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La nomination de Mgr Morerod fait causer

morerod portrait 2.JPGA peine nommer que les intrigues cléricales continuent, avec son lot d'inexactitudes et d'erreurs.

Le nouveau nonce

Le nonce apostolique Mgr Causero n'est pas de l'Opus Dei. Il n'est pas plus de l'Oeuvre qu'il est dominicain ou jésuite, ou carmélitain, car tout ce qui est de l'Eglise catholique nous appartient comme un don commun. Saint Josémaria est un saint de l'Eglise catholique; sa fête du 26 juin se célèbre dans le monde entier, comme Saint Dominique, Saint Thérèse d'Avila. Mgr Causera a donc célébré une messe à Prague pour la fête de la Saint Josémaria, comme l'Eglise le demande.

Ensuite, le nouveau nonce n'a pas fait une autre liste pour la nomination de Mgr Morerod. Son prédécesseur avait clos le dossier. La phase de consultation est totalement secrète et personne ne connaît les noms qui furent présentés finalement au Saint Père.

Le 18 octobre

Il est vrai qu'en mai 2011 le nom de Charles Morerod allait sortir, mais ce ne fut qu'une fuite. L'élu ne fut pas contacté et les supérieurs de l'Ordre, on les comprend, mirent leur veto. Mgr Morerod fut contacté, comme il l'a dit, le 18 octobre et comme cela venait du Pape, par Mgr Ouellet, il a accepté tout de suite. Il avait déjà donné son oui lorsqu'il devint religieux dominicains, en offrant sa vie au Christ et à l'Eglise. La Providence et la vocation d'évêque viennent de Dieu.

Ratzinger ne voulait pas être Pape, car il se voyait trop ancien, en désirant écrire et se retirer. Il a accepté le choix de Dieu. Le Père Charles Morerod ne voulait pas être évêque, se voyant professeur et théologien au service de l'Eglise. Il a dit oui au plan de Dieu.

Le choix de Mgr Morerod est l'oeuvre de l'Esprit Saint qui guide son Eglise aux travers des discussions humaines. Et Benoît XVI nous offre un vrai cadeau.

La joie d'être catholique

Enfin Mgr Morerod n'est ni de droite, ni de gauche, ni traditionaliste, ni conservateur, ni encore un pas envers Ecône, car il est tout simplement catholique, en union avec le Pape qui l'a choisi. Il jouit d'une excellente formation, philosophique et théologique. C'est un homme de foi et de prière, avec plein d'humour. Il connaît aussi la pastorale qui n'est jamais en rupture avec l'intelligence, car servir l'Eglise est une oeuvre pastorale. Outre son temps à Genève comme vicaire en paroisse, il passait ses vacances aux USA dans une paroisse, avec des confessions, des messes et des personnes vrariées. Il sera à l'écoute de ce qu'il doit découvrir, avec ouverture et patience.

C'est plus qu'une excellente nomination, c'est un choix majeur par le Saint Siège. Toutes les personnes qui ont prié pour un nouveau Pasteur sont exaucées. Le reste n'est que du vent qui emporte les feuilles mortes. Te Deum.

Les trois raisons d'un choix prophétique

L'Université de Fribourg est d'origine dominicaine. C'est une des grandes oeuvres de l'ordre en Suisse au 18ème siècle. Fribourg a une renommée internationale.

L'oecuménisme, avec les protestants sans oublier la Fraternité sacerdotale Saint Pie X qui est née dans notre diocèse. L'oecuménisme, vu comme la recherche de l'unité entre tous les chrétiens, est capitale en terre helvétique.

Le futur: un jeune évêque, avec un jeune supérieur du Séminaire, l'abbé Glasson, sera un duo gruyérien en union avec tous les prêtres afin de gravir, non pas le Moléson, mais la montagne du Calvaire, pour tisser un vivier humain ou pousseront les nouvelles vocations, dont celles de prêtres, dans les familles, les paroisses la société et les communautés. La joie du prêtre, sa foi, son humour sont attrayants.

L'originalité

Enfin Nicolas Buttet, très introduit au Vatican, n'a rien d'un fou (sic! on l'a présenté ainsi par lettre à Rome) ni d'un sectaire. C'est un peu le Guy Gilbert romand, car tant de famille, d'homme politique (Dorothée et Saint Nicolas de Flüe par exemple), sans oublier des paumés, des blessés de la vie ont retrouvé une santé dans la Communauté Eucharistein, avec les jeunes de l'institut européen Philanthropos. Il est tout au plus un peu original, mais cela fait du bien dans un décor uniformisé.

Bonne fête de la Saint Charles

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vendredi, 04 novembre 2011 | Lien permanent | Commentaires (4)

Le futur des jeunes prêtres entre le marteau et l'enclume

Un livre d'analyse idéologique, psychologique et sociologique d'Yves de Gentil-Baichis (présenté  ci-dessous par la conférence des baptisé- e- s de France) révèle le terrain d'accueil qui attend parfois un jeune prêtre.... Décapant et plutôt martelant !

 

enclumemarteau-400.jpgConciliaires ou traditionnels ? Enquête sur les futurs prêtres.

28 janvier 2011
Par Monique

 Fine observatrice des évolutions de l’Eglise, Monique Hébrard a lu pour la CCBF le dernier livre d’Yves de Gentil-Baichis. Le risque se confirme d’un grand écart entre beaucoup de ces jeunes prêtres et l’ensemble des fidèles du Christ.

Plus qu’une enquête reflétant toutes les nuances que l’on rencontre chez les futurs et jeunes prêtres, l’ancien journaliste de La Croix nous offre, en quelques chapitres alertes, un portrait type à la manière de La Bruyère. Le résultat en est d’autant plus frappant… et inquiétant.

Il ne nous apprend rien sur les causes multiples de la diminution des vocations, qui dépassent la seule Église : « c’est le sol qui a bougé ».

Par contre, on apprend que les futurs prêtres entrent au séminaire de plus en plus jeunes, que beaucoup ont été influencés par des communautés nouvelles (dont l’Opus Dei) et par le fait d’avoir été servants d’autel (ce qui « justifierait » que l’on en exclue les filles) ; qu’ils n’ont pas eu le temps de réfléchir aux exigences du célibat ; bref, ils sont assez immatures.

