vendredi, 20 mai 2011
Prêtre/-/pédophile
La pédophilie blesse le visage de l'Eglise
Cardinal Bagnasco
Deux mots tragiquement mis ensemble
Il faut en convenir avec souffrance et douleur, le mot pédophile, dans l'opinion publique, est accroché au mot de prêtre. C'est une offense, aussi un abus de language, une violence imposée aux mots. Ce terme, qui sonne comme l'ultime injure, nous colle à la peau. Cela laisse une trainée de poudre.
Aucune autre profession n'a ce mot qui lui est tragiquement associé, ni enseignant, ni directeur sportif, ni homme politique.... C'est ainsi que les victimes souffrent encore plus, plus que sur leur peau, mais bien dans leur chair, car elles vivent dans leur âme et leur corps que "prêtre et agresseur" sont deux réalités qui ne vont pas ensemble, tout comme le médicament avec la maladie ou le remède avec le poison. La souffrance est la distance entre la justice, ce qu'un être est appelé à être, et son état.
A qui on a beaucoup donné on exigera d'avantage
Le prêtre est l'unique vocation au monde qui peut agir in "Personna Christi". Sa chute est d'autant plus lourde, car il est fait pour voler très haut. La corruption d'un bien supérieur est la pire.
Une très douloureuse affaire touche en ce moment le diocèse du Cardinal Bagnasco, président de la conférence épiscopale italienne et archevêque de Gênes. Un prêtre, connu désormais par son nom et prénom, avec sa photo à l'appui, vendait de la drogue contre des faveurs d'adolescents. L'horreur et le choc!
Gênes en état de choc
La Cardinal Bagnasco est allé lui-même dans la paroisse célébrer la Messe pour donner ensuite l'annonce en personne. Bagnasco est dans la ligne de Benoît XVI: tolérance zéro. L'Eglise ne peut pas se voiler la face. Par exemple, quelle compagnie aérienne, ayant eu un crash d'avion, ferait une seule mention d'une autre compagnie pour atténuer l'impact du drame qui l'atteint ? La vérité, la justice, la priorité accordée aux victimes sont parmi les axes principaux de la sainte Eglise, du Pape. Bien des évêques sont au diapason avec son action pure, limpide, transparente, faite d'humilité, de demande de pardon, de pénitence et de purification, et surtout de collabaration avec la vérité, qui seule rend libre.
Vérité et sainteté
Seule la sainteté personnelle et individuelle permettra de continuer à faire briller sur le visage des chrétiens la pure lumière de Dieu, dont les rayons du soleil ne sont qu'une ombre en comparaison.
Le Saint curé d'Ars disait que le prêtre est une fenêtre ouverte sur le ciel, qui permet d'entrevoir Dieu. Si cette fenêtre est fermée, tachée, salie, la lumière de la foi est remise en question et ne semble plus vrai. C'est un drame qui a sûrement, comme les victimes, mis aussi en agonie le Christ au Jardin des Oliviers.
Pas de pardon sans justice
La Miséricorde est la limite que Dieu impose au mal disait le bienheureux Jean Paul II. Pas de miséricorde sans justice; telle est la devise de la faculté de droit canon de l'Angélicum, la prestigieuse Université romaine. Lorsque la vérité est servie, les mots deviennent plus légers et plus souples. Ils font comme l'air chaud, qui monte, et l'air froid qui descend, car trop lourde et pesante. Prions pour que ces deux mots aux antipodes, aussi loin que l'Orient est de l'Occident, aussi différent que furent Juda et Saint Pierre, soient à nouveau séparés. Prêtre et pédophile ne peuvent pas aller ensemble!
La Vierge Marie
Il y a une antinomie foncière entre le péché et la grâce, une radicale opposition entre la Vierge Marie et Satan, selon Saint Louis Marie Grignon de Montfort. Totus tuus; tout à toi Marie! Tous les prêtres sont tiens Vierge Bien-Aimée.
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