S’il y en aura d’autres ou non, Dieu le sait, mais cette porte est ouverte. Je crois qu’un évêque de Rome, un pape qui sent que ses forces baissent - car maintenant on vit longtemps - doit se poser les mêmes questions que Benoît XVI.

Vous avez rencontré aujourd’hui même un groupe de survivants de l’holocauste. Vous savez bien qu’une figure suscite encore un peu de perplexité pour son rôle durant l’holocauste, celle de votre prédécesseur Pie XII. Avant votre pontificat, vous avez écrit et dit que vous estimiez Pie XII mais que vous vouliez voir les archives ouvertes avant de parvenir à une conclusion définitive. Nous voudrions savoir - également parce que vous avez récemment canonisé deux papes et que d’ici peu vous en béatifierez un autre - si vous aviez l’intention de faire avancer la cause de Pie XII ou d’attendre quelque autre événement dans la procédure avant de prendre une décision ?

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La cause de Pie XII est ouverte et je me suis informé, il n’y a encore aucun miracle. Tant qu’il n’y a pas de miracle, elle ne peut pas avancer, non ? Elle est à l’arrêt. Nous devons attendre la réalité, (de voir) comment avance réellement cette cause et penser ensuite à prendre une décision. Mais la vérité c’est qu’il n’y a aucun miracle et il en faut au moins un pour la béatification. C’est ainsi qu’est la cause de béatification de Pie XII. Et je ne peux pas penser ‘je le béatifierai’, car le procès est lent.

Vous êtes devenu un leader spirituel et aussi un leader politique, et vous avez suscité beaucoup d’attentes, dans l’Eglise comme dans la communauté internationale, notamment sur la question de la communion des personnes divorcés remariées, et puis cette médiation avec la rencontre au Vatican, est-ce que vous ne craignez pas des échecs en ayant ouvert tellement de fronts ?

Je commence par une clarification sur cette rencontre au Vatican. Ce sera une rencontre de prière. Ce ne sera pas pour faire une médiation ou pour chercher des solutions. Non, nous nous réunirons pour prier, seulement. Et ensuite, chacun retournera à la maison. Je pense que la prière est importante. Prier ensemble. Sans faire d’autres discussions, cela aide. Peut-être me suis-je mal exprimé avant pour dire comment cela se passerait. Ce sera une rencontre de prière. Il y a aura un rabbin, il y aura un musulman et moi. J’ai demandé - je crois que je peux le dire - au Custode de Terre Sainte d’organiser un peu les choses sur le plan pratique. Et puis, deuxièmement, merci pour la question sur les divorcés (remariés, ndlr). Le synode sera sur la famille, sur le problème de la famille, sur les richesses de la famille, sur la situation actuelle de la famille. L’intervention préliminaire du cardinal Kasper avait 5 chapitres, dont 4 sur la famille, les choses belles de la famille, les fondements théologiques, et quelques questions familiales. Et puis, dans le chapitre 5, le problème pastoral des séparations, des nullités matrimoniales, des divorcés, et dans ce problème s’insère la question de la communion. Et je n’ai pas aimé que de nombreuses de personnes, y compris d’Eglise, des prêtres, aient dit “ah, le synode, pour donner la communion aux divorcés remariés“. Et ils sont allés là. J’ai vu combien tout se réduisait à une casuistique. Non, la chose est plus large. Aujourd’hui, nous le savons tous, la famille est en crise. Elle est en crise mondiale. Les jeunes ne veulent pas se marier, ou ils ne le font pas, ou ils vivent ensemble. Le mariage est en crise, la famille aussi. Et je ne voudrais pas que nous tombions dans cette casuistique : on peut, on ne peut pas. Pour cela je vous remercie encore d’avoir posé la question, parce que cela me donne l’opportunité de clarifier tout cela. Le problème pastoral de la famille est très, très large. Et l’on doit étudier cas par cas. Le pape Benoît XVI a dit une chose 3 fois sur les divorcés remariés qui m’aide beaucoup. Une fois dans le Haut Adige, une fois à Milan et lors de l’ultime consistoire public : étudier les procédures de nullité matrimoniale parce que certaines peuvent être expédiées ou sont pour quelques personnes, étudier la foi avec laquelle la personne va se marier, et clarifier que les divorcés ne sont pas excommuniés et sont très souvent traités comme des excommuniés. C’est une question grave. Voilà pour la casuistique de ce problème. Le synode sera sur la famille, les richesses, les problèmes de la famille, solutions, nullité, tout cela et aussi il y aura ce problème mais dans l’ensemble. Et maintenant je voudrais dire, pourquoi ce synode sur la famille. Ce fut une expérience spirituelle très forte pour moi. Mgr Eterovic, alors secrétaire du Synode, est venu me voir durant mon deuxième mois de pontificat avec les 3 thèmes que le conseil post-synodal proposait pour le prochain synode. Le premier était très fort et bon : “l’apport de Jésus-Christ à l’homme d’aujourd’hui“. C’était le titre et il était en continuité avec le synode sur l’évangélisation. J’ai dit oui, et nous avons parlé de la réforme de la méthodologie… Et à la fin, j’ai dis, mettons quelque chose de plus : “l’apport de Jésus Christ à l’homme d’aujourd’hui et à la famille ; cela va. Puis je suis allé à la première réunion post-synodale et il se disait, de plus en plus en plus, lentement, l’apport de Jésus à la famille, et ce synode sur la famille. Et sans s’en rendre compte, la commission post-synodale a fini par parler de la famille. Moi, je suis certain que c’est l’Esprit du Seigneur qui nous a guidé jusqu’au choix de ce titre. J’en suis sûr. Parce qu’aujourd’hui, vraiment, la famille a besoin de tant d’aide pastorale.