Ce célibat dont tous les synodes diocésains des années 1985-1995 ont demandé qu’il ne soit plus obligatoire n’est pas du tout un problème pour les séminaristes. Mais quand on interroge les jeunes prêtres (ce qui n’était pas le sujet du livre) on voit surgir, entre 30 et 40 ans ou plus, la question du célibat, et elle génère des départs relativement nombreux, dont on ne parle guère.

Venant du « monde » où ils ont failli se noyer, ils cherchent d’abord Dieu et, ayant manqué de repères, ils exigent des réponses plus que des questions et des certitudes plus que de la réflexion. Ils se méfient de la conscience personnelle soupçonnée d’avoir entraîné toutes les dérives morales (alors que la primauté de la conscience est reconnue dans toute la tradition de l’Église !). Ils demandent un enseignement doctrinal magistral, sans discussion. La contestation de l’autorité et du pape est un truc de vieux qui leur est étranger.

Ils veulent s’affirmer comme prêtres (col romain ou soutane). Ce point aurait mérité d’être développé et nuancé : dans ma propre enquête sur les prêtres parue chez Buchet-Chastel (Prêtres, Enquête sur le clergé d’aujourd’hui, avril 2008), j’avais été frappée par les raisons ou les cheminements profondément apostoliques de certains pour justifier leur tenue.

Plusieurs interlocuteurs d’Yves de Gentil-Baichis tirent des sonnettes d’alarme. Un évêque qui ne passe pas pour être progressiste, Mgr Rey, signale « la tentation du repli sur soi intimiste ». Jean-Marie Petitclerc, la tendance à se considérer comme un être sacralisé, à part. Et plusieurs notent que leur désir d’énoncer la vérité passe souvent avant l’écoute des gens qui ont alors l’impression qu’ils n’intéressent pas le prêtre… ce qui n’était pas tout à fait la posture de Jésus !!! Quant à Jean Rigal, il déplore dans cette mise à part, la disparition du « nous des baptisés ». Ne frôle t-on pas parfois le repli sectaire dans des bastions sécurisés de fidèles ? N’en jetez plus !

Le chapitre sur les tensions entre les laïcs et les nouveaux ordonnés est une douloureuse évidence. Misogynie, dogmatisme sur la morale qui donne le visage d’une Église inhumaine, soupçon à l’égard de Vatican II qui aurait ouvert la porte à toutes les dérives.

Et demain ? L’auteur ne suggère rien moins que de revenir à l’Évangile et de s’inspirer de l’ouverture à tous du Christ et de son immense tendresse !

Espérons que ce livre – comme je l’avais espéré pour ma propre enquête – soit l’occasion d’échanges inter générations entre prêtres mais aussi entre prêtres et laïcs, chacun essayant de recevoir ce qui fait vivre l’autre, d’en rendre grâce pour le positif, tout en osant la correction fraternelle mutuelle.

Monique Hébrard

Yves de Gentils-Baichis. Conciliaires ou traditionnels ? Enquête sur les futurs prêtres.  DDB. 135p. 15€.

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samedi, 29 janvier 2011 | Lien permanent | Commentaires (2)

Prochaine création de nouveaux cardinaux

images.jpegCardinaux plus jeunes, le Consistoire arrive: le Pape en créerait 19

de FRANCA GIANSOLDATI

CITTA’ DEL VATICANO 

© Copyright Il Messaggero, 27 février 2010  ici.

Un air de Consistoire souffle au Vatican. Le Pape Ratzinger semble décidé à créer des nouveaux cardinaux pour remplacer au plus vite ceux qui vont franchir prochainement la date fatidique des 80 ans et qui perdront le droit d'élire le souverain pontife lors d'un éventuel conclave.

La date la plus probable pour cette fournée des chapeaux rouges devrait être celle du 24 novembre prochain, comme ce fut le cas en 2007, en la fête liturgique du Christ Roi.

Pour les statistiques, en ce moment, le collège cardinalice est formé de 182 cardinaux, avec 71 qui ont dépassé la limite d'âge de 80 ans, 111 électeurs, soit 9 de moins que la norme qui prévoit le chiffre de 120. Prochainement 10 princes de l'Eglise iront en retraite.

Pour la date de 24 novembre, 19 postes sont disponibles, ce qui est donc suffisant pour un Consistoire. Parmi les candidats, sont prévus l'archevêque de Palerme Romeo et l'archevêque de Florence Betori. Hors de l'Italie, des sièges cardinalices comme Toronto, Varsovie, Minsk, Bruxelles, Utrecht, Toledo, Londres, Pragues, New Zork, Münich, Rio de Janeiro e Colombo seront revêtus de rouge. Enfin pour la curie romaine, De Paolis (Affaire économique), Baldelli (grand pénitencier), Amato (cause des saints), Vegliò (migrants), Zimowski (santé), Sardi et Cocoopalmerio (droit), avec l'américain Burke (signature apostolique) feraient partie de la liste.

résumé et traduit de l'italien par le Suisse Romain

P.S. Mgr Kurt Koch, évêque de Bâle, pourrait être crée Cardinal, car il est bien placé dans la succession du Cardinal allemand Kasper qui dirige l'actuel Conseil pontifical pour l'Unité des chrétiens et du dialogue avec le judaïsme.

********

Selon Paolo Rodari (vaticaniste)

Cardinaux en fin de mandat

Walter Kasper (Unité des chrétiens) et Paul Josef Cordes (Cor Unum).

Giovanni Battista Re (évêques)

Plus de 80 ans

Camillo Ruini, 80 ans en février 2011.

l’ex primat  de Hollande, Adrianus Johannes Simonis (mouvements ecclésiaux Nord Europe)

Les français Bernard Panafieu (ex archevêque de Marseille) et Paul Poupard (ex-culture).

Bernard Francis Law, ancien archevêque de Boston et actuellement à  Santa Maria Maggiore.

Julián Herranz, Opus Dei.

