vendredi, 09 juin 2017
Et les mistrals gagnants : un film qui pétille la vie
Et les mistrals gagnants : un film qui pétille la vie
Avant de parler du premier film réalisé par Anne-Dauphine Julliand, il faut d’abord évoquer la chanson de Renaud. En 1985, le chanteur français sort son tube : « Mistral Gagnant ». Avec une voix rauque et nostalgique, il se souvient des moments fugaces de l’enfance, ce bon temps désormais perdu et mort. Le temps s’évapore comme la pluie et file entre les doigts. L’enfance est emportée par le vent et les rires s’envolent pour disparaître comme le soleil à l’horizon.
Les mistrals gagnants ?
Les mistrals gagnants ? Tout comme les caramels, ce sont des types de bonbons du passé, des sachets de poudre qui n’existent plus. Les enfants mettaient une paille et aspiraient à petite dose, comme le mistral qui souffle par rafales. Ce goût, cette sensation rappellent ce souvenir de fraîcheur. Pourquoi gagnant ? Il était écrit dans certains sachets qu’on avait gagné et que l’on pouvait en avoir un autre gratuitement.
Après cette chanson à succès de Renaud qui raconte « qu'il faut aimer la vie et l'aimer même si le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants et les mistral gagnants », il y a désormais le documentaire d’Anne-Dauphine Julliand.
Anne-Dauphine Julliant et les mistrals gagnants ou le souffle de la vie
Journaliste française, née en 1973 à Paris, elle se marie en juillet 2000. Le couple a quatre enfants : Gaspard, Thaïs, Azylis et Arthur. Après une vie remplie d’amour, leurs deux filles seront douloureusement emportées tour à tour par une même et cruelle maladie.
Du haut de ses deux ans, Thaïs est diagnostiquée comme porteuse d'une leucodystrophie métachromatique, forme très rare d’infirmité. Son espérance de vie est très limitée. En 2007, Thaïs meurt. Sa petite sœur, Azylis, a la même maladie. Elle s’en va le 20 février 2017, peu avant la sortie du film.
En 2011, Anne-Dauphine Julliand publie Deux petits pas sur le sable mouillé, un best-seller qui raconte la vie, la maladie et la mort de Thaïs. En mai 2013, elle publie un second ouvrage Une journée particulière, qui retrace un certain 29 février 2012, anniversaire de Thaïs cinq ans après sa mort.
Par son expérience de maman, Anne-Dauphine a toute la légitimité pour entrer pudiquement et sans voyeurisme dans la vie intime des cinq enfants touchés par des pathologies lourdes. Ambre, Camille, Imad, Charles et Tugdual sont filmés dans leur vie quotidienne. Ils ne jouent aucun rôle, ne récite aucun texte et ne racontent aucune histoire. Ils vivent leur vie. Ce film nous entraîne, caméra sous le bras, dans leur quotidien, à hauteur d’enfant, pour saisir et comprendre leur regard joyeux et leurs peines.
Ambre, Camille, Imad, Charles et Tugdual, les enfants gagnants
Ambre est pétillante, exubérante et s’éclate sur les planches de théâtre ; Camille est taquin, vif et fonceur comme son ballon qui rebondit sur un terrain de football ; Imad possède déjà une rare maturité, tel un professeur ou un philosophe en herbe, alors que Charles, après son bain pour la peau, court dans les couloirs de l’hôpital à la recherche de son fidèle ami Jason ; Tugdual, plus timide, se confie en grattant la terre, avec des plantes, des fleurs et un coq.
Pour croquer la vie à pleines dents, allez voir ce film. Il y a des peines dans la vie, mais la vie vaut la peine. Nous sommes assis, à côté des enfants, tenus en haleine durant une bonne heure. La souffrance et les pleurs des enfants nous fendent le cœur.
Même si le souffle glacial de la mort peut également venir frôler l’innocence, le vent pétillant ou la tempête de la vie finissent par l’emporter, avec le sourire des visages et les mistrals gagnants.
