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Rechercher : corruption pue

Notre Dame de Guadalupe à l'angélus au Mexique

VOYAGE APOSTOLIQUE AU MEXIQUE ET À CUBA 
(23-29 MARS 2012)

BENOÎT XVI

ANGÉLUS

Parc des expositions du Bicentenaire, León
Dimanche 25 mars 2012

[Vidéo]

 

22695495marie-de-guadalupe-80-jpg.jpgChersfrères et sœurs,

Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus parle du grain de blé qui tombe en terre, meurt et se multiplie, en répondant à quelques grecs qui se sont approchés de l’apôtre Philippe pour lui demander : « Nous voulons voir Jésus » (Jn 12, 21). Nous invoquons aujourd’hui Marie la très Sainte et nous la supplions : « Montre-nous Jésus ».

En priant maintenant l’Angelus, nous souvenant de l’Annonciation du Seigneur, nos yeux se dirigent également en esprit vers la montagne de Tepeyac, le lieu où la Mère de Dieu, sous le titre de la toujours vierge sainte Marie de Guadalupe, est honorée avec ferveur depuis des siècles comme un signe de réconciliation et de l’infinie bonté de Dieu pour le monde.

Mes prédécesseurs sur la Chaire de saint Pierre l’ont honorée avec des titres si chargés de profonde vénération comme Dame du Mexique, Patronne céleste de l’Amérique Latine, Mère et Impératrice de ce continent. Ses fils fidèles à leur tour, expérimentant son aide, l’invoquent pleins de confiance avec des noms aussi affectueux et familiers que Rose du Mexique, Dame du Ciel, Vierge Noire, Mère de Tepeyac, Noble Petite Indienne.

Chers frères, n’oubliez-pas que la véritable dévotion à la Vierge Marie nous rapproche toujours de Jésus et « ne consiste nullement dans un mouvement stérile et éphémère de la sensibilité, pas plus que dans une vaine crédulité ; la vraie dévotion procède de la vraie foi, qui nous conduit à reconnaître la dignité éminente de la Mère de Dieu, et nous pousse à aimer cette Mère d’un amour filial, et à poursuivre l’imitation de ses vertus » (Lumen gentium67). L’aimer, c’est s’engager à écouter son Fils ; vénérer la Guadalupana, c’est vivre selon les paroles du fruit béni de son sein.

En ces moments où tant de familles se trouvent divisées ou forcées à émigrer, où d’autres innombrables souffrent à cause de la pauvreté, de la corruption, de la violence domestique, du narcotrafic, de la crise des valeurs ou de la criminalité, recourons à Marie en recherche de consolation, de force et d’espérance. Elle est la Mère du vrai Dieu qui invite à demeurer avec la foi et la charité sous son sombre pour dépasser ainsi tout mal et instaurer une société plus juste et solidaire.

C’est avec ces sentiments que je désire de nouveau déposer ce pays, toute l’Amérique latine et les Caraïbes sous le doux regard de Notre Dame de Guadalupe. Je confie chacun de leurs fils à l’Étoile de la première et de la nouvelle évangélisation qui a animé de son amour maternel leur histoire chrétienne, donnant une expression propre à leurs gestes patriotiques, à leurs initiatives communautaires et sociales, à la vie familiale, à la dévotion personnelle et à la Misióncontinental qui se développe aujourd’hui en ces nobles terres. En des temps d’épreuve et de douleur, elle a été invoquée par tant de martyrs qui, au cri de « Vive le Christ Roi et Marie de Guadalupe », ont donné un témoignage ferme de fidélité à l’évangile et de don à l’Église. Je la supplie maintenant de faire en sorte que sa présence dans cette chère Nation continue à appeler au respect, à la défense et à la protection de la vie humaine, et à la stimulation de la fraternité, évitant la vengeance inutile et déracinant la haine qui divise. Que Sainte Marie de Guadalupe nous bénisse et nous obtienne, par son intercession, d’abondantes grâces du ciel.

 

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lundi, 26 mars 2012 | Lien permanent

La cohérence et l'intégrité de Joseph Ratzinger

ange10luglio.pngLes hommes d'Eglise, dont certains évêques, ont perdu une énorme cote de popularité et de crédibilité, dont pour certains surtout en regard de leur dissimulation des crimes pédophiles et des immoralités du clergé. Cette crise est sérieuse et profonde selon Benoît XVI et comme le dit Mgr Scicluna tous ces actes tuent la foi. La perte de crédibilité est immense car seule la vérité rend libre et si l'Eglise perd la vérité, il ne lui reste rien. "Combien de divisions" ironisait Staline ? Aucune, seule la force de la parole vraie. Un mot de vérité pèse plus lourd que tout l'Univers. Faire la vérité en nous, pour aller se confesser humblement face à la Miséricorde infinie de Dieu et laisser venir toute la lumière dans ces zones d'ombres et de pourriture du petit monde "ecclésiastique" procèdent d'un même amour de la vérité. Les deux sont liés. Celui qui fait la vérité vient à la lumière. L'Eglise n'a rien à craindre de la vérité. Sans cette attitude, les âmes perdent confiance et s'éloignent du coeur pur de l'Eglise, cela par la faute, la duplicité et l'hypocrisie de quelqu'uns. Comment font-ils pour se regarder encore dans le miroir le matin ?

Un homme, parmi d'autres, reste clairement au dessus de la mêlée depuis des années, Joseph Ratzinger. Ce serviteur de la vérité a mis en application sa devise épiscopale: "coopérateur de la vérité".

Les viri-probati

Comme théologien, il avait certes émis des positions critiques et positives sur les viri probati durant les années 1970. Il retenait que la question devait être posée et c'est bien normal. Toutefois, le chrétien suit l'Esprit de vérité qui souffle dans l'Eglise et non pas tel ou tel gourou. Joseph Ratzinger avait émis ces idées comme simple théologien et pas comme membre de la hiérarchie et du Magistère.

