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Homélie du Pape François pour la clôture du Synode 2015 pour la famille

Aujourd’hui est un temps de miséricorde !

MESSE POUR LA CONCLUSION 
DE LA XIVe ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE DU SYNODE DES ÉVÊQUES

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Basilique vaticane

XXXe Dimanche du Temps ordinaire, 25 octobre 2015

Les trois lectures de ce dimanche nous présentent la compassion de Dieu, sa paternité, qui se révèle définitivement en Jésus. 

CSJ_6MEWIAEPHwR.jpgLe prophète Jérémie, en plein désastre national, tandis que le peuple est déporté par ses ennemis, annonce que « le Seigneur sauve son peuple, le reste d’Israël » (31, 7). Et pourquoi le fait-il ? Parce qu’il est un Père (cf. v. 9) : et comme Père, il prend soin de ses enfants, les accompagne sur le chemin, soutient « l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la jeune accouchée » (31, 8). Sa paternité leur ouvre une route accessible, une route de consolation après beaucoup de larmes et beaucoup d’amertume. Si le peuple reste fidèle, s’il persévère à chercher Dieu même dans une terre étrangère, Dieu changera sa prison en liberté, sa solitude en communion : ce qu’aujourd’hui le peuple sème dans les larmes, demain, il le récoltera dans la joie (cf. Ps 125, 6). 

Avec le psaume, nous avons exprimé nous aussi la joie qui est un fruit du salut du Seigneur : « Notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie » (v. 2). Le croyant est une personne qui a fait l’expérience de l’action salvifique de Dieu dans sa propre vie. Et nous, Pasteurs, nous avons fait l’expérience de ce que signifie semer avec peine, parfois dans les larmes, et de se réjouir pour la grâce d’une récolte qui va toujours au-delà de nos forces et de nos capacités. 

Le passage de la Lettre aux Hébreux nous a présenté la compassion de Jésus. Lui aussi s’est « revêtu de faiblesse » (cf. 5, 2), pour éprouver de la compassion pour ceux qui sont dans l’ignorance et dans l’erreur. Jésus est le Grand Prêtre, saint, innocent, mais en même temps, il est le Grand Prêtre qui a pris part à nos faiblesses et a été mis à l’épreuve en toutes choses, comme nous, excepté le péché (cf. 4, 15). Pour cela, il est médiateur de l’alliance nouvelle et définitive qui nous donne le salut. 

CSJ_6MaXIAA9EW4.jpgL’Évangile d’aujourd’hui est lié directement à la première Lecture : comme le peuple d’Israël a été libéré grâce à la paternité de Dieu, de même Bartimée a été libéré grâce à la compassion de Jésus. Jésus vient de sortir de Jéricho. Bien qu’il vienne de commencer le chemin le plus important, celui qui va vers Jérusalem, il s’arrête encore pour répondre au cri de Bartimée. Il se laisse toucher par sa demande, il se laisse impliquer dans sa situation. Il ne se contente pas de lui faire l’aumône, mais il veut le rencontrer en personne. Il ne lui donne ni indications, ni réponses, mais il lui pose une question : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (Mc 10, 51).

Cela pourrait sembler une question inutile : que pourrait désirer un aveugle si ce n’est la vue ? Pourtant, avec cette demande faite en tête à tête, directe mais respectueuse, Jésus montre qu’il veut écouter nos besoins. Il désire avec chacun de nous un échange fait de vie, de situations réelles, que rien n’exclut devant Dieu. Après la guérison, le Seigneur dit à cet homme : « Ta foi t’a sauvé » (v. 52). Il est beau de voir comment le Christ admire la foi de Bartimée, ayant confiance en lui. Il croit en nous, beaucoup plus que nous croyons en nous-mêmes.

Il y a un détail intéressant. Jésus demande à ses disciples d’aller appeler Bartimée. Ils s’adressent à l’aveugle en utilisant deux expressions, que seul Jésus utilise dans le reste de l’Évangile. D’abord, ils disent : “ Courage! ”, avec un mot qui signifie littéralement “ aies confiance, arme-toi de courage ! ”. En effet, seule la rencontre avec Jésus donne à l’homme la force pour affronter les situations les plus graves. La seconde expression est “ Lève-toi ! ”, comme Jésus avait dit à beaucoup de malades, les prenant par la main et les guérissant. Les siens ne font rien d’autre que de répéter les paroles encourageantes et libératrices de Jésus, conduisant directement à lui, sans sermons.

Les disciples de Jésus sont appelés à cela, aujourd’hui aussi, spécialement aujourd’hui : placer l’homme au contact de la miséricorde compatissante qui sauve. Quand le cri de l’humanité devient, comme en Bartimée, encore plus fort, il n’y a pas d’autre réponse que de faire nôtres les paroles de Jésus et surtout d’imiter son cœur. Les situations de misère et de conflit sont pour Dieu des occasions de miséricorde. Aujourd’hui est un temps de miséricorde !

CSJ_6LsWcAAQEzG.jpgMais il y a certaines tentations pour celui qui suit Jésus. L’Évangile de ce jour en met au moins deux en évidence. Aucun des disciples ne s’arrête, comme fait Jésus. Ils continuent à marcher, ils avancent comme si de rien n’était. Si Bartimée est aveugle, eux ils sont sourds : son problème n’est pas leur problème. Ce peut être notre risque : devant les problèmes continuels, il vaut mieux avancer, sans nous laisser déranger. De cette façon, comme ces disciples, nous sommes avec Jésus, mais nous ne pensons pas comme Jésus. On est dans son groupe, mais on perd l’ouverture du cœur, on perd l’émerveillement, la gratitude et l’enthousiasme et on risque de devenir “ des routiniers de la grâce ”. Nous pouvons parler de lui et travailler pour lui, mais vivre loin de son cœur, qui est penché vers celui qui est blessé. Là est la tentation : une “spiritualité du mirage ” : nous pouvons marcher à travers les déserts de l’humanité sans voir ce qu’il y a réellement, mais bien ce que nous voudrions voir, nous ; nous sommes capables de construire des visions du monde, mais nous n’acceptons pas ce que le Seigneur nous met devant les yeux. Une foi qui ne sait pas s’enraciner dans la vie des gens demeure aride et, au lieu d’oasis, elle crée d’autres déserts.

