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lundi, 16 janvier 2017

Les évêques de Malte prêts à donner la communion aux divorcés-remariés; par I.MEDIA

Unknown.jpegLes évêques de Malte prêts à donner la communion aux divorcés-remariés 15.01.2017 par I.MEDIA

L’Osservatore Romano a publié le 14 janvier 2017 le texte des évêques de l’île de Malte concernant l’application de l’exhortation apostolique Amoris laetitia (2016). Dans les cas où il serait “humainement impossible“, écrivent ces évêques, aux divorcés remariés de suivre l’enseignement de l’Eglise exigeant qu’ils vivent dans la continence, “comme frère et sœur“, lorsqu’ils ne peuvent se séparer, il leur serait possible d’accéder à la communion s’ils se sentent “en paix avec Dieu“.

Parmi les opposants à cette ouverture, le canoniste américain Edward Peters a qualifié sur son blog ce texte de désastreux, car il invite les catholiques “à commettre nombre d’actes objectivement et gravement mauvais“. (cath.ch/imedia/mp)

Note: Le titre est quelque peu trompeur. Les évêques demandent aux prêtres d'être accueillants et charitables, afin de cheminer avec patience pour former la conscience. Contrairement à celles des évêques argentins, ces "guidelines"n'ont pas été commentées par le Pape. L'Osservatore Romano n'est pas un organe du Magistère.

Pour les évêques maltais, la mission des pasteurs ne consiste pas à donner simplement une permission pour accéder aux sacrements, d'offrir des simples recettes ou de se substituer aux consciences. La vocation de l'Eglise consiste à aider les personnes, avec patience, l'art de l'accompagnement, à former et illuminer les consciences afin que cela soit les personnes elles-mêmes qui parviennent à une décision sincère, face à Dieu, pour faire le plus grand bien possible. 

Ce cheminement, cet accompagnement doit inclure un examen de conscience. Ce dernier doit permettre des moments de réflexion, de pénitence: comment les personnes se sont-elles comportées avec les enfants ? ont-elles tentées de se réconcilier avec le conjoint ? quelle est la situation du partenaire abandonné ? L'option de vivre en frère et soeur ne peut pas être éludée. 

Andrea Tornielli

Confusion dans l'Eglise ? je propose un autre titre pour une juste interprétation d'Amoris Laetitia: les évêques sèment la confession !

Amoris Laetitia développe surtout la loi de la gradualité. Les confesseurs le savent bien: si nous discernons la désir d'une conversion à l'Evangile, l'absolution est possible.

Se concentrer uniquement sur les personnes divorcées remariées n'est pas toujours adéquat. Il faut le redire haut et fort: une personne qui souffre d'une séparation n'est pas excommuniée, ni exclue de l'Eglise. Le Pape et toute l'Eglise avec lui, désire avec force qu'elle continue sa vie de foi et de prière. L'Eglise est une Mère tendre et aimante. 

Certains catholiques, disons bien-pensants, sont tentés par un certain pharisaïsme. "Je ne suis pas divorcé, je ne suis pas homosexuel", alors je peux aller communier. C'est blessant et stigmatisant. Un chrétien qui ne cesse de médire, qui se comporte comme un véritable loup au travail, qui manque régulièrement la messe et qui ne se confesse presque jamais, n'a pas le droit à la communion. De fait, nous sommes tous égaux devant Dieu.

Avant d'aller communier chacun doit examiner sa conscience avec l'aide de l'Esprit Saint, pour discerner si Jésus nous attend et nous accueille d'abord au sacrement de la Miséricorde (confession) ou à la communion ? Jésus nous attend, nous espère et nous accueille toujours. 

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La juste interprétation d'Amoris Laetitia demeure dans cette tendre rencontre avec la Miséricorde du Seigneur. C'est le confessionnal. 

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