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samedi, 17 juillet 2010

La sainteté

Le P. Marie-Eugène (dont la cause en béatification est en court, fondateur de l'Institut Notre-Dame de Vie, d'origine carmélitaine) écrivait :



 


« Le plus grand acte de charité que nous puissions faire pour le monde et pour l'humanité, c'est de lui procurer un saint, que ce saint soit un autre ou nous même ».


 


Source: Zenit

vendredi, 16 juillet 2010

Prière pour un diocèse en Suisse


 


Depuis quelques jours nous sommes entrés dans le temps de la vacance du siège épiscopal, Monseigneur Kurt Koch, archevêque, a bien vécu les premiers jours de sa nouvelle mission à Rome. Chez nous dans le diocèse, le Chapitre cathédral a commencé la préparation de l'élection du nouvel évêque.


 



En ce moment nous avons besoin du soutien dans la prière. Vous recevez deux intentions de prières, afin que vous puissiez les prier aussi souvent que vous le pouvez, mais particulièrement lors du week-end. Je vous remercie de l'attention que vous y porterez. Je remercie aussi les prêtres de mentionner Monseigneur Kurt, dans la prière eucharistique, en tant que «notre Administrateur apostolique Kurt».


 > Intension de prières


  Je vous souhaite une belle période estivale et restons unis dans la prière,

+Denis Theurillat
Représentant de l'Administrateur apostolique


source: Le Copiste du Jura

Cathobel précise

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles


 


"Jusqu'en 2001, il revenait à la Congrégation pour le clergé de s'occuper des problèmes de prêtres coupables d'abus sexuel. Or, l'attitude de son président, qui estimait que l'évêque n'avait pas à entrer dans une logique autre que spirituelle, et considérait que les affaires de l'Église ne regardaient pas la justice du pays, n'était pas adéquate. C'est pour cette raison que cette responsabilité a été confiée, le 30 avril 2001, à la Congrégation pour la doctrine de la foi, présidée par le cardinal Ratzinger. Comme le déclara le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Vatican, lorsque cette lettre du Préfet de la Congrégation pour le Clergé fut rendue publique : « ce document est une nouvelle preuve de l'opportunité » de placer sous la compétence de la Congrégation pour la doctrine de la foi les cas d'abus sexuels de mineurs de la part de membres du clergé ». Ceci doit permettre de « garantir une conduite rigoureuse et cohérente » au sein de l'Église".



L'hebdomadaire « Paris-Match » consacre plusieurs pages aux perquisitions de l'archevêché. Sans aucune intention polémique, mais afin de veiller à ce qu'une information correcte soit diffusée, Eric de Beukelaer, porte-parole des Evêques, tenait à rectifier, dont, entre autre cette cruciale information.


 


 


 


 


 


 


 

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USA



Feuille dominicale de la paroisse


jeudi, 15 juillet 2010

Mission pour la vie

La mission de Mgr Carrasco, nouveau président de l'Académie pour la vie


 


 


 




L'Académie étudiera la question du syndrome post-avortement et des banques de sang de cordon ombilical

ROME, Jeudi 15 juillet 2010 (ZENIT.org)


- La mission que le pape a placée sur les épaules de Mgr Ignacio Carrasco le 30 juin dernier est énorme: en tant que président de l'Académie pontificale pour la vie, il lui revient d'orienter l'Eglise et le monde scientifique face aux interrogations soulevées par la biomédecine.

Ce prêtre, membre de la prélature de la Sainte-Croix (Opus Dei), est philosophe, médecin et chirurgien. Il a été recteur de l'Université pontificale de la Sainte-Croix de Rome, professeur de bioéthique à l'Université catholique du Sacré-Coeur à Rome et membre du comité d'éthique pour l'expérimentation de la Polyclinique Gemelli à Rome. Il a publié de nombreux articles et écrits sur la bioéthique, comme le livre « Identidad y estatuto del embrión humano », Ediciones Internacionales Universitarias 2000 (Identité et statut de l'embryon humain)

L'Académie pontificale pour la vie a reçu pour mission d'étudier, d'informer et de former sur les principaux problèmes de biomédecine et de droit, relatifs à la promotion et à la défense de la vie, en particulier dans le rapport direct qu'ils ont avec la morale chrétienne et avec les directives du magistère de l'Eglise catholique.
Mgr Carrasco a partagé avec ZENIT la façon dont il envisage sa nouvelle charge et les défis qu'il devra relever.