Il y a une seconde tentation, celle de tomber dans une “ foi programmée ”. Nous pouvons marcher avec le peuple de Dieu, mais nous avons déjà notre plan de marche, où tout rentre : nous savons où aller et combien de temps y mettre ; tous doivent respecter nos rythmes et chaque inconvénient nous dérange. Nous risquons de devenir comme “ beaucoup de ces gens ” de l’Évangile qui perdent patience et rabrouent Bartimée. Peu avant, ils avaient rabroué les enfants (cf. 10, 13), maintenant le mendiant aveugle : celui qui gêne ou n’est pas à la hauteur est à exclure. Jésus au contraire veut inclure, surtout celui qui est tenu aux marges et qui crie vers lui. Ceux-là, comme Bartimée, ont la foi, parce que savoir qu’on a besoin de salut est la meilleure façon de rencontrer Jésus.

Et à la fin Bartimée se met à suivre Jésus le long du chemin (cf. v. 52). Non seulement il retrouve la vue, mais il s’unit à la communauté de ceux qui marchent avec Jésus. Chers Frères synodaux, nous avons marché ensemble. Je vous remercie pour la route que nous avons partagée, le regard fixé sur le Seigneur et sur nos frères, à la recherche des sentiers que l’Évangile indique à notre temps pour annoncer le mystère d’amour de la famille. Poursuivons le chemin que le Seigneur désire. Demandons-lui un regard guéri et sauvé, qui sait répandre de la lumière, parce qu’il rappelle la splendeur qui l’a illuminé. Sans nous laisser jamais offusquer par le pessimisme et par le péché, cherchons et voyons la gloire de Dieu qui resplendit dans l’homme vivant.

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dimanche, 25 octobre 2015 | Lien permanent

Homélie du Pape François pour la Messe de clôture du synode sur la famille

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Place Saint-Pierre
Dimanche 19 octobre 2014

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Nous venons d’entendre une des phrases les plus célèbres de tout l’Évangile : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21).

À la provocation des pharisiens qui, pour ainsi dire, voulaient lui faire passer l’examen de religion et le prendre en défaut, Jésus répond avec cette phrase ironique et géniale. C’est une réponse à effet que le Seigneur livre à tous ceux qui se posent des problèmes de conscience, surtout quand entrent en jeu leurs intérêts, leurs richesses, leur prestige, leur pouvoir et leur réputation. Et cela arrive de tout temps, depuis toujours.

L’accent de Jésus retombe sûrement sur la seconde partie de la phrase : "Et (rendez) à Dieu ce qui est à Dieu”. Cela signifie reconnaître et professer – face à n’importe quel type de pouvoir – que seul Dieu est le Seigneur de l’homme, et qu’il n’y en a pas d’autre. C’est la nouveauté éternelle à découvrir chaque jour, en vainquant la peur que nous éprouvons souvent devant les surprises de Dieu.

Lui n’a pas peur de la nouveauté ! C’est pourquoi, il nous surprend continuellement, nous ouvrant et nous conduisant par des chemins imprévus. Il nous renouvelle, c’est-à-dire qu’il nous fait “nouveaux”, continuellement. Un chrétien qui vit l’Évangile est “la nouveauté de Dieu” dans l’Église et dans le monde. Et Dieu aime beaucoup cette “nouveauté” !

« Rendre à Dieu ce qui est à Dieu », signifie s’ouvrir à sa volonté, lui consacrer notre vie et coopérer à son Royaume de miséricorde, d’amour et de paix.

Là se trouve notre force véritable, le ferment qui la fait lever et le sel qui donne saveur à chaque effort humain contre le pessimisme dominant que nous propose le monde. Là se trouve notre espérance parce que l’espérance en Dieu n’est donc pas une fuite de la réalité, elle n’est pas un alibi : c’est rendre à Dieu d’une manière active ce qui lui appartient. C’est pour cela que le chrétien regarde la réalité future, celle de Dieu, pour vivre pleinement la vie – les pieds bien plantés sur la terre – et répondre, avec courage, aux innombrables nouveaux défis.

Nous l’avons vu ces jours-ci durant le Synode extraordinaire des Évêques – “Synode” signifie « marcher ensemble ». Et en effet, pasteurs et laïcs de chaque partie du monde ont apporté ici à Rome la voix de leurs Églises particulières pour aider les familles d’aujourd’hui à marcher sur la route de l’Évangile, le regard fixé sur Jésus. Ce fut une grande expérience dans laquelle nous avons vécu la synodalité et la collégialité, et nous avons senti la force de l’Esprit Saint qui guide et renouvelle toujours l’Église appelée, sans délai, à prendre soin des blessures qui saignent et à rallumer l’espérance pour beaucoup de gens sans espérance.

Pour le don de ce Synode et pour l’esprit constructif offert par tous, avec l’apôtre Paul : « À tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant mémoire de vous dans nos prières » (1 Th 1, 2). Et que l’Esprit Saint qui, en ces jours laborieux nous a donné de travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité, accompagne encore la marche qui, dans les Églises de toute la terre, nous prépare au prochain Synode Ordinaire des Évêques d’octobre 2015. Nous avons semé et nous continuerons à semer avec patience et persévérance, dans la certitude que c’est le Seigneur qui fait croître tout ce que nous avons semé (cf. 1 Co 3, 6).

En ce jour de la béatification du Pape Paul VI, me reviennent à l’esprit ses paroles, par lesquelles il a institué le Synode des Évêques : « En observant attentivement les signes des temps, nous nous efforçons d’adapter les orientations et les méthodes … aux besoins croissants de notre époque et à l’évolution de la société » (Lett. ap. Motu proprio Apostolica sollicitudo).

À l’égard de ce grand Pape, de ce courageux chrétien, de cet apôtre infatigable, nous ne pouvons dire aujourd’hui devant Dieu qu’une parole aussi simple que sincère et importante : merci ! Merci à notre cher et bien-aimé Pape Paul VI ! Merci pour ton témoignage humble et prophétique d’amour du Christ et de son Église !

Dans son journal personnel, le grand timonier du Concile, au lendemain de la clôture des Assises conciliaires, a noté : « Peut-être n’est-ce pas tant en raison d’une aptitude quelconque ou afin que je gouverne et que je sauve l’Église de ses difficultés actuelles, que le Seigneur m’a appelé et me garde à ce service, mais pour que je souffre pour l’Église, et qu’il soit clair que c’est Lui, et non un autre, qui la guide et qui la sauve » (P. Macchi, Paul VI à travers son enseignement, de Guibert 2005, p. 105)Dans cette humilité resplendit la grandeur du Bienheureux Paul VI qui, alors que se profilait une société sécularisée et hostile, a su conduire avec une sagesse clairvoyante – et parfois dans la solitude – le gouvernail de la barque de Pierre sans jamais perdre la joie ni la confiance dans le Seigneur.

