Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 03 janvier 2010

Visite du secrétaire à Susanna Maiolo: la salle de presse confirme

images.jpegLe secrétaire particulier de Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein, a rencontré “au cours de ces derniers jours“ Susanna Maiolo, la jeune femme qui avait agressé le pape au tout début de la messe de Noël dans la basilique Saint-Pierre, dans la nuit du 24 décembre 2009. C’est ce qu’a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège le 3 janvier 2010, confirmant une information rendue publique par la presse italienne.

“Suite à certaines nouvelles parues dans la presse, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège confirme que le secrétaire particulier du pape, Mgr Georg Gänswein, a effectué au cours de ces derniers jours une visite en privé à Susanna Maiolo, témoignant de l’intérêt du pape pour son état“, a ainsi indiqué le père Federico Lombardi dans un communiqué.

“En ce qui concerne la procédure engagée par la magistrature de l’Etat de la Cité du Vatican, elle suivra son cours jusqu’à sa résolution“, a ajouté le Père Lombardi.

Note: Le Pape surtout,  mais aussi son entourage, ont magnifiquement géré cette regrettable histoire. Chapeau bas au Père Lombardi. La visite privée et discrète de Mgr Gänswein met en lumière l'humanité de l'Eglise. A mon avis, le Saint Père n'a pas voulu exposer le drame de cette jeune fille aux caméras du monde entier. Il Corriere della Sera, journal italien, avait certes souhaité une visite papale, comme pour Jean Paul II et son agresseur (sic!). La presse italienne s'était aussi lancée dans une comparaison avec l'agression sur Silvio Berlusconi. Ce n'est que de la media, ou mieux mega fiction. Le geste unique du Pape Jean Paul II visitant Ali Agça dans sa cellule reste dans l'histoire comme une belle illustration de la Miséricorde divine, en lien avec le 3ème secret de Fatima. Aussi, désormais, laissons tranquille Susanna Maiolo, et prions surtout pour elle, afin qu'elle se reconstruise psychologiquement et humainement pour bien se relancer dans sa vie personnelle.

Enfin, le Saint Père a tout simplement mis en application ses propres propos prononcés le 8 décembre à la place d'Espagne, jour de l'Immaculée Conception:

..." Dans la ville vivent - ou survivent - des personnes invisibles, qui de temps en temps apparaissent en première page ou à la télévision, et sont exploitées jusqu'au bout, tant que la nouvelle et l'image attirent l'attention. C'est un mécanisme pervers, auquel il est malheureusement difficile de résister. La ville cache tout d'abord, et ensuite elle expose au public. Sans pitié, ou avec une fausse pitié. Il y a en revanche en chaque homme le désir d'être écouté comme une personne et d'être considéré une réalité sacrée, car chaque histoire humaine est une histoire sacrée, et demande le plus grand respect".

Josephum

benedettomuroXVI.jpg"La foi proclamé dans la Bible des hébreux n'est pas une autre religion, mais le fondement de la foi".

Benoît XVI

Toute l'oeuvre théologique du Cardinal Ratzinger puis du Pape Benoît XVI est fondée sur cette lame de fond. Cette homme d'origine allemande cherche une réconciliation entre les Juifs et les chrétiens. Sa décision de proclamer les vertus héroique de Pie XII a été longuement étudiée, avec patience et minutie. Pie XII ne pouvait en son âme et conscience qu'aimer le peuple juif, ainsi que les racines et les origines de Jésus de Nazareth, né d'une mère juive. Un catholique ne peut l'ignorer: "le salut vient des Juifs".

samedi, 02 janvier 2010

Un autre regard sur Benoît XVI

images-1.jpegL'agenda 2010 compte désormais 2 petites pages. Durant les fêtes, nous avons entendu, lu et vu les revues de presse de l'année 2009 qui apparaissent comme des occasions de tirer un bilan du temps qui passe. L'année écoulée semble bien noire pour Benoît XVI. La levée des excommunications, les propos sur le préservatif dans l'avion et la polémique sur la douloureuse affaire de l'avortement de Recife servent à dresser encore et toujours un portrait peu élogieux d'un Pape rigide, conservateur et gaffeur. Un Pape qui va jusqu'à chuter à l'entrée lors de la procession de la messe de la nuit de Noël. Tout un symbole: un Pape bousculé.

