Walter Cronkite: "That's the way it is" ! vraiment ?

"C'est ainsi que vont les choses" était la célèbre formule de Walter Cronkite, célèbre présentateur TV au USA décédé à l'âge de 92 ans. Une légende dans la profession.

Au risque de faire figure de vulgaire petit amateur face à une telle grandeur qui a couvert avec brio et talent tant d'événements, cette petitesse me permet d'oser dire simplement que le journaliste ne peut vraiment conclure ainsi les nouvelles. Les médias peuvent bien-sûr dire la vérité, car elle existe, mais l'objectivité n'est que partielle. Un reportage, un article, une nouvelle ne peuvent pas être qualifiés comme étant la seule façon de voir les choses. Le choix d'un thème pour un journal est déjà en lui-même un choix subjectif. Il y a tellement d'événements qui se passent dans le monde, tant de nouvelles qui coulent dans les agences de presse, qu'il est impossible de voir la TV, ou d'écouter la Radio, de lire les journaux ou de consulter Internet en espérant voir le monde tel qu'il est, comme si tout cela n'était qu'un miroir de la réalité complète. D'où l'importance de la liberté de la presse.

Les nouvelles proviennent normalement des grandes agences de presse (Reuters, AFP, ANSA...) qui arosent les différents moyens de communications. Les séances de rédaction permettent à un média de choisir tels ou tels infos en fonction de certains critères: émotions, ligne éditorial, célébrités, opinions, polémiques... etc. Par exemple, la Suisse Romande n'a que très peu ou pas du tout couvert la sortie de l'Encyclique Caritas in Veritate de Benoît XVI. C'est un choix, mais tous les pays n'entrent pas dans cette logique d'occulter le Saint Père.

La formule de Pierre Pascal Rossi, présentateur du TJ soir à la TV Suisse Romande durant de nombreuses années est bien plus véridique: "telle a été cette journée en suisse et dans le monde à notre connaissance". Et oui, les médias ne sont pas neutres, "that's the way it is".