dimanche, 04 décembre 2016
La Suisse, l'un des pays les plus riches du monde, compte plus de 1000 suicides assistés par année
La Suisse, l'un des pays les plus riches du monde, compte plus de 1000 suicides assistés par année
La vieillesse et la mort animent la presse dominicale ce dimanche. La NZZ am Sonntag dévoile les dernières statistiques du suicide assisté. La pratique ne cesse de prendre de l’ampleur en Suisse.
Ce sont des professionnels qui le disent: en matière d’acceptation, la pratique de l’aide au suicide se rapproche de celle de l’avortement pour beaucoup de Suisses. Les tabous tombent à grande vitesse. La NZZ am Sonntag consacre un grand article à ce phénomène ce dimanche. En 2015, les trois grandes organisations d’aide au suicide ont accompagné 999 personnes résidant dans le pays vers la mort. Le nombre de cas a pratiquement quadruplé depuis 2008.
Combattre l'acharnement thérapeutique
C'est bien plutôt la mort qui est le grand tabou de notre société. Elle ne cadre pas avec l'image dominante qui prévaut partout. Presque toute la publicité se concentre sur une sorte de surhomme, sans défauts et sans taches, toujours jeune, presque éternel et tout puissant, qui ne connaît que les succès et la réussite. Il suffit d'un grain de sable pour que cet idéal s'écroule.
Puis, je me demande parfois si l'acharnement thérapeutique ne serait pas l'autre extrême à combattre. Dans notre pays riche, certaines interventions sont sans doute disproportionnées par rapport à l'âge des patients. Les derniers mots du Pape Saint Jean-Paul II illustre mon propos: "Laissez-moi aller vers le Père".
L’obstination déraisonnable et l’acharnement thérapeutique sont deux expressions synonymes pour désigner l'attitude qui consiste en la poursuite de soins curatifs - soins qui visent à guérir la maladie ou à ralentir son évolution - alors que le malade n’en tirera aucun bénéfice.
« Il faut distinguer de l'euthanasie la décision de renoncer à ce qu'on appelle l’acharnement thérapeutique, c'est-à-dire à certaines interventions médicales qui ne conviennent plus à la situation réelle du malade, parce qu'elles sont désormais disproportionnées par rapport aux résultats que l'on pourrait espérer ou encore parce qu'elles sont trop lourdes pour lui et pour sa famille.
Dans ces situations, lorsque la mort s'annonce imminente et inévitable, on peut en conscience "renoncer à des traitements qui ne procureraient qu’un sursis précaire et pénible de la vie, sans interrompre pourtant les soins dus au malade en pareil cas" »
— Evangelium vitae, 65
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