Saint Thomas d'Aquin aussi avait aussi des doutes sur le dogme de l'Immaculée Conception, pourtant il reste le docteur commun de toute l'Eglise. C'est le mystère de l'Eglise, qui nous dépasse en nous portant; on ne se réclame pas d'une école de pensée, pour un affrontement de Paul contre Jacques; l'homme de foi tente, avec sa faiblesse, sa fragilité et sa surdité d'entrer en harmonie avec le Logos, le Verbe de Dieu, la Parole faite chair. L'Eglise est la communauté des croyants, la communion des saints tout au long de l'histoire. Normal qu'une personne recherche le Christ avec tâtonnements. Il est vital de "sentire cum Ecclesiae" de penser et réflechir dans et avec l'Eglise, de se mouvoir dans le mystère de la foi. On ne peut pas être chrétien tout seul, nous avons besoin des autres.

Benoît XVI pour le renouveau liturgique

Pour la liturgie et la réforme liturgique, Benoît XVI ne désire pas un retour en arrière mais un renouveau liturgique, un sursaut de qualité et de sacralité. La célébration de la foi est son domaine de prédilection depuis sa plus tendre enfance. Pour démontrer comment il est fermement en faveur de la réforme liturgique authentique, voici quelques lignes qu'il écrivit sur ce renouveau, du passage de la Messe de Saint Pie V à celle de Paul VI :

..."avant l'Evangile, le prêtre demandait à Dieu de purifier son coeur et ses lèvres, comme il avait purifié les lèvres du prophète Isaïe avec le charbon ardent, pour qu'il puisse annoncer la Parole de Dieu avec dignité et compétence. En effet, il savait bien qu'ensuite il murmurait pour lui seul cette parole de Dieu, sans penser à l'annoncer, tout comme il avait murmuré cette même prière. Ou bien lorsqu'il disait "Dominus vobiscum", ce "vous" auquel s'adressait cette salutation n'existait pas. La parole s'était vidée et devenait rite, et ici la réforme liturgique n'a rien fait d'autre que de remettre en valeur le sérieux de la parole et en même temps le culte liée à la parole".

(Chantal et Paul Colonge, Benoît XVI La joie de croire, p.519)

De ces quelques lignes, on s'aperçoit la ligne claire et limpide de Benoît XVI: il est pour la réforme liturgique qu'il met en application dans sa façon noble et sacrée de célébrer la Messe. Il y a bien hélas une récupération "traditionaliste" des intentions de ce grand Pape.

En ces temps de crise profonde, de doutes et de découragements, car les pires ennemis de la foi sont en fait à l'intérieur même de l'appareil ecclésiastique, Benoît XVI et les nombreux chrétiens de part le monde qui lui sont étroitement unis, restent un doux exemple de lumineuse fidélité et de foi authentique. Il s'agit de vivre les paroles de Jésus qui fait des chrétiens le sel de la terre, en toute petite quantité, mais suffisante pour que la corruption ne soit pas totale.

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vendredi, 05 août 2011 | Lien permanent

Prêtre/-/pédophile

La pédophilie blesse le visage de l'Eglise

Cardinal Bagnasco

Deux mots tragiquement mis ensemble

Il faut en convenir avec souffrance et douleur, le mot pédophile, dans l'opinion publique, est accroché au mot de prêtre. C'est une offense, aussi un abus de language, une violence imposée aux mots. Ce terme, qui sonne comme l'ultime injure, nous colle à la peau. Cela laisse une trainée de poudre.

Aucune autre profession n'a ce mot qui lui est tragiquement associé, ni enseignant, ni directeur sportif, ni homme politique.... C'est ainsi que les victimes souffrent encore plus, plus que sur leur peau, mais bien dans leur chair, car elles vivent dans leur âme et leur corps que "prêtre et agresseur" sont deux réalités qui ne vont pas ensemble, tout comme le médicament avec la maladie ou le remède avec le poison. La souffrance est la distance entre la justice, ce qu'un être est appelé à être, et son état.

A qui on a beaucoup donné on exigera d'avantage

images.jpgLe prêtre est l'unique vocation au monde qui peut agir in "Personna Christi". Sa chute est d'autant plus lourde, car il est fait pour voler très haut. La corruption d'un bien supérieur est la pire.

Une très douloureuse affaire touche en ce moment le diocèse du Cardinal Bagnasco, président de la conférence épiscopale italienne et archevêque de Gênes. Un prêtre, connu désormais par son nom et prénom, avec sa photo à l'appui, vendait de la drogue contre des faveurs d'adolescents. L'horreur et le choc!

Gênes en état de choc

La Cardinal Bagnasco est allé lui-même dans la paroisse célébrer la Messe pour donner ensuite l'annonce en personne. Bagnasco est dans la ligne de Benoît XVI: tolérance zéro. L'Eglise ne peut pas se voiler la face. Par exemple, quelle compagnie aérienne, ayant eu un crash d'avion, ferait une seule mention d'une autre compagnie pour atténuer l'impact du drame qui l'atteint ? La vérité, la justice, la priorité accordée aux victimes sont parmi les axes principaux de la sainte Eglise, du Pape. Bien des évêques sont au diapason avec son action pure, limpide, transparente, faite d'humilité, de demande de pardon, de pénitence et de purification, et surtout de collabaration avec la vérité, qui seule rend libre.

800px-Jean-Marie_Vianney.jpgVérité et sainteté

Seule la sainteté personnelle et individuelle permettra de continuer à faire briller sur le visage des chrétiens la pure lumière de Dieu, dont les rayons du soleil ne sont qu'une ombre en comparaison.

