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dimanche, 28 décembre 2014

Joyeux Noël et Sainte Année 2015

Le blog du Suisse Romain prend quelques jours de vacances.

Reprise le 5 janvier 2015. 

Bonne fête de Noël et Sainte Année 2015

Avec ma reconnaissance pour vos nombreuses visites ( 11 000 visiteurs uniques en décembre )

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jeudi, 25 décembre 2014

La bénédiction Urbi et Orbi du Pape François: le cadeau de l'indulgence !

Bénédiction Urbi et Orbi: indulgence plénière

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Juste avant la célèbre bénédiction donnée pour la ville et le monde, un cardinal s’approche du Pape pour rappeler les conditions spirituelles pour bénéficier de l’indulgence plénière.

Qu’est-ce que l’indulgence plénière ? La Réforme protestante a remis en cause cette réalité. Certes, il y eu des abus et des excès dans la façon de présenter ce trésor, qui fut malheureusement lié à l’argent. Dans une culture qui se veut pourtant tolérante, les indulgences ne semblent pas trouver grâces auprès de tous.

Allons au-delà de ces caricatures, perçons la cendre et le noir des bûches qui brûlent dans le feu du Pardon de Dieu pour entrevoir la flamme ardente et lumineuse de l’indulgence.

L'indulgence est lié au Pardon

385400892.jpgL’indulgence est un prolongement de la confession, du pardon des péchés. Une simple petite histoire permet souvent de comprendre les réalités les plus profondes.

Un jeune garçon sort de chez lui fâché. Pour passer sa rage, il prend une pierre et la lance dans la fenêtre du voisin. Gagné par la peur, il fuit.

Dans sa conscience, il ressent qu'il doit aller trouver le propriétaire de la maison. Il prend son courage à deux mains et se retrouve devant la porte et sonne. Un très aimable monsieur lui ouvre et le laisse entrer. Tout confus, mais très sincère, il lui raconte tout. Il avoue avoir cassé la fenêtre. Le propriétaire aime sa sincérité et lui offre son pardon. Le jeune retrouve la joie!

La nouvelle fenêtre

Reste la fenêtre cassée! Heureusement, le propriétaire est vitrier, il connaît très bien le travail de réparation et avec ses amis, il va tout réparer. Ils se donnent tous rendez-vous le soir même. Sous la conduite du bon propriétaire et de ses amis, le jeune pourra collaborer selon ses moyens à la remise d'une fenêtre toute neuve. Le soir venu, après le travail épuisant, tous le monde se retrouve pour fêter la nouvelle fenêtre. La joie est à nouveau présente dans tous le quartier.

Les indulgences 

2989843403.jpgCette simple petite histoire nous aide à comprendre la réalité des indulgences. La réconciliation du jeune garçon avec l'aimable propriétaire de la maison représente la confession. Tout a été avoué et pardonné. La fenêtre qui demeure cassée représente la peine temporelle dûe au péché. C'est la conséquence. Le propriétaire qui répart tout est une image du Christ qui prend totalement sur lui la réparation. Ses amis sont les saints qui travaille avec lui.

La fête pour célébrer la nouvelle fenêtre illustre l'indulgence plénière. La remise de la peine temporelle La confession laisse donc les conséquence dûes aux péchés. Une pénitence est toujours donnée avant l'absolution pour engager le pénitent à réparer, toujours avec la bonté de Dieu. Mais elle ne rétablit pas toute la situation.

L'Eglise, en la personne du Pape, a reçu les clefs du trésor des souffrances du Christ, auxquelles la Vierge et tous les saints sont associés. Dans certaines conditions, l'Eglise ouvre plus particulièrement ce trésor et distribue les perles du pardon plénier et entier, soit avec toutes ses conséquences. 

S'ouvrir vers le trésor

2404731515.jpgLes 4 conditions pour obtenir l'indulgence:

- la participation à la Messe, qui est la Sacrifice du Christ. Tout vient de cet acte d'Amour infini de Dieu.

- une confession sincère et parfaite, avec la ferme volonté d'éviter tout péché et de tendre, avec la grâce de Dieu, vers la sainteté.

- la prière aux intentions du Pape, car il a les clefs du trésor.