Cardinaux prévus

1. Angelo Amato (cause des saints)

2. Raymond Leo Burke, préfet du Tribunal Suprême de la Signature apostolique;

3. Velasio De Paolis, président de la Préfécture des affaires économiques du Saint-Siège

4. Fortunato Baldelli, depuis 2009 grand pénitencier (confession et conscience) en remplacement de James Francis Stafford;

5. Francesco Monterisi, archiprêtre de la basilica di San Paolo fuori le mura (Saint Paul hors les murs)

6. Paolo Sardi,  ordre de Malte.

7. Paolo Romeo (Palermo),

8. Giuseppe Betori (Firenze)

9. Giuseppe Versaldi, archevêque d'Alexandrie.

10. Reinhard Marx (Münich, Bavière),

11. Kazimierz Nycz (Varsovie),

12. Braulio Rodríguez Plaza (Tolède),

13. Vincent Nichols (Westminster),

14. Willem Jacobus Eijk (Utrecht)

15. André-Joseph Léonard (Malines-Bruxelles).

16 Gianfranco Ravasi 17. Antonio Maria Vegliò 18. Zygmunt Zimowski 19. Francesco Coccopalmerio

Trois africains: 20. Laurent Monsengwo Pasinya (Kinshasa) 21. Simon-Victor Tonyé Bakot (Yaoundé) 22. Cyprian Kizito Lwanga (Kampala)

Pour l'Amérique: 23. Thomas Christopher Collins (Toronto) 24. Timothy Dolan (New York) 25. Nicolás Cotugno Fanizzi (Montevideo) 26. Orani João Tempesta (Rio de Janeiro)

Pour l'Asie: 27. Malcolm Ranjith (Colombo) 28. Charles Maung Bo (Yangon) 29. Peter Takeo Okada (Tokyo).

30. Fouad Twal, patriarche de Jérusalem.

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dimanche, 28 février 2010 | Lien permanent

Sainte Joséphine Bakhita

Bakhita.gif

Pour approfondir le magnifique voyage du Pape Benoît XVI en Afrique, la splendide figure de Sainte Joséphine Bakhita. Elle fut béatifiée en même temps que Saint Josémaria Escrivà de Balaguer, fondateur de l'Opus Dei.

 

Encyclique Spe Salvi

(Benoît XVI L'Espérance)

 

no 3

L'exemple d'une sainte de notre temps peut en quelque manière nous aider à comprendre ce que signifie rencontrer ce Dieu, pour la première fois et réellement. Je pense à l'Africaine Joséphine Bakhita, canonisée par le Pape Jean-Paul II. Elle était née vers 1869 – elle ne savait pas elle-même la date exacte – dans le Darfour, au Soudan. À l'âge de neuf ans, elle fut enlevée par des trafiquants d'esclaves, battue jusqu'au sang et vendue cinq fois sur des marchés soudanais. En dernier lieu, comme esclave, elle se retrouva au service de la mère et de la femme d'un général, et elle fut chaque jour battue jusqu'au sang; il en résulta qu'elle en garda pour toute sa vie 144 cicatrices. Enfin, en 1882, elle fut vendue à un marchand italien pour le consul italien Callisto Legnani qui, face à l'avancée des mahdistes, revint en Italie. Là, après avoir été jusqu'à ce moment la propriété de « maîtres » aussi terribles, Bakhita connut un « Maître » totalement différent – dans le dialecte vénitien, qu'elle avait alors appris, elle appelait « Paron » le Dieu vivant, le Dieu de Jésus Christ.


Jusqu'alors, elle n'avait connu que des maîtres qui la méprisaient et qui la maltraitaient, ou qui, dans le meilleur des cas, la considéraient comme une esclave utile. Cependant, à présent, elle entendait dire qu'il existait un « Paron » au-dessus de tous les maîtres, le Seigneur des seigneurs, et que ce Seigneur était bon, la bonté en personne. Elle apprit que ce Seigneur la connaissait, elle aussi, qu'il l'avait créée, elle aussi – plus encore qu'il l'aimait. Elle aussi était aimée, et précisément par le « Paron » suprême, face auquel tous les autres maîtres ne sont, eux-mêmes, que de misérables serviteurs. Elle était connue et aimée, et elle était attendue. Plus encore, ce Maître avait lui-même personnellement dû affronter le destin d'être battu et maintenant il l'attendait « à la droite de Dieu le Père ». Désormais, elle avait une « espérance » – non seulement la petite espérance de trouver des maîtres moins cruels, mais la grande espérance: je suis définitivement aimée et quel que soit ce qui m'arrive, je suis attendue par cet Amour. Et ainsi ma vie est bonne.

 

Par la connaissance de cette espérance, elle était « rachetée », elle ne se sentait plus une esclave, mais une fille de Dieu libre. Elle comprenait ce que Paul entendait lorsqu'il rappelait aux Éphésiens qu'avant ils étaient sans espérance et sans Dieu dans le monde – sans espérance parce que sans Dieu. Aussi, lorsqu'on voulut la renvoyer au Soudan, Bakhita refusa-t-elle; elle n'était pas disposée à être de nouveau séparée de son « Paron ». Le 9 janvier 1890, elle fut baptisée et confirmée, et elle fit sa première communion des mains du Patriarche de Venise. Le 8 décembre 1896, à Vérone, elle prononça ses vœux dans la Congrégation des Sœurs canossiennes et, dès lors – en plus de ses travaux à la sacristie et à la porterie du couvent –, elle chercha surtout dans ses différents voyages en Italie à appeler à la mission: la libération qu'elle avait obtenue à travers la rencontre avec le Dieu de Jésus Christ, elle se sentait le devoir de l'étendre, elle devait la donner aussi aux autres, au plus grand nombre de personnes possible. L'espérance, qui était née pour elle et qui l'avait « rachetée », elle ne pouvait pas la garder pour elle; cette espérance devait rejoindre beaucoup de personnes, elle devait rejoindre tout le monde.

 

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mardi, 07 avril 2009 | Lien permanent

Un Synode sur la famille sous pression: le ”frame” de la communion des divorcées remariées

Synode et divorcés remariés

A quelques semaines de l'ouverture du Synode sur la famille, la pression médiatique monte. 

Le Point Le Nouvelliste (ATS, agence télégraphique suisse, qui nourrit beaucoup le système médiatique romand)

Le Pape François pour la communion des divorcées ?

th.jpegL'angle d'attaque, d'approche ou le fameux "frame" sont: les divorcées remariées. Les personnes ou les acteurs de la polémique: le Pape François avec le Cardinal Kasper d'un côté, la Curie et le préfet de la Congrégation  pour la doctrine de la foi, son Eminence le Cardinal Müller, de l'autre.

Synode sur la famille: le Pape contre la Curie ?

Le binôme classique: les pour et les contres, les ouverts et les fermés, les bons et les méchants, les progressistes contre les conservateurs. En toile de fond: l'opposition entre le deux Papes, Benoît XVI et François.