Le Saint curé d'Ars disait que le prêtre est une fenêtre ouverte sur le ciel, qui permet d'entrevoir Dieu. Si cette fenêtre est fermée, tachée, salie, la lumière de la foi est remise en question et ne semble plus vrai. C'est un drame qui a sûrement, comme les victimes, mis aussi en agonie le Christ au Jardin des Oliviers.

Pas de pardon sans justice

La Miséricorde est la limite que Dieu impose au mal disait le bienheureux Jean Paul II. Pas de miséricorde sans justice; telle est la devise de la faculté de droit canon de l'Angélicum, la prestigieuse Université romaine. Lorsque la vérité est servie, les mots deviennent plus légers et plus souples. Ils font comme l'air chaud, qui monte, et l'air froid qui descend, car trop lourde et pesante. Prions pour que ces deux mots aux antipodes, aussi loin que l'Orient est de l'Occident, aussi différent que furent Juda et Saint Pierre, soient à nouveau séparés. Prêtre et pédophile ne peuvent pas aller ensemble!

La Vierge Marie

41915965.jpgIl y a une antinomie foncière entre le péché et la grâce, une radicale opposition entre la Vierge Marie et Satan, selon Saint Louis Marie Grignon de Montfort. Totus tuus;  tout à toi Marie! Tous les prêtres sont tiens Vierge Bien-Aimée.

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vendredi, 20 mai 2011 | Lien permanent

Légionnaires du Christ: se référer au Christ

Les Légionnaires du Christ invités à se démarquer de leur fondateur


15 Décembre 2010 source DEPECHES CATHOBEL - INTERNATIONAL - Rome


Depeches_Cathobel_MarcialMaciel__4513.jpgLa congrégation des Légionnaires du Christ a officiellement invité tous ses membres à se démarquer définitivement de la figure du Père Marcial Maciel (1920-2008), son fondateur, dont la double vie a été révélée ces dernières années. C'est ce qu'a indiqué un communiqué publié sur le site internet de la congrégation, le 11 décembre. Désormais, aucune photographie du Père Maciel ne pourra être exposée dans les maisons de la congrégation, et les dates anniversaires de sa vie ne seront plus des jours de fête.


Le Père Alvaro Corcuera, directeur général des Légionnaires du Christ et du mouvement 'Regnum Christi', a émis "des normes au sujet de la relation avec la figure du Père Marcial Maciel", en accord avec le cardinal Velasio De Paolis, délégué pontifical. Le Père Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ en 1941, avait été contraint par Benoît XVI à renoncer à tout ministère public, en mai 2006. Plusieurs accusations s'accumulaient à son égard: abus sexuels, corruption, double vie avec femmes et enfants.


Les nouvelles directives, officialisées dans un décret daté du 6 décembre, sont le "fruit de nombreuses considérations et suggestions, et de l'échange successif entre les supérieurs majeurs de la congrégation". Le décret est censé rendre "formelle une pratique qui s'était établie au fur et à mesure ces derniers mois".
Il est précisé que "les maisons légionnaires et de 'Regnum Christi' ne peuvent pas avoir de photographie du fondateur". On peut aussi lire que "les dates concernant sa personne (naissance, baptême, fête et ordination sacerdotale) ne sont pas des jours de fête". En outre, "l'anniversaire de sa mort (le 30 janvier) sera spécialement dédié à la prière".


Dans les écrits institutionnels, la manière d'évoquer le Père Maciel sera "le fondateur de la Légion du Christ et de Regnum Christi ou bien simplement le Père Maciel", peut-on lire, alors que la tradition était de l'appeler "notre Père". Le communiqué précise également que "les écrits personnels du fondateur et ses conférences ne seront pas en vente dans les maisons d'édition ni dans les centres et les oeuvres de la congrégation".


Avec l'annonce de ses règles, le Père Alvaro Corcuera a manifesté officiellement "sa ferme espérance que cette position institutionnelle aidera tous les Légionnaires et membres du mouvement 'Regnum Christi' à se centrer sur la personne du Christ et à être toujours très unis dans la charité".


Ctb/apic/imedia/bl 

images.jpgBenoît XVI:

La découverte de la double vie du fondateur de la communauté monastique des Légionnaires du Christ », Marcial Maciel Degollado, bouleverse aussi l’Église. Des reproches d’abus sexuels adressés à Maciel, décédé en  2008 aux Etats-Unis, couraient déjà depuis des années. La compagne de Maciel a avoué être la mère de deux enfants conçus avec lui. Certains aujourd’hui au Mexique affirment que les excuses publiques des « Légionnaires du Christ » ne suffisent pas et demandent la dissolution de la communauté.

 

Malheureusement, ces informations ne nous sont parvenues que très lentement et tardivement. Elles étaient très bien dissimulées et nous n’avons eu d’indices concrets qu’à partir de l’an 2000. Finalement, il a fallu des témoignages sans équivoque pour avoir la certitude que les reproches étaient fondés.Pour moi, Marcial Maciel demeure un  personnage mystérieux. D’un côté, il y a une vie qui, comme nous le savons maintenant, se situe au-delà de la morale, une vie aventureuse, dissipée, pervertie. D’un autre côté, nous voyons la dynamique et la force avec lesquelles il a édifié la congrégation des Légionnaires.

Nous avons depuis fait effectuer une visite apostolique et engagé une délégation qui prépare avec un groupe de collaborateurs les réformes nécessaires. Naturellement, il y a des corrections à faire, mais dans l’ensemble la communauté est saine. Il y a ici beaucoup de jeunes gens qui ont la volonté enthousiaste de servir la foi. On ne doit pas détruire cet enthousiasme. En fin de compte, beaucoup ont été appelés à un principe juste par un personnage qui ne l’était pas.