A ces trois conditions de bases, s'ajoute une quatrième:

- une oeuvre, soit par exemple 30 minutes de méditation, la prière du chapelet en commun, la bénédiction Urbi et Orbi ...

Les normes, les précisions de temps et de lieux sont là pour donner la certitude humaine que l'action sera accomplie. Notre esprit incertain a besoin d'être rassuré.

Pour un défunt ou pour soi-même

Ainsi, le chrétien peut obtenir l'indulgence pour un défunt, car l'amour est plus fort que la mort. Un défunt dépend du pardon de Dieu, de la prière des saints et des actions des chrétiens. L'âme ira au ciel et sera délivrée des peines du purgatoire.

Ou alors, on peut bénéficier soi-même de l'indulgence et notre âme sera resplendissante. La sainteté, pour aimer parfaitement Dieu au ciel Le but final de notre vie consiste à rejoindre la ciel.

Pour y entrer, la sainteté parfaite et totale est la seule et unique condition. C'est la tenue, le vêtement de fête requis. Le purgatoire est un état transitoire où l'âme se purifie, tout en sachant qu'elle rejoindra le ciel.

Enfin, l'enfer est la ferme volonté de refuser pour toujours l'amour de Dieu. Dieu n'y peut rien, l'enfer est une création des créatures, des anges et des hommes.

Un peu d'humour

Un brin d'humour pour terminer. Un protestant s'indigne de l'indulgence et ne la comprend pas. Le catholique lui dit alors: "si vous voulez, je la gagne pour vous et ensuite je vous la vend ! ".

mardi, 23 décembre 2014

Le Pape François donne des conseils spirituels aux employés du Vatican

Le Pape François a rencontré pour la première fois “les inconnus, les invisibles“, à savoir les employés du Vatican et le personnel du Saint-Siège, le 22 décembre 2014.

presepe2-l200-h200-rm.jpgTel un bon Père qui veille sur les siens, sur sa famille, le Pape François encourage et conseille les personnes au service du Vatican: 

Prenez soin de votre vie spirituelle, votre rapport avec Dieu, parce que cela est la colonne vertébrale de tout ce que nous faisons et de tout ce que nous sommes. Un chrétien qui ne se nourrit pas avec la prière, les Sacrements et la Parole de Dieu s'estompe et devient sec. 

Prenez soin de votre vie familiale, en donnant à vos enfants et aux vôtres non seulement l’argent, mais surtout du temps, de l’attention et de l’amour.

Soignez votre rapport avec les autres, transformant la foi dans la vie concrète et les paroles en oeuvres bonnes, spécialement envers les pauvres, les personnes dans le besoin.

Veillez sur votre langage, en purifiant la langue des paroles blessantes, de la vulgarité et des expressions de la décadence mondaine.

Soignez les blessures du coeur avec l’huile du pardon, en pardonnant les personnes qui nous ont offensés, en soignant les blessures que nous avons causées à autrui. 

Soignez votre travail, en l’accomplissant avec enthousiasme, humilité et compétence, avec passion, avec une âme qui sache remercier le Seigneur

Protégez votre coeur de la jalousie et de l’envie, de la concupiscence et des sentiments négatifs qui dévorent notre paix intérieure et qui nous transforment en personnes détruites et destructrices.

Protégez-vous de la rancoeur qui nous porte à la vengeance, de la paresse qui nous porte à l’euthanasie existentielle, de l’orgueil qui nous fait montrer du doigt le mal en accusant les autres, de la lamentation qui nous porte au désespoir. Je sais que quelque fois, pour garder son travail, on parle mal de quelqu’un pour se défendre. A la fin, nous serons tous auto-détruits, et cela non, car cela ne sert à rien.

Prenez soin des frères plus faibles: j’ai vu tant de beaux exemples parmi vous, et pour cela je vous en remercie, félicitations. Cela veut dire prendre soin des anciens, des malades, des affamés, des sans-abris, des étrangers, parce que c’est sur cela que nous serons jugés.

Veillez sur le sens d’un Saint Noël, afin qu’il ne soit pas une fête qui verse dans le consumérisme ou l’excès commerciale, de l’apparence et des cadeaux inutiles, des dépenses futiles, mais que Noël soit une fête de la joie d’accueillir le Seigneur dans la crèche et dans le coeur.