A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder les gens tant qu'y en a
Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra
En serrant dans ma main tes p'tits doigts
Pi donner à bouffer à des pigeons idiots
Leur filer des coups d'pied pour de faux
Et entendre ton rire qui lézarde les murs
Qui sait surtout guérir mes blessures
Te raconter un peu comment j'étais, mino
Les bombecs fabuleux qu'on piquait chez l'marchand
Car-en-sac et Mintho caramels à un franc
Et les Mistral gagnants
A marcher sous la pluie cinq minutes avec toi
Et regarder la vie tant qu'y en a
Te raconter la terre en te bouffant des yeux
Te parler de ta mère un p'tit peu
Et sauter dans les flaques pour la faire râler
Bousiller nos godasses et s'marrer
Et entendre ton rire comme on entend la mer
S'arrêter, repartir en arrière
Te raconter surtout les carambars d'antan et les coco-boers
Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres et nous niquaient les dents
Et les Mistral gagnants
A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Regarder le soleil qui s'en va
Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fous
Te dire que les méchants c'est pas nous
Que si moi je suis barge ce n'est que de tes yeux
Car ils ont l'avantage d'être deux
Et entendre ton rire s'envoler aussi haut
Que s'envolent les cris des oiseaux
Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie et l'aimer même si
Le temps est assassin et emporte avec lui
Les rires des enfants et les mistral gagnants
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mercredi, 07 juin 2017
Vivre de l’espérance, Dieu est Notre Père
Vivre de l’espérance, Dieu est Notre Père.
Dans l'Ancien Testament, la lecture du livre de Tobie* est bouleversante.
« Pour moi », déclare Tobith désormais aveugle, « mieux vaut mourir que vivre, car j’ai entendu des insultes mensongères, et je suis accablé de tristesse. Seigneur, ordonne que je sois délivré de cette adversité, laisse-moi partir au séjour éternel, et ne détourne pas de moi ta face, Seigneur. Car, pour moi, mieux vaut mourir que connaître tant d’adversité à longueur de vie. Ainsi, je n’aurai plus à entendre de telles insultes. »
« Sarra », dont les 7 maris furent tout tués par un démon et vit également une cruelle réalité, « la mort dans l’âme, se mit à pleurer. Et elle monta dans la chambre haute de la maison de son père avec l’intention de se pendre » .
L’idée de la mort peut tous nous effleurer. Nous savons également par la médecine, qu’une maladie comme la dépression ou de douloureuses, cruelles et injustes difficultés psychologiques, peuvent embarquer certaine personnes dans un suicide. Plusieurs fois, comme prêtre, j'ai célébré ces funérailles douloureuses pour les familles, les amis et l'entourage. Toutefois, elles permettent d'entrer dans l'espérance.
L’Eglise a heureusement revu sa pratique pastorale et accorde, Dieu merci, les funérailles à l’église. L’ancienne pratique, obsolète, visait surtout à mettre une barrière, un interdit fort pour ne pas glisser dans ce désespoir. Les ponts sont aussi protégés dans ce but.
Envers et contre tout, l’Eglise offre la Miséricorde de Dieu et la vertu de l’espérance.
L’espoir humain peut s’éteindre mais l’espérance s’allumer dans l’obscurité la plus sombre
Nous utilisons souvent le mot espoir, espoir d’un monde meilleur ou espoir de changements dans notre vie. Mais en face de la vieillesse très avancée, d’une maladie grave, d’une sérieuse détresse humaine, de la fin de vie ou de la mort qui approche, l’espoir devient faible pour même disparaître. C’est alors que l’espérance peut naître. L’espoir s’appuie sur les réalités naturelles, qui sont bonnes, alors que l’espérance vient de Dieu. Parvenir à la connaissance et à la relation avec le vrai Dieu signifie recevoir l'espérance.
... je suis définitivement aimée et quel que soit ce qui m'arrive, je suis attendue par cet Amour. Et ainsi ma vie est bonne.
Le Pape émérite Benoît XVI évoque l’histoire vraie de Sainte Joséphine Bakhita du Soudan (Benoît XVI, encyclique sur l'espérance, 2007)
« L'exemple d'une sainte de notre temps peut en quelque manière nous aider à comprendre ce que signifie rencontrer ce Dieu, pour la première fois et réellement. Je pense à l'Africaine Joséphine Bakhita, canonisée par le Pape Jean-Paul II. Elle était née vers 1869 – elle ne savait pas elle-même la date exacte – dans le Darfour, au Soudan.