Paul VI a vraiment su “rendre à Dieu ce qui est à Dieu” en consacrant sa vie tout entière à « l’engagement sacré, solennel et très grave : celui de continuer dans le temps et d’étendre sur la terre la mission du Christ » (Homélie pour le rite du couronnementDocumentation catholique n. 1404 [1963], col. 932), en aimant l’Église et en la guidant pour qu’elle soit « en même temps mère aimante de tous les hommes et dispensatrice du salut » (Lett. ap. Ecclesiam SuamPrologue).

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lundi, 20 octobre 2014 | Lien permanent

Le Synode de la famille et la communication

Le Synode sur la famille et le Synode des divorcés remariés

 

L'Eglise et les médias

Lors de son tout dernier discours, le Pape Benoît XVI avait évoqué le Concile Vatican II et le Concile des médias. Cette expression laissait entrevoir une critique envers le monde de la communication. Cette dernière reste une pierre d'achoppement pour la hiérarchie, souvent parfois trop méfiante envers ce monde qui est encore quelque peu méconnu. La défense n'est jamais la bonne tactique. 

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Le Synode et le Synode des médias

Il reste qu'il s'y cache une vérité: il y aura le Synode et le Synode des médias. 

Le premier Synode des évêques, qui s'ouvre Dimanche, se penchera sur les souffrances de La Famille. Le second Synode, qui se tiendra l'année prochaine, donnera alors les nouvelles pistes pastorales pour aller, notamment, à la rencontre des familles blessées, divisées et séparées. 

Un Synode n'est pas encore l'expression de la voix de l'Eglise. C'est un instrument collégial consultatif, une sorte de brainstorming. Par expérience, j'ai constaté qu'un tel rassemblement engendre un flux de paroles assez considérable. 

Le Synode n'est pas directement accessible aux journalistes

Car personne n'a accès au Synode, aux échanges entres le Pape, les Cardinaux, les évêques et les membres. Les journalistes reçoivent les informations par quelques attachés de presse qui suivent les débats et qui distillent ensuite ensuite les informations.

Un bulletin quotidien de la salle de presse informe aussi largement que possible les médias sur l'avancé des travaux. Enfin, la salle de presse du Saint-Siège est au service du Synode, et met ses compétences et ses ressources au service de l'Eglise en Synode. Les leaders du Synode organisent des conférences de presse pour les journalistes. 

Les briefings, les conférences de presse et le bulletin quotidien

Le véritable lieu d'information reste les meetings quotidiens ( réunion par langues ) que les attachés de presse du Synode offrent aux journalistes. 

Un Synode c'est une quantité de paroles et de propos échangés. Le plus grand "frame" sera le débat sur la communion des personnes divorcées remariées. Le frame a pour effet de passer sous silence les autres grands thèmes des échanges. Par exemple, le quotidien "La Croix" semble faire du lobbying intensif en voulant nous faire croire que ce sera le Synode sur les divorcés remariés. C'est une vision étroite, pour ne pas dire stigmatisante et blessante. 

Une fois la passion, l'intérêts et les polémiques inévitables passés, que reste-t-il d'un Synode ? Une exhortation apostolique rédigée par le Pape ( et ses collaborateurs ), un document qui synthétise les débats, sous le regard et le souffle de l'Esprit Saint. 

Par le truchement du fonctionnement médiatique, il y aura des Cardinaux qui seront fortement médiatisés et d'autres qui resteront dans l'ombre. Cet effet déformant marquera un décalage entre les propos tenus à l'écart des feux de la rampe et les petites phrases médiatisées de tels ou tels cardinaux ou évêques. 

Un des effets positifs de ce grand orchestre, pour ne pas dire orchestration, sera le fait que l'Eglise accepte le débat et les questions. L'effet négatif sera sans aucun doute la confusion que l'avalanche de propos contradictoires générera. 

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Un Synode: l'oreille du Pape

L'Eglise n'est pas un Parlement, ni une Assemblée démocratique qui décide en fonction des rapports de force, avec la majorité contre la minorité, les conservateurs contre les progressistes. Le Synode est comme l'oreille du Pape, qui après avoir entendu les débats légitimes, donnera à toute l'Eglise la voix et la Parole à l'Esprit Saint. Une telle Assemblée est consultative, qui s'exerce avec Pierre ( cum et sub Petro ).

La symphonie ou l'hymne à la foi

Un Synode est petrinien, qui par la grâce et la protection divine devient une symphonie. Après une certaine cacophonie, un concert joué avec des instruments quelque peu désaccordés, l'harmonie de la foi fini toujours par jaillir. L'Esprit Saint est toujours là pour donner " le la " ! Le premier violon reste le Pape, sous la baguette experte du plus divin des chefs d'orchestre. 

L'Eglise et le Synode: la famille des familles

Le Synode est un peu une comme une réunion de famille. Que la prière soutienne le Pape et les évêques en communion avec lui, afin que l'Esprit Saint parle ensuite au coeur de tous les baptisés, de toutes les personnes de bonne volonté. Que ce Synode soit ni un "brainstorming", ni la "tempête" ou "l'orage" des partis, mais le vent frais de l'Esprit Saint, qui demeure  toujours une brise légère, subtile et bienfaisante

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vendredi, 03 octobre 2014 | Lien permanent | Commentaires (1)

Synode sur la famille: la pression médiatique

Unknown.jpegLa pression médiatique pèse sur la famille, et le Synode

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Les médias mettent la pression, en demandant à l'Eglise de changer son enseignement, sur l'indissolubilité du mariage sacramentel, sur le "mariage homosexuel", sur la communion des personnes divorcées remariées.

Le frame médiatique sur le Synode: accepter les divorcées remariés à la communion et reconnaître l'union homosexuelle, comme tous les autres types de familles. Que l'Eglise, inhumaine et exclusive, mette de côté ses tendances intégristes et conservatrices. 

Pourtant, le Pape est médiatiquement tiré par la soutane (à son insu) pour lui faire dire ce qu'il n'a pas dit. 

L'Evangile de la Famille au coeur du Synode pour la famille

Pape François: le but du Synode: mieux garder la vigne du Seigneur, pour coopérer à son “rêve”, à son projet d’amour sur son peuple. Dans ce cas, le Seigneur nous demande de prendre soin de la famille, qui depuis les origines est partie intégrante de son dessein d’amour pour l’humanité.

L'enseignement de l'Eglise n'est pas intellectuel, ni idéologique. Le christianisme est une Personne, Jésus, Dieu fait homme. Les personnes qui sont blessées dans leur amour ne sont nullement exclues de l'Eglise, encore moins des parias. 

Le Pape demande que la vérité soit miséricordieuse et que la miséricorde soit vraie. 