Cela n'est pas l'approche de l'Eglise, qui ne stigmatise personne, n'exclue personne et ne veut blesser personne. Le Pape François a voulu ce Synode pour aider la famille, une vocation qui souffre passablement aujourd'hui. Les questions sont innombrables et très larges: les personnes seules, isolées, le travail pour les familles pauvres, l'argent, les veuves, le chômage, la souffrance, la contraception, l'avortement .....

Se concentrer uniquement et médiatiquement sur les divorcés est un trompe l'oeil, clairement un frame. 

Le livre de la Curie romaine sur le non aux personnes divorcées: un révolte contre le Pape François ?

La Curie romaine aurait écrit un document qui rappellerait l'enseignement classique de l'Eglise catholique à propos de la communion: être en état de grâce. Cela concerne tout le monde. Par voie de conséquence, cela concerne également les personnes dont le mariage est sacramentel, donc valide, et qui vivent une seconde union. 

Le Synode sur les divorcés ?

C'est une mauvaise question et un mauvais débat. Le Pape n'a jamais écrit, publié ou dit qu'un jour les personnes divorcées remariées ( mariage catholique et valide qui hélas n'a pas "tenu", pour une seconde union ) pourraient communier. Aussi, qui peut écrire une citation, un écrit, une phrase du Pape François sur la question de la communion des personnes divorcées remariées ?

Le Pape est un Pasteur, et il sait que nous avons besoin de pardon, de Miséricorde, de tendresse, d'Amour, toujours liés avec la Vérité qui rend libre. Tout cela se résume en un mot: Jésus, le Christ ! Pas un concept, mais Un Personne, Quelqu'un !

Le Pape François a même précisé en conférence de presse que le Synode n'était pas à propos de la communion des personnes divorcées remariées. 

Ainsi fonctionne le monde de la communication. Elle est aussi un reflet de tout un courant interne à l'Eglise catholique, qui tire le Pape François par la manche, en lui faisant dire ce qu'il n'a jamais dit. Le Pape insiste sur la confession fréquente et la conversion; mais beaucoup se concentrent et se focalisent sur la communion...

Jouer le Pape contre le Pape, et le Pape François contre l'Eglise

th-1.jpegLe plus grand effet de cette communication tronquée consiste à opposer les deux Papes.

Par exemple, les prochains départs de la Curie romaine donnent lieu à toutes sortes de suppositions: le Cardinal Burke prendra un autre poste, sans doute l'ordre de Malte; le Cardinal Canisares ( surnommé le petit Ratzinger ) retournera en Espagne; le secrétaire de la Congrégation du Clergé, son Excellence Mgr Celso Morga ( de l'Opus Dei, mais pas de la Prélature ) irait également en Espagne...

Ces quelques changements qui arrivent dans tous les pontificats sont interprétés comme une "dé-ratzingerisation". Ce qui est réducteur.

Premièrement, le Pape émérite a toujours rappelé que l'Eglise catholique n'offrait pas une carrière ecclésiastique ( le Pape actuel est aussi "anticlérical" ) et le Pape François continue sur la même ligne.

Deuxièmement, après la mort de saint Jean-Paul II, on accusait déjà Benoît XVI de ne pas suivre la ligne de son prédécesseur. 

Un Synode: un flux de paroles inégales

Un Synode est une organisation extrêmement complexe, avec un flux de paroles assez impressionnant. Le risque est de se noyer sous un flot de discours. A quelques semaines de son ouverture, les forces en présence se dessinent, mais trop de propos sont échangés, sans que cela correspondent vraiment à la réalité, ni aux intentions du Pape. 

Le rôle des médias n'est pas de décider, mais de mettre la pression. En un certain sens, cela réalise le voeu du Pape: qu'il y ait un large débat. Finalement, on ne pourra pas reprocher à l'Eglise de ne pas avoir réfléchi. 

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mercredi, 17 septembre 2014 | Lien permanent | Commentaires (3)

”De Benoît à François, une révolution tranquille”. La continuité conter par Jean-Louis de La Vaissière

de-benoit--a-francois.jpgDe Benoît XVI à François: rupture ou continuité ?

"Rupture ou continuité ? Entre Benoît XVI, l'intellectuel réservé, et le chaleureux François, une cohabitation inédite s'est ouverte au Vatican". 

Telles sont les premières lignes de l'excellent livre, une première à ma connaissance, qui rend compte de la profonde continuité entre les deux Papes. 

Jean-Louis de La Vaissière est journaliste à l'Agence France-Presse. Depuis 2011, il est le correspondant permanent de l'agence mondiale AFP au Vatican. 

Benoît XVI annonçait le Pape François

"Les sécularisations, l'expropriation des biens de l'Eglise ou la suppression des privilèges signifièrent chaque fois une profonde libération de l'Eglise de formes de mondanité". Cette phrase pourrait sembler être de François alors qu'elle est de Benoît.

Pour Jean-Louis de la Vaissière, cet extrait du discours aux catholiques allemands engagés dans la société civile daté du 25 septembre 2011 en Allemagne permet de dire: "N'annonce-t-il pas quelqu'un, ne lui prépare-t-il pas son terrain ?"

Benoît XVI prophétisant, annonçant et préparant la venue du Pape François, voilà une idée totalement nouvelle et révolutionnaire dans la sphère médiatique. Un peu comme des poupées russes, qui se superposent et qui disparaissent pour laisser la place à une autre, vêtues exactement la même chose. La comparaison s'arrête là. Au Vatican, seuls les habits ont changé, mais la blancheur de la soutane demeure. Dans une société de l'image, ce changement d'habits peut véritablement donner l'illusion d'une rupture. 

La réussite des spin doctors: le virus de la rupture !

Pas étonnant que l'idée même de la continuité soit si discrète. Je pense que la plus grande réussite des fameux spin doctors, et de quelques vaticanistes et blogueur, est d'avoir réussi à nous inculquer dans un recoin de notre tête, comme un petit virus apparemment inoffensif, mais qui une fois ouvert contamine notre système de pensée. Tout le monde le dit: avec François, ce n'est pas comme avec Benoît. En bien ou en mal, dans un sens ou dans l'autre, à l'endroit ou à l'envers, il y a toujours l'idéologie de la rupture qui prend le dessus. 

Ce livre fera un grand bien à tous et chacun. Non seulement il est écrit dans un français impeccable et agréable, mais il est très bien documenté. 