Le Pape demande pardon aux employés du Vatican

1077446-charge-ultra-violente-pape-francois-contre-curie-web-tete-0204033632708-660x352p-l125-h81.jpgJe ne veux pas terminer ce discours pour les voeux de Noël sans vous demander pardon pour les manquements, les miennes et celles de mes collaborateurs, et aussi pour les quelques scandales, qui font tant de mal. Pardonnez-moi

Pape François

LE PAPE DEMANDE PARDON AUX EMPLOYÉS DU VATICAN POUR SES ERREURS ET LEUR OFFRE DES CONSEILS.

Vatican - le 22/12/2014 | Par Agence I.Media

Un peu après son discours musclé aux responsables de la curie romaine devant qui il avait énuméré les 15 “maladies“ du gouvernement de l’Eglise, le pape François a rencontré pour la première fois “les inconnus, les invisibles“, à savoir les employés du Vatican et le personnel du Saint-Siège, le 22 décembre 2014.

Lors de cette audience inédite, le pape a donné une dizaine de conseils à ses employés pour leur vie de famille ou spirituelle. Il leur a aussi présenté ses excuses pour ses “manquements“ ainsi que pour les “scandales“ de l’Eglise.

 

Mgr Alain de Raemy décode le sens du sapin de Noël

Monseigneur de Raemy décrypte le sens du sapin, des boules de Noël et des guirlandes avec poésie

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source: Facebook de l'évêque

Le sapin, rappel de l'arbre au paradis perdu et annonce d'une vie éternellement verte enfin retrouvée.

Illuminé, parce que désormais cette humanité désemparée accueille en elle-même son Créateur ("Lumière née de la Lumière", dit notre Credo).

Quelques pommes en couleurs, rappel d'un fruit défendu devenu une "heureuse faute" pour tous, comme on osera le chanter à Pâques.
Des guirlandes rampantes inoffensives, qui laissent à terre un serpent complètement dépassé.
Le tout, dû à un enfant, né à même le sol, si ce n'était qu'une crèche devait l'annoncer comme aliment de communion.

Et ces regards ébahis des ruminants, que la foi de l'Eglise est venue placer là, à l'écoute d'une prophétie: "Le boeuf connaît son propriétaire et l'âne, la crèche de son maître. Mais Israël ne me connaît pas, mon peuple ne comprend pas..." (Livre d'Isaïe 1,3)

Chers amis: que la Nativité soit pour nous tous cette prise ou reprise de connaissance et de conscience et cette compréhension renouvelée d'un mystère si bon, si vrai, si divin: "le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous" (Évangile selon saint Jean 1,14). En plus, nous pouvons toujours le recevoir en pardon et en communion.

Bonnes fêtes toutes aux couleurs du sapin!

Monseigneur Alain de Raemy, évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (Neuchâtel)

Unité et même constat entre le Cardinal Ratzinger et le Pape François

martisor-34637_150.pngLes commentaires vont bon train après le discours du Pape François à la Curie romaine pour Noël. Malgré le plébiscite des français envers François (89% d'opinion favorable selon un sondage), une nébuleuse alliant réseaux sociaux, sites Internet et anciens fans inconditionnels de Ratzinger, considère que le Pape est en rupture avec son prédécesseur Benoît XVI.  Ce n'est pas le cas. 

L'unité et la continuité du Pape François avec Benoît XVI

Relisons sereinement la méditation du Cardinal Ratzinger lors du chemin de croix de 2005. Avec un langage différent, le constat est identique. 

Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement !

Que peut nous dire la troisième chute de Jésus sous le poids de la croix ? Peut-être nous fait-elle penser plus généralement à la chute de l’homme, au fait que beaucoup s’éloignent du Christ, dans une dérive vers un sécularisme sans Dieu. Mais ne devons-nous pas penser également à ce que le Christ doit souffrir dans son Église elle-même ? Combien de fois abusons-nous du Saint-Sacrement de sa présence, dans quel coeur vide et mauvais entre-t-il souvent ! Combien de fois ne célébrons-nous que nous-mêmes, et ne prenons-nous même pas conscience de sa présence ! Combien de fois sa Parole est-elle déformée et galvaudée !