Zenit - Quelle est votre expérience à l'Académie pontificale pour la vie ?

Mgr Ignacio Carrasco - J'ai commencé à travailler à l'Académie en 1994, date de sa fondation par Jean-Paul II, qui confia le projet au cardinal Fiorenzo Angelini, à cette époque président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, et nomma comme premier président Jérôme Lejeune (le célèbre généticien français). J'ai travaillé à l'organisation de l'Académie, au moment où étaient nommés les premiers membres et consulteurs. Le cardinal Angelini m'a appelé et a sollicité ma collaboration pour être consulteur de ce dicastère et lui donner un coup de main à partir de ce moment.

Vous avez écrit plusieurs livres en faveur de la vie. Dites-nous quelques mots à ce sujet.



Je ne suis pas un grand écrivain. En fait, j'ai écrit plusieurs livres, mais si vous me demandez un exemplaire, j'aurai du mal à le trouver. Sur le plan de la méthode, j'ai préparé la partie de bioéthique avec une série de manuels qui ont été publiés simultanément en italien et en espagnol et répondent au schéma habituel des écrits de ce style.
Par ailleurs, sur le plan des thèmes concrets, j'ai effectué des études sur la dignité de l'embryon. J'ai abordé aussi un autre sujet totalement opposé, celui de la mort cérébrale, thème que je n'aime guère traiter maintenant, car il a été source de polémique dans certains secteurs.

A propos de la dignité de l'embryon, vous êtes nommé à la présidence de ce dicastère à un moment où la loi sur l'avortement entre en vigueur dans votre pays, l'Espagne..

Cette nouvelle loi est catastrophique. J'espère qu'elle n'aura pas trop de répercussions et qu'elle ne servira pas de modèle pour d'autres pays. C'est la première fois que l'avortement est reconnu comme un droit qui consiste, en substance, à tuer une autre personne. C'est inconcevable.

Comment défendre la dignité de l'embryon d'un point de vue scientifique ?

Le problème n'est pas scientifique ; de ce point de vue, il est bien défendu. Le problème est de nature fondamentalement sociopolitique et idéologique et, face à cela, les arguments scientifiques n'ont pas de poids. C'est un domaine dans lequel seul le pouvoir compte, et si quelqu'un a le pouvoir et n'est pas disposé à dialoguer, ou du moins à réfléchir un peu, il n'y a pas grand chose à faire.

Autrement dit, en définitive, il ne reste que l'arme politique, et l'arme politique dont les citoyens disposent aujourd'hui est limitée. Ceux qui connaissent la politique peuvent faire beaucoup plus et cela relève de leur très grave responsabilité. En utilisant la langue du football, on pourrait dire que le ballon est dans leur camp. Les études scientifiques, nous les avons, mais celui qui prend les décisions n'écoute pas. Tout se réduit à des droits humains, mais entendus de telle sorte que toute réalité se convertit en un droit humain. Je ne sais pas quand on en arrivera au droit de voler, mais ce qu'il y a derrière les lois, c'est une logique relativiste.

Et d'un point de vue théologique et spirituel ?

Un des problèmes que nous rencontrons avec l'embryon est qu'il ne se voit pas. Plus que d'embryon, nous devons parler de l'enfant à naître, de l'enfant qui se trouve dans la phase initiale de son développement. Du fait que nous ne le distinguons pas, il se trouve dans une situation de terrible danger, de terrible risque.

La défense de l'embryon est antérieure à la mentalité chrétienne elle-même. Ce qui ne veut pas dire que personne n'envisageait d'avorter ; le péché existe depuis toujours. Nous savons tous que l'on ne doit pas voler et, cependant, dans beaucoup de cultures, et à toutes les époques, on a volé. Le chrétien prend conscience que cette créature est faite à l'image de Dieu, il est conscient qu'elle est une présence de l'action divine. D'une certaine façon, les enfants, au tout début de leur existence, sont comme une sorte de rappel de ce qu'est l'action de Dieu dans le monde parmi les hommes, ce Dieu qui agit souvent à notre insu, car ce que nous percevons parfois, c'est la méchanceté des hommes, et non la bonté de Dieu. En effet, Il pourrait, s'il le voulait, paralyser un assassin avant qu'il ne tue sa victime, mais Il ne le fait pas car son amour fonctionne autrement.

