Pédophilie: le Saint Siège répond au gouvernement irlandais

"Tout en rejetant les accusations, le Saint-Siège accueille dans un esprit d'humilité tous les commentaires et suggestions utiles et objectives avec détermination à combattre le crime hideux de l'abus sexuel commis sur mineurs"

extrait de la lettre du Saint-Siège.

Le P.Lombardi a également affirmé que "tout le document montre que le Saint-Siège a pris en considération, avec sérieux et respect, les questions et les critiques reçues, et qu'il s'est efforcé de donner une réponse profonde et sereine, sans polémiques inutiles, y compris sur les points sur lesquels il donne des réponses claires aux accusations qui lui ont été présentées".

Commentaire: l'Eglise fonctionne par diocèses. Rome est certes le coeur et le centre, par la présence du Pape, le vicaire du Christ, le successeur de Pierre, et préside à la communion et à la charité. Mais chacun prend et assume ses propres responsabilités.

Le Saint-Siège a permis de prendre des mesures efficaces. Depuis 2001, il a dû prendre en charge le grave cancer de la pédophilie dans le clergé. Aussi, rien ne sert de tirer sur Rome, soit pour la Belgique, soit pour l'Irlande, parce que la responsabilité est bel et bien locale. Benoît XVI reste un phare et un exemple pour tous les Pasteurs du monde, un modèle à imiter afin de mettre un terme à ces crimes et ces scandales.

L'état de grâce

On semble ne connaître ce terme que dans le sport: un gardien de foot est en état de grâce, car il réussit tout, il garde ses buts vierges de goals. Certes, on parle aussi d'un président en état de grâce, lorsque ses actions sont en parfaites harmonie avec le peuple qu'il sert. C'est une sorte de lune de miel. Enfin, tous le monde admire une danseuse, car elle est grâcieuse, plus légère que la pesanteur.

Benoît XVI en Allemagne

Peu avant la visite du Pape dans son pays natal, les polémiques semblent se concentrer sur l'ordination des femmes, le mariage des prêtres et la communion aux personnes divorcées remariées. Ce n'est pas la faute des médias, le débat est bel et bien interne.

La perte de l'état de grâce

Pour ce dernier point, le débat ne peut pas vraiment avoir lieu, car la question est mal posée. D'abord, le christianisme n'est pas une liste d'interdit, ni un fardeau et encore moins un poids. Benoît XVI insiste sur la foi, la grâce et la joie de croire. Ensuite, certes, l'Eucharistie est une force. Mais la confession est tellement peu fréquentée, que la Messe semble être comme l'unique activité catholique. Or, le sacrement du pardon, la confession sont justement une force prodigieuse, une douceur extraordinaire et le bon remède au drame d'une vie: le péché.

La question de la communion des divorcés remariés est une mauvaise réponse à un vraie drame. L'Eglise est en faveur de la fidélité dans le mariage. La tristesse et le drame d'un divorce viennent de là: la perte de la fidélité aux engagements. Puis, ne vraiment pas l'oublier, une personne divorcée n'est pas excommuniée de l'Eglise! La prière devient dès lors une aide prodigieuse et la communion de désir aide à retrouver le nord pour se réorienter.

Le pardon avant le "bisou"

Aussi, pour accèder à la sainte Eucharistie, tout le monde est soumis à la même enseigne: l'état de grâce. Tous et toutes, nous sommes invités à un examen de conscience avant chaque communion. Suis-je en état de grâce ? ai-je un péché grave sur la conscience ? en cas de réponse positive, alors Dieu nous attend au confessionnal pour nous revêtir de sa grâce. D'abord le pardon, ensuite la communion. L'amitié vit de ce petit principe humain: si un amour ou un coeur sont blessés, les excuses et le pardon précèdent toujours les retrouvailles, les embrassements et la fête.

Rien de meilleur que l'état de grâce

La communion n'est pas une question qui ne concerne que les divorcés. Elle nous concerne tous et toutes! Sous nos latitudes, on ne laisse malheureusement l'état de grâce qu'aux sportifs, en oubliant que dans la vie chrétienne, il n'y a pas meilleur situation que l'état de grâce, l'absence de péché grave et mortel. Le péché n'est que tristesse et vieillesse, alors que la pardon est jeune et frais, comme la rosée du matin d'un nouveau jour. Avec Dieu, tout est toujours nouveau, neuf. La divine Miséricorde est un mystère qui tient toujours toutes ses promesses.