Quel manque de foi dans de très nombreuses théories, combien de paroles creuses ! Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! Que de manques d’attention au sacrement de la réconciliation, où le Christ nous attend pour nous relever de nos chutes ! Tout cela est présent dans sa passion. La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le coeur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison – Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8, 25).

 Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient

PRIÈRE

Souvent, Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part. Et dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient. Mais c’est nous-mêmes qui les salissons ! C’est nous-mêmes qui te trahissons chaque fois, après toutes nos belles paroles et nos beaux gestes. Prends pitié de ton Église : en elle aussi, Adam chute toujours de nouveau. Par notre chute, nous te traînons à terre, et Satan s’en réjouit, parce qu’il espère que tu ne pourras plus te relever de cette chute ; il espère que toi, ayant été entraîné dans la chute de ton Église, tu resteras à terre, vaincu. Mais toi, tu te relèveras. Tu t’es relevé, tu es ressuscité et tu peux aussi nous relever. Sauve ton Église et sanctifie-la. Sauve-nous tous et sanctifie-nous. 

 

Le Pape François à la Curie romaine: les 15 maladies du clergé

Discours du Pape François à la Curie romaine

Il est agréable de penser à la Curie romaine comme un petit modèle de l'Eglise

Une Curie qui ne s'actualise pas, qui s'endurcit ou est indifférente aux autres est un corps malade

Cité du Vatican, 22 décembre 2014 (VIS).

crash-landing-63011_150.jpgCe matin, le Pape a rencontré dans la Salle Clémentine les membres des différents dicastères, conseils, bureaux, tribunaux et commissions qui composent la Curie Romaine, pour le traditionnel échange des voeux de Noël.

"Il est agréable de penser à la Curie romaine comme un petit modèle de l'Eglise, c'est à dire comme un corps qui essaye, jour après jour d'être plus vivant, plus sain, plus harmonieux et uni avec lui-même et avec le Christ".

La Curie est toujours appelée à s'améliorer et à croître dans la communion, la sainteté et la sagesse pour réaliser pleinement sa mission. Et pourtant, comme tout corps, elle est également exposée à la maladie ...

Je tiens à citer quelques-unes des maladies les plus fréquentes de notre vie de curie. Ce sont des maladies et des tentations qui affaiblissent notre service au Seigneur, '' a poursuivi le Pontife après avoir invité tous les présents à un examen de conscience pour se préparer à Noël et il a décrit '' les maladies '' curiales:

"La condition de se sentir «immortel», «à l'abri» ou même «indispensable» qui porte à négliger les contrôles nécessaires et normaux. Un Curie qui ne sait pas faire d'autocritique, qui ne s'actualise pas, qui n'essaye pas de s'améliorer est un corps malade ... C'est la maladie du riche insensé qui pensait vivre pour toujours et aussi de ceux qui deviennent maîtres et qui se se sentent supérieurs à tout le monde et qui ne sont pas au service de tous."

"Le syndrome du "martalisme" (Marthe), une activité excessive: C'est à dire de ceux qui sont plongés dans le travail, négligeant inévitablement '' la meilleure part, "s'asseoir aux pieds de Jésus", et c'est pour ça que Jésus a appelé ses disciples à "se reposer un peu" parce que négliger le repos nécessaire conduit au stress et à l'agitation. Le temps de repos pour ceux qui ont accomplit leur mission est nécessaire, du et doit être vécu sérieusement: passer un peu de bon temps avec la famille et respecter les vacances comme un temps nécessaire pour se recharger spirituellement et physiquement; nous devons apprendre ce que l'Ecclésiaste enseigne: 'il y a un temps pour tout'".

La maladie de l'endurcissement mental et spirituel: .. de ceux qui, chemin faisant, perdent la sérénité intérieure, la vitalité et le courage et qui se cachent derrière les procédures deviennent «des machines `travailler et non plus des « hommes de Dieu "... Il est dangereux de perdre la sensibilité humaine nécessaire pour nous faire pleurer avec ceux qui pleurent et nous réjouir avec ceux qui aiment! C'est la maladie de ceux qui perdent 'les sentiments de Jésus'".