N'y a-t-il pas une contradiction dans le fait que - maintenant que la technologie permet de percevoir de bien des manières le tout début de la vie humaine, aux premiers stades mêmes - il existe un courant aussi fort contre la vie ?

Il y a effectivement une contradiction. Il y a des femmes qui avortent et conservent une photographie de cette créature ; et elles la montrent à leurs amies comme si c'était un enfant ! Une attitude totalement ahurissante et qui, d'un autre côté, coïncide avec les expériences que nous avons, de voir que nous sommes autant capables d'un bien incroyable que de vivre une irrationalité incompréhensible. Il se développe une tendance croissante à éliminer la sensibilité morale.

Comment accueillez-vous votre nomination ?

Un champ immense s'offre à nous. Nous n'avons pas les forces suffisantes pour faire face à tous les défis à la fois, mais à certains oui. Nous travaillons sur des thèmes très spécifiques. Pour le mois de septembre, nous envisageons de travailler activement sur deux thèmes avec des équipes formées par des spécialistes : l'un est le syndrome post-avortement ou post-abortif (SPA). La mission n'est pas tant de démontrer que ce syndrome existe, que de voir exactement ce qu'il est et en quoi il consiste.
Le second thème est la question des banques de sang de cordon ombilical, parce que c'est quelque chose qui se développe à l'heure actuelle et nous arrivons à un moment où, sur ce point, nous pouvons avancer et discerner à quel type de problèmes nous sommes confrontés, si la gestion doit être publique ou privée. La gestion privée est parfois dictée par le profit ; la gestion publique prend davantage en compte les besoins des personnes. Ceci doit être toujours un service pour l'être humain, ce doit être la valeur fondamentale.

Comme membre de l'Opus Dei, qu'avez-vous surtout appris des vertus de saint Josemaría Escrivá de Balaguer ?

J'ai beaucoup appris. Evidemment, la vertu la plus pragmatique est la sanctification du travail. Celui-ci ne doit jamais être une tâche bureaucratique. Dans le travail, il y a toujours des intérêts qui sont légitimes, mais avant tout il convient de voir dans le travail quelque chose que Dieu permet pour parvenir à la sainteté, et je vois qu'accepter la direction de l'Académie pontificale est concrètement ce que le Seigneur me demande.

Propos recueillis par Carmen Elena Villa

Nouvelles normes anti-pédophile


NOUVELLES NORMES SUR LES DELITS LES PLUS GRAVES
 
CITE DU VATICAN, 15 JUL 2010 (VIS).


 


La Congrégation pour la doctrine de la foi a publié ce jour les Nouvelles Normes sur les délits les plus graves. Voici la présentation du P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège:
 
  "Jean-Paul II avait promulgué en 2001 l'important Motu Proprio intitulé Sacramentorum Sanctitatis Tutela, attribuant à la Congrégation pour la doctrine de la foi la compétence pour traiter et juger selon le droit canon une série de délits particulièrement graves qui regardaient jusque là et de manière floue d'autres dicastères également. Ce règlement était accompagné d'une série de mesures et de normes procédurales regroupées sous le titre de Normae de Gravioribus Delictis. L'expérience des neuf années suivantes a justifié la mise à jour de ces mesures, de manière à simplifier et rendre plus efficaces les procédures et à tenir compte de nouvelles problématiques. Le Pape a ainsi attribué à la Congrégation de nouvelles facultés qui ne figuraient pas dans la version initiale des Normes".
 
  "Les délits les plus graves regardent les réalités centrales de la vie de l'Eglise que sont l'Eucharistie et la Pénitence, mais aussi les abus sexuels commis sur mineurs par des clercs. Le grand écho que ces derniers ont récemment eu dans l'opinion publique a entraîné un vaste débat sur la manière qu'a l'Eglise pour juger et punir les coupables. Il est donc juste de faire connaître le dispositif en vigueur en la matière, de manière à faciliter l'orientation de qui doit traiter de cette question. Un premier éclaircissement, principalement destiné à la presse, fut la publication sur le site du Saint-Siège d'un bref Guide pour la compréhension des principes de procédure de la Congrégation pour la doctrine de la foi face aux accusations d'abus sexuels. Mais le nouveau document est d'une tout autre dimension car il offre un texte juridique officiel complet et valable pour toute l'Eglise".
 