La Vierge

La Vierge Marie en sait quelque chose, elle qui est pleine de grâce, l'Immaculée Conception. Désormais tous les âges la disent heureuse, joyeuse, bienheureuse. Si les difficultés sont parfois bien lourdes, les personnes qui sont déchirées par le drame d'un divorce ne le savent que trop bien, passer par elle rend comme l'Amour de Dieu plus maternelle. Elle est bien la consolatrice des affligés, le refuge des pêcheurs, la Reine de la famille.

Vers un nouveau schisme ?

Le Matin relaie l'info, soit une contestation de quelques 300 prêtres en Autriche. Les points sensibles sont souvent les mêmes: ordination des femmes, mariage des prêtres, communion aux protestants ainsi qu'aux divorcés remariés ...

Les plus grandes contestations actuelles proviennent du coeur de l'Eglise. Elles causent les plus grandes souffrances aux Pasteurs de l'Eglise.

Le Cardinal Ratzinger avait justement dit que le phénomène d'Ecône était mieux organisé canoniquement et donc plus saisissable pour prendre des mesures et des sanctions; il semble donc que la contestation sournoise et diffuse d'après le Concile Vatican II devienne soudainement plus organique et donc encore plus visible. Le Cardinal Schönborn, élève de Joseph Ratzinger, père du Catéchisme de l'Eglise catholique et grand-papa du Youcat, le catéchisme des jeunes, devra faire preuve de fidélité.

Article du Monde

I have a vision

Nous connaissons tous le fameux discours, le rêve de Martin Luther King qui entrevoyait heureusement la fin du racisme aux USA.

I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed : “We hold these truths to be self-evident : that all men are created equal.”

La Messe et l'Apocalypse

Dans la liturgie, selon le converti Scott Hahn, l'Apocalypse de Saint Jean trouve son terreau et sa lumière. L'Apocalypse n'est pas une révélation de l'avenir, de la fin du monde, mais bien le ciel sur la terre. L'Agneau de Dieu, nom qui revient bien 20 fois dans le dernier livre de la Bible, est le Christ réellement présent dans la Messe, sommet et source de l'action de toute l'Eglise.

Derrière un brouillard

Lorsqu'on voit la torpeur et la grisaille de la liturgie dans certaines de nos paroisses, il est sans doute bon de retrouver la vision de Saint Jean. La JMJ de Madrid a montré que la génération Benoît XVI ne craint pas de se mettre à genoux devant le Christ. Aussi, souvenons-nous que Benoît XVI souhaite un nouveau mouvement liturgique. Son fameux livre "L'Esprit de la liturgie" va dans ce sens.

I have a dream

Mais posons-nous une question: imaginons un prêtre, qui vient dans sa paroisse avec la volonté de mettre en place la liturgie de Paul VI, puis de célébrer la Messe orientée vers l'Est (comme l'explique le Cardinal Ratzinger), d'enlever pour cela le tout petit autel dans le choeur (souvent laid), de donner à étudier la liturgie à tous ses paroissiens, de remettre à l'honneur la beauté du chant liturgique, en donnant la première place au grégorien (de mettre fin aux petites chansons qui n'enchantent personne) et enfin de donner la communion sur la langue et si possible à genoux.... Que se passerait-il ?

Pourquoi n'est-ce pas possible ?

C'est cette vision, profondément enracinée dans la Tradition de l'Eglise, que j'ai eue ce soir en célébrant la Messe, dans une magnifique église toute rénovée, avec un choeur magnifique construit par des artistes qui avaient le sens du beau et illuminés par la foi. Combien de temps faudra-t-il pour que cette vision puisse s'implanter dans la réalité ? Et quelles sont les forces en présence qui empêchent cette application de la Réforme ou ce nouveau mouvement liturgique ?

De la vision à la réalité

Alors que le rêve de Martin Luther King est devenue réalité, la vision de Saint Jean semble comme perdue de vue et invisible par une grande majorité de chrétiens. Il est toutefois permis de rêver et d'entrevoir avec espérance un renouveau de la liturgie. Pour cela, marchons dans le sillon ouvert par Benoît XVI.

La foi est une certitude et une obscurité

Pour son homélie du dimanche, le Père Denis Chardonnens O.C.D (ordre des Carmes, fribourgeois d'Estavayer le Lac - professeur de spiritualité et de dogmatique au Teresianum de Rome) a cité Saint Jean de la Croix: la foi est une certitude et une obscurité.

Certitude, car la foi est une grâce de Dieu, qui chasse nos incertitudes produites pas notre esprit et notre raison et nous donne de consentir à la Parole de Dieu, au Verbe qui se révèle.

Obscurité, car la lumière de la foi est trop intense pour notre humanité. La foi produit alors comme un aveuglement ou un éblouissement. Un peu comme lorsque le soleil brille, toutes les étoiles du ciel ne sont plus visibles, car le Soleil est alors la source principale de lumière.