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500 ans de la Réforme: le Pape François en Suède

Radio Vatican

images.jpegEn ce dernier jour de la semaine de prière pour l'Unité des chrétiens (25 janvier - conversion de Saint Paul), le Pape annonce sa présence pour une commémoration de la Réforme protestante. 

François se rendra en Suède en octobre prochain. Ce geste désire marquer d'une pierre blanche le mouvement oecuménique, inspiré par l'Esprit-Saint.

Peut-on parler d'anniversaire pour la Réforme ? Vraiment pas, car il s'agit d'une blessure, d'une souffrance et d'une déchirure. Le mot "commémoration" est plus indiqué. 

L'Eglise catholique est une Mère qui recherche l'unité de ses enfants. La présence du Pape démontre la volonté de réconciliation, de pardon mutuel, de prière et d'intériorité. Au fond il ne s'agit pas de fêter la rupture, mais bien plutôt de rechercher ensemble le don de l'Unité.

Les authentiques réformateurs furent Saint Ignace de Loyola, Saint Jean de la Croix et Sainte Thérèse d'Avila. Cette Réforme, "dite catholique", n'a engendré aucune rupture ou séparation, mais a remis l'Eglise dans sa "forme" originelle.

Le nom de Réforme vient sans doute de là: re-former, remettre dans le moule de l'Esprit Saint. En ce sens, l'Eglise est toujours en réforme: revenir sans cesse dans la fidélité à Jésus Christ, à sa volonté d'engendrer Son unique Eglise. 

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Vatican - le 25/01/2016 à 13:32:00 Agence I.Media

Œcuménisme : le pape François se rendra en Suède fin octobre pour le 5e centenaire de la Réforme

Le pape François se rendra en Suède fin octobre 2016 afin de participer à une commémoration œcuménique du 500e anniversaire de la Réforme protestante, a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège le 25 janvier. Le chef de l’Eglise catholique devrait particulièrement se rendre le 31 octobre dans la ville de Lund, à l’extrême sud de la Suède. L’annonce de ce déplacement intervient au dernier jour de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.


A Lund, le pape entend ainsi participer à une commémoration conjointe organisée localement par l’Eglise luthérienne de Suède et le diocèse catholique de Stockholm, un an jour pour jour avant la date anniversaire du début de la Réforme initiée par Martin Luther (1483-1546). Cette commémoration devrait comprendre notamment une célébration commune.

Pour l’heure, le Saint-Siège a indiqué que le pape resterait une journée en Suède. Mais il pourrait choisir de célébrer par ailleurs la canonisation de la religieuse suédoise Marie Elisabeth Hesselblad (1870-1957), luthérienne convertie au catholicisme, qui restaura la congrégation des sœurs ‘brigittines’. La petite ville de Lund est très proche de Malmö, troisième plus grande ville de Suède qui accueille de très nombreux migrants, et à moins de 40 kilomètres de la capitale du Danemark, Copenhague.

Le pape François sera le deuxième pontife à se rendre en Suède. Jean-Paul II (1978-2005) visita ainsi le grand pays scandinave en juin 1989, faisant étape à Stockholm, Uppsala, Vadstena et Linköping. Lors de ce voyage d’une dizaine de jours, le pape polonais se rendit aussi au préalable en Norvège, en Islande, en Finlande et au Danemark.

Le pape François et la Réforme

En décembre 2014, recevant une petite délégation de l’Eglise évangélique luthérienne allemande, le pape François avait évoqué la commémoration des 500 ans de la Réforme de 1517. Il avait alors invité luthériens et catholiques à faire une “intime demande de pardon“ pour leurs “fautes réciproques“. Le pape avait aussi cité un document intitulé Du conflit à la communion. La commémoration commune luthéro-catholique de la Réforme en 2017, publié en juin 2013. Préparé par la Commission luthéro-catholique pour l’unité, il revient sur l’histoire du conflit entre catholiques et protestants, mais aussi sur le dialogue œcuménique réalisé durant les 50 dernières années. La Déclaration commune sur la doctrine de la justification, signée en octobre 1999, fait aussi référence dans ce dialogue.