Pouvez-vous nous dire quels sont les obstacles à votre réforme de la curie romaine et à quel stade en sommes-nous aujourd’hui ?

Le premier obstacle, c’est moi ! Et oui parce que… Non, nous sommes à un bon point. Je ne me souviens plus de la date, mais un mois après l’élection, le Conseil des 8 cardinaux a été nommé. Puis, début juillet, nous nous sommes réunis pour la première fois. Depuis ce moment on travaille. Que fait ce conseil ? Le conseil étudie toute la constitution Pastor Bonus et la curie romaine. Il a consulté tout le monde, toute la curie. Et il a commencé à étudier certaines choses : on peut faire ceci de telle façon ou d’une autre façon, fusionner certains dicastères par exemple pour alléger un peu l’organisation. Un des points clés est l’économie, et le dicastère de l’économie va aider beaucoup. Il doit travailler avec la Secrétairerie d’Etat, car c’est une conjonction de choses. Maintenant nous aurons en juillet 4 jours de travail de cette commission, et ensuite à la fin de septembre à nouveau 4 jours. On travaille, on travaille beaucoup. Les résultats ne se voient pas encore tous. Mais la partie économique est celle qui est sortie en premier parce qu’il y avait quelques problèmes dont la presse parlait abondamment et nous devions les étudier. Les obstacles sont les obstacles normaux de tout projet. Etudier le chemin. La persuasion est tellement importante : un travail de persuasion, d’aide. Il y a des personnes qui n‘y voient pas clair, mais dans toute réforme il y a ces choses. Je suis content. En vérité je suis content. On a beaucoup travaillé et cette nouvelle commission nous aide beaucoup.

 

©Agence I.MEDIA/AMI

lundi, 26 mai 2014

Terre Sainte: le Pape François face aux murs

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Le Pape François crève l'écran. Son visage reflète toutes ses émotions, sa joie ou sa tristesse. Un génie de la communication. 

 

Pape François au Yad Vashem

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Le Pape embrasse la main d'un survivant de la Shoah

Jérusalem - le 26/05/2014 à 10:01:00 Agence I.Media

“Homme, qui es-tu ? Je ne te reconnais plus“, lance le pape François au mémorial de la Shoah à Jérusalem (Verbatim).

Comme le firent avant lui Jean-Paul II (1978-2005) et Benoît XVI (2005-2013), le pape François s’est rendu le 26 mai 2014 dans l’impressionnante “salle de la mémoire“ du Yad Vashem, à Jérusalem. Dans ce haut lieu de mémoire de la Shoah, en présence du président et du premier ministre israéliens, le pape a prononcé une profonde méditation sur “la tragédie incommensurable de l’holocauste“ dans laquelle il a interrogé l’humanité. Après avoir évoqué sa “honte“ de ce dont l’homme avait été capable, le pape a lancé : “Jamais plus, Seigneur, jamais plus !“.


Le pape François, avant cela, a ravivé la flamme du souvenir de la Shoah et, avec 2 jeunes catholiques, a déposé une gerbe de fleurs jaunes et blanches sur le mausolée contenant les cendres de quelques victimes de la Shoah. Puis, le pape a écouté des survivants de l’holocauste lui raconter leur histoire personnelle avant de prononcer sa méditation, d’une voix lente et grave.