Entrer dans la lumière

Mais est-ce la réalité ? A mon avis, vraiment pas. Notre professeur d'opinion publique insiste à temps et à contre temps pour nous donner un regard critique, positif et constructif vis-à vis de notre culture médiatique. Avec sa phrase magique: "l'opinion publique n'est pas l'opinion publiée", il nous apprend à aller au-delà pour creuser plus profondément. Nos professeurs de structures de l'information et d'économie de la communication aiguisent notre regard sur ces puissants moyens de communications qui ne sont, par définition et par essence, pas objectifs. On ne peut pas se fier uniquement aux écrans de communications pour cerner la réalité et sentir battre le coeur du monde. Non que la vérité n'existe pas, tout le contraire, mais les entreprises de communications sont d'abord entre les mains des puissances économiques. Les nouvelles sont aussi des marchandises, des biens qui s'achètent et se vendent. L'information est donc flitrée et structurée en fonction d'intérets particuliers. Les revues de presse passent leur temps à cristalliser les nouvelles que cette même presse, ces même entreprises, ont engendrées. L'info devient curieusement la réalité.

images.jpeg

La théorie de l'agenda setting nous rappelle que les médias ont un réel pouvoir sur les thèmes traités, et non pas tant sur le contenu de l'info. Ce sont eux qui fixent, comme dans une réunion, l'ordre du jour. Un peu comme au théatre, ils mettent en lumière certaines scènes, en laissant dans l'ombre des centaines d'autres.

Ne pas compter que jusqu'à trois

Aussi, je ne reviendrai que brièvement sur les réponses données aux trois célèbres grippages de l'information. Elles sont hélas peu connues: le Pape n'a pas réintégré Ecône, mais seulement et uniquement mis la clef dans la serrure pour que les personnes qui ont claqué la porte de l'Eglise de toujours puissent y revenir. Dans l'avion vers l'Afrique, le Pape a démontré être bien le seul leader mondial à s'intéresser vraiment au continent africain. Benoît XVI aime l'Afrique. L'amour ne passe pas par un bout de caoutchouc et par la colonisation sexuelle. L'Eglise aime en silence, dans les actes de chaque jour, venant en aide concrètement aux malades. C'est l'abc de la charité. Des millions de chrétiens sont à l'oeuvre pour mettre en oeuvre la charité de la vérité. Benoît XVI n'était enfin en aucun cas lié à la douloureuse affaire de la petite fille du Brésil violée à 9 ans. Mais l'Occident est ainsi fait: il n'aime plus la vie et pense soulager en tuant ... Le successeur de Dom Helder Camara et le Cardinal Préfet des évêques à Rome, Mgr Re, auraient pu se contenter d'exhorter à l'aider autrement. Cela n'aurait pas donné l'occasion à la presse occidentale échaudée de rebondir sur le thème brûlant de l'excommunication. Mais voilà ... le courageux évêque de Recife s'adressait bien et uniquement aux gens de son diocèse. Dans un monde de l'information globale comme le nôtre, les confrères auraient dû simplement le soutenir et fermer les lettres trop vite ouvertes.

natale26.jpg

Trois "dérapages" ne peuvent servir à entretenir les aprioris. L'instant ne rèvèle pas d'emblée toute la profondeur des événements. Toutefois, quelques lignes de forces peuvent orienter notre regard vers l'histoire en train de s'écrire sous nos yeux. Quelles furent les quelques autres événements:

- le Pape en visite à l'Aquila, qui démontre son affection pour les personnes en difficultés suite au tremblement de terre qui a blessé l'Italie.

- la magistrale Encyclique "Caritas in Veritate", document remis à l'homme le plus puissant de la planète, Barack Obama lors de sa visite à Rome. C'est une somme pour la doctrine sociale de l'Eglise afin d'éclairer la crise de notre monde, qu'elle soit morale, écologique ou économique. Que les hommes de bonne volonté la lisent pour la mettre en application dans la liberté.

- les innombrables visites et réceptions de chefs d'Etat, d'ambassadeurs et d'évêque du monde entier lors des audiences privées. Benoît XVI excelle dans le contact personnel. De source vaticane, il s'y emploie de toutes ses forces.

