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dimanche, 29 décembre 2013

Scalfari: le Pape François a aboli le péché

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Première rencontre

Le Pape François avait rencontré le fondateur du journal "La Repubblica". Il s'en était suivi un article personnel, basé sur aucune note d'entretien et aucun enregistrement. C'était du François à la sauce Scalfari (le Père Lombardi l'avait bien précisé). 

La seconde couche

Aujourd'hui *, le même journaliste avance que la révolution du Pape Bergoglio est d'avoir de fait aboli le péché (sic!). Andrea Tornielli ne manque pas de redire que c'est à nouveau une vision (pour ne pas dire fiction) personnelle. Scalfari révèle au monde entier que lors de son pseudo-entretien avec le Pape, il lui a attribué des phrases qui n'avaient de fait jamais été prononcées (Père Lombardi)

Rire comme un enfant

Prenons cela avec le sourire, car de fait, sans exclure les autres Papes évidemment, François insiste  justement sur la confession, au point de pouvoir être appelé le Pape de la Miséricorde. Il  a confessé des milliers et des milliers d'heures durant sa vie de prêtre, ce qui lui donne la science des coeurs, allié à un langage simple, imagé et miséricordieux.

Jésus parlait aussi en paraboles, par des petites histoires qui de fait révèlent l'infini de Dieu. Il s'est réjouit que la vérité soit comprise par les petits et cachée aux sages et aux intelligents.  

Le confessionnal et la grâce du pardon

L'effet Bergoglio est justement de faire revenir les âmes dans les confessionnaux, pour recevoir le doux sacrement du pardon. 

Aussi, il suffit d'avoir une âme d'enfant pour comprendre que ce Pape exprime la bonté, la joie et le pardon de Dieu sur son visage. C'est bien le Pardon de Dieu qui abolit le péché, le réel drame des hommes.

Le Petit Prince de Saint Exupéry avait bien raison: "les grandes personnes sont parfois ennuyantes". 

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* .... C'est la révolution de François. Elle doit être examinée soigneusement, surtout après la publication de l'Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, où l'abolition du péché est la partie la plus bouleversante de ce dernier document .... François abolit le péché par deux moyens: en identifiant le Dieu chrétien révélé par le Christ avec l'amour, la miséricorde et le pardon. Et ensuite en attribuant à la personne humaine une pleine liberté de conscience. L'homme est libre, et il a été créé tel quel, dit François. 

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Note: En bonne théologie catholique, c'est le Christ qui rend l'homme libre, car il était prisonnier et esclave du péché. Si l'homme est créé libre, le Christ n'a plus aucune raison de naître pour venir sauver l'homme.

Abolir le péché c'est rendre vain la naissance de notre Sauveur.

Si Dieu pardonne, il pardonne quoi alors ? sinon justement le péché.

"Dieu ne se lasse jamais de pardonner, c'est nous qui nous fatiguons de demander pardon" est l'une des phrases clefs de ce pontificat. 

Le Pape prie pour la Famille

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Alors que le prochain Concistoire (rassemblement des Cardinaux) et les deux prochains Synodes (octobre 2014 et 2015) seront centrés autour de la famille, le Pape continue d'offrir au monde la Sainte Famille comme modèle pour toutes les familles.

L'Evangile de la Famille

A cette simple lecture, il est plus aisé de comprendre que ces importantes rencontres ne vont pas modifier l'enseignement de l'Eglise sur la famille, mais bel et bien trouver des nouveaux moyens pastoraux pour venir en aide à toutes les familles afin qu'elles vivent de l'Evangile.

Des rencontres sous pressions

Ces trois rencontres sont savamment soumises à différents groupes de pressions, internes à l'Eglise, afin de la détourner de sa mission: être une Mère de Miséricorde.

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Par ces trois paroles : S'il te plait ? Merci ! Pardon ! Les familles goûteront la paix et la joie !

Vatican - le 29/12/2013 à 12:58:00 Agence I.Media
“Prière à la Sainte famille“ du pape François (Verbatim).

A l’occasion de la fête liturgique de la Sainte famille, le 29 décembre 2013, le pape François a récité depuis le Vatican une prière pour les familles du monde entier. Lors de l’Angélus, devant des dizaines de milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre, le pape a alors notamment souhaité que soit reconnu “le caractère sacré et inviolable de la famille“, priant également pour que les familles ne fassent plus l’expérience “de la violence, de la fermeture et de la division“.