  "Afin d'en faciliter la lecture à un large public, principalement intéressé à la question des abus sexuels, en voici quelques aspects relevants. Les nouvelles normes permettent des traitements accélérés, avec la possibilité de ne pas suivre la procédure judiciaire en procédant par décret extra judiciaire, ou bien celle de présenter au Pape des cas particulièrement graves en vue de la réduction du prêtre à l'état laïque. Tenant compte de l'évolution, il sera possible d'accueillir dans les tribunaux ecclésiastiques des avocats et des procureurs laïques. La licence en droit canon ne sera plus indispensable pour occuper ces fonctions. La prescription passe de dix à vingt ans, avec la possibilité de dérogation ultérieure. Les handicapés mentaux sont assimilés à des mineurs légaux et la pédopornographie (détention et diffusion de matériel pornographique touchant des mineurs de 14 ans) est ajoutée à la liste des délits. En vue de garantir la dignité des parties, le secret des procès est maintenu".
 
  "Il est un point qui n'est pas abordé, bien qu'il soit un objet des récents débats: la collaboration avec l'ordonnancement judiciaire civil. Appartenant à l'ordonnancement pénal de l'Eglise, qui se suffit à lui même, ces normes sont distinctes de celles du droit pénal des Etats. On notera toutefois que le Guide cité précédemment spécifie qu'il faut toujours suivre les dispositions de la loi civile en ce qui concerne le traitement des crimes par les instances judiciaires compétentes. Cette disposition est insérée dans la section des procédures préliminaires. En clair, la Congrégation pour la doctrine de la foi propose d'agir dans les temps pour obtempérer aux lois du pays, et non durant la procédure canonique ou après celle ci".
 
  "La publication des nouvelles normes contribue à la clarté et à la certitude du droit dans un domaine où l'Eglise est aujourd'hui fortement engagée à agir avec rigueur et transparence, de façon à répondre pleinement à la cohérence morale et à la sainteté évangélique que les fidèles comme l'opinion publique réclament, et que le Saint-Père ne cesse d'appeler de ses voeux. Bien sûr, bien d'autres mesures et initiatives seront également nécessaires au niveau des diverses instances ecclésiales. La Congrégation étudie maintenant le moyen d'aider les épiscopats à appliquer de manière cohérente et efficace les directives relatives au traitement des cas d'abus sur mineurs dans le cadre des activités et des institutions de l'Eglise, en liaison avec le contexte social national. Ceci constitue un pas en avant décisif pour que l'Eglise traduise dans les faits le fruit de ce qu'enseigne la douloureuse crise de la pédophilie dans le clergé".
 
  "Pour compléter cette présentation des nouveautés contenues dans le document, il faut souligner que les Normes concernent aussi des délits d'une autre nature, pour lesquels il ne s'agit pas tant de décisions nouvelles en substance mais de mise en ordre de mesures déjà en vigueur, afin de disposer d'un appareil juridique plus articulé face aux délits graves du ressort de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Les nouvelles normes touchent aux délits contre la foi (hérésie, apostasie et schisme), pour lesquels sont compétents les évêques diocésains mais dont l'appel revient à la Congrégation, la violation et la divulgation du secret de la confession, sujette à un décret de condamnation en 1988, et l'ordination sacerdotale de femme, condamné par un décret de 2007".      

Polanski: non punissable

Polanski: coupable mais non punissable








La presse américaine tranche nettement avec la presse franco-suisse.



Un chroniqueur (Eugene Robinson*) du groupe du Wall Street Journal commente aujourd'hui que la décision suisse de relaxer l’artiste Polanski de sa cage dorée était basée sur des raisons techniques.



Le problème “n’était pas de décider s’il était coupable ou pas” a affirmé Mme Evelyne Widmer Schlumpf. Elle a raison. Polanski a lui-même admis sa propre cuplabilité. Ce que la Suisse a décidé est bel et bien que, malgré la confession de ses crimes et sa décision de fuire la justice des USA, Polanski ne sera jamais puni.




Cela est approprié. En 1979, dans une interviewe télévisée,  Polanski avait en effet affirmé, qu’il allait  être poursuivi alors que  “tout le monde désire avoir une relation sexuelle avec une jeune fille”.