À l'âge de neuf ans, elle fut enlevée par des trafiquants d'esclaves, battue jusqu'au sang et vendue cinq fois sur des marchés soudanais. En dernier lieu, comme esclave, elle se retrouva au service de la mère et de la femme d'un général, et elle fut chaque jour battue jusqu'au sang; il en résulta qu'elle en garda pour toute sa vie 144 cicatrices.
Enfin, en 1882, elle fut vendue à un marchand italien pour le consul italien Callisto Legnani qui, face à l'avancée des mahdistes, revint en Italie. Là, après avoir été jusqu'à ce moment la propriété de « maîtres » aussi terribles, Bakhita connut un « Maître » totalement différent – dans le dialecte vénitien, qu'elle avait alors appris, elle appelait « Paron » le Dieu vivant, le Dieu de Jésus Christ.
Jusqu'alors, elle n'avait connu que des maîtres qui la méprisaient et qui la maltraitaient, ou qui, dans le meilleur des cas, la considéraient comme une esclave utile. Cependant, à présent, elle entendait dire qu'il existait un « Paron » au-dessus de tous les maîtres, le Seigneur des seigneurs, et que ce Seigneur était bon, la bonté en personne. Elle apprit que ce Seigneur la connaissait, elle aussi, qu'il l'avait créée, elle aussi – plus encore qu'il l'aimait.
Elle aussi était aimée, et précisément par le « Paron » suprême, face auquel tous les autres maîtres ne sont, eux-mêmes, que de misérables serviteurs. Elle était connue et aimée, et elle était attendue. Plus encore, ce Maître avait lui-même personnellement dû affronter le destin d'être battu et maintenant il l'attendait « à la droite de Dieu le Père ».
Désormais, elle avait une « espérance » – non seulement la petite espérance de trouver des maîtres moins cruels, mais la grande espérance: je suis définitivement aimée et quel que soit ce qui m'arrive, je suis attendue par cet Amour. Et ainsi ma vie est bonne. Par la connaissance de cette espérance, elle était « rachetée », elle ne se sentait plus une esclave, mais une fille de Dieu libre. Elle comprenait ce que Paul entendait lorsqu'il rappelait aux Éphésiens qu'avant ils étaient sans espérance et sans Dieu dans le monde – sans espérance parce que sans Dieu.
Aussi, lorsqu'on voulut la renvoyer au Soudan, Bakhita refusa-t-elle; elle n'était pas disposée à être de nouveau séparée de son « Paron ». Le 9 janvier 1890, elle fut baptisée et confirmée, et elle fit sa première communion des mains du Patriarche de Venise.
Le 8 décembre 1896, à Vérone, elle prononça ses vœux dans la Congrégation des Sœurs canossiennes et, dès lors – en plus de ses travaux à la sacristie et à la porterie du couvent –, elle chercha surtout dans ses différents voyages en Italie à appeler à la mission: L'espérance, qui était née pour elle et qui l'avait « rachetée », elle ne pouvait pas la garder pour elle; cette espérance devait rejoindre beaucoup de personnes, elle devait rejoindre tout le monde ».
Tous, nous sommes invités à vivre de l’espérance, jusque dans les toutes petites choses quotidiennes apparemment sans relief. Derrières elles, se cache la Grande Espérance.
*Livre de Tobie 3,1-11.16-17a.
En ces jours-là, la mort dans l’âme, moi, Tobith, je gémissais et je pleurais ; puis, au milieu de mes gémissements, je commençai à prier :
« Tu es juste, Seigneur, toutes tes œuvres sont justes, tous tes chemins, miséricorde et vérité ; c’est toi qui juges le monde. Et maintenant, Seigneur, souviens-toi de moi et regarde : ne me punis pas pour mes péchés, mes égarements, ni pour ceux de mes pères, qui ont péché devant toi et refusé d’entendre tes commandements. Tu nous as livrés au pillage, à la déportation et à la mort, pour être la fable, la risée, le sarcasme de toutes les nations où tu nous as disséminés.