Voici la “Prière à la Sainte famille“ composée et lue par le pape François :

“Jésus, Marie et Joseph, 
en vous nous contemplons 
la splendeur de l’amour véritable, à vous nous nous adressons avec confiance.

Sainte Famille de Nazareth, 
fais aussi de nos familles
 des lieux de communion et des cénacles de prière, des écoles authentiques de l’Evangile 
et des petites Eglises domestiques.

Sainte Famille de Nazareth, que jamais plus dans les familles on fasse l’expérience de la violence, de la fermeture et de la division :
 que quiconque a été blessé ou scandalisé
 connaisse rapidement consolation et guérison.

Sainte Famille de Nazareth, que le prochain Synode des évêques
 puisse réveiller en tous la conscience 
du caractère sacré et inviolable de la famille, sa beauté dans le projet de Dieu.

Jésus, Marie et Joseph, écoutez-nous, exaucez notre prière“.

Pape François

samedi, 28 décembre 2013

Le message de la Syrie pour le Pape

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News.va

Ce samedi matin, le Secrétaire d’Etat du Vatican, Mgr Pietro Parolin, et le Secrétaire pour les Relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti, ont reçu une délégation du gouvernement syrien composée du ministre d’Etat Joseph Sweid, accompagné par Hussam Eddin Aala, vice-ministre directeur pour l’Europe au ministère syrien des Affaires Etrangères, ancien ambassadeur près le Saint-Siège.
La délégation a remis au Pape François un message du Président Assad et a exposé la position du gouvernement syrien, comme l’a précisé le Directeur de la Salle de presse, le Père Federico Lombardi.
Le conflit syrien au coeur des préoccupations de François
Mercredi, le conflit syrien était au coeur du message Urbi et Orbi du Pape François. Il demandait à toutes les parties belligérantes de permettre à l'aide humanitaire d'accéder aux millions de victimes de la guerre dans ce pays. « Le conflit en Syrie en a trop brisé ces derniers temps, fomentant haine et vengeance. Continuons à prier le Seigneur, pour qu'il épargne au bien-aimé peuple syrien de nouvelles souffrances et que les parties en conflit mettent fin à toute violence et garantissent l'accès pour les aides humanitaires », lançait le pape depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre.

vendredi, 27 décembre 2013

Seule la démission de Benoît XVI est humble ? Calimero....

Analyse du Père Lombardi

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C'est vraiment trop inzuste 

Je trouve très regrettable et parfaitement injuste que l'on ne relève que le geste d'humilité de la renonciation du Pape Benoît. C'est bien tout son pontificat et son service rendu à toute l'Eglise qui furent remplis d'humilité.

C'est heureusement l'histoire qui révélera la grandeur de cet homme. Heureux sommes nous, car sa fine plume demeure dans de nombreux livres, sa ténacité et son courage face à la grande crise de la pédophilie ont marqué les esprits, tout comme son sens inné de la liturgie, allié à son génie intellectuel et sa marque comme l'un des plus grands théologiens de tous les temps.... Bref, si le Cardinal Ratzinger n'était pas devenu Pape, son génie serait sans doute resté injustement dans l'ombre.

Un ami du Pape François me disait un jour: "Le Pape Bergoglio ne supporte pas qu'on le compare à Benoît XVI, qu'on diminue son prédécesseur pour le mettre en évidence. Il a pour lui une réelle admiration ! Lors du Conclave de 2005, il s'était retiré pour faire élire Joseph Ratzinger".  

Le Pape émérite Benoît XVI chez le Pape François

screen-shot-2013-12-27-at-2-24-50-pm-l125-h81.pngLE PAPE FRANÇOIS ET BENOÎT XVI DÉJEUNENT ENSEMBLE À LA MAISON SAINTE-MARTHE. 


Vatican - le 27/12/2013 | Par Agence I.Media


Benoît XVI s’est rendu à la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, le 27 décembre 2013, pour déjeuner en compagnie du pape François, qui l’avait invité quelques jours auparavant, en lui rendant visite au monastère Mater Ecclesiae pour lui présenter ses vœux de Noël.

C’est ce qu’indique une note diffusée par Radio Vatican . Les secrétaires particuliers de chacun étaient également présents, de même que le secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti, ainsi que l’assesseur pour les affaires générales de la Secrétairerie d’Etat, Mgr Peter Brian Wells.