- la foule très nombreuse qui se presse aux audiences du mercredi, pour écouter la catéchèse du Pape. Benoît XVI a les traits d'un Père de l'Eglise, d'un Saint Ambroise ou d'un Saint Augustin.

- l'accueil réservé aux anglicans qui souhaitent rejoindre la communion catholique. Cet acte résonne comme une anticipation du jugement que l'histoire portera sur ce pontificat. Benoît XVI fait avancer pas à pas la cause de l'oecuménisme. Le Pape soigne tout particulièrement ses contacts avec l'orthodoxie.

- la croisade du Pape contre la pédophilie dans le clergé, véritable plaie purulante de l'institution. Le lancement de l'année sacerdotale n'est sans doute pas étranger à ce cancer. Le Curé d'Ars nous emmène vers la véritable figure de l'homme de Dieu pour sanctifier les prêtres du monde entier et par eux toutes les âmes.

- la décision de proclamer vénérable Jean Paul II et Pie XII. C'est un acte réfléchi avec minutie et patience. L'histoire lui donnera raison et la consultation des archives confirmera ce geste prophétique. L'Eglise est une famille bi-millénaire.

- le soin apporté à la liturgie. La messe est un acte sacré, une montée en silence vers le Calvaire, pour entrer dans la joie et l'espérance. La communion est une rencontre avec le Christ ressuscité. La croix fait partie de la vie et elle marque l'autel de notre vie. L'homme est grand à genoux. L'âme a une profondeur que Dieu seul scrute et connaît.

Commmuniquer la vérité

Mais, il faut finalement en convenir, la vérité seule ne suffit pas, car elle a besoin d'être annoncée et protégée. Le message ne suffit pas. Benoît XVI le sait parfaitement bien, comme humble serviteur et collaborateur du Verbe de Dieu. Il est crucial que toute l'Eglise entre plus en profondeur dans le monde fascinant de la communication. Ce travail est commun pour inventer tous ensemble une culture de la communication. Chaque baptisé est un média, un porte-parole de la foi. Chaque âme est un message et nous sommes plus de 2 000 000 000 de chrétiens dans le monde. Le continent numérique (Internet, réseaux sociaux, Youtube, Facebook, blogs, portables, Twitter...) est de toute première importance.

presepe14.jpgAussi, l'année 2010 nous réserve de très belles surprises. La visite du Saint Père à la synagogue de Rome, puis la béatification du Cardinal John Henry Newman lors de la visite de Benoît XVI en Angleterre prévue en septembre 2010 seront capitales Et aussi, la grande foule à Rome pour la béatification du vénérable Jean Paul II. En plein Synode sur le Moyen Orient, je risque une hypothèse et mise pour une double béatification avec Pie XII, afin que la génération qui arrive aux affaires n'ai pas honte de son histoire, marquée par le pardon et signée par la grâce de Dieu.

Le marathonien de Dieu

Ce grand Pape Benoît XVI est une vraie bénédiction pour toute l'Eglise, un marathonien qui se relève sans aucune plainte, un homme serein, cultivé et épanoui, calme, fin et doux, souriant, très humble face aux attaques, un intellectuel d'envergure au regard ample et profond, un roc qui n'a pas fini de nous étonner.

Benoît XV vibre pour la paix

H2ONews

" Arrêtez  ! " : Benoît XVI appelle les groupes armés du monde entier à renoncer à la violence, leur faisant entrevoir le retour en eux de la « joie de la paix ».

Le souverain pontife a lancé cet appel depuis la fenêtre de son bureau situé au 3ème étage du Palais apostolique, interrompu par les applaudissements nourris de milliers de pèlerins rassemblés place Saint-Pierre, en dépit de la pluie, lors de l'angélus de ce vendredi 1er janvier 2010.

images.jpeg« En ce premier jour de l'année, je voudrais adresser un appel aux consciences de ceux qui font partie de groupes armés, quelle que soit leur nature. A tous et à chacun je dis : « Arrêtez-vous, réfléchissez, et abandonnez la voie de la violence  ! ».

Le pape en appelle à leur « courage » en disant : « Sur le moment, ce pas pourra vous sembler impossible, mais si vous avez le courage de l'accomplir, Dieu vous aidera, et vous sentirez la joie de la paix - que vous avez peut-être oubliée depuis longtemps - revenir dans vos cœurs ».

