vendredi, 24 novembre 2017
Les affaires de moeurs parmi les hommes d'Eglise mettent en crise les croyants et les victimes
Les affaires de moeurs parmi les hommes d'Eglise mettent en crise les croyants et les victimes
Affaire Gashignard (aucunement lié à la pédophilie! mais à des gestes sérieusement inappropriés), affaire Anatrella (qui semble malheureusement s'enliser) .... et d'autres encore ... provoquent des réactions contrastées. Certaines amènent à quitter l'institution église, d'autres invitent à crier au complot.
Et si nous écoutions les victimes ? si nous les mettions au coeur de nos préoccupations ? et si nous aimions l'Eglise ?
La vérité et la charité marchent ensemble
Peu après mon ordination sacerdotale, j’ai reçu les premières confidences de personnes abusées par des prêtres. Je me réfugiais derrière les statistiques : le pourcentage des prêtres pédophiles est extrêmement bas... Comme je le pense toujours, c’est le plus beau “métier” du monde.
Peu à peu, des personnes ont continué de me parler de victimes. Le scandale de la pédophilie a d’abord éclaté aux USA. Je savais que Saint Jean Paul II avait pleuré et demandé pardon.
La France est en retard par rapport aux USA
Depuis le diaconat, la souffrance des autres me touche en plein cœur. Et une avalanche de confidences envahissait peu à peu ma vie. L’habit ne fait pas le moine a dit William Shakespeare. Pourtant, en portant le col romain, j’ai tout de suite remarqué combien les gens venaient se confier facilement.
Le supérieur de la communauté Saint Jean dit un jour à KTO : « Joseph Ratzinger parle de l’Eglise comme du mystère de la lune. Plus nous nous approchons, plus nous voyons les failles, les cassures, les trous, les impacts. Pourtant, la lune continue de réfracter la lumière du soleil, elle éclaire la nuit ».
Les misères humaines, les vallées obscures de l’omerta clérical peuvent rester comme des zones d’ombres. Mais la lune continue de recevoir la lumière du soleil. Lorsqu’une personne tombe dans un trou obscur, cela semble sans issue.
Lorsque j’entends la radio, que je lis la presse écrite, que je regarde la télévision, ou consulte Internet, je suis toujours touché par les victimes. Je les comprends par osmose, je comprends un peu leur calvaire. Au fond, si un piéton se fait écraser par un bus, le premier jaillissement du cœur n’est-il pas pour la victime, le blessé ? Est-ce que la compagnie de car va accuser les autres d’avoir fait plus de tués sur la route ? Evidemment non !
Certains secteurs de l’Eglise agissent pourtant ainsi, par défense, comme si l’Eglise était attaquée par les victimes. La seule réalité dont les chrétiens ne doivent pas avoir peur est bel et bien la vérité. Elle rend libre. Le mensonge, la négation des abus, la protection et la défense de l’institution tuent la foi.
Merci aux victimes d'avoir eu le courage de libérer la Parole
Je continue parfois d’entendre quelques victimes. Il m’arrive de pleurer après coup.
J’ai appris que Dieu préfère ceux qui cherchent plutôt la vérité que Dieu, car il est le Chemin, la Vérité et la Vie.
Que veulent les victimes? Pas nécessairement qu’on leur parle de la foi, de l’espérance et la charité, car les abus peuvent les avoir anéanties. Elles veulent d’abord rencontrer une humanité, un cœur compatissant, elles désirent la justice et la vérité, la compassion et la compréhension, la reconnaissance. Elles doivent impérativement être reconnues comme des victimes.
Je les remercie pour leur confiance, car sans elles, je n’aurais pas compris.
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La nouvelle traduction du « Notre Père » entrera en vigueur le dimanche 3 décembre. Nous ne dirons désormais plus « ne nous soumets pas à la tentation », mais « ne nous laisse pas entrer en tentation ».