Le Pape François ou le Pape de la comm.

6159963-9202868.jpgA lire

Avec deux précisions:

- Le Pape émérite était très calme, serein et doux, et souriait beaucoup. Il était aussi plus timide, un homme fait pour le contact en petit groupe. Aussi l'opposition avec le Pape François n'a pas sa raison d'être. 

- Le Pape François, dans l'avion du retour de Rio, a bien dit: "si une personne cherche le Seigneur, qui suis-je pour la juger ?" François ne légitime aucunement l'homosexualité, mais invite les personnes homosexuelles à chercher le Seigneur, droitement et sincèrement. 

Le Cardinal Meisner a 80 ans

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Interviewe complète

L'archevêque de Cologne, homme d'Eglise fidèle va fêter ses 80 ans. Dans une interviewe pour la radio, il n'a pas manqué d'être critique envers les interviews accordées par le Pape à la presse.

La défense

J'y vois une ancienne mentalité, une tournure d'esprit qui n'arrive pas à comprendre que la vérité puisse entrer dans le concert des médias, comme si elle allait être polluée. La doctrine est encore une citadelle qu'il faut défendre et protéger, en dénonçant les erreurs. Greg Burke, conseiller médiatique américain auprès de la secrétairerie d'Etat appelle cela la tactique de la défense, par peur de prendre des buts. 

Une nouvelle mentalité

La nouvelle génération, dont fait partie le Pape François, ne craint pas de s'immerger dans le fonctionnement médiatique, d'aller aux périphéries du monde. C'est un risque. Toutefois la vérité ne peut pas fonctionner en vase clos. Comme le signifie Noël, le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous. La Parole, le Logos se répand et elle accomplit sa mission sans besoin de protection totale et absolue, car la lumière de la Vérité est plus forte que le mensonge et l'obscurité du monde. Avec une sérieuse préparation, qui s'apprend comme l'art de bien chanter mais qui ne s'improvise pas, l'Eglise se doit d'être pro-active afin de prendre l'initiative.

Sa communication fait mouche avec plus de 11 millions de followers pour le Pape Twitter (inauguré par Benoît XVI)

Analyse de la comm du Pape

Le Pape est fils de l'Eglise

images-1.jpegAinsi, durant le vol retour de la JMJ de Rio, le Pape a démontré un charisme extraordinaire, tout en restant fidèle à l'Evangile.

En lisant attentivement son interviewe, il n'a nullement déclaré que les personnes divorcées remariées pouvaient recevoir la sainte communion. 

Car pour comprendre le Pape, communicateur d'exception, il faut avant tout comprendre le fonctionnement médiatique et savoir décoder le filtre inhérent à toute communication. 

François est aussi récupéré par une frange de l'Eglise qui détourne ses propos, qui fonctionne comme un groupe de pression. 

Le Pape ne craint pas de se jeter à l'eau


Extraits tirés du site Benoît et Moi

A la veille de son quatre-vingtième anniversaire, le cardinal Meisner n'y va pas par 4 chemins
http://incaelo.wordpress.com/ 
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A la veille de son quatre-vingtième anniversaire, et de son retrait de ses fonctions curiales, le cardinal Meisner a fait quelques déclarations audacieuses et critiques, dans une interviewe à Deutschlandfunk. L'archevêque de Cologne est connu pour être en désaccord avec la plupart des autres évêques allemands, pour savoir si, quand, et comment les catholiques divorcés et remariés peuvent être autorisés à recevoir les sacrements. A ce sujet, il est tout à fait d'accord avec l'archevêque Gerhard Müller, le préfet de la CDF.

Dans l'entretien , il a aussi dit qu'il avait été critique envers le Pape François:


"Durant ma dernière visite au Pape François, j'ai pu parler très librement avec le Saint-Père, sur un grand nombre de questions.Et je lui ai dit que ses proclamations sous forme d'interviewes et de brèves déclarations laissent de nombreuses questions sans réponse, des questions qui devraient être davantage expliquées pour les profanes. Le Pape m'a regardé avec surprise, et m'a demandé de bien vouloir lui donner un exemple. Et ma réponse a été qu'à son retour de Rio vers Rome, dans l'avion, on lui avait posé la question des divorcés remariés. Et, selon le Pape, les divorcés peuvent recevoir la communion, mais pas les divorcés remariés. Dans l'Eglise orthodoxe, il est possible de se marier deux fois. C'est ce qu'il a déclaré. Et ensuite, il a parlé de miséricorde, qui selon mon expérience, c'est ce que je lui ai dit, est comprise dans ce pays (ndt: l'Allemagne) uniquement comme un substitut à toutes les défaillances humaines. Et le Pape, très énergiquement, a dit qu'il est un fils de l'Eglise catholique, et qu'il ne dit rien d'autre que l'enseignement de l'Eglise. Et que la miséricorde doit être identique à la vérité, ou alors elle ne mérite pas le nom de miséricorde. Et en plus, il a souligné que quand des questions théologiques subsistent, alors il y a l'importante Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui formule et explique les détails. Et on doit toujours se rappeler que cette congrégation, qui avant le Concile était présidée par le Pape lui-même, est toujours la première, dans l'ordre de la Curie. Et on ne peut pas en appeler au Préfet comme à une personne individuelle juste parce qu'il a été membre de la Conférence des évêques.

jeudi, 26 décembre 2013

Le Pape François à Sainte Marthe par pauvreté ?

images.jpegPie XII à la terza loggia

Petite histoire intéressante qui remonte au Pape Pie XII.

Avant l'élection en 1939, le souverain pontifie logeait au palais apostolique mais au premier étage.

Dès son entrée dans ses appartements, le nouveau Pape Pacelli a trouvé les pièces trop luxueuses pour lui. Pie XII, qui succéda à Pie XI, a donc quitté le premier étage du palais pour monter au troisième étage, dans une résidence plus simple et plus pauvre. 

Pour le secrétaire d'Etat

Le secrétaire d'Etat (numéro deux du Saint Siège) est alors descendu de deux étages pour loger au premier étage. 

Le Pape Benoît a occupé ce simple appartement du troisième jusqu'à sa renonciation en février 2013. 

L'unique raison de ce changement d'habitation réside dans la psychologie du Pape François qui ne se voyait pas vivre dans ce simple appartement en forme d'entonnoir. Il aime vivre au milieu des personnes. 

Pour une raison "psychiatrique"

Ce furent les mots de François. Ce n'est donc pas pour une raison de simplicité, de pauvreté, que le Pape François est venu loger à Sainte Marthe, mais bien pour vivre avec son propre style, un lieu qui convient à sa personnalité et son charisme. 

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Les souliers rouges

Cela signifie simplement que le Saint Père marche sur les traces du martyr de Pierre, lui qui a versé son sang pour la foi. Le Pape ne les mets pas, car son physique (disons la forme des pieds) ne le lui permet pas. Il est plus à l'aise dans ses fameux souliers noirs. 

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Voeux du Pape à la Curie romaine

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"Les bavardages des gens d'Eglise abîment la qualité des personnes, du travail et de l’environnement »

 
Cité du Vatican, 21 décembre 2013 (VIS).

Comme de tradition avant Noël, le Pape François s'est adressé ce matin pour la première fois à la Curie Romaine, remerciant tous ses membres du service qu'ils offrent à l’Évêque de Rome, et en particulier le nouveau Secrétaire d’État Mgr. Pietro Parolin. Voici les passages saillants du discours du Saint-Père à ses collaborateurs:

Un merci reconnaissant
 
Je sens le besoin....de vous dire un grand " merci "... Je vous remercie pour votre service de chaque jour : pour le soin, l’application, la créativité ; pour l’engagement, pas toujours facile, à collaborer au bureau, à s’écouter, à se confronter, à valoriser les différentes personnalités et qualités dans le respect réciproque”.
 
De façon particulière, je désire exprimer ma gratitude à ceux qui en cette période terminent leur service, et partent à la retraite. Nous savons bien que, comme prêtres et évêques, on ne part jamais à la retraite, mais du bureau, oui, et c’est juste, pour se consacrer aussi un peu plus à la prière et au soin des âmes, en commençant par la sienne!

Le service des "vieux" curialistes

Donc, un " merci " spécial, du fond du cœur, à vous chers frères qui laissez la Curie, spécialement à vous qui avez travaillé ici pendant de nombreuses années et avec beaucoup de dévouement, de façon cachée... J’admire beaucoup ces Monseigneurs qui suivent le modèle des vieux Curialistes, personnes exemplaires... Mais aujourd'hui aussi, nous en avons ! Des personnes qui travaillent avec compétence, avec précision, avec abnégation, accomplissant avec soin leur devoir quotidien. Je voudrais ici nommer quelques-uns de nos frères pour leur exprimer mon admiration et ma reconnaissance, mais nous savons que dans une liste, les premiers qui se remarquent sont ceux qui manquent, et en le faisant, je cours le risque d’oublier quelqu’un et de commettre ainsi une injustice et un manque de charité. Je veux donc dire à ces frères qu’ils constituent un témoignage très important sur le chemin de l’Église”.