Voici le texte prononcé par le pape François au mémorial du Yad Vashem :

“Adam, où es-tu ?“ (cf. Gn 3, 9). Où es-tu, homme ? Où es-tu passé ? En ce lieu, mémorial de la Shoah, nous entendons résonner cette question de Dieu : “Adam, où es-tu ?“. En cette question il y a toute la douleur du Père qui a perdu son fils. Le Père connaissait le risque de la liberté ; il savait que le fils aurait pu se perdre… mais peut-être, pas même le Père ne pouvait imaginer une telle chute, un tel abîme ! Ce cri : “Où te trouves-tu ?“, ici, en face de la tragédie incommensurable de l’Holocauste, résonne comme une voix qui se perd dans un abîme sans fond…

Homme, qui es-tu ? Je ne te reconnais plus. Qui es-tu, homme ? Qu’est-ce que tu es devenu ? De quelle horreur as-tu été capable ? Qu’est-ce qui t’a fait tomber si bas ? Ce n’est pas la poussière du sol, dont tu es issu. La poussière du sol est une chose bonne, œuvre de mes mains. Ce n’est pas l’haleine de vie que j’ai insufflée dans tes narines. Ce souffle vient de moi, c’est une chose très bonne (cf. Gn 2, 7). Non, cet abîme ne peut pas être seulement ton œuvre, l’œuvre de tes mains, de ton cœur… Qui t’a corrompu ? Qui t’a défiguré ? Qui t’a inoculé la présomption de t’accaparer le bien et le mal ? Qui t’a convaincu que tu étais dieu ? Non seulement tu as torturé et tué tes frères, mais encore tu les as offerts en sacrifice à toi-même, parce que tu t’es érigé en dieu. Aujourd’hui, nous revenons écouter ici la voix de Dieu : “Adam, où es-tu ?“.

Du sol s’élève un gémissement étouffé : Prends pitié de nous, Seigneur ! A toi, Seigneur notre Dieu, la justice, à nous le déshonneur au visage, la honte (cf. Ba 1, 15). Un mal jamais survenu auparavant sous le ciel s’est abattu sur nous (cf. Ba 2, 2). Maintenant, Seigneur, écoute notre prière, écoute notre supplication, sauve-nous par ta miséricorde. Sauve-nous de cette monstruosité. Seigneur tout-puissant, une âme dans l’angoisse crie vers toi. Ecoute, Seigneur, prends pitié. Nous avons péché contre toi. Tu règnes pour toujours (cf. Ba 3, 1-2). Souviens-toi de nous dans ta miséricorde. Donne-nous la grâce d’avoir honte de ce que, comme hommes, nous avons été capables de faire, d’avoir honte de cette idolâtrie extrême, d’avoir déprécié et détruit notre chair, celle que tu as modelée à partir de la boue, celle que tu as vivifiée par ton haleine de vie.

Jamais plus, Seigneur, jamais plus ! “Adam, où es-tu ?“. Nous voici, Seigneur, avec la honte de ce que l’homme, créé à ton image et à ta ressemblance, a été capable de faire. Souviens-toi de nous dans ta miséricorde.

I.MEDIA/AMI

 

Terre Sainte: le Pape François au Mur des Lamentations

Terre Sainte: le Pape François glisse sa prière dans le Mur des Lamentations

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Ô Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,
Dieu de Jésus le Nazaréen,
du cœur de cette Cité Sainte,
patrie spirituelle des Juifs, des Chrétiens et des Musulmans,
je fais mienne l’invocation des pèlerins
qui montaient vers ton temple, débordant de joie :
« Appelez le bonheur sur Jérusalem :
Paix à ceux qui t’aiment !
Que la paix règne dans tes murs,
le bonheur dans tes palais !
À cause de mes frères et de mes proches,
je dirai : ‘‘Paix sur toi !’’.
À cause de la maison du Seigneur notre Dieu,
je désire ton bien » (Ps 122, 6-9)

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Le Pape devant le mur de séparation

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dimanche, 25 mai 2014

Le Pape François invite Shimon Peres et Mahmoud Abbas à Rome

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Shimon Peres et Mahmoud Abbas acceptent l'invitation du Pape

 

Texte de l’invitation du Pape François :

 

"En ce lieu, où est né le Prince de la paix, je désire adresser une invitation à Vous, Monsieur le Président Mahmoud Abbas, et à Monsieur le Président Shimon Peres, pour faire monter ensemble avec moi une prière intense en invoquant de Dieu le don de la paix.

 

J’offre ma maison, au Vatican, pour accueillir cette rencontre de prière.

 

Tous nous désirons la paix ; beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes ; nombreux sont ceux qui souffrent et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire.

 

Et tous – spécialement ceux qui sont placés au service de leur peuple – nous avons le devoir de nous faire instruments et artisans de paix, avant tout dans la prière. Construire la paix est difficile, mais vivre sans paix est un tourment. Tous les hommes et toutes les femmes de cette Terre et du monde entier nous demandent de porter devant Dieu leur aspiration ardente à la paix."

