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dimanche, 13 novembre 2016

Non à l'acharnement thérapeutique et à Exit

Non à l'acharnement thérapeutique et à Exit

Le suicide d'un homme qui voulait partir avec Exit donne lieu à bien des commentaires sur les réseaux sociaux. Force est de constater déjà deux points communs: la volonté de soulager la souffrance et le refus de l'acharnement thérapeutique. 

L’acharnement thérapeutique désigne, dans le domaine médical, l'emploi de thérapies exagérément lourdes pour le patient, disproportionnées par rapport à l'amélioration attendue. L'Eglise est "farouchement"t contre l'acharnement. 

"La cessation de procédures médicales onéreuses, périlleuses, extraordinaires ou disproportionnées avec les résultats attendus peut être légitime. C’est le refus de " l’acharnement thérapeutique ". On ne veut pas ainsi donner la mort ; on accepte de ne pas pouvoir l’empêcher".  Catéchisme de l'Eglise catholique

La divergence porte sur le moyen utilisé. Un soutien humain pour soulager promeut notre dignité humaine. Or, Exit propose d'avaler un poison mortel. Le serment d'Hippocrate, qui date d'avant Jésus-Christ, ne le conseillait pas: 

"Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion"

La difficulté provient surtout du fait que Mr N. n'était pas en fin de vie. Une aide pour continuer son chemin était adéquate. Nous avons surtout besoin d'humanité, d'amitié, de soutien, d'écoute et d'amour. Navrant de culpabiliser ses deux frères ou de les rendre responsables d'un suicide. Exit qui proposait assurément un suicide. 

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Les contradictions se révèlent: Sur quoi repose le volontariat ? la solidarité ? l'humanitaire ?

Pourquoi les campagnes contre la peine de mort ?

Pourquoi les campagnes sans-tabac ? un Noël solidaire ? la main tendue ? le numéro 143 ? pourquoi la ligne de coeur de Jean-Marc Richard sur la RTS ? pourquoi adressons-nous notre sympathie aux personnes qui ont perdu un être cher ? pourquoi devenir psychologue, psychiatre, médecin, infirmière  ? pourquoi s'engager dans l'humanitaire ? à la Croix-Rouge ? pourquoi Genève est-elle dépositaire de la convention des droits de l'homme ? pourquoi les cartons du coeur ? la prévention routière ? les campagnes médiatiques pour la lutte contre le cancer ?

Nous pourrions multiplier les exemples. Notre premier réflexe est pour la vie.

Exit fait la une car son action pour la mort fait sensation et agite les émotions. 

En ce mois de novembre, l'Eglise nous invite à prier pour les défunts. J'ai célébré la Messe pour Monsieur N. qui n'a pas choisi de nous quitter, mais fut emporté par son mal-être profond. Les propos manipulatoires d'Exit l'ont très certainement torturé. 

Soulager la souffrance ne consiste pas à supprimer la personne qui souffre. Avec ou sans Exit, l'issue est d'ailleurs identique: la mort par suicide. 

"Des troubles psychiques graves, l’angoisse ou la crainte grave de l’épreuve, de la souffrance ou de la torture peuvent diminuer la responsabilité du suicidaire".Catéchisme de l'Eglise catholique 

 Donne-lui Seigneur le repos éternel et que brille à ses yeux la lumière sans déclin et qu'il repose dans la Paix. 

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