lundi, 20 juillet 2009
Obama et la réduction des avortements
Un article revient sur la visite du Président américain auprès de Benoît XVI. Il démontre aussi la finesse de Benoît XVI qui ne prend pas ses interlocuteurs à rebrousse poils. Ceci dit, son idée de donner les document Dignitatis Humanae puis sa dernière Encyclique sociale est révélatrice.
Le jeune Président s'est engagé à réduire le nombre d'avortements. Je serais près à le croire, sauf que sa secrétaire d'Etat est Madame Hillary Clinton qui n'a pas changé d'avis depuis la conférence du Caire (la population) et de Pékin (les femmes). Jean Paul II avait alors mobilisé toutes ses forces et offert sa souffrance pour défendre la vie. Madame Ann Mary Glendon et Joachin Navarro Valls, porte-parole de Jean Paul II, avaient alors occupés la scène médiatique au point qu'aujourd'hui on oublie qu'il y a eu d'autres conférences que dans ces deux grandes citées. Or, elles ont passées dans l'ombre.
Or, Mary Ann Glendon ( également ancienne ambassadrice des USA auprès du Saint Siège ) n'a pas été souvent mentionnée par le presse du Vatican dans son choix de refuser la fameuse médaille de l'Université catholique des USA qui a voulu honnorer le Président d'un doctora honoris causa. Le choix courageux et sincère de cette grande dame éclaire pourtant également la réalité du débat.
Ensuite, on peut se poser une question: comment se fait-il que des sujets tels que la fécondation in vitro, les manipulations génétiques, l'avortement, l'euthanasie, soient devenus des thèmes politiques ? La fameuse ligne de fracture entre la gauche et la droite a glissée. Auparavant, les gens de gauche prenaient la défense des petits et des faibles. Soudainement, la gauche se fait le porte drapeau du meurtre des plus petits parmi les tout petits et les sans-voix. Etrange. Les sans-papiers, les sans-abris sont pourtant bien leurs favoris.
Ces thèmes de bioéthique ne doivent pas entrer dans un débat politique. L'homme n'est pas l'objet d'une politique. Une vie ne peut pas être objet d'idéologies temporelles. Comment se fait-il que nous soyons sourd et aveugle à ce point ? On peut entendre la coeur d'un tout petit battre dans le sein de sa maman et voir les images fantastiques du développement d'un bébé grâce aux récentes technologies. Dès la fécondation, nous le savons, un être humain est présent.
Face au silence des innocents qui résonne comme un cri silencieux, la voie de la conscience doit se faire entendre. Les catholiques et tous les hommes de bonnes volontés ne peuvent pas se taire. Ceux qui essaient, parfois tant bien que mal, se voient traités parfois de fondamentalistes ou taxés d'extrémistes de droite. C'est une réthorique bien connue que de diaboliser l'adversaire pour ne pas répondre à une question de fond.
Benoît XVI a mis l'avortement dans la doctrine sociale de l'Eglise. Mère Térésa avait raison: tant qu'il y aura des avortements, la paix mondiale sera toujours menacée. Si on peut tuer l'innocent, alors tout devient possible. Vouloir réduire une atrocité est une vague idée très diplomatique et très polie. Dommage. Cela ne m'appartient pas de juger, mais Barack Obama a sans aucun doute une politique internationale plus pacifique que son prédécesseur. Mais il manque le point non-négociable, le fondement de la Paix. Réduire les avortements... en voilà une phrase creuse et une pensée réductrice.
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