Terre Sainte: le Pape François face au mur, des images pour l'histoire

Wikipedia

La barrière de séparation israélienne est une construction en Cisjordanie en cours d'édification par Israël depuis l'été 2002, sous les noms officiels de « גדר ההפרדה - Geder HaHafrada » en hébreu (littéralement : grillage de séparation), ou de « clôture de sécurité » (« security fence »).

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Son tracé se trouve à 85% en Cisjordanie, isolant 9,4% du territoire palestinien, dont Jérusalem-Est. La Cour internationale de justice (CIJ) de même que l'Assemblée générale de l'ONU ont jugé sa construction illégale et exigé son démantèlement .

(note: que cessent aussi les attentats terroristes contre Israël)

Terre Sainte, Pape François: de l'enfant Jésus à tous les enfants

« Les enfants sont un signe. Signe d'espérance, signe de vie (...) Quand les enfants sont accueillis, aimés, défendus, protégés dans leurs droits, la famille est saine, la société est meilleure, le monde est plus humain », a plaidé le pape François pour tous « ces enfants trop nombreux qui continuent de vivre dans des situations inhumaines, aux marges de la société » dans le monde.

 

Le pape François célébrait une messe devant une foule de chrétiens palestiniens, sur la place de la Mangeoire, juste à côté de l’église de la Nativité, à Bethléem, encerclée par les forces de sécurité israéliennes. Seuls 10.000 fidèles ont pu assister à la messe, sur stricte autorisation, certains même venus de Galilée ou de la bande de Gaza où le pape n’ira pas. Parmi les participants, le président palestinien Mahmoud Abbas,rencontré en début de matinée,  la maire de Bethléem, Mme Vera Baboun, et des centaines de travailleurs migrants d'Asie.

 

Toute l’homélie du Saint-Père était centrée sur l’enfant, sur son bien-être et ses droits, bien souvent bafoués, négligés par des adultes trop occupés à soigner leurs intérêts : « Malheureusement, dans notre monde qui a développé les technologies les plus sophistiquées, de nombreux enfants aujourd'hui encore sont exploités, maltraités, tenus en esclavage, objets de violence et de trafics illicites. De nombreux enfants sont aujourd'hui déracinés, réfugiés, parfois noyés dans les mers, spécialement dans les eaux de la Méditerranée », a dénoncé le pape.

 

« De tout cela nous avons honte aujourd'hui devant Dieu. Ce Dieu qui s'est fait Enfant », a-t-il dit. Son appel à un sursaut de conscience claque au-dessus des textes :

 

«  Et nous, qui sommes-nous devant l’Enfant Jésus ? Qui sommes-nous devant les enfants d’aujourd’hui ? Sommes-nous comme Marie et Joseph, qui accueillent Jésus et en prennent soin avec amour maternel et paternel ? Ou bien sommes-nous comme Hérode, qui veut l’éliminer ? Sommes-nous comme les bergers, qui vont en toute hâte, s’agenouillent pour l’adorer et offrent leurs humbles présents ? Ou bien sommes-nous indifférents ? Sommes-nous peut-être des rhéteurs et des piétistes, des personnes qui exploitent les images des enfants pauvres à des fins lucratives ? Sommes-nous capables de nous tenir à côté d’eux, de « perdre du temps » avec eux ? Savons-nous les écouter, les défendre, prier pour eux et avec eux ? Ou bien les négligeons-nous, pour nous occuper de nos intérêts ? ».

 

Et de poursuivre : « quand un enfant pleure c’est peut-être par ce qu’il a faim, parce qu’il a froid, parce qu’il veut rester dans les bras… Aujourd’hui les enfants pleurent beaucoup, et leurs pleurs nous interpellent. Dans un monde qui met au rebut chaque jour des tonnes de nourriture et de médicaments, il y a des enfants qui pleurent, en vain, de faim et de maladies facilement curables… ». Sans compter les larmes « étouffées » de tous ceux qui« doivent combattre, doivent travailler, qui ne peuvent pas pleurer ! » : les petits travailleurs esclaves et les enfants soldats.  Aujourd’hui, a insisté le pape, les enfants ont besoin d’être accueillis et défendus, dès l’instant où ils sont  dans le ventre de leur  mère.

 

Avant de rappeler et conclure : « L’Enfant Jésus né à Bethléem, chaque enfant qui naît et qui grandit en chaque partie du monde, est un signe “diagnostic”, qui nous permet de vérifier l’état de santé de notre famille, de notre communauté, de notre nation. De ce diagnostic franc et honnête, peut jaillir un nouveau style de vie, où les relations ne soient plus de conflit, d’oppression, de ‘‘consommation’’, mais soient des relations de fraternité, de pardon et de réconciliation, de partage et d’amour ».

