Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 22 janvier 2015

Se moquer de la religion est la première injustice

Se moquer de la religion est la première injustice

Pour Aristote, la religion est la pratique la plus élevée de la vertu de justice. La plus haute autorité judiciaire d'un pays, faisant l'apologie de la liberté de se moquer de la religion, invite simplement à une première injustice, qui engendre toutes les autres. 

La religion: la reconnaissance d'un fils vis-à-vis de son Père

source

scales-310963__180.pngDécouvrir la place de la religion dans l’éthique de Thomas d’Aquin est toujours une source d’étonnement. On s’attendrait en effet, à voir en elle l’expression vivante du catholicisme véritable et la perfection de la charité surnaturelle. On imaginerait volontiers qu’elle abolisse toutes les fausses religions, en les réduisant à des caricatures infernales ou à des obstacles rédhibitoires pour le salut des hommes. 

Remarquons tout d’abord comment, pour ouvrir la question, la Somme théologique (IIa IIæ, q 80 et ss), se place globalement sous l’égide d’Aristote, et tout particulièrement sous l’autorité de Cicéron.

Pour Aristote, et c’est une surprise supplémentaire, la religion est la pratique la plus élevée de la vertu de justice. Rappelons que selon notre philosophe, toute l’éthique humaine se concentre dans l’agir vertueux, véritable discipline de vie patiemment acquise dans ses quatre dimensions : une double dimension de maîtrise de soi, par la force de caractère et la pondération des passions ; une dimension mentale, avec l’intelligence des situations et la prise de décisions éclairée ; et, par-dessus tout, une dimension de respect d’autrui, en sa qualité de membre de l’espèce humaine mais aussi d’individu, avec l’amour de la justice. Etre juste, c’est aimer rendre à autrui ce qui lui revient.

De sorte qu’agir en homme religieux, c’est marquer la dette et l’estime que nous portons envers un autre, envers le "Tout Autre", devrions-nous dire ; c’est vouloir Lui rendre justice à la mesure de nos possibilités, pour le don inouï de l’être et de la vie. Cicéron écrit : « rendre les devoirs d’un culte sacré à l’être divin ». 

Les commentaires sont fermés.