En mai 2015, devant Antje Jackelén, première femme archevêque luthérienne d’Uppsala (Suède), le pape avait de nouveau évoqué les 500 ans de la Réforme et souhaité que cette “commémoration“ encourage protestants et catholiques à accomplir des “pas ultérieurs vers l’unité“. Alors que l’Eglise luthérienne de Suède reconnaît le mariage homosexuel depuis 2009, le pape avait cependant assuré que ce thème ne pouvait être tu ou ignoré “de peur de mettre en danger le consensus œcuménique“. Il avait alors mis en garde devant le “péché“ de nouvelles “différences confessionnelles“.

Initiée par l’Allemand Martin Luther ....  ce mouvement souhaitait faire de la Bible la seule autorité légitime, rejetant le culte des saints et de la Vierge Marie. Le mouvement de rébellion contre Rome partit de Wittenberg le jour où Luther adressa à l’archevêque de Mayence 95 thèses "dénonçant notamment la pratique pontificale des indulgences", ou l’imposition de dogmes tels que celui du Purgatoire (31 octobre 1517).

Martin Luther rompt définitivement avec l’Eglise catholique en 1521, en brûlant en public la bulle pontificale de Léon X lui demandant de se retirer. Le mouvement de la Réforme donna par la suite naissance à différentes Eglises protestantes et sépara les pays germaniques, scandinaves et britanniques de l’Eglise romaine.

AMI/BL

ŒCUMÉNISME : LE PAPE FRANÇOIS EXHORTE LES CHRÉTIENS AU PARDON RÉCIPROQUE

Vatican - le 25/01/2016 | Par Agence I.Media

Le pape François a demandé “pardon“ pour les “comportements non évangéliques“ de catholiques à l’égard des chrétiens d’autres confessions, le 25 janvier 2016 en fin d’après-midi.

Célébrant les vêpres dans la basilique romaine de Saint-Paul-hors-les-murs, au terme de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, le pape a aussi encouragé les catholiques, à l’occasion du Jubilé de la miséricorde, à accepter le pardon des autres chrétiens.

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lundi, 25 janvier 2016 | Lien permanent

Liturgie: le Cardinal Ratzinger, le Cardinal Sarah sont déformés. Le Pape écrit une lettre au Cardinal

Le Pape François écrit une lettre au Cardinal Sarah

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Liturgie: le Cardinal Ratzinger, le Cardinal Sarah sont déformés. Le Pape écrit une lettre au Cardinal

 

Liturgie: lettre du pape au cardinal Sarah (traduction intégrale)

 

Zenit

J'ai eu la chance de parler avec le Cardinal Sarah. Avec humilité et clarté, il m'a dit: je ne suis pas opposé au Pape François, c'est mon Père. Ce sont certains médias qui nous opposent.  

"... Enfin, Eminence, je confirme ma reconnaissance fraternelle pour votre engagement, et constatant que la note “Commentaire” a été publiée sur certains sites internet, et attribuée à tort à votre personne, je vous demande s’il vous plaît de faire le nécessaire pour la divulgation de ma réponse sur ces sites ainsi que pour son envoi à toutes les Conférences épiscopales, aux membres et aux consulteurs de ce Dicastère.

Et en demandant votre prière pour moi, je vous assure de la mienne pour vous !

Fraternellement,

François"

Le Saint-Siège n’impose pas de traduction aux Conférences épiscopales

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Cath.ch: le Pape ne corrige pas, ou ne désavoue nullement, le Cardinal Sarah ! mais François  ne veut pas d'une mauvaise interprétation de la fine pensée de ce grand Cardinal (déformation: voir L'Homme Nouveau)

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dimanche, 22 octobre 2017 | Lien permanent | Commentaires (8)

Le Cardinal Kasper et le Vatican

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Au yeux de l'homme qui a travaillé longtemps au sein de la Curie romaine, le Pape François décevra cependant autant les progressistes que les conservateurs. 

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Aurais-je eu la naïveté de croire que dans l'Eglise, il n'y avait que la foi catholique qui comptait ? Pourquoi diviser l'Eglise avec le language ? Etre catholique ne veut-il pas dire avoir l'esprit largement ouvert sur la réalité, sur les personnes dans leur immense diversité, sur Dieu ? 

Lien

En attendant, le Pape continue la réforme, celle de la joie, de la bonne humeur de la foi. Il semble que le Pape François rencontre règulièrement, le Pape émérite Benoît XVI, en tout cas une fois par semaine. Sans doute que les deux hommes de Dieu parlent ensemble de la réforme à venir.

