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mercredi, 02 décembre 2015

"La presse" met fin à l'obsession du préservatif

Préservatif et Pape François: la presse enlève la compresse

Intéressant de noter que les deux Papes, émérite et en charge, pensent la même chose, bien qu'il le disent différemment. Ratzinger le théologien le plus brillant des derniers siècles et Bergoglio le pasteur de la rue devenu Pape sont unis comme les doigts de la main. 

Cependant, l'Univers fascinant des médias ne l'entend pas de cette oreille. L'idéologie de la rupture n'offre pas la même interprétation que le réalisme de la Réforme si cher à Benoît XVI: mettre l'Eglise dans sa matrice, dans sa forme originelle. 

Etat des lieux avec un article fort intéressant de Cath.ch (I.Media) dans La Liberté.

Unknown.pngEglise et préservatif • Certains y voient une ouverture, d’autres estiment que le pape François a esquivé la question, d’autres encore jugent que la position de l’Eglise reste inchangée, ou bien notent une irritation du pape. En bref, la presse n’est pas unanime sur l’interprétation des paroles du pontife quant à l’utilisation du préservatif pour éviter la propagation du virus du sida.

CATH.CH

La Croix semble découvrir l'enseignement classique de l'Eglise et met une croix sur cette obsession. La Croix a tourné la page. 

(N.B. Le Pape Benoît XVI avait aussi parlé de l'argent*, qui augmente le problème du Sida. Car il a toujours reconnu que le préservatif avait une certaine place dans la lutte contre cette maladie - suite à cette fameuse conférence de presse, les stratèges médiatique du Vatican ont mis les conférences de presse dans l'avion au retour des voyages. Cela évite désormais de plomber la visite du Pape)

*Selon la voix de Benoît XVI lors de la conférence de presse: "Je dirais que nous ne pouvons pas résoudre ce problème du sida seulement avec de l'argent. L'argent est nécessaire, mais s'il n'y a pas l'âme qui sache l'utiliser, cela n'aide pas, on ne peut pas résoudre ce problème avec la distribution de préservatifs: au contraire, il augmente le problème".

Ce qu'a dit le Pape François:

- Le virus du Sida ravage l’Afrique. Grâce aux soins, les malades vivent plus longtemps, mais l’épidémie continue. Seulement en Ouganda, il y a eu l’an passé 135'000 nouvelles infections du virus et c’est pire au Kenya.

Le Sida est actuellement la plus grande cause de mort en Afrique. Vous avez rencontré les enfants de mères séropositives et écouté un témoignage bouleversant en Ouganda, mais vous avez dit peu de choses encore sur cette question. Nous savons que la prévention est un élément clef.

Nous savons aussi que le préservatif n’est pas la seule façon d’arrêter l’épidémie, mais nous savons que c’est une part importante de la réponse. Le moment n’est-il pas venu pour l’Eglise de changer de position sur cette question et de permettre l’usage du préservatif pour éviter de nouvelles infections ?

François: La question me semble trop… étroite. Il me semble aussi que c’est une question partiale. Oui, c’est l’une des méthodes, et la morale de l’Eglise se trouve, sur ce point, devant une perplexité. Est-ce le 5e ou le 6e commandement? Il faut défendre la vie… le rapport sexuel doit être ouvert à la vie. Mais ce n’est pas le problème. Le problème est plus grave.

Cette question me fait penser à ce que l’on a demandé un jour à Jésus: «Dis-moi maître, est-il autorisé de guérir le jour du Sabbat?» Il est obligatoire de guérir! Cette question posée ainsi pour savoir s’il est licite de guérir… mais la malnutrition, l’exploitation des personnes, le travail qui rend esclave, le manque d’eau potable, ça ce sont des problèmes! Ne nous demandons pas si on peut utiliser ce pansement ou tel autre pour guérir une petite blessure.

La grande blessure: c’est l’injustice sociale, l’injustice de l’environnement, l’injustice de l’exploitation et de la malnutrition dont j’ai déjà parlé. Cela ne me plaît pas de descendre dans des réflexions aussi casuistiques lorsque des gens meurent par manque d’eau, (qu’ils meurent) de faim, (de problèmes) de logement.

Lorsque tous seront guéris, lorsqu’il n’y aura plus ces maladies tragiques provoquées par l’homme, que ce soit par injustice sociale ou pour gagner plus d’argent - il suffit de penser au trafic des armes -, lorsqu’il n’y aura plus ces problèmes, je crois que l’on pourra se poser la question: est-il licite de guérir le jour du Sabbat? Pourquoi continue-t-on à fabriquer les armes, à faire du trafic d’armes? Les guerres sont le plus grand motif de mortalité. Je dirai à l’humanité: «faites justice», et lorsque tous seront guéris, lorsqu’il n’y aura plus d’injustice en ce monde, nous pourrons parler du Sabbat.

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