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vendredi, 11 mars 2016

Le climat médiatique autour du Pape François

Intéressante description de la situation du Pape vis-à-vis des médias

Vatican - le 10/03/2016 à 14:06:00 Agence I.Media

Le pape François, excellent communicant ou pape normal ?

img-5878-l569-h448-rm-l200-h200-rm.jpgQui suis-je pour juger ?, Saint-Pierre n’avait pas de compte en banque, le confessionnal n’est pas une chambre de torture…Il n’y a pas de doute, le pape François a le sens de la formule. Si bien que plusieurs médias l’ont qualifié à maintes reprises de bon communicant. En trois ans de pontificat, si beaucoup de ses phrases choc ont fait mouche, d’autres lui ont aussi joué des tours. On se demande alors si le pape François ne serait pas plutôt un pape normal, privilégiant spontanéité et franchise… à ses risques et périls.


Dès son premier voyage apostolique pour les JMJ de Rio, à l’été 2013, le pape François instaure une nouvelle tradition : à l’inverse de ses prédécesseurs, il propose une conférence de presse durant le vol retour plutôt qu’à l’aller. Un choix habile : combien de fois les propos mal interprétés de Benoît XVI avaient-ils gâché sa visite avant même qu’il soit arrivé à destination ? François fait alors preuve d’une spontanéité… maîtrisée. Interrogé sur l’avortement, il se contente d’un froid et prudent : “vous connaissez la position de l’Eglise“. Revenant de Terre sainte, au printemps 2014, questionné sur l’éventuelle béatification polémique de Pie XII, il se borne à expliquer qu’il manque un miracle.

Devant la presse, il n’hésite pas non plus à avouer avoir des doutes, voire, une totale ignorance du sujet, comme lorsqu’on le questionne à propos des élections européennes. Si cette sincérité plaît au départ, elle finira par en agacer certains. Interrogé un autre jour sur la politique d’austérité en Grèce, il confie être “allergique à l’économie“ et qu’il ne “comprend pas bien la situation“. A un journaliste qui lui demande si, en opposant riches et pauvres, il n’oublie pas les classes moyennes, le pape répond avec humilité : “Vous avez raison. Belle correction (…) Je crois que je dois approfondir ce point dans le magistère“. Une simplicité qui en désarme plus d’un, espérant du chef de l’Eglise catholique un peu plus d’autorité. D’autres, en revanche, sont séduits par sa sincérité. Mais parfois, ce franc-parler crée certains dérapages…

Le “coup de poing“ et les “lapins“

Lors de son voyage au Sri Lanka et aux Philippines en janvier 2014, le pape François aura fait fort. Dans l’avion qui le mène vers l’archipel philippin, interrogé sur la liberté d’expression, en réaction à l’attentat meurtrier contre le journal Charlie Hebdo, il prononce cette fameuse phrase : si un ami “dit un gros mot sur ma mère, il doit s’attendre à recevoir un coup de poing“. La phrase provoque un torrent de réactions dans les médias français.

Le ‘porte-parole’ du Vatican, le père Federico Lombardi, a à peine le temps de réagir qu’une autre bombe médiatique est à nouveau catapultée par le pape argentin. Dans l’avion qui le ramène vers Rome, il plaisante à propos des familles nombreuses : “certains croient que - pardonnez-moi l’expression - pour être de bons catholiques, on doit être comme des lapins“. Cette fois, l’humour du pontife passe mal auprès des familles nombreuses catholiques. Il doit lui même corriger le tir, deux jours plus tard à l’audience générale, assurant que les familles nombreuses sont “un véritable don de Dieu“. Ces couacs médiatiques ne semblent pourtant pas inciter François à davantage de prudence.

Donald Trump et “l’invasion arabe“

En février dernier, le pape François crée une nouvelle tempête médiatique lors de la conférence de presse du vol retour du Mexique. Un journaliste lui demande si un catholique doit voter pour Donald Trump, lui expliquant que le candidat républicain à la présidentielle américaine souhaite construire un mur pour repousser les migrants à la frontière mexicaine. Le pape répond qu’un “homme qui pense seulement à construire des murs et non à faire des ponts n’est pas chrétien“. Donald Trump réagit en jugeant les propos du pape “honteux“, avant de calmer le jeu. Fait inédit : au lendemain, le père Lombardi fait une longue mise au point sur les propos du pape. Il en profite aussi pour clarifier sa pensée sur la contraception. A bord de l’avion papal, interrogé sur le virus Zika, le pape avait affirmé qu’“éviter la grossesse n’est pas un mal absolu, dans certains cas“. Des journalistes y avaient vu, à tort, une ouverture du pape sur la contraception.

