Patrice Favre dans Echo Magazine: colère valaisanne

A propos de la démission de Mgr Norbert Brunner

Les moyens de communication permettent de créer une opinion publique dans l'Eglise. Cette dernière était d'ailleurs souhaité par le Pape Pie XII. L'Eglise n'est pas une dictature qui musèle ses membres. 

Des chasseurs de vérité

Les journalistes, dont la vocation est de servir la vérité, accomplissent leur mission lorsqu'ils soulèvent des problèmes et des difficultés en suscitant le débat. Patrice Favre, du diocèse de LGF, est de plus valaisan. 

Pour ma part ce sont les propos de certains intervenants, à l'encontre de l'évêque et de prêtres "aux dents longues", qui me posent véritablement questions. Si la liberté de penser et de parole doit être garantie, alors cela est valable aussi pour les prêtres, qui ont aussi ce droit de s'exprimer lorsque l'articulation prêtres-laïcs (spécicité assez hélvétique), avec leur vocation et leur identité spécifique, pose des difficultés et des souffrances.

L'identité des vocations

Promouvoir l'identité du prêtre vaut parfois des écornés qui laissent des traces dans l'opinion générale. Vivre selon l'identité de sa vocation est le seul chemin pratiquable tracé par le droit de l'Eglise, car ses sentiers viennent, non pas de nous-mêmes, mais "de là-bas, de là-haut" comme dit la célèbre chanson. 

Le combat des reines

Certains mots utilisés par des interviewés me semblent parfaitement inadéquats et totalement inappropriés. La colère est mauvaise conseillère, car elle tue le débat, le combat entre reines. La fameuse vache valaisanne, en provenance d'Hérens, sait ne pas mettre "ses sortes de dents longues", ses cornes, dans les yeux des autres.