Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 02 janvier 2011

Peter Seewald sur KTO


L'émission

(Cliquer)

Le Pape rencontre les pauvres de Rome

250 sans-abris invités au Vatican, marquant ainsi les 100 ans de la naissance de Mère Térésa de Calcutta.

Le pape offre un déjeuner aux pauvres accueillis par les Missionnaires de la charité

ROME, Mercredi 29 décembre 2010 – « La charité est la force qui change le monde, parce que Dieu est amour », a affirmé Benoît XVI au cours du déjeuner qu’il a offert dans l’atrium de la salle Paul VI au Vatican, aux pauvres accueillis dans les maisons romaines des Missionnaires de la charité, ordre fondé par Mère Teresa de Calcutta.

En s’adressant aux 350 personnes qui ont participé à ce déjeuner, parmi lesquelles 150 sœurs, frères contemplatifs, prêtres et séminaristes, le pape a longuement évoqué Mère Teresa, « reflet de la lumière de l’amour de Dieu », à l’occasion du 100e anniversaire de sa naissance.

« La bienheureuse Teresa de Calcutta a vécu la charité envers tous, sans distinction, mais avec une préférence pour les plus pauvres et abandonnés : un signe lumineux de la paternité et de la bonté de Dieu », a-t-il affirmé.

« Célébrer les 100 ans de sa naissance est motif de gratitude et de réflexion pour un engagement renouvelé et joyeux au service du Seigneur et des frères, particulièrement des plus pauvres », a rappelé le pape en présence de sœur Mary Prema Pierick, supérieure générale des sœurs Missionnaires de la charité ; du Fr. Sebastian Vazhakala, Co-Fondateur et supérieur général des frères contemplatifs et du Fr. Brian Kolodiejchuk, supérieur général des prêtres Missionnaires de la charité et postulateur de la cause de canonisation de la bienheureuse Teresa de Calcutta.

 « A qui se demande pourquoi Mère Teresa est devenue si célèbre, la réponse est simple : parce qu’elle a vécu de manière humble et cachée, par amour et dans l’amour de Dieu », a ajouté Benoît XVI.

« Elle-même affirmait que sa plus grande récompense était d’aimer Jésus et de le servir dans les pauvres. Son petit visage, avec les mains jointes ou alors qu’elle caressait un malade, un lépreux, un moribond, un enfant, est le signe visible d’une existence transformée en Dieu », a expliqué le pape.  « Dans la nuit de la douleur humaine, elle a fait resplendir la lumière de l’Amour divin et a aidé beaucoup de cœurs à trouver cette paix que Dieu seul peut donner ».

Dans ces quelques mots adressés à l’issue du déjeuner, Benoît XVI a souhaité remercier « parce que, dans la bienheureuse Teresa de Calcutta, nous avons tous vu comment notre existence peut changer lorsque l’on rencontre Jésus ; on peut devenir pour les autres un reflet de la lumière de Dieu ». « A tant d’hommes et de femmes en situations de misère et de souffrance, Elle a donné la consolation et la certitude que Dieu n’abandonne personne, jamais ! ».

« Sa mission continue à travers tous ceux qui, ici comme dans d’autres parties du monde, vivent son charisme d’être missionnaires de la Charité », a-t-il conclu. « Notre gratitude est grande, chères sœurs, chers frères, pour votre présence humble, discrète, cachée aux yeux des hommes mais extraordinaire et précieuse pour le cœur de Dieu. A l’homme souvent en recherche d’un bonheur illusoire, votre témoignage de vie dit où se trouve la vraie joie : dans le partage, dans le don, dans l’amour avec la même gratuité de Dieu qui rompt la logique de l’égoïsme humain ».

Un repas de Noël pour les pauvres

Pour ce déjeuner, a rappelé Radio Vatican, « les tables avaient été dressées dans le hall de la Salle Paul VI où il arrive à certaines occasions, comme les consistoires et les synodes, que le Pape prenne son repas avec de nombreux invités : des cardinaux, des évêques, des experts ».

« Ce dimanche, ce vaste espace a accueilli les plus démunis accompagnés de plus de 200 missionnaires de la charité, religieux et religieuses, qui animent aujourd’hui à Rome une dizaine de structures d’accueil destinées à des pauvres, des personnes âgées abandonnées, des malades mentaux, des filles mères avec leurs bébés, des alcooliques, des malades du Sida ».