 

Le pape François devait également dialoguer avec des enfants d’un camp de réfugiés proche de Dheisheh, puis déjeuner avec des familles palestiniennes défavorisées.

 

 

sources: Aleteia

samedi, 24 mai 2014

Le Pape François en Terre Sainte: quelques belles images

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Le Parisien

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Avant que ne vous le dise : non le ne va pas jouer au golf ! Il visite un site en Jordanie ! ;)

Syrie: le Pape François, les violents et les armes

6261788-syrie-une-operation-anti-assad-lancee.jpg"je renouvelle le souhait que prévalent la raison et la modération et, qu’avec l’aide de la communauté internationale, la Syrie retrouve le chemin de la paix. Que Dieu convertisse les violents et ceux qui ont des projets de guerre, ceux qui vendent des armes". 

Pape François

source

Exit à Exit !

Tout simplement une honte pour un pays tel que la Suisse avec un niveau de vie si élevé. Une gifle infligée aux pauvres de la planète. 

Au lieu de soulager la souffrance, on tue le souffrant. 

Exit à Exit

Il serait préférable de mettre hors d'état de nuire une telle association, selon l'état de droit. Exit à Exit !

Pape en Terre Sainte: la conférence de presse ou la candeur rusée du Pape François

Il est rusé ‘Baba Francis’ ! (Billet d’humeur)

24 mai 2014, 17:19

 

Antoine-Marie Izoard, d'I.Media, salue le Pape François

 

Lorsque le pape François était venu à leur rencontre dans l’avion qui le menait de Rome à Rio de Janeiro, 4 mois après son élection, les journalistes avaient été un peu dépités de n’entendre le nouveau pontife que brièvement pour quelques phrases (banales, oserons-nous ?) sur l’importance des jeunes et de leurs aînés dans la société. Le pape leur avait simplement dit qu’il était un peu comme Daniel dans la fosse aux lions et qu’il n’aimait pas donner d’interview. Chaque journaliste avait ensuite serré la main du pape, en file indienne.

 

Mais à son retour vers Rome, après une conférence de presse exceptionnelle en plein ciel de 1h20 aux questions très ouvertes, les journalistes du “vol papal“ avaient compris que Jorge Mario Bergoglio savait parfaitement ce qu’il faisait et, pour beaucoup, étaient tombés sous le charme. Au Vatican, nul n’a oublié le voyage de Benoît XVI entièrement pollué par une petite phrase prononcée avant d’atterrir au Cameroun et largement utilisée hors contexte par les médias.

 

“Je suis un peu rusé“, confiait le pape François l’an passé aux revues jésuites. En route vers Amman et la terre sainte, ce samedi matin, il a parlé à peine plus d’une minute pour redire que les lions de la fosse ne mordaient pas plus que cela et qu’il priait pour eux ! Il a aussi assuré qu’il reviendrait voir les journalistes pour une véritable conférence de presse durant le vol retour, après 3 jours de marathon et de rares heures de sommeil pour les forçats de l’information. Et puis il a remonté l’étroite allée de l’Airbus d’Alitalia pour saluer chacun des journalistes. L’opération séduction continue…

 

La ruse du pape François pourrait être utile dans les heures à venir en Terre Sainte, et pas seulement avec les journalistes !

 

A Amman, Antoine-Marie Izoard - ©I.MEDIA

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Note: Auparavant, le voyage du Pape était en quelque sorte plombé dès le départ par la conférence de presse dans l'avion. Pensons à la polémique mondiale sur le préservatif lors du pélerinage de Benoît XVI en Afrique. "Le frame"* était imposé au départ. Les propos du Pape étaient pourtant parfaitement adéquats et justes. 

 

La stratégie pour la JMJ de Rio de Janeiro, confirmée par ce voyage en Terre Sainte, les journalistes amplifient le voyage en lui donnant "un frame" lors de la fin du voyage. L'effet amplificateur joue à plein. Une simple question de stratégie et de connaissance du fonctionnement des médias. 

 

*Le frame est une accentuation, une mise en lumière d'un élément aux détriments des autres. Par exemple, le préservatif devenait exclusif pour l'Afrique. Le frame de ce voyage pourrait être celui de la politique anti-israëlienne de quelques prélats. 

