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vendredi, 08 avril 2016

Amoris laetitia: la loi de la gradualité

Le Pape rappelle un enseignement classique de l'enseignement de l'Eglise: le discernement

Unknown 19.52.54.jpeg"Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements."

Pape François, Amoris leatitia, note de bas de page

François serait un jésuite, au raisonnement flou, qui ménagerait les ailes traditionaliste et progressiste de l'Eglise dans un savant compromis. Or, le Pape démontre surtout sa grande finesse spirituelle, sa large expérience de confesseur, son humanité et sa fidélité au Bon Pasteur. Un jésuite sait discerner les esprits. 

"Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l'obligation de bien discerner les diverses situations" disait Saint Jean-Paul II. Le Pape François approfondit ce discernement.

Pour Amoris laetitia, la lecture qui se base sur la rupture ou le changement est erroné. Au fond, la vie c'est le mouvement et l'Eglise offre le phare de la vérité qui brille dans la nuit. La porte n'a donc pas été ouverte, car de fait elle l'était déjà. 

Cela fut toujours possible dans l'Eglise. Donner les sacrements dépend d'un certain dynamisme et d'une volonté de changement. Si une personne s'installe dans le péché, elle se ferme et rend impossible la réception de la grâce. Mais si l'âme veut changer et désire s'orienter vers la vérité de l'Evangile, alors le recours au sacrement est possible. Au fond, la grâce de Dieu est un peu comme l'eau, elle coule jusqu'à ce qu'un obstacle l'arrête. 

L'ouverture n'est pas celle de l'Eglise, car Jésus est la Porte toujours ouverte, mais celle du pénitent qui ouvre son coeur

Pour les personnes divorcées remariées par exemple, le discernement fut toujours laissé au confesseur. Dans certains cas difficile et complexe, avec la volonté manifeste de s'orienter vers la vérité qui libère, le prêtre discerne la possibilité de donner l'absolution. 

Cependant, il n'est pas correct de considérer cette attitude comme un changement par rapport à l'enseignement de l'Eglise, ou de Saint Jean-Paul II. 

extraits

305. Par conséquent, un Pasteur ne peut se sentir satisfait en appliquant seulement les lois morales à ceux qui vivent des situations ‘‘irrégulières’’, comme si elles étaient des pierres qui sont lancées à la vie des personnes. C’est le cas des cœurs fermés, qui se cachent ordinairement derrière les enseignements de l’Église « pour s’asseoir sur la cathèdre de Moïse et juger, quelquefois avec supériorité et superficialité, les cas difficiles et les familles blessées ».[349] Dans cette même ligne, s’est exprimée la Commission Théologique Internationale :

« La loi naturelle ne saurait donc être présentée comme un ensemble déjà constitué de règles qui s’imposent a priori au sujet moral, mais elle est une source d’inspiration objective pour sa démarche, éminemment personnelle, de prise de décision ».[350]

À cause des conditionnements ou des facteurs atténuants, il est possible que, dans une situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement – l’on puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’on puisse aimer, et qu’on puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité, en recevant à cet effet l’aide de l’Église.

[351] Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements. Voilà pourquoi, « aux prêtres je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais un lieu de la miséricorde du Seigneur » : Exhort. ap. Evangelii gaudium (24 novembre 2013), n. 44 : AAS 105 (2013), p. 1038. Je souligne également que l’Eucharistie « n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles » (Ibid., n. 47 : p. 1039).

Le discernement doit aider à trouver les chemins possibles de réponse à Dieu et de croissance au milieu des limitations. En croyant que tout est blanc ou noir, nous fermons parfois le chemin de la grâce et de la croissance, et nous décourageons des cheminements de sanctifications qui rendent gloire à Dieu. Rappelons-nous qu’« un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter d’importantes difficultés ».[352]

La pastorale concrète des ministres et des communautés ne peut cesser de prendre en compte cette réalité.

Commentaires

Et ce qu'un internaute écrit comme message tout le monde comprend ? La vie est faite de nuance, de chute et d'élévation; la plénitude de la vérité illumine notre chemin vers la sainteté. C'est assez simple: qui s'ouvre au changement et à la conversion peut recevoir la grâce des sacrements. Si on s'installe, si on s'arrête, alors la personne ferme son cœur et ses mains ne sont plus ouvertes pour recevoir la grâce. La vie c'est le mouvement, la vie chérifienne c'est la conversion.

Écrit par : Don Dom | vendredi, 08 avril 2016

C'est du progressisme que de ne pas vouloir communier en état de péché grave car la conscience perçoit la vérité. Aussi le confessionnal est le lieu de la grâce, là que le Seigneur nous attend pour nous laver, nous purifier, nous embrasser, nous rendre beau de Lui. Le Pape va se confesser publiquement et il ouvre le voile des entretiens dans le confessionnal. Allons à Jésus ! Bien à vous !

Écrit par : Don Dom | vendredi, 08 avril 2016

Heureux pour votre foi ! Je me confesse aussi et c'est une joie; le péché ne laisse que tristesse ! Merci pour vos commentaires et prions l'un pour l'autre.

Écrit par : Don Dom | vendredi, 08 avril 2016

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