Le Pape François n'est pas un administrateur, mais un Pasteur. Il laissera aux Cardinaux de la commission, qui se réunira en octobre, la lattitude nécessaire pour envisager les changements qui s'imposeront au moment voulu. 

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mercredi, 17 juillet 2013 | Lien permanent

Réforme de la Curie et G8 papal, l'heure de la prière

images.jpegLes Cardinaux du "G8" célèbrent la Messe, avec le Saint Père, au début des travaux de chaque jour. Ensuite, ils se rendent dans l'ancien appartement du Pape, au 3ème étage, mais aussi à Sainte Marthe. Le climat est donc centré sur la prière.

Notre Pape est bien cet homme de prière, ce sage (qui a plus d'effet que le Dalaï Lama) dont notre Eglise et notre Monde a tant besoin. La Réforme, voulue par Benoît XVI (herméneutique de la Réforme) et les Cardinaux, qui advient parfois dans l'histoire de l'Eglise, sera bel et bien le fruit de la prière.

Source romaine

REUNION DU CONSEIL CARDINALICE

Cité du Vatican, 2 octobre 2013 (VIS).

En début d'après-midi, le Directeur de la Salle de Presse a fait le point devant les journalistes sur le déroulement de la réunion du nouveau Conseil cardinalice. Avant la réunion de ce matin, a précisé le P.Lombardi, les membres ont concélébré avec le Saint-Père en la chapelle de Ste.Marthe. Puis, par commodité, il sont restés sur place pour cette troisième session.

Après trois heures et demi de travail, le conseil reprendra de 16 à 19 h, en principe en présence du Pape, absent ce matin mais présent aux deux sessions d'hier. Le P.Lombardi est ensuite passé au chirographe de samedi, qui a doté d'un statut officiel le Conseil des Cardinaux, rendant cet organisme juridiquement plus consistant et plus autorisé. Ses membres, a tenu à préciser le Pape, ne sont pas des délégués continentaux mais des membres du collège épiscopal et du collège cardinalice qui, à la tête de grands diocèses, ont une forte expérience pastorale. Ils ont été choisis pour ces qualités et non comme délégués des épiscopats régionaux. Ces huit prélats, a indiqué le P.Lombardi, jouissent de la totale confiance du Pape qui attend d'eux des indications sur la manière la plus juste de réformer le gouvernement de l'Eglise. Ceci est très important car ces liens de confiance favorisent un dialogue serein.

En ouverture à la première réunion d'hier matin, le Pape François a proposé une réflexion ecclésiologique à partir du Concile Vatican II, ce qui montre que les débats ne portent pas exclusivement sur la gestion et l'organisation institutionnelles, qui prennent place dans une perspective théologique et spirituelle. Une telle problématique ne saurait d'ailleurs pas être traité en quelques heures autour d'une tables.

Les membres de ce conseil envisagent leur travail dans la perspective conciliaire pour traiter des relations entre Eglises locales et Eglise universelle, mais aussi de la communion et de la collégialité, du concept d'Eglise des pauvres, du rôle des laïcs, des thèmes qui ont été abordés par Vatican II. C'est à partir de là que se développe la réflexion sur les structures de gouvernement. Chaque participant a présenté une synthèse des suggestions reçues, ainsi que les dossiers parvenus qui constituent désormais un matériau d'études commun. Il s'agit maintenant de classer cet abondant matériau selon les sujets à traiter. La seconde session d'hier à été consacrée au Synode des évêques, ce qui a justifié la présence du nouveau Secrétaire général de cette institution. Le Directeur de la Salle de Presse a souligné que la question synodale était retenue comme prioritaire. Il en va de la participation de l'épiscopat au gouvernement de l'Eglise universelle, d'autant qu'il convient de préparer la prochaine assemblée.

On sera bientôt fixé à ce propos, bien qu'on ne sache s'il sera ordinaire ou extraordinaire. Le Saint-Père a toutefois déjà avancé le sujet de la famille selon l'Evangile, tout en rappelant que des thèmes importants comme la pastorale familiale et matrimoniale seront eux aussi au programme de l'activité ecclésiale à venir. Aujourd'hui, a conclu le P.Lombardi, le Conseil aborde les divers aspects touchant à la réforme de la Curie Romaine, comme la fonction du Secrétaire d'Etat, les rapports inter-dicastériaux et ceux entre le Pape et les dicastères. Beaucoup de propositions ont été enregistrées à ce sujet et il s'agira d'un long travail. Il ne faut donc pas s'attendre à des conclusions rapides, en tout cas pas ces jours-ci.