"La maladie de la planification excessive et du fonctionnalisme: quand l'apôtre planifie tout minutieusement et croit que la parfaite planification fait progresser les choses, se transformant ainsi en un comptable ... Cette maladie provoque des chutes, car il est toujours plus facile et confortable maintenir une position statique et immuable. De fait, l'Église reste fidèle à l'Esprit Saint dans la mesure où elle ne cherche pas à le réglementer et à l'apprivoiser ... Il est la fraîcheur, la fantaisie, l'innovation"

"La maladie de la mauvaise coordination: quand les membres ne communiquent plus entre eux et le corps perd son harmonieuse fonction et la tempérance génère alors la cacophonie parce que ses membres ne coopèrent plus et ne vivent plus l'esprit de communion et d'équipe".

"La maladie d'Alzheimer spirituel, ou l'oubli de "l'histoire du Salut", de l'histoire personnelle avec le Seigneur, du «premier amour». Il s'agit d'une diminution progressive des facultés spirituelles ... Nous la voyons dans ceux qui ont perdu la mémoire de leur rencontre avec le Seigneur ... dans ceux qui ont construit autour d'eux des murs et des habitudes, devenant chaque jour plus esclave des idoles qu'ils ont sculpté de leurs propres mains".

"La maladie de rivalité et de gloire vaine: quand l'apparence, les couleurs des vêtements et des insignes d'honneur deviennent le principal objectif de la vie ... C'est la maladie qui nous conduit à être des hommes et des femmes faux et de vivre un faux "mysticisme" et une fausse "tranquillité".

"La schizophrénie existentielle est la maladie de ceux qui vivent une double vie, fruit de l'hypocrisie typique de la médiocrité et du vide spirituel que ni les titres ou diplômes académiques ne peuvent remplir... Ils se créent un monde parallèle où ils ont mis de côté tout ce qu'ils enseignent sévèrement aux autres et ils commencent à vivre une vie cachée et souvent dissolue".

"La maladie du bavardage, de la médisance, du commérage: c'est une maladie grave qui commence facilement, peut-être juste pour discuter, mais qui se saisit de la personne la rendant semeuse de «mauvaises herbes» (comme Satan), et dans de nombreux cas «meurtrier au sang-froid" de la renommée de ses collègues et confrères. C'est la maladie des personnes lâches qui n'ont pas le courage de dire ce qu'ils pensent et qui parlent dans le dos".

"La maladie de diviniser les patrons: ce sont ceux qui courtisent les supérieurs dans l'espoir d'obtenir leur bienveillance. Ils sont victimes du carriérisme et de l'opportunisme, ils vénèrent les personnes et non Dieu. Ce sont des gens qui vivent le service en pensant seulement à ce qu'ils peuvent obtenir et non à ce qu'ils peuvent donner. Des personnes misérables, pas heureuses et inspirées uniquement par leur égoïsme".

"La maladie de l'indifférence aux autres: quand chacun ne pense qu'à soi-même et perd la sincérité et la chaleur des relations humaines. Lorsque les experts n'aident plus les collègues moins expérimentés. Quand par jalousie .. on éprouve la joie de voir l'autre tomber plutôt que de l'aider à se relever et l'encourager".

"La maladie du visage funèbre: les personnes rudes et ombragées qui considèrent que pour être sérieux il faut que le visage reflète mélancolie, gravité, qu'il faut traiter les autres - en particulier ceux considérés comme inférieurs - avec dureté et arrogance. En fait, la gravité théâtrale et le pessimisme stérile sont souvent des symptômes de peur et d'insécurité de la personne".

"La maladie d'accumulation: quand l'apôtre cherche à combler un vide existentiel dans son coeur en accumulant des biens matériels, non par nécessité, mais simplement pour se sentir en sécurité ... L'accumulation pèse et ralentit inexorablement le cheminement".

"La maladie des cercles fermés: où l'appartenance a un petit groupe devient plus forte qu'appartenir au Corps et, dans certaines situations, au Christ Lui-même. Cette maladie aussi commence toujours par de bonnes intentions, mais au fil du temps elle asservit les membres et devient «un cancer» qui menace l'harmonie du corps et qui peut provoquer de nombreux dégâts - scandales - en particulier à nos jeunes frères et soeurs".