C’est cela qui est étrange, cette contradiction, que pour ainsi dire un faux prophète puisse avoir une action positive. Il faut donner un nouveau courage à ces nombreux jeunes. Il faut une nouvelle structure, afin qu’ils ne tombent pas dans le vide mais que, bien dirigés, ils puissent continuer à servir l’Église et les êtres humains.

 

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mercredi, 15 décembre 2010 | Lien permanent | Commentaires (2)

Les hommes d'Eglise en Belgique devant la justice

Les évêques et supérieurs religieux belges assignés en Justice

01 Juin 2011 DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE -

Depeches_Cathobel_Tribunal_de_Gand__4918.jpgAlors qu'ils viennent de reconnaître leur "responsabilité morale", les évêques de Belgique mais aussi les supérieurs religieux belges viennent d'être assignés au Tribunal civil. La  citation des plaignants a été déposée ce mercredi après-midi.

Il y a quelques semaines, Me Van Steenbrugge, avocat de plusieurs victimes belges d'abus sexuels de la part de prêtres et de religieux, avait annoncé que ses clients allaient assigner le Vatican en Justice. C'est ce mercredi qu'est dévoilée la citation à comparaître devant le Tribunal de première instance de Gand. Mais celle-ci contient déjà une surprise: les évêques et supérieurs religieux belges sont également concernés par cette assignation.

Un ajout sans doute provoqué par le fait que l'Église belge a reconnu, il y a deux jours, sa "responsabilité morale" dans les affaires d'abus sexuels de la part de ses clercs. Les plaignants espèrent  de leur côté que le tribunal constatera la responsabilité "tout court" des prélats et des supérieurs, et que la justice se prononcera sur l'octroi d'une indemnité, provisoire, en attendant le jugement sur le fond. Il faudra pour cela démontrer le lien de causalité entre les dommages causés aux victimes et la faute de l'Église.

Ctb/pg

A lire

Note: L'Eglise n'a rien à craindre de la vérité, ni de l'application effective de la justice. La seule question: est-ce que la vérité sera mise d'avantage en lumière ? est-ce que les victimes obtiendront justice, et vraiment ?

Je ne peux pas savoir, car ne connaît pas les détails sociologiques, jurdiques, politiques et ecclésiaux de la Belgique. Ce qui est certain: la vérité rend libre, car la vérité et l'Eglise ne doivent faire qu'un.

Le critère utlime est le bien des victimes, car elles attendent d'être reconnues comme telles, aidées, aimées... L'argent n'est qu'une bien maigre consolation, certes nécessaire. Mais c'est la souffrance des victimes qui attend surtout une réponse pleine d'humanité, un coeur qui se penche avec compassion sur leurs blessures, afin que si possible elles se referment un jour. Pour cela, elles attendent d'être reconnues comme victimes. C'est essentiel. Le mois de juin, dédidé au Sacré Coeur de Jésus nous laisse à tous le soin de méditer sur l'Amour et la souffrance de Jésus, pour tous et chacun d'entre nous.

Benoît XVI fait partie de la solution

60.jpgPar contre, le Saint Siège ne peut pas entrer dans cette logique, car selon le droit, ce sont les Eglises locales qui sont responsables. L'Eglise est organisée aussi en diocèses et possède une organisation qui n'est pas comparable aux entreprises humaines classiques. Ce sont toujours des personnes qui sont ensuite impliquées, pas l'Eglise qui reste sainte selon notre foi; puis ensuite chacun répond en personne d'actes précis. Nous sommes certes des hommes d'Eglise. S'ils s'avèrent que selon la vérité et la justice, faute il y aurait eue, alors une "condamnation", un jugement peut avoir lieu. C'est à l'enquête de le démontrer puis à la justice de l'établir. Sinon, on ne peut pas accuser des personnes innocentes. 

Le Saint Siège au service des diocèses

Finalement, le Saint Siège a justement aidé les diocèses du monde et fut donc le remède et la solution. Impliquer le Pape Benoît XVI consiste à avoir de l'écho médiatique, faire "un effet sensationnel", mais ne rejoint pas la réalité.

Le Saint Père s'est toujours dit prêt à rencontrer les victimes, pour prier avec elles et même pleurer. Il nous donne l'exemple, et quel exemple! un modèle de pureté, de vérité, de justice et d'intégrité morale, déjà comme Cardinal aux côtés du bienheureux Jean Paul II. Des très nombreux évêques sont en union affective et effective avec lui, dont aussi l'archevêque de Malines-Bruxelles Mgr Léonard et bien d'autres encore. Le Pape est donc une des grandes solutions à cette corruption. On ne peut pas tirer sur cette ambulance, car celle-ci n'est justement même pas en feu.

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mercredi, 01 juin 2011 | Lien permanent | Commentaires (2)

2 heures avec Benoît XVI

Ce matin, à l'aula des bénédictions , le Pape a reçu quelques 350 prêtres et curés du diocèse (cliquer pour vidéo H2ONews) de Rome. Moment de détente, de respiration spirituelle et d'écoute. Les prêtres ont posé des questions concrètes sur les difficultés et le joies. Le Pape a parlé spontanément, avec précision, douceur, humour.

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J'aurai l'occasion d'y revenir plus longuement.

Quelques phrases, en substance et de mémoire:

- Dieu n'est pas une idée, mais un être concret, vivant avec le lequel nous pouvons entrer en amitié, par la communion, par les sacrements. Dieu est en nous, avec nous, pour nous. Il entre dans notre vie de tous les jours, la change, la transforme de l'intérieur.

- la centralité de la foi et parler simplement, comme les premiers Apôtres qui n'étaient que des pécheurs. La foi est simple!

- les vicaires doivent faire différentes expériences. Mais il ne faut pas trop vite et souvent changer les curés, car ils sont des éducateurs et des points de référence.