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mercredi, 02 octobre 2013 | Lien permanent

Benoît XVI: ”L'homme qui ne voulait pas être Pape”: Père Lombardi versus Nicolas Diat

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Nicolas Diat sur France 2

Benoît XVI: Père Lombardi versus Nicolas Diat

 

Le Père Federico Lombardi est le directeur de la salle de presse du Saint-Siège et de Radio Vatican. La personne raffinée et fort sympathique du prêtre jésuite a souvent insisté: il ne porte pas le titre de porte-parole du Pape. 

 

Son communiqué sur « L’homme qui ne voulait pas être Pape » est donc personnel. Lombardi a agit en conscience en communiquant par Radio Vatican. 

 

Après une lecture attentive de ce livre, qui en appellera certainement bien d’autres, j’ai eu une autre pensée que le très bon et très aimable Père Lombardi. 

 

Les loups et les attaques internes

 

Je n’ai pas été convaincu par les propos de l’expert en communication du Pape Benoît XVI. Personnellement, j’y ai trouvé quelques explications sur les différentes crises qui ont agité le pontificat, qui n’a de loin pas été, et ce n’est qu’une euphémisme, de tout repos. 

 

La réalité des loups provient du vocabulaire utilisé par Benoît XVI, Le fait que les plus grandes attaques contre le souverain pontife sont venues de l’intérieur jaillit du coeur de Mgr Georg Gänswein, son fidèle secrétaire. 

 

Un fin connaisseur

 

Si je ne peux aucunement prouver les « accusations », certes lourdes et pesantes de l’auteur, je les ai toutefois trouvées assez crédibles. Sa connaissance de l’énorme personnalité de Benoît XVI saute aux yeux. L'Eglise est tout de même en crise. Revenir sur le passé est la tâche des historiens. Benoît XVI appartient à cette histoire, il est entré dans l'histoire. Pour moi, ce Pape fut simplement un géant, un marathonien de la foi.

 

Qui fut le Cardinal, "le Ratzinger" de Benoît XVI ?  je veux dire par là que le futur saint Jean Paul II avait toujours le Cardinal, Joseph Ratzinger, à ses côtés. Et qui était le Cardinal de Benoît XVI ? Le futur saint Jean-Paul II avait un vis-à-vis, un alter ego. Pas certain que Benoît XVI eut droit à ce soutien. 

 

Les souffrances du Pape Benoît XVI

Lors de la tempête, la crise de communication soulevée par la levée des excommunications des 4 évêques lefebvristes, j’ai croisé vers la Place Saint-Pierre une journaliste très en vue en Italie. Lors de notre discussion, elle m’a alors affirmé: « les vrais amis du Pape ne sont pas là, autour de lui ».

Les faits qui ont atteint le coeur doux, bon et aimable de Joseph Ratzinger ne peuvent pas être sous-évalués. Ils furent graves, douloureux et sérieux. Benoît XVI a déjà tout pardonné, l'Histoire jugera et Dieu absoudra. 

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mercredi, 19 février 2014 | Lien permanent

Le Cardinal Kasper pour le célibat des prêtres

source: CITE DU VATICAN, 11 fév 2011 (AFP)

images.jpgLe cardinal allemand Walter Kasper, ex-président du Conseil pontifical pour la Promotion de l'Unité des chrétiens, s'oppose à toute adaptation du célibat des prêtres, dans une homélie publiée vendredi par le quotidien du Vatican Osservatore Romano.

"En lisant les journaux, on a l'impression que la majorité est opposée (au célibat des prêtres). Je suis heureux de ne pas appartenir à cette majorité", affirme le cardinal.

Pour lui, "le célibat est un témoignage radical pour suivre l'exemple du Christ, comme cela devrait l'être aussi, en particulier, pour les prêtres".

"C'est le signe qu'on existe pour le Christ et le règne de Dieu. C'est cette pincée de sel, que tous ne peuvent pas représenter, mais qui fait du bien à tous. S'adapter n'aide pas", conclut-il.

N.B. 144 théologiens allemands demandent des réformes dans l'Eglise, dont la fin du célibat obligatoire et l'ordination d'hommes mariés.