« Les religieux de Mère Teresa leur offrent un abri, de la nourriture, mais aussi des espaces de silence et de prière. Le 26 décembre un repas de Noël est organisé pour les pauvres. Cette année, Benoît XVI a voulu les inviter au Vatican, cœur de l’Église, une initiative à laquelle était associée la branche contemplative de la Congrégation ».

« Parmi les heureux élus assis à la table du Pape se trouvaient un haïtien handicapé, un chinois, un ivoirien, un musulman d’Ethiopie, ainsi qu’un gabonais qui se prépare à recevoir le baptême ».

samedi, 01 janvier 2011

Benoît XVI convoque les religions à Assise

spiritoDIassisi-300x184.jpg

Fantastique annonce du Pape ce matin à l'homélie de la messe pour la paix puis lors de l'Angélus.

Que n'avait-on pas écrit... Ratzinger était contre la rencontre pour la paix, entre les religions, promue par Jean Paul II à Assise en 1986. Face aux critiques intégristes, André Frossard s'était alors étonné que Saint François puisse parler à frère le loup et que les chrétiens ne puissent pas s'adresser fraternellement à leurs frères en humanité.

En fait, le Cardinal Ratzinger ne s'était jamais opposé à une telle rencontre, mais il a aidé le Pape, l'Eglise, à préciser le vrai sens de cette démarche pour ne pas tomber dans le relativisme, le synchrétisme. La formule trouvée fut: nous ne prions pas ensemble (car nous n'avons pas le même Dieu), nous sommes ensemble pour prier (l'homme qui prie avec une conscience droite change). La vérité est ouverte; le Christ, unique sauveur de tous les hommes, vrai Dieu et vrai homme, est venu pour tous et chacun, sans exclusion.

Aussi, Benoît XVI continue le chemin tracé par le Concile Vatican II car il convoque à nouveau les grandes religions à Assise, pour la paix. Un événement historique prévu pour octobre 2011.

---

Pour le 25e anniversaire du rassemblement de 1986

ROME, Samedi 1er janvier 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI se rendra en pèlerinage à Assise en octobre 2011. Il y invite les chrétiens d’autres confessions et les repésentants d’autres religions pour célébrer le 25e anniversaire du rassemblement « historique » convoqué par Jean-Paul II le 27 octobre 1986.

C’est ce que le pape a annoncé lui-même après la prière de l’angélus de ce 1er janvier 2011, depuis la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, et en présence de dizaines de milliers de visiteurs. Le pape souhaite que les religions se considèrent au « service de la cause de la paix ».

Le pape rappelle qu’il a mentioné l’anniversaire de ce rassemblement voulu par Jean-Paul II, dans son Message pour la Journée mondiale de la Paix, soulignant que « les grandes religions peuvent constituer un facteur important d’unité et de paix pour la famille humaine ».

« C’est pourquoi, annonce le pape, en octobre prochain, je me rendrai en pèlerinage dans la cité de saint François, en invitant à s’unir à ce chemin nos frères chrétiens des différentes confessions, les représentants des traditions religieuses du monde, et, idéalement, tous les hommes de bonne volonté ».

Le pape indique deux motifs à ce rassemblement : «  faire mémoire de ce geste historique » voulu par son prédécesseur, et « renouveler solennellement l’engagement des croyants de toute religion à vivre leur foi religieuse comme un service de la cause de la paix ».

« Qui est en marche vers Dieu ne peut pas ne pas transmettre la paix, qui construit la paix ne peut pas ne pas se rapprocher de Dieu. Je vous invite à accompagner dès maintenant cette initiative par votre prière », affirme Benoît XVI.

Le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, président du conseil pontifical Justice et Paix avait annoncé, le 16 décembre dernier, au Vatican, que Benoît XVI avait l’intention de célébrer ce 25e anniversaire du rassemblement interreligieux d'Assise, sans préciser encore comment le pape entendait le faire.

Le cardinal Turkson avait en effet présenté à la presse le Message de Benoît XVI pour la 44e Journée mondiale de la Paix (1er janvier 2011), sur le thème : « Liberté religieuse, chemin de paix ».

Benoît XVI y affirme: « Le souvenir de cette expérience est un motif d'espérance en un avenir où tous les croyants se sentent et deviennent effectivement artisans de justice et de paix ».

Le cardinal Turkson avait annoncé que des préparatifs étaient en route, avec la collaboration des Conseils pontificaux « Justice et Paix » et pour le Dialogue interreligieux, et avec les Franciscains.

Jean-Paul II avait lui-même à nouveau invité des représentants de différentes religions à Assise le 24 janvier 2002 après le traumatisme des attentats meurtriers du 11 septembre 2001.