La nouvelle traduction du « Notre Père » entrera en vigueur le dimanche 3 décembre. Nous ne dirons désormais plus « ne nous soumets pas à la tentation », mais « ne nous laisse pas entrer en tentation ».
Comment en est-on arrivé là ?
Le texte grec de Mt 6, 13 et Lc 11, 4 est particulièrement difficile à traduire. L’ancienne traduction « ne nous soumets pas à la tentation », en usage depuis 1966, pouvait laisser entendre que Dieu puisse nous soumettre à la tentation. Or, Dieu ne nous soumet pas à la tentation, il ne nous incite jamais au mal. Comme on peut le lire dans l’Ecriture : « Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : “Ma tentation vient de Dieu”. Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne » (Jc 1, 13).
La nouvelle traduction « ne nous laisse pas entrer en tentation » a été validée le 12 juin 2013 par la Congrégation pour le culte divin en même temps que la nouvelle traduction liturgique de la Bible. Lors de l’assemblée plénière de mars 2017, les évêques de France ont décidé de rendre effectif ce changement dans les célébrations à partir de la nouvelle année liturgique, soit le premier dimanche de l’Avent (3 décembre). Le Conseil d’Eglises chrétiennes en France (CECEF) a accompagné cette décision et demandé que la nouvelle traduction soit aussi utilisée lors des célébrations œcuméniques.
D’où vient la tentation ?
Dans une explication du Notre Père qu’il a donnée à la fin de sa vie (sous forme de sermons, aux fidèles de l’église Saint-Dominique à Naples), saint Thomas d’Aquin nous éclaire sur cette question.
La tentation ne vient pas de Dieu, mais des passions sensibles (lorsqu’elles nous incitent à une recherche incessante du plaisir ou lorsqu’elles nous détournent du bien), du diable (« Semblable à un habile chef d’armée, occupé à assiéger une forteresse, il considère les points faibles de l’homme qu’il veut attaquer et fait alors porter l’effort de la tentation là où il constate que son adversaire est plus désarmé »), ou du monde (par un désir excessif et immodéré des choses temporelles et par les frayeurs que nous inspirent les persécuteurs et les tyrans).
Comment ne pas entrer en tentation ?
En demandant l’aide de Dieu, par sa grâce, poursuit saint Thomas :
Le Christ nous enseigne à demander au Père non pas la grâce de ne pas être tentés, mais bien celle d’éviter de nous établir passivement dans l’état où nous met la tentation. C’est en effet en surmontant et en dominant la tentation que l’homme mérite la couronne de gloire incorruptible.
Dieu ne pousse pas au mal, mais il permet seulement la tentation dans la mesure ou un bien plus grand peut en sortir. Il est impossible de ne pas être tenté mais il est possible, avec la grâce de Dieu, de ne pas consentir à la tentation : c’est tout l’objet de cette demande du Notre Père.
Pour aller plus loin…
Vous voulez en savoir plus sur cette explication du Notre Père par saint Thomas d’Aquin afin de réciter cette prière avec toujours plus de ferveur ? Venez rejoindre la communauté de prière « Prier le Notre Père avec saint Thomas d’Aquin » du 2 au 11 décembre 2017.
Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon cœur (cf Luc 2,19)
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mercredi, 22 novembre 2017
LE SAINT-SIÈGE EN BREF : L’EUCHARISTIE N’EST PAS UNE RÉCOMPENSE MAIS UN “REMÈDE”, EXPLIQUE LE PAPE FRANÇOIS
LE SAINT-SIÈGE EN BREF :
L’EUCHARISTIE N’EST PAS UNE RÉCOMPENSE MAIS UN “REMÈDE”, EXPLIQUE LE PAPE FRANÇOIS
Vatican - le 22/11/2017 | Par Agence I.Media
L’Eucharistie est “un remède pour les faibles” et non “une récompense” pour les bons, déclare le pape François dans un extrait du programme Padre Nostro qui doit être diffusé le 22 novembre 2017 par la chaîne TV 2000.