Pour Benoît XVI, la vraie restauration consiste à revenir au source de la Réforme liturgique d'après Vatican II, de relancer un nouveau mouvement liturgique. Le Christ est le trésor des trésors de l'Eglise, avec sa présence permanente, substantielle, réelle, physique, toujours là  dans le mystère de la Messe, avec son Corps, son Sang, son Ame et sa Divinité. Il est grand le Mystère de la Foi.

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vendredi, 11 février 2011 | Lien permanent

Interviewe exclusive du Cardinal Ouellet

Le cardinal Marc Ouellet sur l'année écoulée au Vatican


(Radio Vatican ) 

Entretien - L’Eglise est vivante, elle est capable non seulement de se renouveler mais également de surprendre. Elle l’a prouvé en cette année 2013 où le évènements marquants et inattendus n’ont pas manqués. Il y a tout d'abord eu la renonciation du Pape Benoît XVI, le 11 février, un évènement historique et déterminant. Puis l’élection de son successeur. 

Défiant tous les pronostics, c’est le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio qui, le 13 mars, est apparu à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Un pape venu « du bout du monde » qui, là aussi fait inédit, a choisi le nom de François. 

Le cardinal Marc Ouellet, l’un des très proches collaborateurs de Benoît XVI, et qui vient d’être confirmé par le Pape François au poste de préfet de la Congrégation pour les évêques, nous livre sa vision de l’année écoulée et nous confie quelques clefs de ce nouveau pontificat

Il est interrog par Hélène Destombes RealAudioMP3 

Quel a été le principal événement de cette année écoulée ? 

La démission du Pape Benoît XVI a ouvert de grandes possibilités. C’est pourquoi je retiendrai que le grand évènement, c’est la démission du Pape, un geste vraiment nouveau. C’est la plus grande nouveauté dans l’histoire de l’Église qui témoigne d’une grande humilité et aussi d’une confiance en l’Esprit Saint pour la suite des choses. On doit être très reconnaissant au Pape Benoît XVI d’avoir ouvert cet horizon et d’avoir rendu possible toute la nouveauté du Pape François. 

Je crois qu’il y a une continuité entre la première nouveauté et toutes celles que le Pape François a inaugurées. Quand je regarde l’année 2013, je vois que nous sommes vraiment en présence d’un grand tournant dans l’histoire de l’Église que je qualifierais de pastoral en regardant la figure du Pape François. 

Comment s’opère ce tournant ? 

Il a pris le nom de François, ce qui est un choix qui indique une réforme, mais une réforme par la sainteté, une réforme pas d’abord par des idées, mais par des gestes, des attitudes, des vertus et par une proximité au peuple de Dieu. La grande intention du Concile Vatican II a été l’aggiornamento de l’Église, le changement d’attitude de l’Église pour la pastorale du monde moderne. Je vois cela réalisé chez le Pape François qui ouvre comme un nouveau chapitre dans la réalisation du Concile Vatican II, dans ce que j’appellerai ce grand tournant pastoral. On le voit dans sa manière d’exercer le ministère pétrinien, il l’exerce vraiment d’une façon épiscopale, d’une façon pastorale.

La réforme réside dans cette manière de vivre l’Évangile, d’être chrétien ?

Je crois que c’est tout d’abord l’attitude-même du Pape François ; cette volonté d’établir un contact neuf, plus proche avec le peuple de Dieu. La première réforme, elle est là : aller au-delà de toutes les formes, de tous les protocoles pour établir vraiment un contact immédiat. En faisant cela, il donne aussi à tous les évêques un modèle de proximité pastorale, de recherche d’une présence pastorale qui soit chaleureuse, qui soit aussi miséricordieuse, qui apporte consolation et qui donne une nouvelle espérance. 

Il y a là, dans l’attitude et dans les gestes du Pape François, une nouveauté et une promesse. Je crois aussi, plus largement, dans ce grand tournant pastoral, qu’il y a une volonté de promouvoir le dialogue et la participation. Je pense aux épiscopats, aux conférences épiscopales, aux différents conseils, même le collège des cardinaux. Il y a vraiment chez le Pape François un désir d’une nouvelle saison de participation et de dialogue à l’intérieur de l’Église et aussi, par rapport à toutes les autres réalités religieuses. Mais j’ajouterai que ce qui me semble très important dans l’année 2013, c’est la percée du Pape François dans l’opinion publique mondiale. Ça, c’est un évènement extraordinaire d’évangélisation.