- les études sont à personnaliser, pour permettre d'être avec les autres. A l'enseignement, ajouter le témoignage personnel et concret de vie!

- l'unité de l'Eglise. Elle est aussi un projet pour le futur. Il y a un grand projet, non seulement passé ou présent. Mais un élan vers...

- la prochaine encyclique sociale, sur la crise économique. Il ne suffit pas de condamner le système, la corruption, la cupidité, nous devons donner des clefs pour faire sortir l'homme de son égoïsme. La justice ne suffit pas, il faut des justes! Il faut bien étudier car sinon nous ne serons pas écoutés. Enfin, le péché originel marque la raison et la volonté de l'homme. La sociétié s'en ressent.

- les indulgences: Dieu a voulu ajouter notre "rien" à son acte de rédemption.

- la liturgie n'est pas un élément éxotique. Il est important de soigner la célébration de la Messe et des sacrements. C'est une rencontre avec Dieu. Nous ne vivons pas sur la lune.

- les curés sont à l'avant garde de l'Eglise, au contact avec les personnes, les familles, les malades, les jeunes, les anciens, les pauvres, les hommes et les femmes de ce monde. Ils ont une vocation d'éducation.

- prions pour que Rome donne des vocations, même si le monde entier est ici. L'Eglise en Europe est fatiguée!

- la Vierge Marie est celle qui écoute et qui se souvient. C'est la figure de l'Eglise.

Etre romain

Lors de la rencontre des moments agréables n'ont pas manqué, comme quand un curé du quartier de la Casilina a récité un sonnet en romain pour célébrer la visite prochaine de Benoît XVI au Capitole. Une poésie que le Saint Père a particulièrement aimée :

"Merci ! Nous avons senti parler le cœur romain, qui est un cœur de poésie. C'est très beau de se sentir un peu romain et de sentir que la poésie est profondément enracinée dans le cœur romain. C'est là peut-être un privilège naturel que le Seigneur a donné aux romains, c'est un charisme naturel qui précède les privilèges ecclésiaux…" (rire et applaudissements)

L'homme

C'est un homme d'une très grande douceur, qui connaît très bien la culture du monde. On devine, avec les yeux de la foi, derrière sa timidité et ses traits du doux Christ sur la terre, le mystère de la présence de Dieu. C'est un acte de foi que de voir Pierre!

Msgr Goerg Ganswein, son secrétaire, au tout début, m'a répondu avec un petit soupir en entendant ma provenance de la Suisse. Mais lorsque je lui ai dit que le Pape était aussi aimé, il m'a si aimablement répondu: "il le sait!" avec un grand sourire et une profonde amitié.

thumbnail-1.jpgPoint d'orgue: occasion de le saluer, et de dire que je venais de Fribourg, lui assurant que nous l'aimions beaucoup en Suisse. D'entendre ces mots de la bouche de Pierre, "ah... Fribourg!", c'est sentir et expérimenter que l'Eglise est une grande famille et que la foi est un grand cadeau, le trésor de toute une vie.

 

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Aussi, je crois dans la jeunesse de l'Eglise et invite à

signer ici

pour le soutenir de notre affection.

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jeudi, 26 février 2009 | Lien permanent

Le Pape François et l'art de convaincre

images.jpegLe Pape François et l'art de convaincre

Joachim Navarro Valls, feu porte-parole émérite de Saint Jean Paul II, avait une belle définition de la rhétorique, l'art de convaincre : "enlever les obstacles, les difficultés, pour que nous puissions parvenir à la vérité". 

Après des pontificats qui ont remarquablement enrichi l'enseignement de l'Eglise, pensons au vénérable Pie XII abondamment cité dans le Concile Vatican II, à Saint Jean XXIII, au bienheureux Paul VI, à Saint Jean Paul II et à Benoît XVI, l'Eglise est missionnaire. Comme une équipe de football, elle ne se concentre plus devant les buts, arcboutée en défense,mais elle joue l'offensive sans offenser. Le Pape François a été élu, car Jésus a manifesté qu'il voulait en quelque sorte "sortir" d'un milieu auto-référentiel, qui finit par intéresser que les initiés.

La maladie et la corruption finissent toujours par gangrener les ambiances renfermées sur elle-même, comme le cléricalisme. A la Pentecôte, l'Eglise est née en sortie. 

Unknown-1.jpegDans les périphéries, les personnes sont souvent empêchées d'entrer dans l'Eglise par certaines incompréhensions, ou appréhensions, des fausses conceptions de la vérité. (cf. entretiens avec Dominique Wolton)

Les questions "en-dessous de la ceinture"

La première touche souvent à la sexualité. La théologie du corps de Saint Jean Paul II n'est pas encore rentrée dans les moeurs. Tout ce qui touche à la contraception, au préservatif, aux relations pré-matrimoniales, au concubinage, au lien entre personnes de même sexe est largement combattu. Dans le sillage de Benoît XVI, le Pape François dit: "attendez, l'Eglise annonce d'abord une personne. La morale vient comme une réponse à cette rencontre; elle est une conséquence". Tout ce qui concerne les questions "en dessous de la ceinture" ne sont pas premières. 

Avec Amoris Laetitia, il invite les personnes divorcées remariées à reconsidérer leurs sentiments d'exclusion. Le message n'est pas celui d'une porte fermée, mais d'un invitation à venir parler. Venez et discutons ! Idem avec ceux et celles qui se disent homosexuels. "vous êtes d'abord des personnes!, aimées par Dieu". L'Eglise est là pour tous et chacun. 

La violence

Unknown.jpegLa seconde concerne la violence. L'opinion publique reste marquée par les croisades, l'inquisition, la bénédiction des canons. François, avec le don des langues, module le devoir de promouvoir la paix en évitant le terme de "guerre juste". Seule la Paix est juste. Et cette promotion de la Paix est justement ce que le monde attend des religions. 