Dans son discours, Jean-Paul II indiquait cet antidote à la haine : « Le sentiment religieux naturel conduit à percevoir de quelque manière le mystère de Dieu, source de la bonté, et cela constitue une source de respect et d'harmonie entre les peuples : c'est même dans ce sentiment que réside le principal antidote contre la violence et les conflits ».

Anita S. Bourdin

+ Radio Vatican

Egypte: chrétiens pris pour cible

Le Pape appelle les responsables des nations à défendre les chrétiens

CITE DU VATICAN, 1 jan 2011 (AFP) - Attentat en Egypte: le pape plaide pour la défense des chrétiens

Le pape Benoît XVI a demandé samedi aux dirigeants du monde de défendre les chrétiens contre les abus et les intolérances religieuses, après l'attentat à la voiture piégée qui a frappé dans la nuit à Alexandrie les Coptes d'Egypte, faisant 21 morts.

Face aux "tensions menaçantes du moment, face spécialement aux disciminations, aux abus et aux intolérances religieuses, qui frappent aujourd'hui en particulier de façon particulière les chrétiens, encore une fois j'adresse une invitation pressante à ne pas céder au découragement et à la résignation", a-t-il dit lors de la messe du premier de l'an à la basilique Saint-Pierre.

Il s'agit d'une "mission difficile"pour laquelle "les paroles ne suffisent pas, il faut l'engagement concret et constant des responsables des nations", a ajouté le souverain pontife.

"L'humanité ne peut pas se montrer résignée à la force négative de l'égoïsme et de la violence, elle ne doit pas s'habituer aux conflits qui provoquent des victimes et mettent en danger l'avenir des peuples", a-t-il dit dans son homélie.

L'attaque s'est produite pendant la nuit du nouvel an, lorsqu'une voiture a explosé devant l'église des Saints (Al-Qiddissine) à Alexandrie, la grande ville du Nord, vers minuit et demi, alors que les fidèles commençaient à sortir du bâtiment.

L'attaque n'a pas été revendiquée, mais elle intervient deux mois après des menaces proférées par la branche irakienne d'Al-Qaïda contre les Coptes d'Egypte, première communauté chrétienne du Moyen-Orient.

source: La Croix

---

Lu sur site TSR

Les Coptes, la plus importante communauté chrétienne du Moyen-Orient, représentent 6 à 10% des 80 millions d'Egyptiens, en grande majorité musulmans sunnites. Peu représentés au Parlement, ils s'estiment tenus à l'écart de nombreux postes de la justice, des universités ou encore de la police.

Ils se trouvent régulièrement pris dans des violences à caractère inter-confessionnel, qui n'avaient toutefois encore jamais pris la forme d'un attentat-suicide.

vendredi, 31 décembre 2010

Finances et Vatican

Rappel: TSR - 19.30,  6 octobre 2010

site TSR

------

Le 30 décembre 2010 - (E.S.M.) - Nous publions la suite de la lettre apostolique de Benoît XVI en forme de "motu proprio" pour la prévention et la lutte contre les activités illégales dans les domaines financier et monétaire".

Lettre apostolique de Benoît XVI en forme de "motu proprio" pour la prévention et la lutte contre les activités illégales dans les domaines financier et monétaire

source: Le 30 décembre 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde -

Nous publions la suite de la lettre apostolique de Benoît XVI en forme de "motu proprio" pour la prévention et la lutte contre les activités illégales dans les domaines financier et monétaire".


Motu Proprio Benoît XVI


Le Siège Apostolique a toujours élevé la voix pour exhorter tous les hommes de bonne volonté, et surtout les responsables des Nations, à s'engager dans l'édification, y compris à travers une paix juste et durable en chaque partie du monde, de la cité universelle de Dieu vers laquelle avance l'histoire de la communauté des peuples et des Nations [Benoît XVI, Enc. Caritas in veritate (29 juin 2009), 7: AAS 101 /2009), 645]. Malheureusement à notre époque, dans une société toujours plus mondialisée, la paix est menacée par diverses causes parmi lesquelles celle d'un usage impropre du marché et de l'économie et celle, terrible et destructrice, de la violence perpétrée par le terrorisme, causant mort, souffrances, haine et instabilité sociale.

De façon très opportune, la communauté internationale se dote toujours plus de principes et d'instruments juridiques permettant de prévenir et de lutter contre les phénomènes du blanchiment et du financement du terrorisme.