Professionnalité et service
 
À partir de ce modèle et de ce témoignage, je tire les caractéristiques du membre de la Curie, et encore plus du Supérieur, que je voudrais souligner : la professionnalité et le service”
 
La professionnalité, qui signifie compétence, étude, mise à jour… C’est une qualité fondamentale pour travailler à la Curie. Naturellement la professionnalité se forme, et en partie aussi, s’acquiert ; mais je pense que, vraiment parce qu’elle se forme et parce qu’elle doit être acquise, il faut qu’il y ait dès le départ une bonne base”.
 
Le service, service du Pape et des Évêques, de l’Église universelle et des Églises particulières. Dans la Curie Romaine on apprend, " on respire " de manière spéciale cette double dimension de l’Église, cette compénétration entre universel et particulier ; et je pense que c’est une des expériences les plus belles de celui qui vit et travaille à Rome : " sentir " l’Église de cette manière. Quand il n’y pas de professionnalisme, lentement on glisse vers le terrain de la médiocrité. Les dossiers deviennent des rapports de " clichés " et des communications sans levain de vie, incapables de produire de larges horizons. D’autre part, quand l’attitude n’est pas celle du service des Églises particulières et de leurs Évêques, alors la structure de la Curie grandit comme une pesante douane bureaucratique, d’inspection et d’inquisition et qui ne permet pas l’action du Saint Esprit et la croissance du peuple de Dieu”.

Sainteté de vie
 
À ces deux qualités, professionnalisme et service, je voudrais en ajouter une troisième, qui est la sainteté de la vie. Nous savons bien que c’est elle la plus importante dans la hiérarchie des valeurs. En effet, elle est aussi à la base de la qualité du travail, du service. Et je voudrais dire ici que dans la Curie romaine il y a eu et il y a des saints. Je l’ai dit publiquement plus d’une fois, pour remercier le Seigneur. Sainteté signifie vie immergée dans l’Esprit, ouverture du cœur à Dieu, prière constante, humilité profonde, charité fraternelle dans les relations avec les collègues. Elle signifie aussi apostolat, service pastoral discret, fidèle, accompli avec zèle au contact direct du peuple de Dieu. Ceci est indispensable pour un prêtre”.

L'objection de conscience face aux bavardages 
 
Sainteté dans la Curie signifie aussi objection de conscience aux bavardages! Nous insistons beaucoup à juste titre sur la valeur de l’objection de conscience, mais peut-être devons-nous l’exercer aussi pour nous défendre d’une loi non écrite de notre environnement, qui est malheureusement celle des bavardages. Alors faisons tous objection de conscience ; mais attention je ne veux pas faire seulement un discours moral! Les bavardages abîment la qualité des personnes, du travail et de l’environnement”.
 
Chers frères, sentons-nous tous unis en ce dernier bout de chemin vers Bethléem. Méditer sur le rôle de Saint Joseph, si silencieux et si nécessaire auprès de la Vierge, peut nous faire du bien. Pensons à lui, à sa prévenance envers son Épouse et envers l’Enfant. Cela nous dit tant de choses sur notre service de l’Église ! Alors vivons ce Noël spirituellement proches de Saint Joseph. Je vous remercie beaucoup pour votre travail, et surtout pour vos prières. Vraiment je me sens " porté " par les prières, et je vous demande de continuer à me soutenir de cette manière. Moi aussi je vous rappelle au Seigneur et je vous bénis, souhaitant un Noël de lumière et de paix à chacun de vous et aux personnes qui vous sont chères. Joyeux Noël !”.

Mgr Alain de Raemy à Pardonnez-moi avec Darius Rochebin

Quant au livre de Caroline Pigozzi "Ainsi fait-il", je dirais simplement que pour une vaticaniste, il y a quelques troublantes imprécisions ainsi que des erreurs qui rendent la lecture moins agréable et crédible. Dommage. 