Note: Petite expérience. Lisez tout d'abord cette intervention, courageuse et forte. Puis, dans un second temps, visionnez les images en vidéo. Par "la TV", nous percevons que notre Pape ne communique pas tant avec les gestes (soulignant les mots avec son corps comme le faisait l'acteur Jean Paul II) qu'avec les mots. Aussi, il ne communique pas forcément moins bien, mais différement. Benoît un homme de l'écrit, du verbe, un poète des idées et un ciseleur des mots. Ces interventions sont toujours remarquables, très précises, soignés et immédiatement compréhensibles.

Avec la révolution digitale en cours, qui relègue sans doute la TV en second plan, il est perceptible que notre Pape communique d'avantage avec Internet, dont les textes peuvent être lus si facilement par tous. Ces homélies sont construites comme des cathédrales. Elles resteront on-line pour l'édification de millions de personne. La TV en second plan, derrière Internet ? Les personnes qui ont su que le Pape avait été bousculé à Noël ont recherché les images sur Youtube. Même la TV reprend les images des portables...

Aussi, je retiens: Benoît XVI est tout simplement remarquable...

Pascal Décaillet et Pie XII

images.jpegPie XII : l’armée de ceux qui savent

Sur le vif - Dimanche 27.12.09 - 15.10h

C’est incroyable, vous avez remarqué ? Le nombre de gens, depuis quelques jours, qui se fendent d’un avis tranché, définitif, sur la béatification de Pie XII. De puissants penseurs qui pourtant, le reste de l’année, ne portent strictement aucune attention aux affaires de l’Eglise catholique romaine. On publie la correspondance entre Jacques Maritain et Charles Journet : ils n’en disent pas un mot. On raconte l’histoire, bouleversante, de Dom Helder et de la Théologie de la Libération : motus. Un livre sort sur l’épiscopat français, ou allemand, pendant la guerre : silence. De lumineuses revues, en Suisse romande, comme « Nova & Vetera », fondée par Journet et dirigée par le cardinal Cottier, ou encore comme celle des Jésuites, « Choisir » nous donnent à découvrir l’état le plus moderne – et bien souvent critique face à l’Eglise institutionnelle – de la réflexion sur le catholicisme, jamais ils n’en font la moindre mention. Bien au-delà du seul catholicisme, un homme comme Maurice-Ruben Hayoun nous sort (il y a quelques jours, chez Ellipses) un éblouissant « Abraham » : pas un compte-rendu, rien. L’Histoire des religions leur est parfaitement indifférente, ce qui est d’ailleurs leur droit le plus strict. Mais Pie XII, alors là oui. Pie XII, ils sortent du bois. Pie XII, ils savent. J’en suis évidemment très heureux : c’est sans doute ce qu’il est convenu d’appeler un miracle épistémique.

Pie XII ne fait pas partie, comme Léon XIII (Rerum novarum, 1891) ou Jean-Paul II, ou même d’ailleurs Paul VI, des papes qui ont le plus illuminé mon chemin, il y a assurément beaucoup à dire sur certains de ses silences au moment où se perpétrait l’une des plus grandes horreurs de l’histoire humaine, mais il a aussi sauvé des Juifs, par exemple en ville de Rome, en 1943. C’est dire si l’affaire est complexe, difficile à trancher définitivement, toutes archives n’étant au reste pas encore exhumées. Je ne prétends pas défendre ici l’action d’Eugenio Pacelli pendant la Seconde Guerre mondiale, je reconnais même que le signal donné par une béatification ne serait sans doute pas le plus habile. Je me contenterai simplement de rappeler que cette procédure (qui encore, de nos jours, se soucie des bienheureux ?) relève d’une démarche interne à une communauté spirituelle dont personne, au demeurant, n’est obligé d’accepter le langage ni les codes. Je ne sache pas, du reste, qu’on s’empoigne ni s’écharpe, au plus profond de nos bistrots et guinguettes, sur les affaires de béatifications.