Enfin, les personnes dont l'amour a échoué continue de faire partie de l'Eglise. Elles ne sont nullement excommuniées. 

Homélie du Pape François pour l'ouverture du Synode des évêques sur la famille

Ci-dessous, l'intégralité de l'homélie du Pape François : 

Aujourd’hui, le prophète Isaïe et l’Évangile utilisent l’image de la vigne du Seigneur. La vigne du Seigneur est son “rêve”, le projet qu’il cultive avec tout son amour, comme un paysan prend soin de son vignoble. La vigne est une plante qui demande beaucoup de soin !

Le “rêve” de Dieu c’est son peuple : il l’a planté et le cultive avec un amour patient et fidèle, pour qu’il devienne un peuple saint, un peuple qui porte beaucoup de fruits de justice.

Mais, aussi bien dans la prophétie ancienne que dans la parabole de Jésus, le rêve de Dieu est déçu. Isaïe dit que la vigne, si aimée et soignée, « a produit de mauvais raisins » (5, 2.4), alors que Dieu « attendait le droit, et voici le crime ; il attendait la justice, et voici les cris» (v.7). Dans l’Évangile, au contraire, ce sont les paysans qui ruinent le projet du Seigneur : ils ne font pas leur travail, mais ils pensent à leurs intérêts.

Jésus, dans sa parabole, s’adresse aux chefs des prêtres et aux anciens du peuple, c’est-à-dire aux “sages”, à la classe dirigeante. Dieu leur a confié de façon particulière son “rêve”, c’est-à-dire son peuple, pour qu’ils le cultivent, en prennent soin, le protègent des animaux sauvages. Voilà la tâche des chefs du peuple : cultiver la vigne avec liberté, créativité et ardeur.

Jésus dit que pourtant ces paysans se sont emparés de la vigne ; par leur cupidité et leur orgueil, ils veulent faire d’elle ce qu’ils veulent, et ainsi ils ôtent à Dieu la possibilité de réaliser son rêve sur le peuple qu’il s’est choisi.

La tentation de la cupidité est toujours présente. Nous la trouvons aussi dans la grande prophétie d’Ézéchiel sur les pasteurs (cf. ch. 34), commentée par saint Augustin dans son célèbre discours que nous venons de relire dans la Liturgie des Heures. Cupidité d’argent et de pouvoir. Et pour assouvir cette cupidité, les mauvais pasteurs chargent sur les épaules des gens des fardeaux insupportables qu’eux-mêmes ne déplacent pas même avec un doigt (cf. Mt 23, 4).

Nous aussi, au Synode des Évêques, nous sommes appelés à travailler pour la vigne du Seigneur. Les Assemblées synodales ne servent pas à discuter d’idées belles et originales, ou à voir qui est le plus intelligent… Elles servent à cultiver et à mieux garder la vigne du Seigneur, pour coopérer à son “rêve”, à son projet d’amour sur son peuple. Dans ce cas, le Seigneur nous demande de prendre soin de la famille, qui depuis les origines est partie intégrante de son dessein d’amour pour l’humanité.

Nous sommes tous pécheurs, et à nous aussi, peut arriver la tentation de “nous emparer” de la vigne, à cause de la cupidité qui ne nous manque jamais à nous, êtres humains. Le rêve de Dieu se heurte toujours à l’hypocrisie de quelques-uns de ses serviteurs. Nous pouvons “décevoir” le rêve de Dieu si nous ne nous laissons pas guider par l’Esprit Saint. Que l’Esprit nous donne la sagesse qui va au-delà de la science, pour travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité.

Frères, pour cultiver et bien garder la vigne, il faut que nos cœurs et nos esprits soient gardés en Jésus Christ dans la « paix qui surpasse tout ce qu’on peut concevoir », comme dit saint Paul (Ph 4,7). Ainsi nos pensées et nos projets seront conformes au rêve de Dieu : se former un peuple saint qui lui appartienne et qui produise des fruits du Royaume de Dieu (cf. Mt 21, 43).

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dimanche, 05 octobre 2014 | Lien permanent

Relation finale du Synode pour la famille: cas par cas et conservateurs ?

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" ... aujourd'hui, l'Epouse du Christ préfère recourir au remède de la miséricorde, plutôt que de brandir les armes de la sévérité. Elle estime que, plutôt que de condamner, elle répond mieux aux besoins de notre époque en mettant davantage en valeur les richesses de sa doctrine".

Saint Jean XXIII (discours ouverture Concile Vatican II)

"Aujourd’hui est un temps de miséricorde !"

Pape François (homélie de clôture du Synode 2015)

Le Synode pour la famille, un succès pastoral: la musique attrayante de la Miséricorde

Le Synode pour la famille a révélé d'avantage le style du pape François, héritier du Concile Vatican II, de Saint Jean XXIII, du bienheureux Paul VI, de Saint Jean-Paul II et de Benoît XVI. Un Pape résolument pastoral, rempli de compassion et de Miséricorde. La continuité est défini par le terme pastoral :

Pastoral ? "Un terme qui doit au contraire vouloir dire: partir d'une attention positive à l'homme d'aujourd'hui, qui n'a jamais été aidée par ces condamnations qu'il a longtemps entendues sur tout ce qui est faux, tout ce qu'il ne doit pas faire, pour arriver à ce qu'il a trop peu entendu et qu'il veut vraiment entendre, à savoir ce qui est vrai, ce que le message de la foi peut apporter à notre temps, ce que celle-ci a de positif à lui enseigner et à lui dire". 

Joseph Ratzinger

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La communication du texte du rapport final est désormais très importante, car le même texte donne des interprétations divergentes (AFP): 

Ouverture à la confession et à la communion au cas par cas ? 

"Le pape avait reçu samedi soir le rapport final du synode, voté par les 265 évêques et cardinaux présents. Diverses ouvertures y sont exprimées, notamment pour permettre un discernement au cas par cas, qui puisse amener certains divorcés remariés civilement à accéder aux sacrements de la confession et de la communion".

Synode pour la famille: les conservateurs ?

"Un petit groupe de cardinaux conservateurs, très rigoureux dans la doctrine et ne voulant rien changer, notamment vis à vis des divorcés et homosexuels, peut se sentir visé par ces critiques". 

source: (afp/nxp)

Bien qu'erronées, ces deux idées circulent largement sur le Synode. 

- Le cas par cas est la pratique séculaire de l'Eglise: accompagner les personnes individuellement. C'est ce qui est écrit dans la proposition rendue au Pape ( le mot communion n'y figure pas ). 