Il a d’ailleurs été élu personne de l’année par le magazine américain Time...

Exactement, c’est un signe de cette influence, de ce besoin d’espérance qu’il y a dans l’humanité et qui a trouvé dans la figure du Pape François comme un point de référence. C’est une grande nouvelle, c’est une bonne nouvelle ! Je crois que nous devons tous nous en réjouir. 

Depuis le début de son pontificat, il y a un véritable lien qui s’est créé avec les fidèles, un lien d’amour, peut-on même dire, un intérêt. Y a-t-il ce même intérêt au sein de l’Église, au sein de la Curie ? Comment est perçu son message et cette attitude surprenante ?

Je crois qu’il y a beaucoup de joie à constater la popularité du Pape. C’est une bonne popularité qui n’est pas simplement basée sur des choses superficielles. J’ai entendu beaucoup de commentaires, même de gens qui pourraient être surpris de certaines initiatives du Pape, mais qui se réjouissent de cette percée dans l’opinion publique, de cet accueil de la part du peuple de Dieu. 

Evidemment, cela nous questionne et cela nous oblige aussi à des transformations de comportement. Le Saint-Père veut la réforme d’une certaine mentalité cléricale avec des ambitions ecclésiastiques ou des ambitions mondaines. Il combat ce carriérisme. Je crois que cela fait beaucoup de bien à tous les niveaux dans l’Église, en commençant par la Curie romaine. Nous sommes vraiment dans un moment de bénédiction et j’espère que le Saint-Esprit va lui donner la santé et la collaboration dont il a besoin pour porter en avant la réforme de l’Église et la nouvelle évangélisation.

Cette année 2013 a été, pour vous, marquée par ce passage du pontificat de Benoît XVI. Vous étiez l’un de ses très proches collaborateurs. Vous êtes aujourd’hui aux côtés du Pape François. Comment avez-vous vécu ce passage ? Comment êtes-vous en train de vivre ce changement, même s’il y a une continuité ?

L’adaptation a été relativement facile. La simplicité du Pape François et le fait que je le connaissais auparavant- nous étions des amis - rend notre collaboration hebdomadaire simple. Elle se fait en toute harmonie. C’est une joie pour moi de collaborer avec lui, de l’appuyer au maximum. 

Je suis dans l’admiration de ces gestes et de cette capacité de susciter l’enthousiasme, l’accueil, la bienveillance de la part de beaucoup de personnes et de beaucoup de gens qui sont éloignés ou étrangers à l’Église. J’y vois vraiment un signe des temps. L’humanité a aussi besoin d’une figure paternelle, d’une figure qui soit proche et en même temps, qui soit une référence morale sûre mais qui soit chaleureuse et qui éveille l’espérance. 

L’actualité vaticane de cette année 2013 a été particulièrement riche. Elle l’a été également au niveau international. Quels sont selon vous les dossiers les plus importants sur lesquels le Saint-Siège a pu avoir une influence, auquel il a pu être le plus sensible ?

Un des points les plus importants a été la grande convocation de prière et de jeûne pour la paix en Syrie et au Moyen-Orient. Je crois que cette initiative a fait une grande différence, même au plan de la politique mondiale. Il faut retenir cela pour que l’Église continue à être avocate de la paix dans le monde. Le beau témoignage qu’ont donné les papes Benoît XVI et François autour de l’encyclique Lumen Fidei est certainement un autre moment fort. L’exhortation apostolique que le Saint-Père François vient de publier, qui donne vraiment le programme de son pontificat, retient aussi notre attention. 

Mais certainement que le dialogue et la participation que le Pape souhaite autour des questions anthropologiques, des questions du mariage et de la famille est à l’intérieur de l’Église en particulier un point chaud, un point très important qui va polariser l’attention dans les deux prochaines années. Là, il y a beaucoup de travail à faire. 

On l’a vu notamment en France avec le mariage pour tous. 

Exactement, il y a comme une attente. Et des attentes sont créées. Il faudra vraiment faire une synthèse entre la tradition de l’Église et les nouvelles situations qui se sont créées depuis quelques décennies et qui demandent une attention pastorale renouvelée.