Avant de béatifier tous azimuts, Rome,  à la vérité, serait assez inspirée d’éclairer un peu mieux ses fidèles sur ce qu’est exactement censé être un « bienheureux », cette étape intermédiaire avant la sainteté, et d’ailleurs qu’est-ce qu’un saint, à quoi riment tous ces mots ? Parce que, ce travail de reconquête des cœurs et des esprits, de précision identitaire sur la nature du christianisme (qui était le grand espoir du présent pontificat), s’il n’a pas lieu, alors on continuera de béatifier et de canoniser en haut lieu, en cercle clos, comme un club qui passerait son temps à s’auto-attribuer le cliquetis des médailles. Au fond, entre ça et les apparatchiks brejnéviens qui se couvraient les poitrines, mutuellement, de rangées de décorations, le principe, du dehors, est perçu comme le même.

Du dedans, c’est pire. Le catho de base, le fidèle de tous les jours, celui qui a l’impression d’avoir, une fois, peut-être, été comme caressé par le frisson d’une lueur, celui qui lit et lit encore, à n’en plus finir, des récits de témoignages, ce cirque d’autocélébration le touche-t-il vraiment ? Je n’en suis pas sûr. Tout cela, tout ce débat, c’est d’abord entre les fidèles qu’il devrait avoir lieu. Et qu’on s’explique, et qu’on s’engueule un peu, et que fuse le verbe, il est là pour ça. Et le Clergé de Suisse romande, dont j’ose imaginer qu’il dispose de quelques éléments intellectuels d’appréciation supplémentaires par rapport au commun des mortels, il en pense quoi, de Pie XII ? Il le voit, ce dossier, il en connaît l’existence ? Ou il rase les murs en attendant que cesse la polémique ? Moi, je dis qu’il doit s’exprimer, le Clergé de Suisse romande. Dans un sens ou dans l’autre. Il n’est pas là pour se taire, mais pour témoigner.

En pleine Seconde Guerre mondiale, sous le règne de Pie XII, il y a eut un homme, en Suisse, qui choisit de rompre le silence. Il était abbé. Il s’appelait Charles Journet. Ce sont des hommes comme lui dont on a aujourd’hui besoin. Des dérangeurs. Des témoins.

Pascal Décaillet

Le secrétaire du Pape visite secrètement Susanna Maiolo

images.jpeg© Copyright Il Tempo, 2 janvier 2010 consultable online ici.

Après la chute du Pape, Monseigneur Georg Gänswein, secrétaire particulier de Benoît XVI, a rendu visite à la jeune italo-suisse Susanna Maiolo hospitalisée au département psychiatrique de Subiaco. Pour l'instant, rien n'a filtré de l'entrevue advenue le jeudi 31 décembre, dernier jour de l'an 2009.  Le prélat allemand est arrivé en grand secret dans une VW de marque Phaeton aux vitres obscurcies. La rencontre a débuté à  11h45 et la jeune suisse allemande de 25 ans a pu lui parler environ 30 minutes. L'habitante de Frauenfeld (Thurgovie) avait bousculé le Saint Père lors de la messe de la nuit de Noël, causant indirectement la chute du Cardinal français Roger Etchagaray. Ce dernier fut malheureusement déséquilibré par un garde du Pape. Il était certain que tous deux avaient immédiatement pardonné à la jeune fille. Sa cure psychiatrique se poursuit bien.

jeudi, 31 décembre 2009

Le Sens du Verbe

DownloadedFile.jpegAlors que l'an 2009 s'en va, 2010 s'apprête à éclore. Occasion d'entendre dans l'Evangile de la messe de ce dernier jour de l'année civile, le Prologue de l'Evangile selon Saint Jean: "Au commencement était la Parole...la Parole était auprès de Dieu... la Parole était Dieu...Et la Parole s'est faite chair, et elle a habité parmi nous".

Dans un petit opuscule sur les textes de Noël, le Cardinal Joseph Ratzinger use de la langue grecque pour percer le mystère de cette Parole, qui était auprès de Dieu, qui était Dieu et s'est faite chair. Une parole très chère à Ratzinger est bien le " Logos", le Verbe, ou la Parole faite chair. Dans la langue des anciens, il est possible de traduire le mot "Parole", ou "Logos", par "Sens". Ainsi, le Verbe de Dieu devient le sens de notre vie. A l'heure où nous risquons de perdre parfois le sens même de notre vie, Dieu devient notre raison de vivre et celui qui donne le Sens à notre existence.

Vers 2010, avec notre Pape

DownloadedFile-1.jpegUn hymne de remerciement à Dieu, le Seigneur du temps et de l'histoire.