La fragilité humaine

La troisième renvoie à notre humanité. Lorsque les vérités de la foi sont envoyées comme des pierres à la figure de l'autre, les coeurs se ferment. Si elles deviennent des étoiles qui brillent dans la nuit, elles deviennent lumineuses. Le Pape n'hésite pas à dire qu'à un moment de sa vie, il a eu recours à une femme psychologue d'origine juive, pour faire le point dans sa vie. 

Nous pourrions multiplier les exemples, pour parvenir à la même finalité, la même conclusion. Lorsque les préjugés, les stéréotypes volent en éclat les uns après les autres, le chemin vers la Vérité est largement ouvert.

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vendredi, 01 septembre 2017 | Lien permanent

Le Pape de 79 ans ne plaît pas à tous le monde. Article d'I.Media

Vatican - le 17/12/2015 à 10:32:00 Agence I.Media


Le pape François, entre popularité mondiale et résistances au sein de l’Eglise


Unknown.jpegPrès de trois ans après l’élection du pape François au trône de Saint-Pierre, son pontificat semble avoir atteint un certain tournant. Si auprès d’une bonne partie des catholiques, mais aussi des non-croyants, François jouit toujours d’une grande popularité, il n’en est pas toujours de même avec le clergé, et encore moins au sein de son propre gouvernement, où une colère sourde semble gronder.


Le pape François, qui fête ses 79 ans ce 17 décembre 2015, semble toujours bénéficier d’une grande popularité chez les fidèles catholiques. Il suffit de constater l’enthousiasme des foules venues à sa rencontre au Vatican ou lors de ses récents voyages pour constater que cette popularité se confirme aux quatre coins de la planète. Pour autant, le pape ne fait pas l’unanimité chez les catholiques, certains reprochant au pape une forme de démagogie à l’origine de cette popularité.

Démagogue, le pape ? Dans son essai Le pape François, un combat pour la joie (Le Passeur Editeur), le vaticaniste de l’Agence France Presse Jean-Louis de la Vaissière tente de dépasser ce préjugé. L’auteur reconnaît volontiers que certaines plaisanteries de ce pape qui parle de Don Camillo ou se présente comme un “curé de campagne“, sont démagogues. Mais François, croit-il savoir, est “volontairement démagogue“, dans le but de “montrer que l’Evangile n’est pas loin des gens“. Mais pour les catholiques soucieux du respect de la doctrine et de la tradition, le pape va justement trop loin dans ce dialogue avec les non croyants ou avec les fidèles d’autres religions. Il suffit de voir ce mouvement lancé sur Twitter accompagné du hashtag #NotMyPope (Pas mon pape), publiant des photos du pape dans des situations jugées alarmantes : avec un moine bouddhiste, un rabbin, un imam, etc.

Unknown-1.jpegMais les critiques vont au-delà de la forme, à savoir le comportement parfois peu protocolaire du pape François. D’autres fidèles, perturbés par ses discours ou décisions - la réforme des procès en nullité de mariage, par exemple -, “ont très peur de ce qu’ils voient comme une insécurité doctrinale“, ou le fait de “privilégier la miséricorde sur la vérité“, constate Jean-Louis de la Vaissière. Pourtant, estime le vaticaniste, “ces six derniers mois ont montré que l’Eglise ne renie rien de sa doctrine : elle ne juge pas, mais ne se renie pas“. Pour lui, le pape “ne cède rien“, il a seulement “l’esprit dialectique d’un jésuite, et respecte les non-croyants, les agnostiques, voire même les anticléricaux s’il estime que ce sont des hommes bons“.

Crispation au sein de l’Eglise

Au sein du clergé, les opinions sont aussi mitigées sur ce pape qui n’est pas toujours tendre avec les prêtres. Carriérisme, mondanités, corruption, bureaucratie, ou encore la rigidité des prélats qui “mordent“, tout y passe. “Ceux qui sont honnêtes le prennent mal, et cela crée un vrai malaise“, reconnaît Jean-Louis de la Vaissière. Mais c’est surtout au sein de son propre gouvernement que François semble rencontrer les plus grandes difficultés. Si sa diatribe contre les “15 maladies“ de la curie, lors de ses vœux de Noël de 2014, est encore restée dans les esprits, c’est aussi la réforme de la curie qui suscite “des inquiétudes sur les postes qui seront supprimés“, relève le spécialiste de l’AFP. “Ces derniers mois ont laissé la place à des séries d’audits, de créations de commissions. Il y a un sentiment de flou, très mal vécu en interne“, confirme ainsi Marie Duhamel, journaliste à Radio Vatican, qui vient de publier un “livre-objet“ particulièrement réussi : Pape François (éditions Mame).

La méthode employée par le pape, qui a choisi de s’entourer d’une garde rapprochée de neuf cardinaux n’ayant pas fait carrière à la curie romaine, est aussi vivement critiquée. De nombreux prélats ‘anciens de la curie’ regrettent ainsi de ne pas être plus consultés. Les proches du pape, eux, avancent que la réforme de la curie sera avant tout spirituelle, à travers un changement des mentalités. En lançant le grand Jubilé de la miséricorde, le pape François semble lancer un nouveau pari, au peuple entier des fidèles, mais aussi à ces détracteurs, comme une invitation à la réconciliation. Reste à savoir si le message sera entendu partout. BL

 

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jeudi, 17 décembre 2015 | Lien permanent

Aimeric Pourbaix d'I.Media revient sur le voyage du Pape au Chili et au Pérou

Pape François : « Nous ne devons pas cacher les conflits, mais les affronter »

 
 
Antoine Mekary | ALETEIA | I.MEDIA
 
 
Au retour de son long périple au Chili et au Pérou, le pape François a repris le 24 janvier 2018 ses audiences générales sur la place Saint-Pierre.