Le 1er mars, une énième polémique éclate après une nouvelle formule maladroite du pontife. Dans une conversation à huis clos devant une délégation du mouvement français des “Poissons roses“, le pape évoque une “invasion arabe“ en Europe. Là encore, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège se sent obligé de clarifier les choses… “Le pape n’a pas parlé d’une invasion violente ou préoccupante“, explique-t-il de manière un peu bancale.

Un pape normal

Les polémiques, souvent, s’éteignent aussi vite qu’elles sont apparues. Preuve qu’en trois ans de pontificat, ce pape continue de bénéficier, globalement, d’un bon apriori dans la presse. La popularité de ce pape, jugent certains vaticanistes, fait que les médias lui passent tout, ou presque ! Si Benoît XVI avait parlé de “mal absolu“ et de “crime“ pour l’avortement, ou d’“invasion arabe“ comme l’a fait François récemment, ses propos auraient probablement provoqué une vraie déferlante médiatique. Avec le pape argentin, ses expressions pourtant très dures sur l’avortement passent presque inaperçues. L’invasion arabe ? Une formule amoindrie, voire, excusée dans la presse généraliste !

Avant d’être un bon communicant, François est donc surtout un “pape normal“. Le Vatican, d’ailleurs, ne dispose pas de vrai “service de communication et de marketing“, expliquait Greg Burke, actuel vice-directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. Les clés de communication de François ? Ce sont son “naturel et sa spontanéité“, constatait-il. S’il a conscience du poids des images et des vidéos dans ce monde ultra-connecté, le pape ne cherche pas à en abuser. D’ailleurs, il a horreur des caméras, assure Mgr Dario Edoardo Viganò, préfet du Secrétariat pour la communication. Lors de la signature d’actes importants, ou durant des visites de malades à l’hôpital, il demande expressément aux caméras de sortir.

“C’est le pape de la proximité, qui comme manifeste programmatique de son pontificat, a tout de suite dit : habituez-vous à la normalité“, analyse encore Mgr Viganò. “Dépeindre le pape comme une sorte de superman (…) me paraît une offense, assurait le pape François lui-même au début de son pontificat. Le pape est un homme qui rit, qui pleure, qui dort bien (…). Une personne normale“. Si le pape dérape ou se trompe, ce n’est pas grave. Cela fait partie de cette normalisation de la figure pontificale. Au risque de déstabiliser une partie des fidèles habitués à une certaine sacralisation de la papauté.

Au Vatican, Bénédicte Lutaud, I.MEDIA

jeudi, 10 mars 2016

Pédophilie: le Cardinal Barbarin s'en remet à la décision de la justice

Une sorte de cabale est lancée contre le Cardinal Barbarin pour obtenir sa démission

images.jpegLa polémique fait rage autour du primat des Gaules.

Sur Twitter, le hashtag #BarbarinDemission regorge d'attaques contre un homme d'Eglise intègre et droit. Mais est-ce pour le bien des victimes ?

Le cardinal Philippe Barbarin a-t-il couvert des faits de pédophilie impliquant un prêtre de son diocèse ? Le parquet de Lyon mène une enquête préliminaire, ordonnée pour "non-dénonciation de crime" et "mise en danger de la vie d’autrui", dans ce qui est désormais l’affaire du prêtre Bernard Preynat.

Ce dernier est accusé d'avoir commis des agressions sexuelles sur des scouts dans les années 90. Aujourd'hui, certaines de ses victimes, soutenues par l'association la Parole Libérée, dénoncent le fait que cardinal Philippe Barbarin l'ait maintenu dans ses fonctions en dépit de son passé

L'archevêque de Lyon s'en remet à l'enquête de la justice

Pour avoir prétendument couvert ces crimes pédophiles passés, le Cardinal, qui n'était pas en fonction au moment de ces actes pénaux, est prié de démissionner. Comme  l'homme d'Eglise l'a affirmé sur BFMTV, il n'a fait que de se baser sur des décisions de ses prédécesseurs. En clair, il n'y a pas eu d'abus sous son règne.