L'acolade du Pape François

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Photo: source, Antonio Spadaro S.J

Un chapelet géant s'envole dans le ciel lors de la Messe à Amman

Un rosario di palloncini nello stadio di Amman

Amman: plaidoyer du Pape François pour LA PAIX

"La paix ne peut s’acheter : elle est un don à recevoir avec patience et à construire « artisanalement » par des petits et des grands gestes qui impliquent notre vie quotidienne.


Le chemin de la paix se consolide si nous reconnaissons que nous avons tous le même sang et faisons partie du genre humain ; si nous n’oublions pas que nous avons un unique Père céleste et que nous sommes tous ses enfants, faits à son image et à sa ressemblance."


Homélie du Pape François à Amman.

( source KTO )

Le Pape est arrivé en Jordanie

LE PAPE EST ARRIVE EN JORDANIE

RTS

  

( Photo Permalien de l'image intégrée(photo I.Media)

Cité du Vatican, 24 mai 2014 (VIS).

L'avion du Saint-Père a quitté Rome à 8 h 15' pour atterrir à Amann à 13 h locales (midi à Rome). Ainsi a débuté en Jordanie le voyage que le Pape François a désiré effectuer à cinquante ans de distance de celui de Paul VI qui rencontre à Jérusalem le Patriarche oecuménique Athénagoras. Accueilli par le Prince Ghazi bin Muhammad, en charge des affaires religieuses et des rapports avec les chrétiens, SB Fouad Twal, Patriarche latin de Jérusalem et le P.Pizzaballa, OFM.Cap, Custode de Terre Sainte.

Après un bref entretien avec l'envoyé du souverain, le Pape a gagné par la route le palais royal d'Amann où il a été reçu par SM Abdullah et la Reine Rania. En 1964 le Roi Hussein avait accompagné Paul VI jusqu'aux portes de Jérusalem, et c'est son fils et successeurs qui accueillit en Jordanie Jean-Paul II en 2000 et Benoît XVI en 2009. L'actuel souverain hachémite a vu deux fois le Pape François à Rome, l'an dernier et en avril de cette année. Après un entretien privé avec le couple royal et leur famille, le Pape a été présenté aux corps constitués, au corps diplomatique et aux représentants religieux, devant lesquels il a prononcé son premier discours.

Présence des réfugiés

Après avoir rappelé que la Jordanie est riche d'histoire et de signification pour le Judaïsme, le Christianisme et l'islam, le Pape a salué un pays qui accueille "un grand nombre de réfugiés palestiniens, irakiens, et provenant d?autres régions en crise, en particulier la Syrie toute proche, bouleversée par un conflit qui dure depuis trop longtemps. Un tel accueil mérite l'estime et le soutien de la communauté internationale. L?Eglise catholique, selon ses possibilités, veut s'engager dans l'assistance aux réfugiés et à ceux qui vivent dans le besoin, surtout par l'intermédiaire de Caritas jordanienne. Constatant avec douleur la permanence de fortes tensions au Proche et Moyen Orient, je remercie les Autorités du royaume pour ce qu'elles font. Je les encourage à continuer de s'engager dans la recherche d'une paix durable, souhaitée pour toute la région. Dans ce but une solution pacifique à la crise syrienne est plus que jamais nécessaire et urgente, ainsi qu'une solution juste au conflit israélo-palestinien.

Estime pour les musulmans

Je veux aussi renouveler mon profond respect et mon estime pour la communauté musulmane, et manifester mon appréciation pour le rôle de guide joué par le Roi dans la promotion d'une plus juste compréhension des vertus proclamées par l'islam, et la sereine cohabitation entre fidèles des différentes religions. Vous êtes connu pour être un homme de paix et et artisan de la paix, ce dont je vous félicite. J'exprime ma reconnaissance à la Jordanie pour avoir encouragé diverses initiatives importantes en faveur du dialogue inter-religieux pour la promotion de la compréhension entre Juifs, Chrétiens et Musulmans, parmi lesquelles le Message inter-religieux d'Amman, et pour avoir promu au sein de l'ONU l'annuelle Semaine d'harmonie entre les religions.

Je voudrais maintenant adresser un salut plein d'affection aux communautés chrétiennes qui, présentes en Jordanie depuis les temps apostoliques, offrent leur contribution au bien commun de la société dans laquelle elles sont pleinement insérées. Bien qu'étant aujourd'hui numériquement minoritaires, elles peuvent développer une action qualifiée dans le domaine de l'éducation et de la santé... Et elles peuvent professer avec tranquillité leur foi, dans le respect de la liberté religieuse qui est un droit humain fondamental et que je souhaite vivement être tenu en grande considération partout et notamment au Proche et Moyen Orient".