Le Saint-Siège approuve cet engagement et entend faire siennes ces règles dans l'utilisation des ressources matérielles qui servent à l'accomplissement de sa mission et des devoirs de l'Etat de la Cité du Vatican.

Dans ce cadre, et en application de la Convention monétaire entre l'Etat de la Cité du Vatican et l'Union Européenne du 17 décembre 2009, j'ai approuvé pour ce même Etat la promulgation de la Loi relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment des capitaux provenant d'activités criminelles et le financement du terrorisme, du 30 décembre 2010, qui est aujourd'hui promulguée.

Par la présente Lettre Apostolique en forme de Motu Proprio :

j'établis que la susdite Loi de l'Etat de la Cité du Vatican et ses modifications ultérieures entrent en vigueur aussi pour les Dicastères de la Curie romaine et pour tous les Organismes et Institutions qui dépendent du Saint-Siège où qu'ils exercent leurs activités, dont il s'agit à l'art.2 de la même Loi;

je constitue l'Autorité d'Information Financière (AIF) indiquée à l'article 33 de la Loi relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment des capitaux provenant d'activités criminelles et le financement du terrorisme, Institution liée au Saint-Siège, conformément aux articles 186 et 190 -191 de la Constitution Apostolique "Pastor Bonus", lui conférant la personnalité juridique canonique publique et la personnalité civile vaticane, et en en approuvant le Statut uni au présent Motu Proprio ;

j'établis que l'Autorité d'Information Financière (AIF) exerce ses devoirs à l'égard des Dicastères de la Curie romaine et de tous les Organismes et Institutions dont il s'agit à la lettre a);

je délègue, exclusivement dans les hypothèses délictueuses dont à la susdite Loi, aux Organismes judiciaires compétents de l'Etat de la Cité du Vatican l'exercice de la juridiction pénale à l'égard des Dicastères de la Curie romaine et de tous les Organismes et Institutions dont il s'agit à la lettre a).

Je dispose que tout ce qui est établi ait pleine et entière valeur à compter de ce jour, nonobstant l'existence d'une quelconque disposition contraire même méritant une mention spéciale.

Je dispose que la présente Lettre Apostolique en forme de Motu Proprio soit publiée dans les Acta Apostolicae Sedis.

Fait à Rome, au Palais Apostolique, le 30 décembre 2010, sixième année de mon Pontificat.

--------------

COMMENTAIRES BUREAU DE PRESSE SAINT SIEGE LETTRE APOSTOLIQUE "MOTU PROPRIO"

Ci-joint l'article du Directeur du Bureau de Presse du Vatican, le père Federico Lombardi S I, sur la "lettre Apostolique en forme de "Motu Proprio" pour la prévention et la lutte contre les activités illégales dans les secteurs financier et monétaire".

" Transparence, honnêteté et responsabilité

La publication, aujourd'hui, de nouvelles lois pour l'Etat de la Cité du Vatican et pour les Dicastères de la Curie romaine et les Organismes et Institutions qui dépendent du Saint-Siège est un évènement d'une importance normative considérable, mais aussi chargé d'un sens moral et pastoral d'une large portée.

Toutes les institutions liées au gouvernement de l'Eglise catholique et bénéficiant du "support" de l'Etat de la Cité du Vatican, font désormais partie, dans un esprit de sincère collaboration, du système des principes et instruments juridiques que la communauté internationale édifie dans le but de garantir une coexistence juste et honnête dans un contexte toujours plus mondialisé ; contexte dans lequel, malheureusement, l'économie et la finance sont fréquemment le terrain d'activités illégales, comme le blanchiment des capitaux d'activités criminelles et le financement du terrorisme, véritables dangers pour la justice et la paix dans le monde.

Le Pape affirme ouvertement que "le Saint-Siège approuve cet engagement" de la communauté internationale "et entend faire siennes les règles" dont il s'est doté "pour prévenir et faire obstacle à ces terribles phénomènes".

Depuis toujours, les activités illégales ont démontré une extraordinaire capacité de s'insinuer et de polluer le monde économique et financier, mais leur développement au niveau international et l'utilisation de nouvelles technologies les ont rendues encore plus envahissantes et cachées, de sorte qu'il est devenu urgent, pour se défendre, de constituer des réseaux de contrôle et d'information réciproque entre les autorités chargées de lutter contre ces activités.