« Le processus d’accompagnement et de discernement oriente ces fidèles vers la prise de conscience de leur situation devant Dieu. L’entretien avec le prêtre, au for interne, contribue à la formation d’un jugement correct sur ce qui fait obstacle à la possibilité d’une plus pleine participation à la vie de l’Eglise et de mesures qui peuvent la favoriser et la faire grandir. »

- Les conservateurs ont eu droit à un traitement spécial de la part de la majorité médiatique catholique, accusés d'avoir empêché la Réforme du Pape. Or, l'herméneutique du complot consiste précisément à accuser les Cardinaux fidèles et loyaux envers le Pape, tels que les Cardinaux Dolan, Pell, Sarah ou Chaput. Ces derniers ont aidé le Saint-Père. Cette herméneutique de complot, de la rumeur ne saurait être leur oeuvre. 

Le Pape François et l'herméneutique de la Réforme de Benoît XVI

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Le Pape se situe clairement dans l'herméneutique de la Réforme si chère à Benoît XVI, exprimée lors de son célèbre discours de 2005 à la Curie romaine. L'Eglise, qui laisse retentir la Parole de Dieu, est le lieu de l'Unité entre la Vérité et la Miséricorde. La Réforme est celle du ton ou de la note de la Vérité: la tendresse, l'appel en douceur à la conversion et la Miséricorde. La Réforme n'est pas celle de la vérité, qu'il faut changer, mais bien celle de la Miséricorde. La Vérité est Miséricordieuse et la Miséricorde est la Vérité. 

L'hérméneutique de la Réforme est celle de la Miséricorde

Le Synode, un événement guidé par l'Esprit Saint, va dans le même sens que l'Eglise et du Pape. Ce dernier en ressort renforcé et moins isolé. François peut s'appuyer sur ce Synode. 

Marie qui défait les noeuds

Le Pape a réussi son pari. Lui qui a une grande dévotion envers Marie qui défait les noeuds, les évêques et les cardinaux se sont regardés droit dans les yeux pour se parler (Marx et Kasper, Dolan, Pell ou Sarah). Le génie du Pape François est d'inclure ceux qui pensent différemment. Grâce à son charisme, la vérité que l'Eglise annonce prend la mélodie attractive de la Miséricorde, de l'appel à la conversion. 

Pour un Pape qui n'a pas participé en personne au Concile Vatican II (Karol Wojtilà et Joseph Ratzinger l'ont suivi de bout en bout), Bergoglio en reprend l'essentiel:

"Ce qui est très important pour le Concile œcuménique, c’est que le dépôt sacré de la doctrine chrétienne soit conservé et présenté d’une façon plus efficace" Saint Jean XXIII

Le Pape François est un Pasteur

Joseph Ratzinger développe ce but pastoral du Concile Vatican II dans son livre"Mon Concile" (Ed.Artège, p.72): 

Pastoral: 

un terme qui ne veut pas dire nécessairement flou, dépourvu de substance, purement édifiant, comme cela a pu être compris ici ou là.

Un terme qui doit au contraire vouloir dire: partir d'une attention positive à l'homme d'aujourd'hui, qui n'a jamais été aidée par ces condamnations qu'il a longtemps entendues sur tout ce qui est faux, tout ce qu'il ne doit pas faire, pour arriver à ce qu'il a trop peu entendu et qu'il veut vraiment entendre, à savoir ce qui est vrai, ce que le message de la foi peut apporter à notre temps, ce que celle-ci a de positif à lui enseigner et à lui dire. 

Pastoral:

un terme qui ne veut pas dire non plus édulcoré et vague, mais exempt de querelles d'écoles, de questions disputées bonnes pour les spécialistes, de raffinements sans fin dans la controverse à un moment où se font jour précisément des tâches nouvelles qui réclament de tous une discussion ouverte.

Pastoral: 

veut dire exempt de jargon scolastique (qui a sa légitimité et peut-être aussi une nécessité, mais précisément dans les facultés et non pas dans la prédication et l'exposition de la foi), mais au contraire enraciné dans le language de l'Ecriture, des Pères, des hommes d'aujourd'hui, bref dans le langage vivant de l'homme de tous les temps. 

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lundi, 26 octobre 2015 | Lien permanent | Commentaires (2)

Le Synode des médias et le Synode de la Famille

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Le Synode sur la Famille et les médias

Rappelons ici le mode de communication du Synode sur la famille:

- aucun journaliste n'a accès aux débats des Pères synodaux. 

- l'objectivité n'existe pas. La réalité de l'Eglise dépassera toujours nos propres regards. Le consensus entre les Pères Synodaux est un des signes de la vérité, mais l'Eglise n'est pas un parlement, ni un système politique ( monarchie ou démocratie ). Le Pape préside le Synode et il est le garant de la foi. C'est lui qui rédigera, sans doute en 2016, un texte (une exhortation apostolique post-synodale) qui sera la boussole pour la pastorale de la Famille. 

Synode sur la Famille: les 4 sources d'informations

- les 4 canaux d'informations sont: les conférences de presse qui se tiennent à la salle de presse du Saint-Siège, les meetings ( briefings ) des journalistes avec les attachés de presse qui suivent le Synode de l'intérieur ( Romilda Ferrauto, Radio Vatican pour la langue française ), le bulletin quotidien de la Salle de presse et les interviews des différents Pères synodaux. 

Unknown.jpegSuivant la langue des briefings (anglais, italien, français...), le regard posé sur les débats changent aussi quelque peu. Un briefing est une rencontre plus ou moins "off" ( langage du milieu médiatique), une rencontre quotidienne entre les attachés presse, qui suivent tous les débats dans la salle synodale, et les journalistes qui désirent être informés sur le Synode. 

La culture française est d'avantage marquée par le mode binaire, les purs et durs et les progressistes, les conservateurs et les Pères "ouverts". 

Le Pape a demandé de parler franchement. Notons surtout que Romilda Ferrauto ( attaché de presse pour la langue française à l'intérieur de l'Aula du Synode ) remarque que les évêques sont très courtois entre eux. 

Synode sur la famille: la cerise sur le gâteau ou la béatification du Pape Paul VI

images-1.jpegUne lumière jaillira sur toute l'Eglise, dont le Synode: la béatification du Pape Paul VI, "l'inventeur" des Synodes et le rédacteur de l'Encyclique "Humanae Vitae". Cette dernière fut encore développée par Saint Jean Paul II, notamment par ses catéchèses du mercredi. Cette synthèse se condense dans la théologie du corps

 

L'Eglise avance toujours sur le chemin

Dès lors, une chose est certaine: l'Evangile de la Famille ne va pas être bouleversé, car il s'agit avant toute chose d'une Personne, Jésus le Christ. L'Eglise doit trouvé des nouveaux chemins pastoraux pour ce temps afin que le coeur de tout homme soit rejoint par la Vérité Miséricordieuse qui sauve.