Sous un soleil radieux, le Souverain pontife a effectué ce mercredi un bilan de son 22e voyage apostolique, affichant notamment sa volonté d’affronter les sujets de “conflits“. Reprenant les différentes étapes de son voyage de six jours, le pape a remarqué que son arrivée au Chili avait été précédée par des manifestations de protestations, “pour différentes raisons“. Cela a rendu d’autant plus “actuel“, a-t-il commenté, le motif de ma visite : la parole du Christ ‘je vous donne ma paix’. Car “seul Jésus mort et ressuscité peut la donner à qui se confie à Lui“.

Abus sexuels : une purification

Cette approche, le pape l’a employée notamment avec les évêques, les prêtres et les consacrés du Chili, au cours de deux rencontres “très intenses“. Elles ont été rendues “encore plus fécondes“, a-t-il précisé, par la souffrance partagée des “blessures“ qui affligent l’Église dans ce pays. Notamment la question des abus sexuels. “J’ai confirmé mes frères, a souligné le pontife, dans le refus de tout compromis lors d’abus sexuels sur mineurs, et en même temps en faisant confiance à Dieu, qui à travers cette difficile épreuve purifie et renouvelle ses ministres“.

Avec les Indiens Mapuches, a poursuivi le successeur de Pierre, la messe “a transformé en joie les drames et les efforts de ce peuple“. Avec les femmes en prison, le pape a rappelé son insistance sur l’exigence de réinsertion, car sans elle, “la prison est une torture“. Sa rencontre avec les jeunes a aussi été l’occasion d’un conseil : affronter les conflits dans la société, ne pas les occulter, mais les gérer par le “dialogue“. Même à la maison, a-t-il improvisé, il y a des petits conflits. “Il ne faut pas les cacher sous le lit“, mais en parler, a suggéré le pape. Avec les autorités chiliennes enfin, le pontife a voulu recommander la “méthode de l’écoute“ : celle des pauvres, des jeunes et des anciens, des immigrés. Et aussi “l’écoute de la terre“.

Non à la colonisation « économique et idéologique »

Concernant la visite au Pérou, le pape François a souligné auprès des peuples amazoniens que l’unité n’est pas dans une “stérile uniformité“. Mais plutôt dans les “richesses des différences“ héritées de la culture et de l’histoire. “Ensemble, a-t-il ponctué, nous avons dit ‘non’ à la colonisation économique et idéologique“. De même qu’auprès des autorités civiles et politiques péruviennes, le pape a dénoncé la “corruption“ qui menace le patrimoine environnemental, culturel et spirituel de ce pays.

Enfin, le pontife a mis en avant à Trujillo les “racines“ spirituelles du Pérou, et notamment la forte “dévotion populaire à la Vierge Marie“. A Lima, dans le sanctuaire le plus célébre du pays, il a relevé le “véritable poumon de foi et de prière“, pour l’Eglise et la société, que représentent les 500 religieuses contemplatives. Aux jeunes, l’évêque de Rome a indiqué l’exemple des saints, pour les exhorter à ne pas “truquer“ leur propre image, mais à suivre le Christ.

 

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mercredi, 24 janvier 2018 | Lien permanent

I.Media: la sagesse du Pape délivrée aux religieux

images-1.jpeg- Quelle est la source de ma tranquillité? Non je ne prends pas de tranquillisants! Les Italiens délivrent un très bon conseil: pour vivre en paix, il faut un sain ‘je-m’en-foutisme’.

- Pédophilie: soyons clairs: c’est une maladie. Si nous ne sommes pas convaincus que c’est une maladie, le problème ne pourra pas bien être résolu.

- Quand on me dit qu’il y a une congrégation qui attire beaucoup de vocations, je l’avoue, cela me préoccupe.

- Il y a de la corruption au Vatican. Mais je suis en paix. S’il y a un problème, j’écris un billet à saint Joseph et je le mets sous la statue que j’ai dans ma chambre.

Radio Vatican - Article complet Zenit

"L'Evangile doit être pris sans calmant", affirme le pape aux religieux

09.02.2017 par I.MEDIA

images.jpegL’Osservatore Romano a publié le 9 février 2017 un dialogue à bâtons rompus du pape François avec des religieux, datant du 25 novembre dernier et retranscrit par la revue Civiltà Cattolica à l’occasion de son 4000e numéro. Le Souverain pontife s’y exprime notamment sur la vie religieuse, l’appelant à une certaine radicalité dans la perspective du prochain synode sur les jeunes et les vocations.

Extraits.

Personnellement j’ai beaucoup à cœur le thème du discernement. (…) Actuellement un des plus grands problèmes que nous avons concerne la formation sacerdotale. Dans cette formation nous sommes habitués aux formules, aux blancs ou aux noirs, mais pas aux gris de la vie. (…) Nous devons croître dans le discernement. La logique du blanc ou noir peut porter à l’abstraction casuistique. En revanche le discernement consiste à avancer en avant dans le gris de la vie selon la volonté de Dieu. Et la volonté de Dieu se recherche selon la vraie doctrine de l’Evangile et non dans le fixisme d’une doctrine abstraite.

“Quand on me dit qu’il y a une congrégation qui attire beaucoup de vocations, je l’avoue, cela me préoccupe.”

Baisse des vocations

Il est vrai qu’il y a une diminution des forces vives de la vie religieuse en Occident. C’est certainement lié au problème démographique. Mais il est vrai aussi que parfois la pastorale vocationnelle ne répond pas aux attentes des jeunes. Le prochain Synode nous donnera une idée. La diminution de la vie religieuse en Occident me préoccupe.