Whoppi Goldberg (Hollywood) a avancé l’an dernier que ce qui s’ était passé entre Polanski et la fillette n’était pas un “viol-viol” (rape-rape).



* Journal Register, Springfield (Illinois), 14 juillet 2010

Note: On peut être certain qu'un simple employé de banque, ou un instituteur, n'auraient jamais bénéficié d'un tel soutien ou simplement été jugé ainsi. Certains, suivant leur profession, capacité de lobbying, ou de relations, sont simplement plus "ego" que d'autres ...












mercredi, 14 juillet 2010

Mgr André-Joseph Léonard


« Pendant des décennies, l’Eglise, comme d’autres institutions, a mal géré le problème de la pédophilie en son sein. Par un silence coupable, on a souvent préféré la réputation de certains hommes d’Eglise à l’honneur de ces enfants abusés.»


 


Mgr André-Joseph Léonard

Joachin Navarro-Valls et Benoît XVI


La pastorale de l'intelligence

 
"La Repubblica" , 5 Juillet , 2010

 



Joaquin Navarro-Valls
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De nombreux commentateurs , pour des raisons évidentes , ont concentré leur attention sur la discontinuité qui s'est créée entre la longue période de gouvernement de l'Église par Jean-Paul II et la nouvelle saison ouverte par le pape Ratzinger . Il est clair qu'aucun Pontificat n'est égal au précédent, bien que tout l'héritage du passé retombe à chaque fois sur l' homme qui est chargé depuis deux mille ans de porter sur ses épaules pendant un certain temps le poids de toute l'Église .

De là dérive la difficulté, pour ne pas dire l'impossibilité , d'établir des interprétations comparatives adéquates. Alors qu'au contraire, la biographie personnelle peut aider à comprendre un Pape individuel. Et de Benoît XVI, on ne peut oublier la longue carrière universitaire et le parcours intellectuel et théologique extraordinaire, d'abord avant d'être fait cardinal et évêque de Munich, puis , avec son rôle à la Congrégation pour Doctrine la foi , comme préfet , collaborateur et ami proche de Jean-Paul II .

Repensant à cette première période intense, il convient de compter avec les difficultés que Benoît XVI trouva son chemin ,ayant à traiter avec des "nœuds" qui n'était pas encore venus aussi clairement en lumière : la crise de l'Occident , qui a assumé de plus en plus les caractéristiques d'un relativisme culturel dévastateur , à laquelle s'est ajoutée la gestion difficile des relations oecuméniques dans un contexte international en changement brutal, et les problèmes majeurs au sein de l' Eglise, vilipendée par les attaques contre le sacerdoce , les scandales de pédophilie et de la crise des vocations .

Néanmoins, Benoît XVI s'est révélé parfaitement à la hauteur pour comprendre et interpréter avec une lucidité visionnaire les risques et les défis de l' Eglise d'aujourd'hui , ne laissant jamais baisser la garde et assurant une direction sûre pour le peuple chrétien . Et son magistère peut se résumer essentiellement en trois aspects.

- Le premier est l'interprétation sage et docte , que dès les premiers discours inauguraux en 2005 , le nouveau Pape a voulu donner à la charge apostolique. Dans l'homélie prononcée à la Basilique de Saint Jean de Latran pour l'intronisation, par exemple , le nouvel élu, d'une manière inhabituelle, a expliqué la signification des anciens symboles religieux qui étaient devant lui (ndt: en fait, c'était pendant la messe d'inauguration du Pontificat, le 24 avril sur la Place Saint-Pierre, Benoît XVI a expliqué la sympbolique du pallium et de l'anneau), si éloignés de la mentalité d'aujourd'hui , mais aussi si essentiels pour comprendre la foi de toujours . Benoît XVI faisait de cette façon une double opération idéale. D'un côté, il évitait de suivre Jean-Paul II dans ce qu'il avait d'inimitable, c'est-à-dire le style de son rapport immédiat et sensible avec les gens. De l'autre , il mettait au service de l'Eglise universelle son intelligence , sa doctrine et sa sagesse théologique extraordinaire. Si Jean-Paul II avait fait revenir au premier plan la présence publique de la religion comme un mode de vie adapté aux temps modernes , à présent, Benoît XVI était en mesure de proposer à nouveau, avec brio, le sens permanent et solide de la vérité religieuse . La finalité de la pensée de Ratzinger est d'ouvrir une réflexion sur la religiosité de l'homme , la portant au niveau d'une conscience mûre et rationnelle . Ce qui est beau, c'est que les deux aspects sont parfaitement complémentaires l'un à l'autre , comme le sont les deux pontificats eux-mêmes .