Certes, on sent ici ou là une légère incompréhension envers l'Opus Dei ou la théologie du corps de Saint Jean-Paul II, n'empêche que cela reste un livre qui en appelle d'autres. 

Je ne résiste pas de citer quelques petites formules, des petits phrases courtes comme des tweets, et qui explique si bien la "théothérapie" du Pape:

- les larmes peuvent êtres des lunettes pour voir Dieu !

- Jésus prend sur lui le mal, la saleté, le péché du monde et il le lave, il le lave avec son sang, avec la miséricorde. 

Notre vaticaniste possède également ce sens de la formule qui fait mouche:

"On dit en algèbre que moins par moins égale plus. On peut oser la même équation avec le Pape François. Ses deux moins sont la reconnaissance d'être pécheur et l'instance sur la Croix - signe normalement de la défaite aux yeux du monde - donnent un plus: la joie d'espérer un Dieu proche". 

Le Pape Benoît annonçait l'élection du Pape François

Pour Benoît XVI, de La Vaissière reprend le discours du Pape à la Scala de Milan de 2012. "Nous chrétiens, nous cherchons un dieu qui ne trône pas à distance, mais entre dans notre vie et notre souffrance. Nous n'avons pas besoin d'un discours irréel sur un Dieu lointain".

Pour Ratzinger, "la foi n'est pas une idée, elle est réelle, presque palpable, concrète. Nous sommes tellement remplis de nous-mêmes, si bien qu'il ne reste aucun espace pour les autres, pour les enfants, pour les pauvres, les étrangers. Avons-nous vraiment de la place pour Dieu ? N'est-ce pas peut-être Dieu lui-même que nous refoulons ?"

Le Pape François ne fait que communiquer et mettre en image, bien que autrement, la théologie du Pape Benoît XVI. L'idée principale est solidement étayée et remarquablement racontée: le Pape Benoît XVI a préparé le divine surprise de la venue de Bergoglio ! 

 

1393_Jean-Louis-de-LA-VAISSIÈRE.jpgJean-Louis de la Vaissière "De Benoît à François, une révolution tranquille" Ed. Le Passeur, 344 pages, octobre 2013

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mercredi, 14 janvier 2015 | Lien permanent

Antoine Marie Izoard et l'info immédiate

dom.jpgJean-Paul II est proclamé ‘bienheureux’.
par Agence I.Media, dimanche 1 mai 2011, 10:42

Par une formule en latin prononcée devant plusieurs centaines de milliers de fidèles, au Vatican, le 1er mai 2011 à 10h37 (heure locale), Benoît XVI a proclamé ‘bienheureux’ son prédécesseur immédiat, Jean-Paul II (1978-2005). Le pape polonais a été béatifié en des temps records, 6 ans et 1 mois après son décès. 

Au début de la messe qu’il célébrait place Saint-Pierre devant une foule de fidèles d’où dépassaient des centaines de drapeaux et de banderoles, Benoît XVI a écouté le cardinal Agostino Vallini, son vicaire pour le diocèse de Rome, retracer les grandes étapes de la vie de Karol Wojtyla. A ses côtés se tenait le Polonais Mgr Slawomir Oder, prêtre du diocèse de Rome et postulateur de la cause de béatification de Jean-Paul II.

Puis le pape a prononcé, en latin, la formule de béatification : Nos (…) auctoritate nostra apostolica facultatem facimus ut venerabilis servus Dei Ioannes Paulus II, papa, beati nomine in posterum appelletur eiusque festum die altera et vicesima Octobris in locis et modis iure statutis quotannis celebrari possit.

La formule traditionnelle a été accueillie par une salve d’applaudissements. Dans le même temps, sur la façade de la basilique Saint-Pierre, une grande tapisserie où figurait un portrait souriant du nouveau bienheureux a été dévoilée.

Puis, deux religieuses ont apporté près de l’autel une relique du bienheureux : sœur Marie Simon-Pierre, Petite sœur des maternités catholiques miraculeusement guérie de la maladie de Parkinson en juin 2005 grâce à l’intercession du pape polonais, et sœur Tobiana Sobodka, qui fut au service de Jean-Paul II dans son appartement privé.

Sur les écrans géants disposés place Saint-Pierre et aux alentours est alors apparu l’intérieur de la basilique vaticane, où était installé le cercueil de Jean-Paul II. Au terme de la messe, Benoît XVI ira vénérer la dépouille mortelle du pape polonais. Il sera suivi par la foule, jusqu’à l’aube. 

En milieu de matinée, la Préfecture de police de Rome a estimé à un million le nombre de fidèles présents au Vatican et en plusieurs points dans la capitale italienne pour suivre la messe de béatification de Jean-Paul II. AMI

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dimanche, 01 mai 2011 | Lien permanent

Après le Synode sur la Parole de Dieu

De A à Z (Par I.Media)

EXHORTATION APOSTOLIQUE "VERBUM DEI"
 
bibbia2.jpgCITE DU VATICAN, 11 NOV 2010 (VIS). Ce midi a été présentée près la Salle-de-Presse du Saint-Siège l'exhortation apostolique post-synodale Verbum Dei, consacrée à la Parole dans la vie et la mission de l'Eglise. Sont intervenus le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques, Mgr.Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture, Mgr.Nikola Eterovic, Secrétaire général du Synode des évêques, et Mgr.Fortunato Frezza, Sous Secrétaire. En date du 30 septembre, ce document composé en trois parties, est le fruit de la XII Assemblée ordinaire du Synode, tenue en octobre 2008.
 
  Le Secrétaire général du Synode a d'abord expliqué que, dans la première partie, Benoît XVI souligne la place fondamentale du Père, source même de la Parole, et de la dimension trinitaire de la Révélation". Le premier chapitre, intitulé "Dieu qui parle" met en relief "la volonté divine d'un dialogue constant avec l'homme. Il en prend l'initiative et se manifeste de plusieurs manières". Puis il souligne "le caractère christologique de la Parole et sa dimension pneumatologique", expliquant le lien entre Ecriture et Tradition mais aussi la question de l'inspiration et de la vérité biblique. "La réponse de l'homme à ce Dieu qui parle, occupe le second chapitre. "L'homme est appelé à l'alliance avec son Dieu, qui l'écoute et répond à ses questions. Dieu parle et l'homme lui répond par la foi. La meilleure prière se manifeste dans les paroles que Dieu a révélées directement et qui se manifestent dans les pages de la Bible".
 