Synode sur la famille: l'homme est la route de l'Eglise

Le Pape est un Pasteur, c'est en ce sens là que l'Eglise va encore et toujours avancer, car l'homme est la route de l'Eglise. Cette dernière est toujours en réforme, en réfection ou en restauration. Toute Réforme de l'Eglise consiste à la rendre toujours plus conforme aux rêves de Dieu. 

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L'ambiance dans l'Aula synodale

topic.jpegSans trahir de secret d’état, la porte parole du Saint-Siège pour le groupe francophone a donné aux journalistes de sérieux éléments de réponse à la question que tout le monde se pose : que se passe-t-il dans le « saint des saints » du synode sur la famille ? ( avec Romilda Ferrauto , attaché de presse qui suit le Synode de l'intérieur )

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 Enchiridion600.jpgLe Copiste du Jura signale un livre, une synthèse de lumière pour la Famille

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jeudi, 09 octobre 2014 | Lien permanent

Le Synode sous la protection des époux Martin

Présentation de la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode

Cité du Vatican 2 octobre 2015 (VIS).

images.jpegEn Salle de Presse ce matin, le Cardinal Lorenzo Baldisseri a présenté la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, qui s'ouvre demain soir, Place St.Pierre.

La veillée de prière en présence des pères synodaux sera présidée par le Pape qui, dimanche matin, célébrera la messe d'ouverture de l'Assemblée générale.

A près avoir souligné que ces assises constituent le point culminant du parcours synodal commencé il y a deux ans, le Cardinal a confirmé que son Instrumentum Laboris contient toutes les questions découlant des questionnaires adressés aux Eglises particulières et les propositions contenues dans la Relatio Synodi d'octobre 2014.

Puis il a détaillé la composition de l'assemblée synodale.

---- Les pères synodaux sont 270: 42 ex officio, 183 élus et 45 de nomination papale (54 d'Afrique, 64 d'Amérique, 36 d'Asie, 107 d'Europe et 9 d'Océanie. Parmi eux 74 Cardinaux (y compris 2 Archevêques majeurs), 6 Patriarches, 1 Archevêque majeur, 72 archevêques (dont 3 titulaires), 102 Evêques (y compris 6 Auxiliaires, 3 Vicaires apostoliques et 1 Evêque émérite), 2 curés et 13 religieux.

---- Prennent part également à cette assemblée synodale 24 experts et collaborateurs du Secrétariat spécial, 51 auditeurs et auditrices, 14 délégués fraternels.

---- En raison du thème, on a donné une certaine importance aux conjoints, parents et chefs de famille (18). Tenant compte de diverses suggestions, le Secrétariat général du Synode a développé une nouvelle méthodologie pour ces assises, approuvée par le Pape en mai dernier.

La majorité des pères ayant pris part à l'assemblée 2014 avait suggéré de rendre les travaux plus dynamiques et participatifs en alternant interventions en séance et travail poursuivi dans le cadre des Circuli Minores.

Il y aura également des témoignages, qui aideront à mieux percevoir les problèmes de la famille. A la fin des réunions des groupes de travail linguistiques, dans lequel les pères réfléchiront sur le texte de base enrichi par les contributions faites en séance, les modérateurs rédigeront un bref rapport sur le travail effectué, qui sera inséré dans le texte de base. Ces rapports des Circuli Minores seront rendus publics.

La commission pour l'élaboration de la Relatio finale suivra chaque étape des assises synodales et se réunira à la fin des travaux pour procéder au montage final du texte qui sera présenté samedi 24 octobre en séance plénière pour être soumis au vote de l'Assemblée.

Compte tenu du grand nombre de ceux qui ont droit d'intervenir (au total 318 personnes), chacun aura droit à trois minutes en séance, étant possible de s'exprimer largement dans les Circuli.

Il sera toujours possible de soumettre au Secrétariat général, en plus de la version papier et numérique des interventions, d'autres textes écrits.

Etant donné le bon fonctionnement de la communication et de l'information des médias au cours de la dernière assemblée générale extraordinaire, on suivra la même méthode.

Comme le Pape l'a plusieurs fois dit, le Synode doit être un espace sûr dans lequel les pères peuvent s'exprimer librement. Ceci dit, pour plus d'informations, le briefing quotidien sera élargi grâce à une plus grande présence de pères synodaux.

Les pères sont libres de communiquer avec les médias, sous leur responsabilité propre. Ceci étant, les différentes étapes de l'élaboration du document restent confidentielles.

Samedi 17 à 9 h aura lieu Salle Paul VI une commémoration du 50 anniversaire du Synode des évêques, à la Salle Paul VI. L'événement est ouvert à tous ceux qui le souhaitent.

La commémoration principale sera proposée par le Cardinal Christoph Schönborn. Elle sera complétée par les communications de cinq prélats représentant les divers continents (Le Cardinal Nichols pour l'Europe, Mgr.Francisco Chimoio pour l'Afrique, le Cardinal Ricardo Ezzati Andrello pour les Amériques, SB Raphaël I Louis Sako pour l'Asie, le Cardinal Soane Patita Paini Mafi pour le Pacifique et l'Océanie).

Enfin, le Saint-Père a prononcé le discours de clôture. Dimanche, 18 à 10 h 30' la Basilique vaticane, le Synode se conclura par une messe de canonisation (entre autres, des parents de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus).

PopeFrancis-SalusPopuliRomani.jpg

A Ste.Marie Majeure, les fidèles sont invités à accompagner par la prière le travail du Synode, en invoquant la protection de la Salus Populi Romani et des saints époux Martin. Chaque jour, chapelet à 17 h et messe à 18 h (première semaine, prière pour les enfants, deuxième pour les parents, troisième pour les grands-parents.

Près de la dalle du Synode une chapelle est à disposition des participants, où sont exposées des reliques de Ste.Thérèse de l'Enfant-Jésus, de ses parents et des époux Beltrame Quattrocchi.

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vendredi, 02 octobre 2015 | Lien permanent

Synode sur la famille: les bruits de couloirs et le conditionnel

 

Mgr Vingt-Trois Aleteia

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Le Cardinal Müller aurait dit ...

“Indigne, honteux et complètement erroné“. Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, aurait ainsi défini le document provisoire du Synode des évêques sur la famille. 

L'archevêque Bruno Forte aurait ajouté des passages ...

Certains pensent que l'archevêque Bruno Forte aurait lui-même rédigé les passages sur l'homosexualité dans le texte provisoire, sans consulter.  