"La maladie de la mondanité, de l'exhibitionnisme: quand l'apôtre transforme son service en pouvoir, et le pouvoir en marchandise pour obtenir des avantages mondains et des pouvoirs. C'est la maladie des personnes qui cherchent insatiablement à multiplier leur pouvoir et qui peuvent être capables de calomnie, de diffamation et qui discréditent les autres, même dans les journaux et magazines.

Naturellement pour briller et se montrer plus aptes que les autres". Après avoir expliqué le catalogue des maladies, François a dit: "nous sommes appelés - en ce temps de Noël et pour tout le temps de notre service et de notre existence - à vivre "la vérité dans l'amour et la charité, cherchons à grandir en toute chose vers lui qui est le chef, Christ, de ce corps bien bien coordonné grâce à la collaboration et à l'énergie de chaque partie, qui reçoit la force pour croître et pour se construire soi-même dans la charité". "

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Une fois j'ai lu - a-t'il conclu - que «les prêtres sont comme des avions, ils font la une des journaux seulement quand ils tombent, mais il y en a tellement en vol. Beaucoup critiquent et peu de personnes prient pour eux."

C'est une phrase très belle, mais aussi très vrai, car elle décrit l'importance et la délicatesse de notre service sacerdotal et le mal causé à l'ensemble du corps de l'Église par un seul prêtre qui "tombe"".

lundi, 22 décembre 2014

Pape François: un bain d'eau froide pour la Curie romaine

B5c0Od0IUAAtB3N.pngIl existe une petite tradition de Noël, se plonger dans un bain d'eau froide. Le moins que l'on puisse dire, le Pape n'a pas froid aux yeux. Il ne craint même pas une bonne douche froide pour la Curie romaine. 

Aleteia

LE PAPE APPELLE LA CURIE ROMAINE À UN SÉRIEUX “EXAMEN DE CONSCIENCE“ FACE AUX NOMBREUSES “MALADIES“ QUI LA MENACENT (BREF). 

Vatican - le 22/12/2014 | Par Agence I.Media

Lors de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux à la curie romaine, le 22 décembre 2014, le pape François a dressé une longue et très sombre liste des “maladies“ qui menacent le gouvernement de l’Eglise, appelant les prélats à “un véritable examen de conscience“.

Le pape a notamment évoqué dans ce discours le risque d’une “planification excessive“ ou de se sentir “indispensables“, la maladie de “la rivalité“, celle “d’accumuler“ ou “du profit mondain“, “la pathologie du pouvoir“, “l’Alzheimer spirituel“ ou encore “la schizophrénie de l’existence“.

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On dit que les prêtres sont comme les avions, ils font l’info quand ils tombent... mais il y en a tant qui volent ! 

Sans le contact quotidien avec le Christ, un membre de la curie devient un “bureaucrate“

Discours en italien

Vatican - le 22/12/2014 à 15:45:00 Agence I.Media

Le pape appelle la curie romaine à un “examen de conscience“ face aux nombreuses “maladies“ qui la menacent.

C’est un état des lieux sans concession que le pape François a livré le 22 décembre 2014 devant les cardinaux et évêques de la curie romaine. Lors de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux, dans la salle clémentine, le pape a dressé une très sombre liste d’une quinzaine de “maladies“ qui menacent le gouvernement de l’Eglise, appelant les prélats à “un véritable examen de conscience“. 


Le pape, qui a jugé que la curie romaine était comme “une petite reproduction de l’Eglise“, a notamment évoqué dans ce long discours le risque d’une “planification excessive“ ou de se sentir “indispensable“, la maladie de “la rivalité“, celle “d’accumuler“ ou “du profit mondain“, “la pathologie du pouvoir“, “l’Alzheimer spirituel“ ou encore “la schizophrénie de l’existence“. Sans un contact quotidien avec le Christ, a également assuré le pape lors de ce sévère réquisitoire, un membre de la curie peut devenir un simple “bureaucrate“. La curie romaine, a encore soutenu le pape, ne peut vivre sans se nourrir et se soigner. 