Le Cardinal Barbarin se préoccupe d'abord des victimes

Je ne suis peiné d'abord pour les victimes. Dans ces crimes qui crient jusque vers Dieu, elles ont la priorité absolue. Pas certains du tout que ces attaques ad hominem servent leur juste cause. L'archevêque a démontré par ses actes que la vérité, la justice et leur bien étaient sa seule et unique préoccupation.

Ces jugements téméraires sont également une anticipation d'un jugement qui sera donné par la justice; elle fait actuellement son travail. 

 

 

Pédophilie: ce que dit le Cardinal Barbarin

Le cardinal Philippe Barbarin prend acte avec gravité de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Lyon pour non dénonciation de crime et mise en danger de la vie d’autrui.

Cette enquête fait suite au signalement de victimes, mineures au moment des faits, d’actes commis jusqu’en 1991 par le Père Bernard Preynat, prêtre du diocèse de Lyon. Le cardinal Barbarin et le diocèse de Lyon coopéreront avec sérénité et confiance avec la justice et fourniront aux enquêteurs toutes les informations à leur disposition pour faire la lumière sur ces événements, dont la complexité et l’ancienneté exigent une approche prudente.

Conscient de l’extrême gravité des faits reprochés au prêtre mis en examen, le cardinal Barbarin tient à rappeler qu’il n’était pas archevêque de Lyon à l’époque des faits et qu’il n’a jamais couvert aucun fait de pédophilie. Il s’est trouvé en 2007/2008 informé du passé de ce prêtre, dont les agissements antérieurs à 1991 avaient été traités, à leur époque respective, par ses trois prédécesseurs.

Convaincu que ce prêtre avait rompu avec ce passé, il avait alors renouvelé la mission que lui avaient donnée ses prédécesseurs. Grâce au collectif des victimes de la Parole Libérée, on sait que, si les faits sont plus nombreux et plus graves que ce qu’il semblait en 2007/2008, aucun n’est à notre connaissance postérieur à 1991.

C’est en 2014 qu’il reçoit pour la 1ère fois le témoignage direct d’une victime pour des faits prescrits et qu’il décide, après avoir pris l’avis de Rome, de suspendre ce prêtre en mai 2015, avant même la première plainte d’une victime devant la Justice. Le cardinal Barbarin renouvelle son soutien aux victimes et à leurs familles et porte dans sa prière toutes les personnes blessées par ces douloureux événements.

Il émet le vœu que la justice puisse agir dans la sérénité nécessaire à la compréhension et à la manifestation de la vérité. Le cardinal Barbarin a agi avec "extrême responsabilité", comme l’a rappelé le 19 février 2016 le porte-parole du Vatican.

mardi, 08 mars 2016

Sainte Mère Teresa de Calcutta: tout se décide le 15 mars !

Unknown.jpegLe Pape François choqué et indigné par le meurtre des 4 soeurs de Mère Teresa (Aleteia)

(Radio Vatican )

Le 15 mars prochain, le Pape François signera le décret pour la canonisation de Mère Teresa de Calcutta au cours d’un Consistoire public. Le Bureau de presse du Saint-Siège l’a annoncé officiellement. Quatre autres décrets seront signés à la même occasion.

Le 17 décembre dernier, le Saint-Père avait déjà approuvé la reconnaissance d’un deuxième miracle attribué à Mère Teresa : la guérison inexplicable et totale d’un brésilien de 35 ans atteint de multiples tumeurs au cerveau. Alors qu’il était déjà dans le coma en salle opératoire, le chirurgien avait découvert son patient assis lui demandant ce qu’il faisait en salle opératoire.

La fondatrice des Missionnaires de la charité a été béatifiée par Jean-Paul II en 2003. La date et le lieu de sa canonisation devraient être annoncés le 15 mars. Ces derniers mois, les évêques indiens ont exprimé le souhait qu’elle puisse se dérouler à Calcutta.

Parmi les futurs saints figure aussi un adolescent mexicain, José Sanchez del Rio, tués en 1928, lors des persécutions religieuses au Mexique, alors qu’il n’avait que 14 ans. Ce Cristero avait refusé de renier sa foi catholique. Le Pape François signera aussi le décret pour la canonisation d’un prêtre argentin qui lui est particulièrement cher : le curé Brochero qui parcourait des kilomètres à dos de mulet pour aller à la rencontre du peuple et surtout des exclus dans les lieux les plus reculés.