  Le troisième chapitre est consacré à "l'herméneutique de l'Ecriture Sainte dans l'Eglise". L'Ecriture Sainte devrait être, comme le dit la Constitution dogmatique Dei Verbum sur la révélation divine, "l'âme de la théologie sacrée". Ainsi, "l'herméneutique biblique du Concile Vatican II doit être redécouverte afin d'éviter un certain dualisme de l'herméneutique sécularisée qui pourrait donner lieu à une interprétation fondamentaliste ou spiritualiste de l'Ecriture Sacrée. La ligne herméneutique exige la complémentarité du sens littéral et spirituel, une harmonie entre foi et raison. Quant à la relation entre chrétiens et juifs dans leur référence aux Ecritures, "elle est définie comme très spéciale car tous deux partagent une grande partie de l'Ecriture Sainte". La seconde partie s'intitule Verbum in Ecclesia. Dans le premier chapitre, "La Parole de Dieu et l'Eglise", il est souligné que "grâce à la Parole de Dieu et à l'action sacramentelle, Jésus-Christ est le contemporain des hommes dans la vie de l'Eglise". La Liturgie, lieu privilégié de la Parole de Dieu" est le titre de la seconde partie, dans laquelle est affirmé "le lien vital entre l'Ecriture Sainte et les sacrements, en particulier, l'Eucharistie". L'importance du lectionnaire et de la proclamation de la Parole et du ministère du lectorat est réaffirmée, en insistant surtout sur la préparation de l'homélie, thème de grande importance dans l'Exhortation apostolique post-synodale.
 
  Le troisième chapitre est consacré à "La Parole de Dieu dans la vie ecclésiale", où "l'importance de l'animation biblique de la pastorale, la dimension biblique de la catéchèse, la formation biblique des chrétiens, l'Ecriture sainte dans les grandes rencontres ecclésiales et la Parole de Dieu en rapport avec les vocations" est soulignée. "Une attention spéciale est portée à la Lectio Divina et à la prière mariale".La troisième partie, intitulée Verbum mundo, souligne "le devoir des chrétiens d'annoncer la Parole de Dieu dans le monde pour ceux qui y vivent et travaillent. Dans le premier chapitre, "La mission de l'Eglise: annoncer la Parole de Dieu au monde", il est dit que l'Eglise a été orientée dès la première nouvelle, "ad gentes", à ceux qui jusqu'ici ne connaissent pas le Verbe, la Parole de Dieu, mais aussi à ceux qui ont été baptisés...mais qui ont besoin d'une nouvelle évangélisation pour redécouvrir la Parole de Dieu". Parole de Dieu et engagement dans le monde, est le titre suivant, partie qui souligne que "les chrétiens sont appelés à servir le Verbe de Dieu chez les plus petits de leurs frères mais aussi à s'engager dans la société pour la réconciliation, la justice et la paix entre les peuples". La troisième partie est consacrée à "La Parole de Dieu et les cultures". Elle souligne "le souhait que la Bible soit mieux connue dans les écoles et les universités, et que les moyens de communication sociale utilisent toutes les possibilités techniques pour sa diffusion. Le thème de l'inculturation de l'Ecriture Sainte est lié aux traductions et à la diffusion de la Bible qu'il faut accroître". Parole de Dieu et dialogue interreligieux, tel est le thème du quatrième chapitre. "Après avoir mis en relief la valeur et l'actualité du dialogue interreligieux, Verbum Domini...présente quelques indications utiles sur le dialogue entre chrétiens et musulmans, et sur les appartenances à d'autres religions non-chrétiennes, dans le cadre de la liberté religieuse, qui implique non seulement la liberté de professer sa propre foi, en privé et en public, mais aussi la liberté de conscience c'est-à-dire de choisir sa propre religion".
 
  En conclusion, a dit Mgr.Eterovic, le Saint-Père réitère l'exhortation à tous les chrétiens "de s'engager à se familiariser davantage avec l'Ecriture".
EXOR/                                                  VIS 20101111 (850)

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jeudi, 11 novembre 2010 | Lien permanent

25 000 réponses pour un questionnaire d'un pseudo François

images-1.jpegPrès de 25'000 personnes en Suisse ont donné suite à l'invitation du pape François à participer à la réflexion sur la famille.

L'ennui provient du fait que le questionnaire n'est pas celui du Pape. 

La tactique pourrait être de faire de la statistique une vox populi bien différente de la vox Dei. 

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jeudi, 02 janvier 2014 | Lien permanent

There Be Dragons, Film: ”Ce que signifie être saint de nos jours”

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There Be Dragons

Réalisation Roland Joffé

Acteurs principaux Charlie Cox, Wes Bentley, Dougray Scott, Unax Ugalde, Olga Kurylenko, Golshifteh Farahani, Geraldine Chaplin, Rodrigo Santoro Production Roland Joffé, Ignacio G. Sancha, Ignacio Núñez, Guy J. Louthan

Budget 30 M$ US

Pays d’origine Etats Unis, Argentine, Espagne

Genre Drame

There Be Dragons est un film dramatique écrit et réalisé par Roland Joffé, un metteur en scène connu pour ses films Mission et La Déchirure (The Killing fields). L'action de There Be Dragons se déroule pendant la guerre d'Espagne. Joffé a voulu, dans se film, parler de thèmes tels que la trahison, l'amour, la haine, l'amitié, et le sens de la vie.

Le film, qui doit sortir sur les écrans au printemps 2011, fonde son récit sur la vie de Josémaria Escriva, fondateur de l'Opus Dei, canonisé en 2002 par Jean Paul II.

Histoire et Thème

Le film raconte l'histoire d'un journaliste Espagnol contemporain, Robert, qui essaye de renouer des relations avec son père mourant, Manolo. Ce dernier a participé à la Guerre d'Espagne. Le journaliste découvre, petit à petit, à travers son travail de recherche sur la vie de son père, que ce dernier était un ami intime de Josémaria Escriva, avec qui il a eu des relations compliquées. Manolo s'est engagé pendant la Guerre d'Espagne, et est tombé amoureux d'une jeune Hongroise, Ildiko. Celle-ci le rejette et se lie à un chef de la Milice, Oriol. Manolo devient jaloux et s'engage sur les chemins de la trahison.

