vendredi, 02 septembre 2011
L'état de grâce
On semble ne connaître ce terme que dans le sport: un gardien de foot est en état de grâce, car il réussit tout, il garde ses buts vierges de goals. Certes, on parle aussi d'un président en état de grâce, lorsque ses actions sont en parfaites harmonie avec le peuple qu'il sert. C'est une sorte de lune de miel. Enfin, tous le monde admire une danseuse, car elle est grâcieuse, plus légère que la pesanteur.
Benoît XVI en Allemagne
Peu avant la visite du Pape dans son pays natal, les polémiques semblent se concentrer sur l'ordination des femmes, le mariage des prêtres et la communion aux personnes divorcées remariées. Ce n'est pas la faute des médias, le débat est bel et bien interne.
La perte de l'état de grâce
Pour ce dernier point, le débat ne peut pas vraiment avoir lieu, car la question est mal posée. D'abord, le christianisme n'est pas une liste d'interdit, ni un fardeau et encore moins un poids. Benoît XVI insiste sur la foi, la grâce et la joie de croire. Ensuite, certes, l'Eucharistie est une force. Mais la confession est tellement peu fréquentée, que la Messe semble être comme l'unique activité catholique. Or, le sacrement du pardon, la confession sont justement une force prodigieuse, une douceur extraordinaire et le bon remède au drame d'une vie: le péché.
La question de la communion des divorcés remariés est une mauvaise réponse à un vraie drame. L'Eglise est en faveur de la fidélité dans le mariage. La tristesse et le drame d'un divorce viennent de là: la perte de la fidélité aux engagements. Puis, ne vraiment pas l'oublier, une personne divorcée n'est pas excommuniée de l'Eglise! La prière devient dès lors une aide prodigieuse et la communion de désir aide à retrouver le nord pour se réorienter.
Le pardon avant le "bisou"
Aussi, pour accèder à la sainte Eucharistie, tout le monde est soumis à la même enseigne: l'état de grâce. Tous et toutes, nous sommes invités à un examen de conscience avant chaque communion. Suis-je en état de grâce ? ai-je un péché grave sur la conscience ? en cas de réponse positive, alors Dieu nous attend au confessionnal pour nous revêtir de sa grâce. D'abord le pardon, ensuite la communion. L'amitié vit de ce petit principe humain: si un amour ou un coeur sont blessés, les excuses et le pardon précèdent toujours les retrouvailles, les embrassements et la fête.
Rien de meilleur que l'état de grâce
La communion n'est pas une question qui ne concerne que les divorcés. Elle nous concerne tous et toutes! Sous nos latitudes, on ne laisse malheureusement l'état de grâce qu'aux sportifs, en oubliant que dans la vie chrétienne, il n'y a pas meilleur situation que l'état de grâce, l'absence de péché grave et mortel. Le péché n'est que tristesse et vieillesse, alors que la pardon est jeune et frais, comme la rosée du matin d'un nouveau jour. Avec Dieu, tout est toujours nouveau, neuf. La divine Miséricorde est un mystère qui tient toujours toutes ses promesses.
La Vierge
La Vierge Marie en sait quelque chose, elle qui est pleine de grâce, l'Immaculée Conception. Désormais tous les âges la disent heureuse, joyeuse, bienheureuse. Si les difficultés sont parfois bien lourdes, les personnes qui sont déchirées par le drame d'un divorce ne le savent que trop bien, passer par elle rend comme l'Amour de Dieu plus maternelle. Elle est bien la consolatrice des affligés, le refuge des pêcheurs, la Reine de la famille.
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