mardi, 24 janvier 2012
Les bugs de communication autour de la santé de Mgr Martin Werlen
L’Abbé d’Einsiedeln, Mgr Martin Werlen, est depuis le 23 janvier 2012 en réadaptation à la Clinique Valens, au-dessus de Bad Ragaz, dans le canton de Saint-Gall. L’établissement où est soigné Mgr Werlen est spécialisé dans la réadaptation des troubles fonctionnels de l’appareil locomoteur et du système nerveux.
Soit le bienheureux Jean Paul II, soit à un tout autre niveau Mgr Genoud, n'ont jamais laissé planer le moindre petit doute sur leur état de santé. Le porte-parole émérite du Pape avait d'ailleurs pris des risques professionnels en communiquant la vérité. Il connaissait parfaitement son métier. La Secrétairerie d'Etat lui en avait d'ailleurs tenu rigueur.
Les quelques flous sur les communiqués de l'Abbaye
Il y eut d'abord la tragique nouvelle le 16 janvier : "contacté par l'agence Apic, le Père Aloïs Kurmann ne confirme ni n'infirme les informations publiées par le "Blick". "Nous diffuserons peut-être un communiqué en fin de semaine. Nous avons besoin d'un avis médical", a-t-il indiqué. L'état de santé de l'Abbé d'Einsiedeln reste pour l'instant inconnu. Il fut annoncé, si subitement, que l'Abbé ne pouvait plus exercer ses fonctions. Mais un journaliste poserait une simple question: comment peut-il ne plus éxercer ses fonctions s'il n'y a pas d'avis médical ?
Puis le 17 janvier, l'APIC titrait: L’état de santé de l’Abbé d’Einsiedeln est pour l’instant inconnu.
Et enfin aujourd'hui: Le communiqué du monastère explique aussi pourquoi aucune information ne sera diffusée sur l'état de santé de son supérieur: "Dès le début, l'Abbé Martin Werlen n'a pas voulu qu'on donne des informations détaillées sur son état de santé." Le même journaliste observerait: comment peut-il avoir cette lucidité s'il ne pouvait plus exercer ses fonctions ? s'il était inconscient, comment peut-il vouloir ne pas communiquer ?
Très honnêtement, n'importe quel journaliste, toujours très curieux par nature, sera à l'affût car la manque de clarté attise l'intérêt. Mais le pire est sans doute pour les simples fidèles, la non-communication risque de laisser la place à toutes les rumeurs. Un homme public, usant les moyens modernes de communications comme Twitter, apprécié et estimé, ne peut pas laisser flotter subitement un tel flou. Car les rumeurs viennent justement de la non-communication. Les hommes d'Eglise ne peuvent pas y prêter le flanc. D'autant plus que 2 sports furent évoqués: badminton ? unihockey ?
La prière
L'essentiel est pourtant là: Mgr Werlen a fait communiquer par son adjoint, le doyen Urban Federer, que "les innombrables souhaits de rétablissement et les prières me touchent et me réjouissent beaucoup. Que Dieu vous bénisse!"
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