Pape François à la Curie romaine: les 15 maladies qui peuvent toucher le clergé

Voici la liste des 15 maladies énumérées par le pape François dans ce discours sur “la curie romaine et le corps du Christ“ :
 
“La maladie de se penser ‘immortel’, ‘immune’ ou même ‘indispensable’“ car “une curie qui ne fait pas son autocritique, qui ne se met pas à jour, qui ne cherche pas à s’améliorer, est un corps malade“ ; 
 
“La maladie du marthalisme (qui vient de Marthe, dans l’Evangile, ndlr)“, de “ceux qui se plongent dans le travail“ en oubliant de “s’asseoir aux pieds de Jésus“ ; 
 
“La maladie de ‘l’empierrement’ mental et spirituel“, de “ceux qui possèdent un cœur de pierre“, se perdent “sous la paperasse“ et ne sont pas des “hommes de Dieu“ ; 
 
“La maladie de la planification excessive et du fonctionnalisme“ car “tout bien préparer est nécessaire mais sans jamais tomber dans la tentation de vouloir renfermer et piloter la liberté de l’Esprit Saint“ ;
 
“La maladie de la mauvaise coordination, lorsque les membres perdent la communion entre eux et que le corps perd sa fonctionnalité harmonieuse“ ;
 
“La maladie de l’Alzheimer spirituel“ que “l’on constate chez ceux qui ont perdu le souvenir de leur rencontre avec le Seigneur“ ou de ceux qui “construisent autour d’eux des murs et des habitudes en devenant toujours plus esclaves des idoles qu’ils ont sculptées de leurs propres mains“ ; 
 
“La maladie de la rivalité et de la vaine gloire, lorsque l’apparence, la couleur des vêtements et les signes d’honneur deviennent le premier objectif de la vie“ ;
 
“La maladie de la schizophrénie existentielle : c’est la maladie de ceux qui vivent une double vie, fruit de l’hypocrisie typique du médiocre et du vide spirituel progressif que les diplômes ou les titres académiques ne peuvent combler. Une maladie qui touche souvent ceux qui, en abandonnant le service pastoral, se limitent aux affaires bureaucratiques et perdent ainsi le contact avec la réalité, avec les personnes concrètes. Ils créent ainsi un monde parallèle à eux où ils mettent de côté tout ce qu’ils enseignent sévèrement aux autres et commencent à vivre une vie cachée et souvent dissolue. Pour cette grave maladie, une conversion est d’autant plus urgente et indispensable“ ; 
 
“La maladie des bavardages, des murmures et des commérages (…) qui commence simplement parfois avec deux bavardages et s’empare de la personne en faisant d’elle un ‘semeur de zizanie’. (…) C’est la maladie des personnes peureuses qui, n’ayant pas le courage de parler directement, parlent dans le dos des gens (…) Frères, prenons garde au terrorisme des bavardages“ ;
 
“La maladie de diviniser les chefs : c’est la maladie de ceux qui courtisent leurs supérieurs, en espérant obtenir leur bienveillance. Ils sont victimes du carriérisme et de l’opportunisme, ils honorent les gens et non Dieu. (…) Cette maladie pourrait aussi toucher les supérieurs lorsqu’ils courtisent certains de leurs collaborateurs pour obtenir leur soumission, leur loyauté et leur dépendance psychologique“ ;
 
“La maladie de l’indifférence envers les autres : lorsque chacun pense seulement à lui-même et perd la simplicité et la chaleur des rapports humains“ ;
 
“La maladie de la tête d’enterrement“, de ceux qui pensent que “pour être sérieux il faut se colorer le visage de mélancolie, de sévérité et traiter les autres - surtout ceux que l’on pense inférieurs - avec rigidité, dureté et arrogance (…) Un cœur empli de Dieu est un cœur heureux qui irradie la joie et devient contagieux pour tous ceux qui sont autour de lui. (…) Quel bien nous fait une bonne dose d’humour sain !“ ;
 
“La maladie de l’accumulation“, lorsque l’on cherche à “combler un vide“ dans son cœur “en accumulant des biens matériels, non par nécessité, mais seulement pour se sentir en sécurité“ ;
 
“La maladie des cercles fermés, où l’appartenance au petit groupe devient plus forte que celle au Corps et, dans certaines situations, au Christ lui-même“ ;
 
“La maladie du profit mondain, des exhibitionnismes“. C’est “la maladie de ceux cherchent sans jamais se rassasier de multiplier les pouvoirs et sont capables pour cela de calomnier, de diffamer et de discréditer les autres, jusque dans les journaux et les revues“. AMI