Dieu a voulu introduire dans le temps son Fils unique, qui s'est fait homme. Le temps a été touché par Dieu qui devient le temps du salut et de la grâce. Jésus nous conduit au-delà du temps, vers l'éternité.

Dans le mystère de Noël, Dieu se fait tout proche de nous. La plénitude du temps, selon Saint Paul, est alors le don du Fils, né d'une femme, qui nous introduit ainsi la plénitude par excellence qui nous mène vers l'accomplissement du temps.

Le Pape s'est dit préoccupé par tant de familles qui vivent dans les difficultés en ce temps de crise économique. Rome a aussi besoin de prêtres qui sachent révéler le visage miséricordieux de Dieu. Demandant aux jeunes de ne pas avoir peur de dire oui à Dieu, vers une vocation sacerdotale, il a conclu son homélie en évoquant le 25 mars prochain, lorsque l'Eglise fêtera les fameuses JMJ, les journales mondiales de la jeunesse, dont celle de Tor Vergata lors du Jubilé à Rome en l'an 2000.

Enfin, durant ses premières Vêpres de la Solennité Marie Mère de Dieu, du jeudi soir 31 décembre 2009 en la Basilique Saint Pierre, Benoît XVI nous assure de sa proximité spirituelle et de sa prière.

presepe6.jpg

Bonne année à tous et à toutes, chers amis bloggeurs. Avec mon amitié et ma prière pour vos personnes et toutes vos intentions.

 

 

mardi, 29 décembre 2009

La foi de Pierre

... personne cependant ne met en doute que Eglise romaine soit à la tête de toutes les Eglises et qu'elle soit la source de la doctrine catholique. Personne n'ignore que le clefs du royaume des cieux ont été confiées à Pierre. N'est-ce  pas dans la foi et l'enseignement de Pierre que tout l'édifice de l'Eglise s'élève... ?

... Dieu ne donne la croissance qu'à celui qui plante dans la foi de Pierre et en accord avec sa doctrine.

Lettre de Saint Thomas Becket à l'évêque Gilbert

Thomas Becket (1118-1170) était chancelier d'Angleterre lorsqu'en Henri II Plantagenet le fit élire archevêque de Cantorbéry. Il prit alors avec vigueur la défense de l'Eglise, que le roi voulait s'assujetir. Il subit en représailles l'exil en France, puis à son retour à Cantorbéry, des familliers du roi l'assassinèrent dans sa cathédrale.

La classe des princes de l'Eglise

 Le Pape Benoît XVI a immédiatement pardonné à la jeune Susanna Maiolo qui l'avait fait chuter lors de la procession d'entrée de la messe de la nuit de Noël. Le Cardinal Etchegaray, opéré avec succès d'une fracture du col du fémur, en a fait de même. Il semblerait que le Vatican veuille aussi classer cette regrettable affaire rapidement.

Les images ont fait le tour du monde, et il est clair que Susanna n'avait pas l'intention de blesser le Pape. D'ailleurs, il est presque impossible d'entrer dans la basilique avec un couteau ou une arme, car un contrôle électronique est effectué sous les colonades de la place Saint Pierre.

Le Pape a de plus envoyé une bénédiction à Susanna. Voilà l'exemple que Benoît XVI et le Cardinal au grand coeur Etchegaray donnent au monde. Benoît XVI est allé aussi partager le repas de Noël avec les pauvres de Rome dans la communauté Sant'Egidio. Ce fut une première mondiale!

Cela montre que l'Eglise est du côté des petits et des pauvres, des malades et des souffrants. Merci très Saint Père, merci Monsieur le Cardinal Etchegaray, cela s'appelle tout simplement la classe du coeur!

Benoît XVI déjeune avec les pauvres à la communauté Sant'Egidio

Synthèse

Le 28 décembre 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Après la prière de l'angélus, le pape Benoît XVI s'est rendu au réfectoire de la communauté Sant'Egidio dans le quartier romain du Trastevere pour déjeuner avec 150 personnes, volontaires de cette institution et personnes démunies.

Benoît XVI a partagé sa table avec douze personnes, parmi lesquelles une famille de gitans, un réfugié afghan, un veuf de 90 ans et un jeune paralysé de 25 ans abandonné par sa famille depuis sa naissance, et leur a offert des sucreries en dessert. Il a aussi distribué des cadeaux aux 31 enfants présents.