Jésus est né de la Vierge-Marie

Une récente étude américaine affirme que sept personnes sur dix croient en la conception virginale de Jésus. Sur quoi cette affirmation repose-t-elle? Par Jean-Christophe Emery.
podcast

Juste Ciel

Un fait historique

Jésus est Dieu, le Fils de Dieu et son Père est Dieu. Tel est le signe réel de la Virginité de Marie. Dieu est le Fils du Père. Aucun mépris de la sexualité, tout au contraire, car Dieu est le Créateur de l'homme et de la femme. 

La conception virginale et la naissance virginale de Jésus sont des faits historiques, réellement advenus dans l'espace et dans le temps. 

Les récits de l'enfance, propre à Saint Luc, ont aussi Marie comme source. La Vierge-Marie, qui a vécu ces événements, ces faits avec Dieu, les a retenus dans son coeur pour parler ensuite avec Luc l'Evangéliste. 

Pour répondre à toutes ces questions, le livre de Jésus de Nazareth de Benoît XVI devient une référence. 

L'enfance de Jésus, par Benoît XVI - Joseph Ratzinger. 

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L'archevêque de Bangui est très inquiet

Lors de la bénédiction Urbi et Orbi, le Pape François a relevé la situation dramatique en Centre Afrique.  
 
L’archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalainga, est inquiet pour l’avenir de son pays. Dans un entretien avec l’envoyé spécial d’Ouest-France, il estime que le conflit n’est pas religieux mais que «ceux qui jouent avec la dimension religieuse jouent avec le feu».

Source: Mgr Charles Morerod (via Facebook)
 

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mercredi, 25 décembre 2013

Le Pape François et le Pape émérite: deux styles différents

Les habits sont, selon le philosophe Saint Thomas d'Aquin (Aristote), des accidents. La substance n'est donc pas touchée. Les deux Papes, émérite et en fonction, sont dans la parfaite continuité de la foi au service de la même Eglise; blanc bonnet et bonnet blanc. 

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Cyril Duruz nouvel officier à la garde suisse

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Garde suisse: Cyril Grégoire Duruz nouvel officier
Un spécialiste du droit des assurances

Rédaction

ROME, 24 décembre 2013 (Zenit.org) - Le pape François a nommé Cyril Grégoire Duruz comme nouvel officier de la Garde suisse pontificale.

Cyril Grégoire Duruz, 32 ans, marié et père de trois enfants, a été Garde suisse pontifical de 2000 à 2002.

Il a assumé ensuite différentes fonctions dans le milieu des anciens Gardes. Il a été en dernier lieu vice-président de l’Association centrale des anciens Gardes suisses pontificaux.

Economiste, spécialiste du droit et droit des assurances, il travaillait actuellement auprès d'une société d'assurances suisse.

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Joyeux et Saint Noël

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Chers lecteurs,

De tout coeur, un bon et saint Noël. Merci pour vos visites ! Ma prière vous accompagne. 

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François à Benoît XVI : "Joyeux Noël, priez pour moi !"

Benoît XVI à François : "Toujours, toujours, toujours !"

lundi, 23 décembre 2013

Interviewe du second successeur du Cardinal Ratzinger

 

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par Gian Guido Vecchi, le vaticaniste de Il Corriere della Sera: le préfet de la CDF s'exprime sur les divorcés remariés, le risque de schisme dans l'Eglise, les relations avec les lefebvristes et la théologie de la libération (22/12/2013).Corriere della Sera - 22 décembre 2013

(via www.finesettimana.org - Benoît et Moi )

L'entrée de l'immeuble du Saint-Office est un portail à flèches en fer, dans lequel est taillée une petite porte qu'au Vatican on appelle «porte Ratzinger» parce que celui qui fut le «gardien» de la foi pendant vingt-trois années en avait la clé - le portail principal étant trop lourd à manipuler - et passait par là. Son successeur à la Congrégation la plus ancienne et la plus importante, celle de la doctrine de la foi, est l'archevêque Gerhard Ludwig Müller, 66 ans, nommé l'an dernier par Benoît XVI et confirmé en Septembre par François. Un homme imposant , qui à l'entrée de son bureau a mis la statue d'un évêque à cheval qui élève l'ostensoir, une tradition de son ancien diocèse de Ratisbonne. Il aime à raconter que quand il l'a raconté à Bergoglio «pensez qu'il est resté en selle pendant six heures», le Pape a souri : «Pauvre cheval».