La révolution de Bergoglio serait en cours ...

Une sorte de putsch contre les conservateurs serait en place, qui préparerait la révolution doctrinale. 

Personne n'a accès au Synode

Aucun journaliste n'a accès au Synode. Le conditionnel n'a jamais été et ne sera jamais une source crédible d'information. 

Lors de mon travail de licence sur la salle de presse du Saint-Siège et le Synode des évêques sur le Moyen-Orient ( 2010 ),après avoir concélébrer la Messe d'ouverture et de clôture, assisté à toutes les conférences de presse et tous les briefings en langue française, épluché tous les bulletins de la salle de presse et synthétisé plus de 300 articles de presse, j'ai constaté le décalage entre la répercussion dans les médias et les propos tenus par le Pape et les Pères Synodaux.

Des erreurs récurrentes lors des précédents Synodes

Des erreurs de communication furent commises, notamment durant les conférences de presse, par certains évêques. Ces derniers distillèrent leurs propres point de vue, sans que cela ne reflète les débats à l'intérieur de l'Aula synodale. Ils n'étaient simplement pas préparés pour faire face à la presse, sans entraînement préalable, sans stratégie de communication et sans idées synthétiques à présenter. Ce fonctionnement a faussé la perception médiatique du Synode. 

Le fonctionnement d'un Synode est très complexe et le déluge de paroles peut être fatiguant et assommant. Que restera-il de ces débats ? Une exhortation apostolique post-synodale écrite par le Saint-Père et ses collaborateurs. 

Le Synode se sera exprimé, notamment par un message final. Sa valeur, de nature consultative, n'engagera pas le Magistère de l'Eglise. 

Une erreur de communication qui enflamme tout le système mondial de l'information 

Romilda Ferrauto, de Radio Vatican, une des attachés presse du Synode, suit tous les débats de l'intérieur. Cette journaliste, très compétente, possède une large expérience. Je retiens sa formule: une faute de communication de n'avoir pas préalablement prévenu, lors de la présentation du document de travail, que certaines phrases n'avaient pas eu l'assentiment de la majorité des Pères du Synode. Le travail est encore en cours. 

Voilà où en est actuellement le Synode. Le reste me semble que du bla bla, au conditionnel, qui fera toujours et encore parti de la théorie du complot, avec l'anxiété qu'elle provoque. 

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mercredi, 15 octobre 2014 | Lien permanent | Commentaires (7)

Synode pour la famille 2015: présentation du document de travail

Presentation de l'Instrumentum Laboris du Synode sur la famille

Cité du Vatican, 23 juin (VIS).

Unknown.jpegCe matin près la Salle de Presse a été présenté l'Instrumentum Laboris de la XIX assemblée générale ordinaire du Synode des évêques consacré à la vocation et à la mission de la famille (4 - 25 octobre).

Le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode, était entouré du Cardinal Péter Erdö, Rapporteur général, et de Mgr.Bruno Forte, Secrétaire général de cette assemblée.

Le document de travail reprend en trois parties le Rapport de l'assemblée extraordinaire d'octobre dernier, consacrée aux défis pastoraux de la famille dans la nouvelle évangélisation:

A l'écoute des défis, Discerner la vocation de la famille, La mission de la famille.

Le Cardinal Baldisseri a tout d'abord indiqué les nouveautés de la première partie, principalement d'ordre anthropologique et culturel, socio-économique et écologique: pauvreté et exclusion, troisième âge et veuvage, deuil familial, handicap, émigration, rôle de la femme, affectivité, éducation sexuelle et bioéthique.

La seconde aborde la question mariage naturel et plénitude sacramentelle, l'indissolubilité, le don et l'accomplissement, la vie familiale, l'union et la fécondité, la dimension missionnaire, la foi, la prière et la catéchèse, le lien étroit entre Eglise et famille, les jeunes et la peur du mariage, la miséricorde.

Enfin la troisième partir s'intéresse au thème famille et évangélisation, à la famille comme sujet de la pastorale, à la liturgie nuptiale, à l'ouverture missionnaire, à l'accompagnement ecclésial de la famille, à la simplification des procédures en annulation, à l'intégration des fidèles en situation irrégulière, à un éventuel parcours pénitentiel, aux problèmes issus des mariages mixtes et aux disparités cultuelles, aux problèmes de natalité et adoption, de respect de la vie, de la conception et de l'éducation.

Le Cardinal a tenu à signaler l'importance consacrée à l'indigence économique et aux menaces d'usure pesant sur les famille, rappelant l'importance de re-proposer la Lettre des droits de la famille en liaison avec la Déclaration universelle des droits de l'Homme.

Ensuite, le Cardinal Baldisseri a exposé les travaux conduits par du Conseil du Synode entre les deux assemblées, et notamment le questionnaire en 49 points adressé à toutes les conférences épiscopales et synodes sui juris. Après sa clôture du 15 avril, il a suscité 99 réponses, qui s'ajoutent en 359 observations envoyées librement par toute sorte de réalités ecclésiales, diocèses, paroisses, associations, personnalités.

Le déroulement de la prochaine assemblée, après celui de la précédente, permettra d'améliorer la procédure en l'alignant sur les besoins de notre temps. On a retenu la nécessité de limiter le nombre des interventions individuelles et d'en rationaliser le flux, tout en valorisant le travail des Circuli Minores.

La première semaine du Synode traitera de la première partie de l'Instrumentum, la seconde de la seconde partie et la troisième de la troisième partie.

Après quoi l'assemblée préparera le document destiné à être soumis au vote pour approbation et ultérieure présentation au Pape. Tous les ayant droit pourront intervenir et ont consacrera tout le temps nécessaire aux groupes de travail linguistiques. En conclusion, le Cardinal a rappelé que pour le Saint-Père le Synode n'est pas un parlement mais un lieu dans lequel se manifeste l'Esprit.

Les pères synodaux sont donc appelés à s'exprimer par Parresia, libres de communiquer avec la presse avec discrétion et sens de la responsabilité.

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mardi, 23 juin 2015 | Lien permanent

Synode sur la famille: le Pape, le Synode pensent comme l'Eglise

Ce sont ces paragraphes qui n’ont pas obtenu la majorité requise des deux tiers:

- le paragraphe 52 sur la “possibilité d’accéder aux sacrements de la pénitence et de l’eucharistie pour les divorcés remariés“, dans “des conditions bien précises“ et un éventuel “chemin pénitentiel“ (104 pour et 74 contre)

- le paragraphe 53 sur la “communion spirituelle“ qui peut être accordée aux divorcés remariés et la possibilité, dès lors, de leur accorder aussi la “communion sacramentelle“ (112 pour et 64 contre)

Le pape a souhaité une Eglise qui n’accueille pas que “ceux qui croient être parfaits“.