Jeunes communautés religieuses

Une autre chose me préoccupe: l’apparition de plusieurs instituts religieux qui soulèvent quelques préoccupations. Je ne dis pas qu’il ne faut pas créer de nouveaux instituts! Absolument pas. Mais dans certaines maisons, je m’interroge sur ce qu’il s’y passe. Certaines d’entre elles semblent proposer de grandes nouveautés et exprimer une grande force apostolique, elles croissent puis… s’effondrent. Parfois l’on découvre même que s’y déroulaient des scandales.

“Il n’y a pas besoin de devenir cardinal pour se croire prince!”

Je vois qu’il existe des petites fondations vraiment bonnes et sérieuses (…) parfois elles sont accompagnées par des groupes d’évêques qui garantissent leur croissance. Mais d’autres naissent non pas du charisme de l’Esprit Saint mais d’un charisme humain, d’une personne charismatique (…) qui fascine.

Quand on me dit qu’il y a une congrégation qui attire beaucoup de vocations, je l’avoue, cela me préoccupe. L’Esprit ne fonctionne pas avec la logique humaine du succès. On me dit qu’elle est constituée de nombreux jeunes prêts à tout, qui prient beaucoup et qui sont très fidèles. Alors je me dis: très bien, nous verrons si le Seigneur y est!

Piété mariale

Ce n’est pas moi qui ait choisi les thèmes mariaux pour les prochaines trois Journées mondiales [de la jeunesse]! C’est de l’Amérique latine qu’est venue cette demande d’une forte présence mariale. C’est vrai que l’Amérique latine est très mariale, et cela me semble une très bonne chose. Mais si c’est la vraie Madone! Pas la Madone chef d’un bureau postal qui chaque jour envoie une lettre en disant: ‘Mes fils, faites-ceci et puis le jour suivant faites autre chose’. La vraie Madone est celle qui engendre Jésus dans notre cœur, qui est une mère. Cette mode de la Madone superstar, comme une protagoniste qui se met elle-même au centre, n’est pas catholique.

Radicalité

Etre radical dans le caractère prophétique. Cela m’importe tant. (…) L’Evangile doit être pris sans calmant. Ainsi ont fait nos fondateurs. Nous devons trouver la radicalité de la prophétie chez nos fondateurs. Ils nous rappellent que nous sommes appelés à sortir de notre zone de confort et de sécurité, de tout ce qui est mondanité: dans notre mode de vie, mais aussi dans le fait de trouver des voies nouvelles pour nos instituts.

Cilice

Même l’ascèse peut être mondaine. Alors qu’elle doit être prophétique. Quand je suis entré au noviciat des jésuites, on m’a donné un cilice. D’accord pour le cilice aussi, mais attention: il ne doit pas m’aider à prouver que je suis courageux et fort. La vraie ascèse doit me rendre plus libre.

“Ce sont les pauvres qui unissent les chrétiens divisés!”

Je crois que le jeûne est une chose qui conserve son actualité: mais comment faire le jeûne? Simplement en ne mangeant pas? Sainte Thérèse [de l’Enfant-Jésus] avait aussi une autre façon de faire: elle ne disait jamais ce qui ne lui plaisait pas. Elle ne se lamentait jamais et prenait tout ce qu’on lui donnait. C’est une ascèse quotidienne, petite, qui est une mortification constante.

Vie religieuse

Le climat mondain et princier entre dans l’Eglise, et les religieux peuvent contribuer à détruire ce climat néfaste. Il n’y a pas besoin de devenir cardinal pour se croire prince! Assez d’être cléricaux. Cela est ce qu’il y a de pire dans l’organisation de l’Eglise. Les religieux peuvent contribuer par le témoignage de la fraternité plus humble. Les religieux peuvent donner le témoignage d’un iceberg inversé, où la pointe, à savoir le sommet, la tête, est renversée, est en bas.

Abus sexuels

Il paraît que sur quatre personnes qui abusent de quelqu’un, deux ont elles-mêmes été abusées. L’abus se dissémine dans l’avenir: c’est dévastateur. Si des prêtres ou des religieux sont impliqués, il est clair que la présence du diable entre en action pour ruiner l’œuvre de Jésus à travers celui qui devait annoncer Jésus.

Soyons clairs: c’est une maladie. Si nous ne sommes pas convaincus que c’est une maladie, le problème ne pourra pas bien être résolu. Donc, attention à ne pas recevoir en formation des candidats à la vie religieuse sans s’assurer de leur maturité affective adéquate. Par exemple: ne jamais recevoir dans la vie religieuse ou dans un diocèse, des candidats qui ont été rejetés par un autre séminaire sans demander des informations claires et détaillées sur les motifs de ce rejet.

Tranquillité

Quelle est la source de ma tranquillité? Non je ne prends pas de tranquillisants! Les Italiens délivrent un très bon conseil: pour vivre en paix, il faut un sain ‘je-m’en-foutisme’. Je n’ai pas de problème à dire que ce que je vis est une expérience complètement nouvelle. A Buenos-Aires, j’étais plus anxieux, je l’admets. (…) J’ai eu une expérience très particulière de paix profonde à partir du moment où j’ai été élu. (…) Je ne peux pas l’expliquer.

Lors des Congrégations générales, on entendait parler des problèmes du Vatican, des réformes. Tous les réclamaient. Il y a de la corruption au Vatican. Mais je suis en paix. S’il y a un problème, j’écris un billet à saint Joseph et je le mets sous la statue que j’ai dans ma chambre. Il est représenté en train de dormir. Maintenant, il dort sur un matelas de billets!

Pauvreté

C’est précisément dans le service de la charité qu’il est possible de trouver un terrain adéquat pour le dialogue œcuménique: ce sont les pauvres qui unissent les chrétiens divisés!

(cath.ch/imedia/pp)

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jeudi, 09 février 2017 | Lien permanent

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