Il serait naïf de penser que l'intelligence perverse qui guide les activités illégales ne cherche pas à profiter justement de ces points faibles et fragiles qui existent parfois dans le système international de défense et de contrôle de la légalité, pour s'y insinuer et le violer. C'est pourquoi la solidarité internationale est d'une importance cruciale pour le maintien d'un tel système, et il est compréhensible et juste que les autorités nationales de surveillance et les organismes internationaux compétents (Conseil de l'Europe et, en particulier, le GAFI : Groupe d'Action Financière Internationale contre le blanchiment des capitaux) voient d'un œil favorable les Etats et les administrations qui offrent les garanties demandées et imposent, au contraire, de plus grandes obligations à ceux qui ne s'alignent pas.

Cela vaut naturellement aussi pour la Cité de l'Etat du Vatican et les institutions de l'Eglise qui exercent des activités économiques et financières.

La nouvelle réglementation répond donc à l'exigence de conserver un caractère opérationnel efficace des institutions qui agissent dans le domaine économique et financier pour le service de l'Eglise catholique dans le monde, mais aussi - et avant tout - à l'exigence morale de "transparence, honnêteté et responsabilité" qui doit toujours être observée dans le champ social et économique
(Caritas in Veritate, 36).

La réalisation des nouvelles réglementations demandera certainement un grand effort. Il faut en effet mettre en place la nouvelle Autorité d'Information Financière. De nouvelles obligations doivent être respectées. De nouvelles compétences doivent être exercées. Mais cela ne peut être que bénéfique pour l'Eglise. Les organismes du Vatican seront moins vulnérables face aux risques incessants que l'on court inévitablement lorsque l'on brasse de l'argent. Cela permettra d'éviter à l'avenir ces erreurs qui deviennent si facilement motif de "scandale" pour l'opinion publique et pour les fidèles. En somme, l'Eglise sera plus "crédible" face à la communauté internationale et ses membres. C'est d'une importance vitale pour sa mission évangélique. Aujourd'hui, 30 décembre 2010, le Pape a signé un document un peu insolite dans son genre, en faisant preuve d'un grand courage et d'un grand sens moral et spirituel. Voilà une belle façon de conclure cette année, en faisant un pas en direction de la transparence et de la crédibilité".


VIS 20101230 (710)

mercredi, 29 décembre 2010

Benoît XVI est aimé par les Américains

(©L'Osservatore Romano - 30 dicembre 2010)

un sondaggio dell'istituto Gallup

images.jpgBenoît XVI est une des personnes les plus admirées des citoyens américains (avant le Dalai Lama).

A le révéler, un sondage de l'institut Gallup pour l'année 2010. Le Pape a obtenu le 2% des préférences, le plaçant au 6ème rang. Au sommet du classement, le président Barack Obama, qui a reçu 22% des voix. Au second et troisième rang, deux anciens présidents: Georges W.Bush (5%) et Bill Clinton (4%). Le quatrième rang a été obtenu par Nelson Mandela, suivi par le fondateur de Microsoft Bill Gates.

Concernant les personnes féminines, le sondage Gallup place la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, qui a obtenu 17% des préférences. Seconde au classement, l'ex-gouverneur Sarah Palin, avec le 12% des votes. L'actuel First Lady, Michelle Obama, s'est par contre classée 4ème, juste après Oprah Winfrey, la populaire animatrice de talk-show télévisés. Enfin cinquième, l'ancienne leader de la diplomatie américaine, Condoleeza Rice.

Note: je n'ai pas analysé le sondage, ses paramètres, marge d'erreur etc. pensant justement que soit l'institut Gallup soit la source de l'Osservatore Romano sont fiables.

2.jpg

mardi, 28 décembre 2010

La douce et tragique mélodie de la vie

En ce jour des saints Innocents, prions pour les tout petits enfants et les mamans blessées

Séquence archive (juin 2010)

Bocelli sur Youtube : Je remercie ma mère qui refusa d’avorter

Un théatre, un homme avec un piano. Il s’agit d’Andrea Bocelli. Personne sur le plateau. Le grand tenor est présent pour enregistrer un message vidéo dédié à un missionnaire, le Père Rick, qui travaille en Haïti.« Alors – dit-il – pour cette occasion, j’ai pensé vous raconter une petite histoire ». Il parle d’une jeune femme qui arrive à l’hôpital avec des douleurs qui font penser à un problème d’appendicite. Elle ne sait pas qu’elle est enceinte.