1578434_Articolo.jpgRadio Vatican

En conclusion du Synode extraordinaire sur les défis pastoraux de la famille, sans rien cacher des difficultés vécues durant ces deux semaines de débats, le Pape François a tiré un bilan positif de cette expérience synodale, vécue dans une liberté de parole inédite.

« Avec un esprit de collégialité et de synodalité, nous avons vécu vraiment une expérience de Synode, un parcours solidaire, un chemin ensemble. Comme dans chaque chemin, il y a eu des moments de course rapide, quasiment à vouloir vaincre le temps et arriver le plus vite possible au milieu, et des moments de fatigue (...),d'autres moments d’enthousiasme et d’ardeur.

Il y a eu des moments de profonde consolation, en écoutant le témoignage des vrais pasteurs qui portent sagement dans le cœur les joies et les larmes de leurs fidèles. Des moments de consolation et de grâce en écoutant les témoignages des familles qui ont participé au Synode et ont partagé avec nous la beauté et la joie de leur vie maritale. (...)

Et puisque c’est un chemin d’hommes, avec les consolations il y a eu aussi d’autres moments de désolation, de tensions et de tentations. » Le Pape François a alors énoncé une série de tentations qu'il a pu percevoir en écoutant les pères synodaux.

Première tentation : « La tentation du raidissement hostile, c’est-à-dire de vouloir s’enfermer dans la lettre(...), à l’intérieur de la loi, dans la certitude de ce que nous connaissons et non de ce que devons encore apprendre et atteindre. Du temps de Jésus, c’est la tentation des zélotes, des scrupuleux, des empressés et aujourd'hui de ceux qu’on appelle aujourd’hui des "traditionnalistes" ou aussi des "intellectualistes". »

Deuxième tentation : « La tentation d’un angélisme destructeur, qui au nom d’une miséricorde traîtressse met un pansement sur les blessures sans d’abord les soigner, qui traite les symptômes et non les causes et les racines. C’est la tentation des timorés, et aussi de ceux qu’on nomme les progressistes et les libéraux. »

Troisème tentation : « La tentation de transformer la pierre en pain pour rompre un long jeûne, pesant et douloureux (Lc 4, 1-4) et aussi de transformer le pain en pierre et la jeter contre les –pécheurs, les faibles, les malades (Jn 8,7) c’est-à-dire de les transformer en fardeau insupportable (Lc 10, 27). »

Quatrième tentation : « La tentation de descendre de la Croix, pour contenter les gens, de ne pas rester à accomplir la volonté du Père, de se plier à l’esprit mondain au lieu de le purifier et de le plier à l’Esprit de Dieu. »

Cinquième tentation : « La tentation de négliger le depositum fidei (ndlr : le dépôt de la foi) en se considérant non comme les gardiens mais les propriétaires et les maîtres ou, de l’autre part, la tentation de négliger la réalité en utilisant une langue minutieuse et un langage pour dire tant de choses et ne rien dire. Nous appelons "bizantinisme" je crois, ces choses. »

Mais le Pape François a répété que ces tentations et ces contradictions étaient naturelles : « Les tentations ne doivent ni nous effrayer ni nous déconcerter et encore moins nous décourager, parce qu’aucun disciple n’est plus grand que son maitre. Donc si Jésus a été tenté, ses disciples ne doivent pas s’attendre à un traitement meilleur.

Personnellement j’aurai été très préoccupé et attristé s’il n’y avait pas eu ces tentations et ces discussions animées, ces mouvements de l’esprit, comme les appelait Saint-Ignace-de-Loyola, si tous étaient d’accord ou taciturnes dans une fausse et quiétiste paix. Au lieu de cela, j’ai vu et j’ai écouté, avec joie et reconnaissance, des discours et des interventions pleines de foi, de zèle pastoral et doctrinal, de sagesse, de franchise, de courage, et de "parresia". (...)

Et ceci toujours, je l’ai dit ici dans l’Aula, sans mettre en discussion les vérités fondamentales du sacrement du mariage : l’indissolubilité, l’unité, la fidélité et la procréativité, l’ouverture à la vie. » Ainsi le Pape considérée que cette expérience synodale représentait une véritable expérience d'Église. « Ceci est l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique et composée des pècheurs, qui ont besoin de sa miséricorde. Ceci est l’Église, la vraie épouse du Christ, qui cherche à être fidèle à son époux et à sa doctrine.

C’est l’Église qui n’a pas peur de manger et de boire avec les prostituées et les publicains, l’Église qui a les portes grandes ouvertes pour recevoir ceux qui sont dans le besoin, les repentis et pas seulement les justes ou ceux qui croient être parfaits ! » Il a fait allusion aux échos médiatiques suscités par les discussions synodales :«Tant de commentateurs, ou de gens qui parlent, ont imaginé de voir une Eglise en conflit où une partie contre l’autre, en doutant même de l’Esprit Saint, le vrai promoteur et garant de l’unitè et de l’harmonie dans l’Église.

L’Esprit Saint qui au long de l’Histoire a toujours mené la barque, à travers ses ministres, aussi quand la mer était contraire et agitée et les ministres infidèles et pécheurs. Et comme je vous l’ai dit au début du Synode, c’était nécessaire de vivre tout cela avec tranquillité, avec paix intérieure ausssi parce que le Synode se déroule cum Petro et sub Petro et que la présence du Pape est garantie pour tous. »

« Parlons un peu du Pape, maintenant, en relation avec les évêques, a lancé François, suscitant des rires parmi les pères synodaux. Donc, le devoir du Pape est celui de garantir l’unité de l'Église. Et celui de rappeler aux fidèles leur devoir de suivre fidèlement l’Évangile du Christ, et celui de rappeler aux pasteurs que leur premier devoir est de nourrir le troupeau que le Seigneur leur a confié et de chercher à accueillir avec paternité et miséricorde et sans fausse peur les brebis égarées. »

« Nous avons encore un an pour mûrir, avec un vrai discernement spirituel, les idées proposées et trouver des solutions concrètes à tant de difficultés et d’innombrables défis que les familles doivent affronter, à donner des réponses à tant de découragements qui entourent et étouffent les familles. »

Et le Pape a précisé que la "Relatio Synodi" votée ce samedi après-midi servirait de "Lineamenta", donc de fil rouge pour la réflexion des conférences épiscopales dans la perspective du Synode de 2015.

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dimanche, 19 octobre 2014 | Lien permanent | Commentaires (1)

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