Le message du Conseiller Fédéral aux malades: lorsque le décalage crée l'info

images.jpegLe message du Conseiller fédéral aux malades a fait le buzz. Décodage. 

Le décalage engendre une nouvelle

Le rire est une tension entre la réalité et la fiction, un décalage entre la normalité et l'extravagance, entre ce qui est attendu et inattendu.

Posons-nous la question pour les nouvelles. Tant d'événements se passent dans le monde, l'AFP (agence France presse) en offre plus de 5000 par jour. Les journaux, la messe du 19h30 ou la radio en gardent 5 ou 6 par soir. 

Qu'est-ce que qui fait qu'une information est retenue ? Elles prennent la tête ou entrent dans le top ten selon des critères "anthropologiques". Ce sont les "news values", les valeurs informatives ou le potentiel d'intérêt qui font la différence. 

Le premier de ces critères est la polémique. Le conflit, l'affrontement est un puissant vecteur qui fera la une. Un conflit entre un prêtre et son évêque, entre un entraîneur et un joeur sont par exemple des nouvelles alléchantes. 

Le second critère provient de la notoriété publique. Si la Prince William tombe à ski, les médias s'en emparent. Si un président meurt, cela nourrit l'info. 

Un autre potentiel d'information est donnée par le contraste; le décalage crée l'information.

Un Président sympathique, un peu gauche et maladroit, tendu derrière une caméra, qui délivre un message sur l'humour, avec un air tellement sérieux, cela fait obligatoirement le buzz. La caricature est goûtée par la majorité des romands.

Unknown-1.jpeg

... le rire, vous en faites l'expérience comme moi ...

Ce décalage, cette tension entre une image sérieuse, un brin coincée et figée du Président de la Confédération et le thème du rire, qui par définition est décontractée, ne pouvait faire que le buzz.  

Succès de communication, car tout le monde en parle !

lundi, 07 mars 2016

Lyon et l'affaire du prêtre pédophile: le Cardinal Barbarin est une partie de la solution, pour le bien des victimes

Pédophilie dans l'Eglise catholique: la priorité absolue pour les victimes

images.jpegLe Père Lombardi l'a annoncé : le climat, la météo médiatique est à nouveau engagé autour de la pédophilie des prêtres. De fait, c'est une bonne chose, si la volonté est de donner la première place aux victimes. 

Le Cardinal Barbarin: non pas sa démission, mais une solution 

Le Cardinal de Lyon est embarqué dans une profonde crise. Le Cardinal Pell est également  sur la sellette.

Au lieu de se concentrer sur la justice, la vérité et le bien des victimes, il me semble que la stratégie sous-jacente semble un jeu dangereux: se payer des cardinaux et des évêques, au détriment du bien des personnes victimes de ses crimes épouvantables.  

Plutôt que de crier à la démission du Cardinal Barabrin, je prie pour que son intégrité morale, sa bonne volonté et sa droiture soient bien plutôt une partie de la solution, pour la consolation des victimes. L'archevêque de Lyon est un grand homme, un homme de Dieu. Les victimes sont sa priorité absolue !

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"Le cardinal Barbarin renouvelle son soutien aux victimes et à leurs familles et porte dans sa prière toutes les personnes blessées par ces douloureux événements. Il émet le vœu que la justice puisse agir dans la sérénité nécessaire à la compréhension et à la manifestation de la vérité".  

Enquête préliminaire à Lyon : réaction du cardinal Barbarin

source

Le cardinal Philippe Barbarin prend acte avec gravité de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Lyon pour non dénonciation de crime et mise en danger de la vie d’autrui. Cette enquête fait suite au signalement de victimes, mineures au moment des faits, d’actes commis jusqu’en 1991 par le Père Bernard Preynat, prêtre du diocèse de Lyon.

Le cardinal Barbarin et le diocèse de Lyon coopéreront avec sérénité et confiance avec la justice et fourniront aux enquêteurs toutes les informations à leur disposition pour faire la lumière sur ces événements, dont la complexité et l’ancienneté exigent une approche prudente.