Et maintenant encore, ils sont vrais les nombreux jugements que tu portes contre moi, pour mes péchés et ceux de mes pères, car nous n’avons pas pratiqué tes commandements ni marché dans la vérité devant toi.
Et maintenant, agis avec moi comme il te plaira, ordonne que mon souffle me soit repris, pour que je disparaisse de la face de la terre et devienne, moi-même, terre. Pour moi, mieux vaut mourir que vivre, car j’ai entendu des insultes mensongères, et je suis accablé de tristesse. Seigneur, ordonne que je sois délivré de cette adversité, laisse-moi partir au séjour éternel, et ne détourne pas de moi ta face, Seigneur. Car, pour moi, mieux vaut mourir que connaître tant d’adversité à longueur de vie. Ainsi, je n’aurai plus à entendre de telles insultes. »
Or ce jour-là, Sarra, la fille de Ragouël d’Ecbatane en Médie, se fit, elle aussi, insulter par une jeune servante de son père : elle avait été mariée sept fois, et Asmodée, le pire des démons, tuait les maris avant qu’ils ne se soient approchés d’elle. Donc, la servante dit à Sarra : « C’est toi qui as tué tes maris ! En voilà déjà sept à qui tu as été donnée en mariage, et d’aucun d’entre eux tu n’as porté le nom. Pourquoi nous fouetter, sous prétexte que tes maris sont morts ? Va les rejoindre : puissions-nous ne jamais voir de toi un fils ni une fille ! »
Ce jour-là, Sarra, la mort dans l’âme, se mit à pleurer. Et elle monta dans la chambre haute de la maison de son père avec l’intention de se pendre. Mais, à la réflexion, elle se dit : « Eh bien, non ! On irait insulter mon père et lui dire : “Tu n’avais qu’une fille, une fille très aimée, et elle s’est pendue à cause de ses malheurs !” Je ferais ainsi descendre mon vieux père plein de tristesse au séjour des morts. Mieux vaut pour moi ne pas me pendre, mais supplier le Seigneur de me faire mourir, pour que je n’aie plus à entendre de telles insultes à longueur de vie. »
À l’instant même, elle étendit les mains vers la fenêtre et fit cette prière : « Béni sois-tu, Dieu de miséricorde ; béni soit ton nom pour les siècles ; que toutes tes œuvres te bénissent à jamais !
À cet instant précis, la prière de l’un et de l’autre fut portée en présence de la gloire de Dieu où elle fut entendue.
Et Raphaël fut envoyé pour les guérir tous deux : à Tobith pour enlever le voile blanchâtre qui couvrait ses yeux afin que, de ses yeux, il voie la lumière de Dieu, et à Sarra, fille de Ragouël, pour la donner en mariage à Tobie, fils de Tobith, et expulser d’elle Asmodée, le pire des démons ; en effet c’est à Tobie que revenait le droit de l’épouser plutôt qu’à tous ses prétendants.
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mardi, 06 juin 2017
Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu
Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu
Luc 20 24-26
Jésus demanda aux pharisiens … Montrez-moi un denier. De qui porte-t-il l'effigie et l'inscription? De César, répondirent-ils.
Alors il leur dit: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Ils ne purent rien reprendre dans ses paroles devant le peuple; mais, étonnés de sa réponse, ils gardèrent le silence.
L'homme est à l'image de Dieu
Saint Augustin commente ce passage de l'Evangile de ce jour: "César cherche son image, donnez-la lui. Dieu cherche la sienne : rendez-la lui. Que César ne perde pas sa monnaie à cause de vous; que Dieu ne perde pas la sienne en vous"
Commentaire au Psaume 57, 11
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“LE PAPE N’EST PAS LE MESSIE“, AFFIRME LE CARDINAL MÜLLER
“LE PAPE N’EST PAS LE MESSIE“, AFFIRME LE CARDINAL MÜLLER
Vatican - le 06/06/2017 | Par Agence I.Media
“Le pape n’est pas le Messie“ : “Les vrais amis du pape ne sont pas ses adulateurs, mais ceux qui collaborent avec lui pour soutenir la foi“, a déclaré le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, lors de la présentation de son nouveau livre, Enquête sur l’espérance , le 5 juin 2017, a indiqué l’agence ACI Stampa le même jour.