"C'est pour moi une expérience émouvante d'être avec vous - a dit le Pape - d'être avec les amis de Jésus, parce que Jésus aime ceux qui souffrent, les personnes en difficulté. Au cours du repas, j'ai écouté les histoires douloureuses et chargées d'humanité. Je suis ici afin de vous dire ma proximité, que je vous aime et que l'Eglise aime les plus pauvres".

"La famille de Jésus, dès ses origines, a rencontré des difficultés, a vécu ce mal-être de ne pas recevoir l'hospitalité, et s'est vue obligée d'émigrer en Egypte à cause de la violence du roi Hérode. Vous connaissez, vous aussi, la souffrance mais vous avez ici quelqu'un qui vous protège; quelqu'un a même rencontré sa famille grâce au service attentif de la communauté de Sant'Egidio qui offre un signe de l'amour de Dieu pour les pauvres. Il se passe ici la même chose que dans les foyers: celui qui sert et aide est le même que celui qui est aidé et est servi, et la première place est prise par celui qui en a le plus besoin".

"En cette époque de grande difficulté économique - a conclu le Saint-Père - nous devons tous être des signes d'espérance et des témoins d'un monde nouveau pour ceux qui, enfermés dans leur égoïsme, croient pouvoir être heureux seuls et vivent tristement ou avec une joie feinte qui laisse le cœur vide".

Après le déjeuner, Benoît XVI a découvert une plaque commémorative de sa visite et est rentré au Vatican.

  Regarder la vidéo en  Italien


Le repas de Noël avec les pauvres est une tradition de la Communauté de Sant'Egidio depuis le jour où, en 1982, un petit groupe de personnes pauvres fut accueilli autour de la table de la fête dans la Basilique Sainte-Marie-du-Trastevere. Il y avait une vingtaine d’invités : il s’agissait de personnes âgées du quartier, dont nous étions depuis longtemps amis, et qui ce jour-là seraient restées seules, ainsi que de quelques personnes sans domicile fixe connues dans les rues de Rome.

Plus de vingt années ont passé depuis ce premier repas : à partir de cette fête, la table s'est élargie d'année en année et du Trastevere, elle a gagné de nombreuses parties du monde, partout où la Communauté est présente.

Un Noël extraordinaire a rassemblé en l’an 2000 des dizaines de milliers de personnes dans 52 pays différents : des personnes qui vivent dans la rue, dans les institutions pour personnes âgées, dans les prisons : tous ces pauvres que la Communauté aide pendant l'année et beaucoup d'autres qui se sont joints à nous pour la fête.

Pourquoi à Noël précisément la Communauté veut-elle se retrouver avec les pauvres autour de la table de la fête ?

La Communauté est une famille rassemblée par l'Évangile. C'est pourquoi, à Noël, quand dans le monde entier les familles se réunissent autour de la table, la Communauté fait la fête avec les pauvres, qui sont nos parents et nos amis.

Saint François disait de Noël qu'elle était la « fête des fêtes », ce qui veut dire qu'elle devait embrasser tout le monde, n'exclure personne. Thomas de Celano raconte que « François voulait que ce jour-là les mendiants soient rassasiés par les riches et que les bœufs et les ânes reçoivent une ration de nourriture et de foin plus abondante que d'habitude ... »

A Greccio, le pays du Latium où il avait préparé pour la première fois la crèche, Saint François se présenta au repas des frères qui festoyaient, vêtu comme un pauvre, pour leur rappeler précisément que tous devaient participer à la fête, et plus particulièrement ceux qui sont pauvres.

A Noël, dans le monde entier, les familles se réunissent, achètent des cadeaux à s'échanger sous l'arbre, apprêtent la table pour la fête : pour ceux qui n'ont personne, cette fête, plus que toutes les autres, devient un jour vraiment triste.

C'est pourquoi la Communauté souhaite, en ce jour précis où Jésus naît pauvre pour le salut du monde, se retrouver ensemble comme une grande famille, où tous peuvent se sentir chez eux :c'est l'image la plus belle, qui explique de manière éloquente la façon particulière de la Communauté d'être parmi les gens, surtout avec les plus pauvres. (santegidio)