Fils d'ouvrier, pendant seize ans professeur à l'Université Ludwig-Maximilian de Munich, Muller est le théologien choisi par Ratzinger pour être curateur de son œuvre, et en même temps l'ami et le «disciple» de Gustavo Gutierrez, père de la théologie de la libération. De sorte qu'on le dépeint comme conservateur ou libéral, selon les circonstances, «mais la schizophrénie ne vient pas de moi». 

Bien sûr, son devoir lui est clair: «Le but premier de la Congrégation est de promouvoir la foi pour le salut de l'homme, mais le second est de la défendre». Et il ne se dérobe à aucune question: des sacrements pour les divorcés remariés aux nouvelles «hérésies», y compris le «risque du particularisme» dans l'Eglise: «Certains interprètent Evangelii Gaudium comme si le Saint-Père voulait favoriser une certaine autonomie des Eglises locales, la tendance à prendre les distances de Rome. Mais cela n'est pas possible. Le particularisme, comme le centralisme, est une hérésie. Ce serait le premier pas vers l'autonomie (autocéphalie)».

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- En quel sens, Excellence ?
« L'Eglise catholique est composée d'églises locales, mais elle est "une". Il n'y a pas d'églises «nationales», nous sommes tous des enfants de Dieu. Le Concile Vatican II explique concrètement la relation entre le pape et les évêques, entre la primauté de Pierre et la collégialité. Le Pontife romain et les évêques individuels sont de droit divin, institués par Jésus- Christ. La collégialité et la collaboration entre les évêques, cum Petro et sub Petro, ont aussi leur base ici. Mais les patriarches et les Conférences épiscopales, à la fois historiquement et aujourd'hui, appartiennent uniquement au droit ecclésiastique, humain. Les présidents des conférences épiscopales, bien qu'importants, sont des coordinateurs, rien de plus, pas des vice-papes! Chaque évêque a un rapport direct et immédiat avec le Pape. Nous ne pouvons pas avoir une décentralisation dans les conférences, il y aurait aussi le risque d'un nouveau centralisme: avec la présidence qui a toutes les informations, et les évêques inondés de documents, sans avoir le temps de se préparer».

- Et que voulait dire dire François, quand il a parlé de «conversion de de la papauté» et écrit que les conférences devraient avoir «une certaine autorité doctrinale authentique»?
« Le pape parlait de la réflexion sur l'exercice de la primauté que Wojtyla a faite en 95 avec Ut unum sint. Le sens est clair dans la dimension œcuménique et également par rapport à la collégialité. Quant aux conférences, sous certaines conditions, elles ont aussi leur autorité magistérielle: quand par exemple elles préparent un catéchisme local, elles s'occupent du missel, relles gouvernent les universités et les facultés de théologie . Elles travaillent dans une dimension concrète, le Pape ne peut pas savoir tout ce qui se passe dans tous les pays. Il s'agit de trouver un équilibre pratique. Nous ne pouvons pas accepter des erreurs anciennes, comme le conciliarisme, le gallicanisme ou au contraire un certain curialisme ... ».

- 2013 a vu la démission d'un Pape. Quelque chose a-t-il changé dans la papauté ?
« Bien sûr, la renonciation du pape Benoît XVI a été surprenante, un cas absolument nouveau; il a dit qu'il n'avait plus la force d'accomplir cette grande tâche, encore plus lourde à l'époque de la mondialisation de l'information. Il a décidé, afin que l'on puisse élire un nouveau pape, et maintenant François est "le" pape. Ratzinger est comme un Père de l'Église, et sa pensée restera. François le rappelle souvent, aussi pour souligner la continuité théologique. Mais le Pape ne peut être qu'une seule personne, pas un collectif. Il n'y en a pas deux. C'est le fondement et le principe permanent de l'unité de l'Eglise. Élu par les cardinaux, mais institué par l'Esprit-Saint».

- Et le vôtre, de rôle, il a changé? François dit que l'Église «n'est pas une douane» ...
« C'est vrai, la Congrégation n'en est pas une non plus! Le Pape a le charisme de s'exprimer non seulement avec des concepts théologiques, mais à travers des images proches du cœur des gens, qui expriment la proximité de Jésus pour nous tous. Nous théologiens, nous courons toujours le risque de nous enfermer dans le monde de la réflexion académique. Mais François ne va pas dans l'autre sens: il combine la tendresse du pasteur et l'orthodoxie, qui n'est pas une théorie quelconque, mais la vraie doctrine exprimée dans la plénitude de la Révélation. Le premier gardien de la foi est Pierre et son successeur comme évêque de Rome. Et nous, à la Congrégation, nous sommes en cela à son service direct».

