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jeudi, 10 novembre 2016

Commémoration de la Réforme

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Le Pape François et la Miséricorde: un signe des temps 

Tels sont les mots que le Pape émérite Benoît XVI a prononcé lors d'une interview: 

"Le Pape François est totalement en accord avec la ligne de la Miséricorde de Saint Jean-Paul II. Sa pratique pastorale s'exprime justement dans le fait qu'il nous parle continuellement de la Miséricorde de Dieu.

Benoît XVI (source)

Pour moi, le fait que l'idée de la miséricorde de Dieu devienne de plus en plus centrale et dominante - à partir de Sœur Faustine - dont les visions, à bien des égards, reflètent profondément l'image de Dieu propre à l'homme d'aujourd'hui et son désir de la bonté divine - est un "signe des temps".

Le Pape Jean-Paul II était profondément imprégné par cette impulsion, même si cela n'émergeait pas toujours explicitement"

L'Esprit-Saint qui guide l'Eglise depuis sa fondation à la Pentecôte, continue de la guider par le Concile Vatican II. Comme écrit précédemment, la source de ces critiques à l'égard du Pape François jailli de l'opposition à ce même Concile. Désormais, sans changer la Vérité, l'attitude pastorale de l'Eglise est positive, attractive, pro-active ou offensive (sans offenser ). Elle ne rejette en rien les dogmes et les vérités. Elle a mis un terme aux condamnations, aux anathèmes, en faisant confiance à la douce force de la vérité qui brille et qui attire. 

Le Pape François l'écrit dans la bulle d'indiction du Jubilé de la Miséricorde:

Les paroles riches de sens que saint Jean XXIII a prononçées à l’ouverture du Concile pour montrer le chemin à parcourir reviennent en mémoire:

Saint Jean XXIII et la Miséricorde 

« Aujourd’hui, l’Épouse du Christ, l’Église, préfère recourir au remède de la miséricorde plutôt que de brandir les armes de la sévérité … L’Eglise catholique, en brandissant le flambeau de la vérité religieuse, veut se montrer la mère très aimante de tous, bienveillante, patiente, pleine d’indulgence et de bonté à l’égard de ses fils séparés ». Discours d'ouverture du CVII

Bienheureux Paul VI et le Bon Samaritain 

Dans la même perspective, lors de la conclusion du Concile, le bienheureux Paul VI s’exprimait ainsi :

« Nous voulons plutôt souligner que la règle de notre Concile a été avant tout la charité … La vieille histoire du bon Samaritain a été le modèle et la règle de la spiritualité du Concile…. Un courant d’affection et d’admiration a débordé du Concile sur le monde humain moderne. Des erreurs ont été dénoncées. Oui, parce que c’est l’exigence de la charité comme de la vérité mais, à l’adresse des personnes, il n’y eut que rappel, respect et amour.

Au lieu de diagnostics déprimants, des remèdes encourageants ; au lieu de présages funestes, des messages de confiance sont partis du Concile vers le monde contemporain : ses valeurs ont été non seulement respectées, mais honorées ; ses efforts soutenus, ses aspirations purifiées et bénies… toute cette richesse doctrinale ne vise qu’à une chose : servir l’homme. Il s’agit, bien entendu, de tout homme, quels que soient sa condition, sa misère et ses besoins ». Discours de clôture du CVII

Luther et l'Ecriture

Aussi, il n'y plus de raison de s'offusquer à ce que l'Eglise regarde désormais ce qu'il y a en commun avec les Luthériens. Luther avait une grande vénération pour l'Ecriture:

"Pour Luther, la bonne façon d'étudier la théologie de fait en trois étapes:

-oratio (prière)

-mediatio (méditation)

-tentatio (affliction ou mise à l'épreuve)

martin-junge-cardinal-koch_2_0-740x493.jpgDemandant la direction de l'Esprit Saint, on devrait lire les Ecritures dans la présence de Dieu, dans la prière, et tout en méditant les paroles de la Bible, être attentif aux situations de la vie qui si souvent semblent les contredire. A travers cette démarche, l'Ecriture démontre son autorité en permettant de vaincre ces épreuves. 

Comme disait Luther, "Remarquez que la force de l'Ecriture réside en ceci qu'elle ne se transforme pas en celui qui l'étudie, mais c'est elle qui transforme celui qui l'aime à sa ressemblance et lui donne sa force". 

Du conflit à la communion, commémoration commune catholique et luthérienne de la Réforme en 2017, n°197

En cela, on comprend que le Pape François ai accepté une statue de Luther, portant les Ecritures, appartenant à un groupe oecuménique venu dans la salle des audiences, la salle Paul VI. Il ne s'agit pas de la statue de Saint Luther. C'est simplement l'attitude de quelqu'un qui accueille les personnes, en reconnaissant les bienfaits de la lecture de l'Ecriture. Luther y a contribué. En ceci Luther a réalisé, disons-le avec un brin d'humour, une bonne oeuvre. 

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En mettant la Parole de Dieu dans les mains du peuple, Luther a réalisé “un grand pas”.

Pape François (interview) 

 

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