“Cela m’a frappé, a confié le haut prélat, comme certains grands ennemis de Jean Paul II et de Benoit XVI, qui ont sapé les fondements de la théologie, se sont maintenant convertis à une forme de papisme qui me fait un peu peur“. “Le pape n’est pas le Messie, il est le vicaire du Christ“, a-t-il conclu.
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lundi, 05 juin 2017
Pie XII a risqué sa peau pour cacher des Juifs
Pie XII a risqué sa peau pour cacher des Juifs
C'est bien le Pape François qui est l'auteur de cette phrase, prononcée lors d'une homélie de la messe du matin à Sainte Marthe:
«En pleine guerre, combien de personnes on prit des risques, à commencer par Pie XII, pour cacher des juifs, afin qu’ils ne soient pas tués ou déportés. Ils risquaient leur peau ! Mais c’était une œuvre de miséricorde de sauver la vie de ces gens, de risquer.»
Comme me l'a confié un expert de la communication du Saint-Siège, le pontificat du Pape François est absolument providentiel pour l'image de l'Eglise catholique. Le fait d'avoir comme décentrer l'ample message de l'Eglise, autrement dit en mettant d'avantage en lumière son message sur les réfugiés, les pauvres, les petits ou encore l'écologie humaine, permet au Pape de rappeler en tant opportun des grandes vérités.
Nous pourrions peut-être voir dans un proche avenir la béatification de Pie XII. Le contexte polémique, largement alimenté par certains grands médias, rend encore cette initiative presque impossible. L'opinion publiée monterait au créneau.
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Pape François: « N’oublions jamais que l’environnement est un bien collectif, patrimoine de toute l’humanité, sous la responsabilité de tous. »
Pape François: « N’oublions jamais que l’environnement est un bien collectif, patrimoine de toute l’humanité, sous la responsabilité de tous. »
« L’environnement est un bien collectif », rappelle le pape François dans un tweet posté sur son compte Twitter @Pontifex_fr, ce lundi 5 juin 2017, pour la Journée mondiale de l’environnement, World Environment Day.
Le pape écrit : « N’oublions jamais que l’environnement est un bien collectif, patrimoine de toute l’humanité, sous la responsabilité de tous. »
Un tweet dans la droite ligne de son encyclique Laudato si’ sur la sauvegarde de la « maison commune », en date du 24 mai 2015, solennité de Pentecôte.
Plusieurs responsables du Vatican se sont prononcés sur l’urgence de la protection de l’environnement après le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris (COP 21) annoncé par le président Donald Trump, a souligné Radio Vatican.
« C’est quelque chose que nous espérions ne pas voir arriver», a déclaré dans le Washington Post, le préfet du dicastère pour le Développement humain intégral, le cardinal Peter Turkson. Il a souligné que « certains sujets ne devraient pas être politisés », car « le climat est un bien commun mondial qui ne se limite pas à un pays en particulier ».
Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences et de l’Académie pontificale des sciences sociales, a parlé de « gifle en pleine figure » : dans La Repubblica, il a déploré les pressions du « lobby du pétrole » sur le président Donald Trump : « Il est probablement manipulé par eux et n’a pas la possibilité de s’y opposer s’il le voulait (…). Dans tous les cas, c’est une vision qui est, non seulement catastrophique, mais aussi tout à fait infondée scientifiquement.»
La planète est la « maison commune » et l’« habitation pour tous les membres de la famille humaine », ont rappelé le cardinal Jean-Louis Tauran et Mgr Miguel Ángel Ayuso Guixot, respectivement président et secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, dans le message adressé aux musulmans, le 2 juin 2017, à l’occasion du mois de Ramadan : « Personne, aucune nation ou peuple ne peuvent imposer exclusivement leur compréhension de la planète. »
« Même si la décision du président des États-Unis n’est pas une surprise, celle-ci est un défi majeur pour la protection de l’environnement au niveau international », a déclaré, comme nous l’avons annoncé, le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich-Freising, président de la Commission des Épiscopats de la Communauté européenne (COMECE) et membre du Conseil des cardinaux (C9).
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