- Sur les divorcés remariés exclus des sacrements, Hans Kung a écrit: «Le Pape veut aller de l'avant, le préfet de la foi freine».
« Regardez, à Mayence, nous avons une grande tradition de Carnaval ... Je suis et je serai toujours du côté du Pape. La vérité est que nous ne pouvons pas clarifier ces situations avec une déclaration générale. Sur les divorcés remariés civilement, beaucoup de gens pensent que le Pape ou un synode peuvent dire: ils recevront sans doute. Mais ce n'est pas possible ainsi. Même la pratique orthodoxe du «deuxième mariage» n'est pas uniforme et les orthodoxes la tolérent sans la favoriser. Un mariage sacramentel valide est indissoluble: c'est la pratique catholique réaffirmée par les papes et les Conciles, dans la fidélité à la Parole de Jésus. Et l'Eglise n'a pas le pouvoir de relativiser la Parole et les Commandements de Dieu». 

- François dit que les sacrements ne sont pas pour les «parfait» et peuvent être une «aide» ...
«Bien sûr que le sacrement est une grâce, nous ne sommes pas pélagiens! Le pape en a rappelé à juste titre l'aspect médecinal. Mais il y a des conditions objectives. Une situation irrégulière dans le mariage est un obstacle objectif à la réception de l'Eucharistie. Cela ne doit pas être considéré comme une punition: ça ne l'est pas . Et cela n'empêche pas de participer à la messe».

- Donc il n'y a rien à faire?
«Les choses ne sont pas comme cela. Nous devons chercher une combinaison entre les principes généraux et de la situation particulière, personnelle. Trouver des solutions aux problèmes individuels, mais toujours sur la base de la doctrine catholique. On ne peut pas adapter la doctrine aux circonstances: l'Eglise n'est pas un parti politique qui fait des sondages pour obtenir un consensus. Il faut un dialogue concret, pastoral. Il y a des situations différentes à évaluer de manières différentes».

- La solution est-elle la reconnaissance de nullité du mariage ?
« Si les conditions sont réunies pour le déclarer nul, oui. Pour cela, nous avons les tribunaux ecclésiastiques ...».

- Mais c'est possible s'il y a des enfants ?
« Oui, ce ne sont pas les enfants qui font la validité mais le consensus entre des conjoints conscients du sacrement. Dans de nombreux pays, il n'y a que des vestiges de la tradition chrétienne, nous avons perdu le sens, il y a une confusion totale».

- Quelles sont les nouvelles hérésies aujourd'hui?
« Les problèmes se concentrent dans l'anthropologie. Il manque une conscience de la dimension transcendante de l'homme, de sa vocation divine. Le sens de la dignité humaine. Je pense aux nouveaux esclavages, aux pauvres, à l'exploitation des femmes, aux abus et pas seulement les abus sexuels sur les enfants, aux malades considérée comme un coût à éliminer, à la vie réduite à la fonctionnalité productive, aux conditions de travail: une organisation économique qui tend à détruire la vie de la famille, avec de graves dommages pour la vie elle-même, les enfants ... » .

- Les négociations ayant échoué, quelle est la position des lefebvristes?
« L'excommunication canonique des évêques pour les ordinations illégales a été révoquée, mais il reste celle sacramentelle, de facto, pour le schisme; ils se sont éloignés de la communion avec l'Église. Après quoi nous ne fermons pas la porte, jamais, mais nous les invitons à se réconcilier. Mais eux aussi doivent changer leur attitude, accepter les conditions de l'Église catholique, et le Pontife Suprême comme critère définitif d'appartenance»

- Que pouvez-vous dire de la rencontre entre François et Gutierrez, le 11 septembre?
« Il arrive qu'il y ait des moments difficiles pour les courants théologiques, on discute et on précise . Mais Gutierrez a toujours été orthodoxe. Nous, Européens, devons surmonter l'idée d'être le centre, sans toutefois nous sous-estimer. Élargir les horizons , trouver un équilibre, cela, je l'ai appris de lui. A m'ouvrir à une expérience concrète: voir la pauvreté et aussi la joie des gens. Un pape d'Amérique latine était un signe céleste. Gustavo était ému. Je l'étais moi aussi. Et François».