Joffé, qui se déclare agnostique qui a reçu un Oscar du cinéma pour le film Mission, dont les jésuites sont le sujet principal, a dit « qu'il était très intéressé par l'idée de réaliser un travail qui parle sérieusement de la religion dans ses propres termes, et ne s'amuse pas parler de la religion avec une approche qui nie sa validité »

L'histoire a été écrite par Joffé lui-même, qui a dit qu'il disposait de toute liberté de création sur le projet

Roland Joffé a déclaré que There Be Dragons est "un film sur ce que signifie être saint de nos jours" 

Acteurs

  • Charlie Cox (qui a joué dans Stardust) interprète Josémaria Escriva
  • Wes Bentley (American Beauty) tient le rôle de Manolo
  • Dougray Scott (Desperate Housewives) : Robert, le fils journaliste de Manolo
  • Olga Kurylenko (Quantum of Solace) joue le rôle de la jeune hongroise, qui combat aux côtés des Républicains, dans les Brigades Internationales.
  • Golshifteh Farahani (Mensonges d'état) joue le rôle de Leila, l'amie de Robert
  • Rodrigo Santoro (300) interprète Oriol, le jeune révolutionnaire, qui dirige la "Colonne de Fer"

 

Production

Le film est produit par Roland Joffé, Guy Louthan, Ignacio Sancha, et Ignacio Nunuez. Les deux derniers sont membres de l'Opus Dei. L'argent vient d'un fond d'investissement créé par Ignacio Sancha et Ignacio Nunez, qui comprend une centaine d'investisseurs privés, certains croyants, d'autres athées. La chaine de télévision Antenna 3, première chaine privée en Espagne, finance également le film.

source: Wikipedia

INTERVIEW

SOURCE

Le monde du cinéma et le monde catholique sont impatients de découvrir le film que le réalisateur britannique Roland Joffé présentera au printemps prochain « There Be Dragons » dans lequel saint Josemaría Escrivá de Balaguer, fondateur de l’Opus Dei, joue un rôle de premier plan.

Il s’agit d’un drame, écrit et réalisé par Roland Joffé – également réalisateur, entre autres, de « Mission » et de « La Déchirure » – dont le cadre est celui de la guerre civile espagnole. Roland Joffé affronte des questions comme la sainteté et la trahison, l’amour et la haine, le pardon et la violence, la recherche d’un sens à la vie. S’y trouvent mêlées les histoires de soldats révolutionnaires, d’un journaliste, de son père, de saint Josémaria lui-même, appelé le saint de la vie ordinaire.

En ce début de l’année 2011, qui marquera le 75ème anniversaire du déclenchement de la guerre civile d’Espagne, Roland Joffé explique, dans cette interview, dont nous publions ici la première partie, les convictions qu’il a voulu transmettre à travers ce film.

A quoi fait allusion le titre de votre film « There Be Dragons » ?

Roland Joffé – Hic sunt dragones – Ici sont les dragons, inscrivaient les cartes médiévales pour indiquer les territoires encore inconnus. Quand j’ai commencé à faire des recherches et à écrire ce scénario, comme je ne savais pas vraiment comment les choses allaient tourner, ou comment cela finirait exactement, There Be Dragons m’a paru le titre approprié. C’était un peu comme si je quittais ma carte pour pénétrer dans un territoire inexploré, aborder des thèmes sur ce que signifie la sainteté, des thèmes religieux et politiques du vingtième siècle, et m’enfoncer dans le passé d’un autre pays. J’avais été frappé par l’idée de Josémaria Escriva que Dieu peut être trouvé dans la « vie quotidienne », et que la vie quotidienne, dans son cas, était la guerre civile espagnole. Je me demandais : comment peut-on trouver le divin dans une guerre ? Mais alors, la même question se pose à propos de tous les défis fondamentaux de la vie, et la façon de les affronter : comment répondre à la haine et au rejet, ou au désir de vengeance et de justice – tous ces dilemmes sont renforcés en temps de guerre. Ces dilemmes sont, dans un sens, les « dragons » du film – les moments charnière dans nos vies, où nous sommes confrontés à des choix décisifs. Des choix qui vont affecter notre futur. There Be Dragons aborde la grande diversité des choix que doivent faire les gens qui se trouvent à ces moments charnière – moments de tentation, si vous préférez – et décrit combien il est difficile, et cependant nécessaire, de sortir des cycles de haine, de rancœur et de violence.

Le film se déroule dans le contexte de la guerre civile espagnole, en quelque sorte le paradigme de la violence, qui conduit à plus de violence, et la violence qui n’a pas de sens. Face à un tel décor – un décor de violence fratricide – y a-t-il place pour l’espérance ?

Oui, mais c’est extrêmement difficile. Tant d’actes abominables, effroyables, entre des êtres humains, semblent impossibles à pardonner, à racheter, à dépasser. Mais le pardon est possible ! Les cycles de violence peuvent être stoppés, comme l’a prouvé le président Mandela en Afrique du Sud. Le pardon a été possible pour de nombreuses personnes héroïques au Rwanda, offert et accueilli par de nombreux et courageux Palestiniens et Israéliens. Selon Josemaría, les gens ordinaires sont tout à fait capables d’être des saints, et je pense que c’est de ce type de pardon héroïque dont il voulait parler. L’infinie possibilité de pardon est ce qui laisse de la place pour l’espérance. Mais le prix à payer est élevé : il faut un sentiment profond de ce que signifie être pleinement humain, un sentiment profond de compassion, et une ferme résolution, individuelle, et oui, une résolution héroïque de ne pas se laisser dominer par les haines, mais les combattre avec un inlassable amour.

L’action se déroule en grande partie durant la guerre civile espagnole, mais s’étend entre cette toile de fond et 1982. De nombreuses générations sont impliquées dans le récit : le passé jette une ombre sur le présent. Ce qui les relie est Robert, un journaliste à qui on a demandé d’écrire une histoire sur Josemaría Escrivá au moment de sa béatification. A cette occasion, il découvre, petit à petit, que son père Manolo était un ami d’enfance de celui de Josemaría, et qu’ils étaient ensemble au séminaire, même si leurs vies ont suivi des chemins radicalement différents. Robert et Manolo sont brouillés, mais le film les réunit au moment où la terrible vérité sur le passé est dévoilée. Il est donc question aussi d’un père et d’un fils, de la nécessité de voir la vérité en face pour surmonter ce qu’il y a entre eux. Le film traite en grande partie de l’amour, de la force de sa présence et du monde aride et terrifiant que nous habitons en son absence.