Benoît XVI a donné une forme de plus en plus claire à son style apostolique, qui s'est présenté comme un véritable "pastorale" de l'intelligence. L'expression, d' ailleurs , a été utilisé par le pape lui-même pour expliquer le type de critère qu'il suivait afin de proposer la foi chrétienne au monde entier .


Une façon particulièrement incisive pour en comprendre le développement est cette sorte de grande catéchèse universelle confiée aux audiences générales des mercredis où Benoît XVI a dépeint en paroles les figures les plus remarquables de l'histoire de la théologie , depuis la première époque apostolique.


Un exemple peut-être moins évident mais non moins emblématique de la très grande valeur accordée à la ratio fidei , c'est-à-dire le rôle de la raison dans la religion , dans sa vision intellectuelle .


- D'ailleurs , dans le désormais célèbre discours de Ratisbonne , il avait déjà mis en évidence le lien étroit qui existe entre une lecture "articulée" du christianisme, et les racines profondes du dialogue interreligieux et de l'œcuménisme .
Un effort qui s'est répété sans cesse , et encore tout récemment, lors du voyage à Chypre .
Pour paraphraser le théologien médiéval Bonaventure de Bagnoreggio, également très apprécié par le pape , nous pouvons dire que , pour Benoît XVI , la foi possède la primauté absolue dans la définition de l'essence du christianisme . Ce n'est qu'en croyant , en effet , qu'il est possible d'entrer dans le mystère ultime et inépuisable de la vérité. Le dialogue entre les différentes confessions, en même temps que la confrontation culturelle avec les non-croyants , est rendu possible par l'existence d'un unique horizon rationnel commun entre les gens . C'est pourquoi la foi a toujours besoin de la raison pour comprendre sa vérité et pour rendre effective l'accord entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas, ou qui croient autrement .


L'aspect le plus suggestif de cette orientation personnelle est l'exigeant raisonnement sur les droits de l'homme . Comme il l'avait déjà fait en tant que cardinal, en discutant avec Jürgen Habermas, ou dans des contextes spécifiques tels qu'Oxford ou New York , le pape affirme que la raison permet à quiconque de saisir la dignité supérieure de la personne, indépendamment de la culture et de la tradition à laquelle il appartient.
On peut dire , au fond, que l'éthique constitue l'approche finale d'un dialogue rationnel entre les civilisations .



- Ces derniers mois, à ces deux aspects du style de Ratzinger , à savoir à l'intelligence , et à l'œcuménisme , s'est ajoutée une nouvelle ligne de son enseignement : la grand réflexion sur le mal moral. En effet , en face de la difffusion médiatique des scandales liés à la pédophilie , l'attitude de Benoît XVI n'a été ni défensive ni évasive. Et même temps, la présence indéniable du mal dans la société, y compris dans l'Eglise , a donné au Pape l'occasion de ramener au centre du débat contemporain la question théologique du péché.


Et de ce points de vue , son magistère intellectuel et sa perception sage des problèmes se sont révélés une ressource unique , capable de gérer avec beaucoup de détermination pratique et de sagesse mûre la honte et l'humiliation causées à l' Eglise par les scandales.
D'ailleurs , non seulement ces crimes commis exigent miséricorde repentir pour être affrontés, mais également des responsabilités précises , des sanctions sévères et une rigueur intransigeante . « Le pardon ne se substitue pas à la justice », a été l'une de ses pensées directrices. Il n'est pas difficile de reconnaître le grand équilibre que Benoît XVI a tenu entre les tendances opposées et erronées de pardonner ou de punir . La foi chrétienne en effet, dans son expérience longue et éprouvée, exhorte à une évaluation intégrale et minutieuse du mystère inépuisable du mal , considéré, au même titre que le bien, comme une tendance irrépressible de la personne , parce qu'elle est enracinée dans le cœur même de l'humanité .