La liberté religieuse

Comme le déclarait Benoît XVI, "ce droit comprend, au niveau individuel et collectif, la liberté de suivre sa conscience en matière religieuse et la liberté de culte, la liberté de choisir la religion que l'on juge être vraie et de manifester publiquement sa propre croyance. Les chrétiens se sentent et sont citoyens à part entière, et ils entendent contribuer à la construction de la société avec leurs concitoyens musulmans, en offrant leur contribution propre et spécifique. Je forme enfin un voeu particulier pour la paix et la prospérité du Royaume de Jordanie et de son peuple, avec le voeu que cette visite contribue à augmenter et à promouvoir les bonnes et cordiales relations entre chrétiens et musulmans. Dans son discours, le Roi Abdullah a demandé à Dieu de libérer de leurs réticences ceux qui craignent le changement. Je tiens à le remercier, comme de l'accueil de sa famille. Salam!".

Le Pape François confie son pélerinage en Terre Sainte à la Vierge Marie

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Le Pape confie son pélerinage à Marie

Le Pape François s’est rendu lors d’une visite privée ce vendredi matin en la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome pour prier et confier à la Vierge son voyage en Terre Sainte qui doit débuter ce samedi en Jordanie. C’est ce qu’indique le père Federico Lombardi, directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège.

Ce n’est pas la première fois que le Pape François se rend en la basilique Sainte-Marie-Majeure pour y prier devant l’icône de Marie, Mère de Dieu, connu sous le nom de Salus populi romani. Il s’y été recueilli quelques heures après avoir été élu pape. Il y était retourné le 1er janvier dernier ainsi que le 8 décembre, solennité de l’Immaculée Conception.

sources: News.va

vendredi, 23 mai 2014

Les Veilleurs, pacifiques et pacifiants, arrivent en Suisse

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Compte Twitter

Les Veilleurs arrivent en Suisse

Les Veilleurs sont pour le mariage entre un homme et une femme et l'expriment pacifiquement sous une forme de manifestation immobile le sit-in.

Ils se rassemblent en silence à la tombée de la nuit, autour de bougies, pour écouter l'un d'entre eux lire un texte de prose ou de poésie. Se définissant comme « apolitique et confessionnel », se réclame de Gandhi et de la non-violence

Le Pape François en Terre Sainte: suivre sur RomeReports

RomeReports

KTORadio-Vatican , voyage Vaticanvoyage du pape en terre sainteLe Figaro

 

Les Palestiniens et la visite du Pape François en Terre Sainte

Jérusalem -le 21/05/2014 à 17:55:00 Agence I.Media

 

Les Palestiniens saisissent l’occasion de la visite du pape pour faire connaître leur situation.

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Si le pape François vient en Terre Sainte dans un but d’abord œcuménique, du 24 au 26 mai 2014, les Palestiniens s’organisent d’ores et déjà pour que cette visite soit aussi l’occasion de lui faire connaître leur situation, et à travers lui au monde entier. A Bethléem, où le pape passera quelques heures, d’immenses posters ont été installés sur les lieux qu’il visitera, notamment place de la Mangeoire, représentant des tableaux chrétiens revisités pour mettre en évidence les énormes difficultés liées au conflit israélo-palestinien.

Le pape l’a dit et répété. Son voyage en Terre Sainte a pour objectif la commémoration de l’accolade historique entre Paul VI (1963-1978) et le patriarche de Constantinople Athénagoras, en janvier 1964. “Pour les chrétiens locaux, il est difficile de comprendre que le pape ne vient pas les voir, mais qu’il vient pour un autre motif“, explique à I.MEDIA Catherine, une Française établie depuis plusieurs années à Jérusalem. Et nombre d’entre eux considèrent cependant que le pontife veut aller avant tout à la rencontre des fidèles de la région, marqués pour une partie par la difficile situation entre Israël et Palestine.

Plusieurs initiatives ont été lancées pour profiter politiquement de la visite du pape François, qui jouit au Moyen-Orient aussi d’une immense popularité. La plus marquante est sans aucun doute l’installation place de la Mangeoire et au camp de réfugiés de Dheisheh, 2 lieux qui accueilleront le pontife, d’une série d’immenses posters combinant des éléments de la réalité quotidienne palestinienne - contrôles aux check-points israéliens, mur de séparation, destructions d’habitations -, et des tableaux de la peinture baroque occidentale représentant des scènes bibliques.

Des images fortes

Ainsi, sur l’une des images, on voit par exemple le Christ montrer les plaies de son côté à saint Thomas, mais l’artiste a placé une photo de l’identification palestinienne sous sa tunique, évoquant la scène d’un contrôle. Une autre représente un Palestinien portant le corps d’un homme mort, mais dont le visage est tiré d’une représentation d’un Christ descendu de la croix.