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jeudi, 19 décembre 2013 | Lien permanent | Commentaires (4)

Le Cardinal Naguib pour la paix et la solidarité

images.jpgEgypte: Le patriarche copte Naguib appelle à la paix et à la solidarité


03 Février 2011 DEPECHES CATHOBEL - INTERNATIONAL - Egypte


Alors que les mouvements de protestation contre le président Hosni Moubarak continuent de plus belle en Egypte, le patriarche des coptes d'Alexandrie, le cardinal Antonios Naguib, a souhaité, le 2 février 2011, que "toutes les forces du pays agissent dans l'intérêt collectif de toute la nation et favorisent un climat de paix, solidarité et fraternité pour aider l'Egypte à prendre la bonne direction".


Le patriarche catholique, dont les propos étaient rapportés par l'agence missionnaire Misna, a jugé que l'Egypte vivait "un tournant" dans son histoire, pouvant amener à des changements positifs et à un avenir meilleur pour les futures générations. "Mais nous ne devons pas sous-estimer les risques que nous encourons dans cette situation", a-t-il aussitôt nuancé.


Certains observateurs estiment que la révolte populaire pourrait surtout profiter aux Frères musulmans, principal groupe d'opposition. L'existence des coptes pourrait alors devenir plus difficile que lorsque le "raïs" avait les pleins pouvoirs.


Au lendemain du discours à la nation, au cours duquel le président Moubarak a annoncé qu'il ne se porterait pas candidat aux prochaines élections, sans pour autant envisager de quitter le pouvoir, le cardinal Naguib a rappelé que la plupart des Egyptiens étaient favorables à une transition pacifique.
"Si les réformes revendiquées par les Egyptiens sont promulguées par les dirigeants, a-t-il conclu, les objectifs des manifestations seront atteints".

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jeudi, 03 février 2011 | Lien permanent

Livre du Cardinal Sarah avec Nicolas Diat: Dieu ou rien, entretien sur la foi

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Lien Famille Chrétienne - Aleteia venue en France

Dans ce livre d’entretien réalisé avec Nicolas Diat, le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, raconte avec humilité et profondeur son incroyable histoire.

Un récit étayé de réflexions personnelles franches, argumentées et parfois directes, notamment sur le néo-colonialisme idéologique exercé en Afrique par l’Occident décadent. Décapant, émouvant, tonifiant. 

 

Du même auteur Nicolas Diat: L'homme qui ne voulait pas être Pape

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mercredi, 25 février 2015 | Lien permanent

Le Pape émérite Benoît XVI remercie le Pape François pour la nomination du Cardinal Sarah

Le Pape émérite Benoît XVI remercie le Pape François pour la nomination du Cardinal Sarah

Nous devons être reconnaissants au pape François d'avoir nommé un maître spirituel à la tête de la congrégation responsable de la célébration de la liturgie dans l'Église. ...

... Avec le cardinal Sarah, maître du silence et de la prière intérieure, la liturgie est en bonnes mains.

Benoît XVI

Extrait de la postface du livre du Cardinal Sarah "La Force du Silence" en allemand

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Le Cardinal Sarah et le Pape émérite Benoît XVI en 2017: deux génies de la liturgie.

Zenit

Avec le cardinal Sarah, maître du silence et de la prière intérieure, la liturgie est en bonnes mains (Benoît XVI)

A l'occasion de la sortie du livre du Cardinal Sarah "La Force du Silence" en allemand, le Pape émérite Benoît XVI signe une magnifique postface. Benoît XVI et le Cardinal Sarah partagent non seulement une filiale obéissance envers le Pape François mais également une grande compétence, alliée à douce finesse, pour la liturgie. 

Cette préface de Benoît XVI figurera également dans l'édition italienne de l'ouvrage du cardinal Sarah, dont la sortie est prévue au mois de juin prochain.

Le Cardinal Sarah et "La Force du Silence": la postface du Pape émérite Benoît XVI

sarah-silence_540.jpgDéjà quand je lisais les lettres de saint Ignace d'Antioche dans les années 1950, un passage de sa lettre aux Ephésiens m'a particulièrement touché: "Il est préférable de garder le silence et d'être [chrétien] que de parler et de ne pas l'être".

Enseigner est une excellente chose, pourvu que l'orateur pratique ce qu'il enseigne. Maintenant, il y a un Maître qui a parlé et c'est arrivé. Et même ce qu'il a fait en silence est digne du Père.