L’EUCHARISTIE N’EST PAS UNE RÉCOMPENSE MAIS UN “REMÈDE”
Note: Le Pape n'a pas dit "un remède pour les péchés mortels". Pour ces derniers, la confession est le médicament ordinaire salutaire. Pour qu'un péché soit mortel, la sagesse de l'Eglise nous enseigne 3 conditions: matière grave, pleine connaissance et plein consentement.
Pour notre vie spirituelle, l'Eglise nous invite donc à communier en état de grâce, soit sans péché mortel ou grave sur notre conscience. L'Eucharistie, la communion est effectivement un remède pour notre fragilité, ainsi que contre nos penchants mauvais. Elle nous préserve des péchés graves, des péchés futurs et nous donne la force et la grâce de lutter pour vivre la sainteté.
Contrairement à la propagande anti-Bergoglio, le Pape n'a donc nullement remis en cause la tradition spirituelle de l'Eglise. Il propose simplement l'Evangile à ceux et celles qui vivent loin de l'Eglise, les périphéries! Il module sa parole afin que la foi devienne attractive, belle, positive et lumineuse.
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Affaire Anatrella : la justice canonique n'a pas dit son dernier mot
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lundi, 20 novembre 2017
Le "nouveau" Notre Père
Oecuménisme en Suisse: Bonne nouvelle pour la prière du Notre Père: nous pourrons continuer à prier ensemble.
Mgr Morerod, président de la CES, a eu la bonne idée de patienter pour permettre une meilleure consultation de nos frères protestants. En Suisse, le "nouveau" Notre Père entrera en vigueur à Pâques.
Thunderclap, Hozana et Aquinas: le Notre Père avec Saint Thomas d'Aquin
La nouvelle traduction du « Notre Père » entrera en vigueur le dimanche 3 décembre. Nous ne dirons désormais plus « ne nous soumets pas à la tentation », mais « ne nous laisse pas entrer en tentation ».
C'est un grand changement, qui va bien bouleverser nos habitudes, et c'est une magnifique occasion de redécouvrir cette prière, enseignée par Jésus lui-même, et qui est « la prière parfaite » d'après saint Thomas d'Aquin !
Pour aider tous vos amis à bien comprendre cette nouvelle traduction, nous vous proposons de partager un article sur le nouveau Notre Père le 2 décembre, c'est à dire la veille de l'Avent et du changement de Notre Père : en 2 clics, ci-dessous avec le bouton "soutenez", vous autorisez Thunderclap à publier automatiquement sur votre mur Facebook/Twitter cet article accompagné du message que nous avons préparé (que vous pouvez modifer), à la date indiquée (Thunderclap publiera uniquement ce message).
Vous pouvez aussi rejoindre la neuvaine sur le Notre Père qui commencera le 3 décembre, pour approfondir encore cette prière avec saint Thomas d'Aquin.
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Aucune poursuite pénale civile à l'encontre de Mgr Gaschignard, qui rejoint le diocèse de Grenoble
Communiqué du diocèse de Grenoble
Aucune poursuite pénale civile à l'encontre de Mgr Gaschignard, qui rejoint le diocèse de Grenoble
Affaire classée par la justice civile
Bonne nouvelle: une affaire concernant un évêque en France n'aura pas de suite pénale civile.
Que dirait la justice de l'Eglise ? En l'état, peu ou pas de communication de l'Eglise en France. Et les victimes ? Le Pape aurait-il été trompé, par le nonce apostolique ? L'Eglise aurait-elle réagi trop vite ?
Le flou et le malaise dominent. Il est tout a fait permis de penser que les gestes inappropriés, d'ordre tactile, de l'évêque dépendent davantage de la justice canonique que de la simple justice civile. Effectivement rien de pénale.
Un homme d'Eglise doit toujours être ajusté, pour ne jamais entrer dans la zone rouge, qui finit toujours par blesser.
La première réaction du coeur s'envole toujours vers les victimes.
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