"Je peux vous dire que cela fut le juste choix"

« Les docteurs lui mirent de la glace sur le ventre » raconte Bocelli « puis, lorsque le traitement fut terminé, ils lui dirent qu’elle aurait mieux fait d’avorter . Que c’était la meilleure solution, car l’enfant serait venu au monde avec quelques formes d’handicap. Mais la jeune fille, courageuse épouse, décida de ne pas interrompre la grossesse et l’enfant vint au monde » Puis, « cette femme était ma mère, et l’enfant c’était moi ».

Et il ajoute : «  je suis partisan, mais je peux vous dire que cela fut le juste choix et j’espère que cela puisse encourager d’autres mamans qui se trouvent peut-être dans des moments difficiles, mais je veux sauver la vie de leurs enfants ». A la fin, il commence une chanson: « je veux vivre ainsi, avec le soleil devant ».

"Ma mère dit non à l'avortement. Et je suis né"

"Je souhaite vous raconter une petite histoire, d'une femme enceinte à laquelle les médecins conseillèrent d'avorter, parce que l'enfant aurait pu naître handicapé. Elle ne le fit pas. Elle était ma mère, et ce fils, c'est moi".

Bocceli sur Youtube: je remercie ma mère qui n’a pas voulu avorter.

Le message a été enregistré pour Haïti.

Andrea Bocelli est né en 1958 avec une sorte de glaucome congénital qui l’a rendu presque aveugle. La vidéo dure 2 minutes et 28 secondes et est présente sur Youtube depuis quelques jours.

Comprendre les médias, sans louanges ni condamnations

 images-2.jpgpar Norberto González Gaitano 

Professeur d'opinion publique et d'éthique des médias, Université de la Sainte Croix


(article traduit en substance et résumé par le Suisse Romain)

On peut observer dans les milieux catholiques une vision candide des moyens de communications: soit une condamnation en bloc soit une exaltation simpliste de tels moyens, vu comme des dons de la Providence; cela va de la suspicion à la totale confiance, de la louange à la condamnation entière du système médiatique.

Faiblesses de l'Eglise

 Il est vrai que l'Eglise fut réticente et plutôt lente pour créer des départements de communication, dont surtout des bureaux professionnels de communication. Il est vrai aussi qu'elle manque d'expérience et de connaissance des règles professionnelles du journalisme: les ecclésiastiques prétendent souvent à une simple publicité gratuite ou un traitement de faveur que la presse, jalouse de son indépendance, ne concéderait en fait ni aux politiciens, ni à une autre institution. Les moyens de communication reprochent à l'Eglise un excès de secret, d'hypocrisie de quelques-uns de ses représentants, d'intolérance.

Reproches aux médias

Les critiques de l'Eglise envers les médias sont aussi nombreuses: difficultés à recueillir et communiquer la dimension strictement spirituelle du fait religieux; elle tend à s'arrêter au superficiel et aux controverses, aux polémiques; elle est aussi accusée d'hostilité envers la religion ou tout au moins d'alimenter des idées préconçues sur les valeurs chrétiennes. Enfin, et cela ne provient pas uniquement de l'Eglise, les médias ne sont qu'apparemment indépendants. Or, la presse pèche en étant servile envers les puissants.

images.jpg

....

Pas de suspicion

Les acteurs ecclésiastiques de la communication ne font aucun bien, ni aux médias, ni à l'Eglise, s'ils traitent les journalistes avec suspicion. Pour ceux qui s'occupent des rapports avec la presse, il est essentiel de comprendre les mécanismes et le fonctionnement des médias. Sinon, on court le risque de travailler avec bonne volonté mais sans compétence.

Note: Il est donc hautement souhaitable d'aimer l'Eglise et d'aimer les médias et les journalistes.

lundi, 27 décembre 2010

Les homélies de Benoît XVI

jpg_1346099.jpg

Livre en italien

Pour le vaticaniste Sandro Magister, Benoît XVI est l'homme de l'année pour la qualité de ses homélies. Il est vrai que notre Pape est désormais entré dans l'histoire par l'envergure de ses interventions, de ses discours, de ses homélies. Un enchantement pour l'intelligence. C'est un grand communicateur!, certes pas fait pour la TV ou pour les émotions, le spectaculaire passager. Il est le premier Pape d'Internet, le premier évangélisateur du nouveau continent digital. Ses mots, sa poésie, sa foi resteront, alors que les critiques se seront bien vite essouflées.

Un ami prêtre, curé de paroisse, s'inspire largement des homéies de Benoît XVI. Selon son témoignage, bien des gens viennent le remercier à la fin de la Messe pour "la belle homélie". Fin diplomate, il confie à ce moment là que c'est du Benoît XVI !? Effet garanti ...