Celui qui a vraiment fait sienne les paroles de Jésus peut également entendre son silence, afin qu'il soit parfait: afin qu'il puisse agir par son discours et être connu par son silence» (15, 1 s).

Qu'est-ce que cela signifie: entendre le silence de Jésus et le connaître par son silence? Nous savons par les Évangiles que Jésus a fréquemment passé des nuits «sur la montagne» en prière, en conversation avec son Père. Nous savons que son discours, sa parole, viennent du silence et ne peuvent mûrir qu'en lui. Il est donc conforme à la raison que sa parole ne soit correctement comprise que si nous entrons aussi dans son silence, si nous apprenons à l'entendre par son silence.

Certes, pour interpréter les paroles de Jésus, la connaissance historique, qui nous enseigne à comprendre le temps et le langage à cette époque, est nécessaire. Mais cela seul n'est pas suffisant si nous voulons vraiment comprendre le message du Seigneur en profondeur. Quiconque lit aujourd'hui les commentaires de plus en plus épais des Évangiles reste finalement déçu.

Il apprend beaucoup de choses utile sur cette époque et beaucoup d'hypothèses qui ne contribuent finalement en rien à la compréhension du texte. En fin de compte, vous sentez que, dans l'excès de mots, il manque quelque chose d'essentiel: entrer dans le silence de Jésus, dont naît Sa parole. Si nous ne pouvons pas entrer dans ce silence, nous entendrons toujours la parole uniquement en surface et nous ne la comprendons donc pas vraiment.

Tandis que je lisais le nouveau livre du cardinal Robert Sarah, toutes ces pensées traversaient à nouveau mon âme. Sarah nous apprend le silence - être silencieux avec Jésus, un véritable calme intérieur, et de cette manière il nous aide à saisir de nouveau la parole du Seigneur. Bien sûr, il ne parle que peu de lui-même, mais de temps en temps il nous donne un aperçu de sa vie intérieure. En réponse à la question de Nicolas Diat:

«Parfois, dans votre vie, avez-vous pensé que les mots devenaient trop encombrants, trop lourds, trop bruyants?», il répond: «Dans ma prière et dans ma vie intérieure, j'ai toujours ressenti le besoin d'un silence plus profond et plus complet.... Les jours de solitude, de silence et de jeûne absolu ont été un grand soutien. Ils ont été une grâce sans précédent, une purification lente et une rencontre personnelle avec ... Dieu. ... Des jours de solitude, de silence, et de jeûne, nourri par la seule Parole de Dieu, permet à l'homme de fonder sa vie sur ce qui est essentiel».

Ces lignes rendent visible la source dont vit le cardinal, ce qui donne à sa parole sa profondeur intérieure. De ce poste d'observation il peut alors voir les dangers qui menacent continuellement la vie spirituelle, des prêtres et des évêques aussi, et ainsi mettent en danger l'Église elle-même, dans laquelle il n'est pas rare que la Parole soit remplacée par une verbosité qui dilue la grandeur de la Parole.

Je voudrais citer une seule phrase qui peut devenir un examen de conscience pour chaque évêque: «Il se peut qu'un prêtre bon et pieux, une fois qu'il a été élevé à l'épiscopat, tombe rapidement dans la médiocrité et s'inquiète du succès mondain. Accablé par le poids des tâches qui lui incombent, inquiet de son pouvoir, de son autorité, et des exigences matérielles de sa charge, il s'essouffle rapidement».

Le cardinal Sarah est un Maître spirituel, qui parle des profondeurs du silence avec le Seigneur, de son union intérieure avec lui, et a donc vraiment quelque chose à dire à chacun de nous.

Nous devons être reconnaissants au pape François d'avoir nommé un maître spirituel à la tête de la congrégation responsable de la célébration de la liturgie dans l'Église. Avec la liturgie aussi, comme pour l'interprétation de l'Ecriture Sainte, il est vrai qu'une connaissance spécifique est nécessaire.

Mais il est vrai aussi de la liturgie que la spécialisation peut passer à côté de l'essentiel, à moins qu'elle ne soit ancrée dans une union profonde, intérieure avec l'Église en prière, qui constamment apprend du Seigneur lui-même ce qu'est l'adoration. 

Avec le cardinal Sarah, maître du silence et de la prière intérieure, la liturgie est en bonnes mains.

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vendredi, 19 mai 2017 | Lien permanent | Commentaires (5)

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