Selon Jack Persekian, directeur du Musée palestinien de Ramallah, qui a fourni ces posters à la mairie de Bethléem, il s’agit ainsi de “pousser à réfléchir“. En effet, ces images “explorent la tension entre les images populaires liées à la Terre Sainte (…) et celles de la Palestine actuelle, qui est la patrie d’une population chrétienne en baisse“, souffrant du fait de “l’occupation et de l’oppression“. Il s’agit, ajoute-t-il, de montrer l’opposition entre la sainteté de la terre et “la violence dont elle a souffert“.

Si cette initiative est avant tout chrétienne, les musulmans, majoritaires en Palestine, sont certainement heureux de la prochaine visite du pontife. “Ici, chrétiens et musulmans sont aussi Palestiniens, et la venue d’un pape est toujours l’occasion de faire connaître leur situation“, explique pour sa part à I.MEDIA Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de Terre Sainte Magazine.

De même, un petit groupe de jeunes chrétiens de Bethléem a fabriqué une croix à l’aide de morceaux du mur de séparation qui entoure la ville, et l’offrira au pape lors de la messe du 25 mai, place de la Mangeoire.

En outre, des jeunes de Jérusalem, orthodoxes et catholiques, toutes confessions confondues, s’activent sur les réseaux sociaux pour dénoncer les mesures de sécurité drastiques imposées lors du passage du pape dans la ville, qui empêcheront les fidèles locaux de le voir. Un collectif a même transmis une lettre au nonce apostolique de Jérusalem, Mgr Giuseppe Lazzarotto, pour réclamer le “droit légitime“ des chrétiens de Jérusalem à approcher le pontife.

Dans cette missive, rapporte le site spécialisé Terresainte.net, ces chrétiens de la ville font part de leur regret d’être exclus de la “rencontre historique“ entre le pape et le patriarche orthodoxe et dénoncent le couvre feu comme moyen imposé par Israël pour "nier (leur) existence“.

Marie Malzac/I.MEDIA

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François, le Pape de Twitter ne sera pas sur Facebook

Malgré son succès planétaire sur Twitter, le Pape François ne sera pas sur Facebook

images.jpegLe Pape François ne s'inscrira pas sur Facebook. L'archevêque Claudio Maria Celli, qui occupe le poste de président du conseil pontifical pour les communications sociales, a en effet expliqué à Quartz que le souverain pontife restera à l'écart du réseau social pour éviter que les publications officielles du chef de l’église catholique ne soient gâchées par des commentaires déplacés d'autres internautes.

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jeudi, 22 mai 2014

"Première excommunication" du Pape François

Source ANSA

Marta Heizer, fondatrice de "Nous sommes l'Eglise" excommuniée

 

1333192389638.jpgSelon le "Tiroler Tageszeintung", cité par l'agence catholique Kath.net, le Pape François (or, c'est une excommunication "automatique") a excommunié la présidente et co-fondatrice du mouvement catholique dissident "Nous sommes l'Eglise", l'autrichienne Marta Heizer, 67 ans, ainsi que son mari Gert  (La Vie).

La Messe célébrée avec son mari tombe sous le coup des "delicta graviora". Les époux se disent indignés. 

Le directeur du bureau de presse du Saint-Siège, précise à l'agence I.Media que cette excommunication “a été prononcée par le diocèse d’Innsbruck et non directement par Rome”. Le père Federico Lombardi explique qu'il s'agit d’une excommunication automatique (“latae sententiae”), déclenchée par “l’acte grave” que représente“la célébration de l’Eucharistie par une personne non ordonnée”.

Le Motu proprio "Delicta graviora" dans son article 2 énumère les genres de délits contre l’Eucharistie ( la présence réelle, substantielle, corporelle du Seigneur est le trésor de toute l'Eglise; Dieu est là )

1 - La profanation des saintes espèces (art. 2, n.1).

2 - L’attentat à la célébration liturgique du Sacrifice eucharistique de la part d’une personne non revêtue de la dignité sacerdotale (art. 2, n. 2 ; canon 1378 § 2, n.1 CIC).

3 - La simulation de la célébration liturgique du Sacrifice eucharistique (art. 2, n. 2 ; can. 1379 CIC).

4 - Parmi les délits les plus graves: La concélébration du Sacrifice eucharistique avec des ministres des communautés ecclésiales qui n’ont pas la succession apostolique ni ne reconnaissent la dignité sacramentelle de l’ordination sacerdotale (art. 2, n. 3).

Le Motu Proprio mentionne explicitement les can. 908 et 1365 du CIC (latin) ainsi que les canons 702 et 1440 du CCEO (oriental).