Les guerres civiles sont particulièrement épouvantables, car elles dressent frère contre frère, famille contre famille. A la fin de la guerre civile espagnole, on comptait un demi-million de morts. Une guerre civile est une puissante métaphore d’une famille. Comme dans toute guerre civile, les membres d’une même famille prennent parti et se déchirent ; d’anciennes rancœurs deviennent sources de haine. Nous ne pardonnons pas à notre tante de faire ceci, nous ne parlons pas à notre père parce qu’il a quitté notre mère, nous ne parlons pas à notre mère parce qu’elle est partie avec un homme, ou nous ne parlons pas à notre fils parce qu’il a choisi une autre profession que celle que nous espérions. Ce sont là les guerres civiles de nos vies quotidiennes. There Be Dragons traite de ces deux types de guerre civile.

Fondamentalement, nous avons tous à choisir entre nous accrocher à nos ressentiments, ou trouver un moyen de les vaincre. On peut voir la vie comme une succession d’injustices, de rejets et de blessures, ou comme riche en opportunités, en occasions de vaincre ces dragons, ou démons, par le désir irrésistible de substituer à la haine l’amour et la relation. Beaucoup ont en eux le désir de faire ce choix héroïque. Ils comprennent qu’ils ont le pouvoir de faire le choix d’être libres. Ils possèdent la force de caractère pour comprendre que la Haine est une prison. Qui éprouve de la haine ne peut pas être libre. N’en avons-nous pas vu maints exemples depuis la première guerre mondiale ? D’un autre côté, quand les gens choisissent d’aimer, un observateur impartial peut percevoir en eux ce sentiment de liberté, de compassion, de don.
Finalement, nous sommes tous confrontés à ce choix. Même Robert, l’agnostique et le matérialiste, est invité à choisir entre l’amour et la haine, à combattre, dans un sens, le monde par l’amour, ou comme dit Aline, « combattre Dieu par l’amour ».

C’est ça le film pour moi. Le pardon débloque ce qui est bloqué. Il touche tout ce qui est humain à l’intérieur de celui qui est pardonné, comme il touche tout ce qui est humain à l’intérieur de celui qui pardonne. L’amour ne survient pas, ne peut pas survenir comme ça, d’un coup de baguette. Il ne peut pas survenir avec un sentiment de supériorité ; il peut survenir seulement avec un sentiment d’humilité et d’humanité. Et pourtant sa beauté est puissante. Il dit : « Oui, sortez de vous-même. Vous pensez que vous êtes incapable de pardonner ? » Eh bien, vous ne savez pas si vous êtes incapable de pardonner tant que vous ne l’avez pas fait. Et comment pardonner ? Vous pardonnez en vous identifiant, en étant cette autre personne. En cessant de diaboliser l’autre, pas en disant « Je suis meilleur que cette personne, je ne pourrais jamais faire cela » ; mais en regardant cette personne et en disant « Ce pourrait être moi ». Alors oui, il y a place pour l’espérance – même dans les circonstances les plus douloureuses, les plus tragiques et épouvantables, où l’espoir semble impossible.

Ce film s’adresse-t-il aux croyants, ou aux non croyants ?

There Be Dragons prend la foi au sérieux. Il prend la sainteté au sérieux. Mais son message va bien au-delà d’un public religieux. La question suppose une ligne de séparation qui, en fait, est factice. Nous vivons tous dans un monde troublé, nous sommes tous confrontés aux souffrances et aux joies de la vie quotidienne, et même si nous pouvons faire peser des interprétations différentes de la réalité sur cette expérience, tous nous habitons finalement le même monde troublé et déchiré.

C’est un film sur les croyants et les non croyants. J’ai été fortement impressionné par l’idée de Josemaría que nous sommes tous des saints en puissance, sa croyance que chacun est finalement capable de terrasser ses propres dragons. J’espère que tous ceux qui regarderont ce film y verront leurs propres luttes contre leurs dragons ; et reconnaîtront, comme lui, que jamais un saint n’est devenu saint sans avoir lutté.

Le film traite aussi des nombreuses formes de l’amour. L’amour d’Ildiko pour Oriol est un type d’amour particulier. Son désir passionné de construire un monde meilleur est une autre forme d’amour. L’amour de Manolo pour Ildiko est encore une sorte d’amour différent, bien que ligoté par la jalousie et le ressentiment. L’amour dont a soif Manolo et qu’il finit par recevoir est un autre type particulier d’amour. Ces différents types d’amour se réunissent tels une toile d’araignée composée de fils individuels, et chaque fil semble séparé, mais la réalisation de la toile fait apparaître qu’ils font partie d’un ensemble plus grand, qu’ils sont liés à la même chose, conduisant au même point, au même centre. Finalement, tous ces fils d’amour variés, qui semblent tellement différents, vont revenir à un seul point essentiel : « cet amour est-t-il plus grand que l’amour de soi ? » C’est une grande question. Et de nombreux politiciens du début du vingtième siècle en ont débattu. Toutefois, elle soulève une autre question, d’une extrême complexité. Si cet amour passionné se fonde sur un idéal, ou une idéalisation, s’il n’admet qu’un seul modèle de comportement humain, comment peut-il éviter de glisser dans le sectarisme ou la diabolisation ? Depuis les Lumières, ceci a été une grande question. Au nom de l’amour d’un bien plus grand, combien d’actes inhumains flagrants ont été commis. C’est seulement, me semble-t-il, en prenant conscience de la tragique faillibilité de tous les êtres humains et de tous les comportements humains que nous pouvons trouver un chemin pour comprendre cette profonde empathie, ce sentiment d’identification à l’autre, qui permet de se libérer de la diabolisation et des cycles de violence sans espoir.


Ce n’est pas un film catholique, mais il traite d’un thème essentiel dans la théologie chrétienne et dans toutes les Eglises chrétiennes, comme dans beaucoup d’autres religions. Toutes les religions comprennent que les êtres humains, dans leurs relations les uns avec les autres, font des choix divins- des choix qui affectent profondément les autres et le monde autour d’eux. Cette interconnexion constitue le fondement de l’amour- ce que nous faisons pour ou contre les autres nous affecte et eux aussi, parce que nous sommes tous liés les uns aux autres.

Propos recueillis par Jesús Colina
Traduits de l’anglais par Elisabeth de Lavigne

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samedi, 19 février 2011 | Lien permanent

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