jeudi, 25 septembre 2014
Substitution d'un évêque au Paraguay
La substitution d'un Evêque paraguayen
Cité du Vatican 25 septembre 2014 (VIS).
Le Saint-Père a substitué à Mgr.Rogelio Ricardo Livieres Plano, Mgr.Ricardo Jorge Valenzuela Ríos, Evêque de Villarrica del Espíritu Santo (Paraguay), qu'il a nommé Administrateur apostolique Sede Vacante du diocèse de Ciudad del Este (Paraguay).
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PARAGUAY : LE PAPE RELÈVE DE SES FONCTIONS L’ÉVÊQUE DE CIUDAD DEL ESTE.
Vatican - le 25/09/2014 | Par Agence I.Media
L’évêque du diocèse de Ciudad del Este (Paraguay), Mgr Rogelio Livieres Plano, a été définitivement relevé de ses fonctions par le pape François, a annoncé le Vatican le 25 septembre 2014. Notamment accusé de mauvaise gestion de son diocèse et d’avoir couvert d’anciens actes pédophiles de son vicaire général, cet évêque avait été l’objet d’une visite apostolique romaine il y a deux mois.
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Cité du Vatican, 25 septembre 2014 (VIS).
La Salle de Presse a diffusé le communiqué suivant:
Après avoir pris connaissance du résultat des visites canoniques ordonnées par la Congrégation pour les évêques et par celle pour le clergé, le Saint-Père a décidé d'écarter Mgr.Rogelio Ricardo Livieres Plano et de le remplacer à la tête du diocèse de Ciudad del Este (Paraguy) par un Administrateur apostolique Sede Vacante en la personne de Mgr.Ricardo Jorge Valenzuela Ríos, Evêque de Villarrica del Espiritu Santo (Paraguay).
La délicate mesure adoptée par le Saint-Siège, qui se fonde sur une série de graves questions pastorales, est dictée par la sauvegarde de l'unité du diocèse et de la communion épiscopale nationale.
Dans l'exercice de son ministère d'unité du corps épiscopal et du peuple des fidèles, le Pape demande au clergé et à la communauté diocésaine de Ciudad del Este de recevoir les mesures prises dans un esprit d'obéissance et de docilité éclairé par la foi. Il invite l'Eglise qui est au Paraguay et ses pasteurs à engager un processus de réconciliation qui écarte tout esprit partisan ou polémique, de manière à ce que soit sauvegardée la réputation de l'Eglise.
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Commentaires
Une destitution qui laisse bien perplexe... Il suffit de lire la lettre de Mgr Rogelio Livieres Plano au Préfet de la Congrégation pour les Evêques datée du jeudi 25 septembre 2014 (http://diocesiscde.info/index.php?option=com_content&view=article&id=4080:carta-de-mons-rogelio-al-prefecto-de-la-congregacion-para-los-obispos&catid=220:comunicados&Itemid=799)
Il convient de préciser que le séminaire de Ciudad del Este avait davantage de séminaristes que le « séminaire national » qui regroupait ceux de tous les autres diocèses, et que ce séminaire à la fois traditionnel et si vivant était un reproche permanent pour les autres évêques.
Quelques extraits :
--------- Sur les méthodes utilisées ---------
"L’annonce publique du décret par le Nonce avant que j’en sois informé est une irrégularité de plus dans ce processus anormal."
"A cet égard, je me souviens des paroles d’adieu du cardinal Santos y Abril : « J’espère qu’ils recevront les décisions de Rome avec la même ouverture et docilité avec laquelle ils m’ont reçu moi. » Est-ce l’indication que le cours des choses était décidé avant les rapports finaux et l’examen du Saint-Père ?"
"Pour ma part, je pense avoir démontré que les attaques et manœuvres de destitution ont été initiées dès ma nomination comme évêque, avant même que je pose un pied dans le diocèse. [...] J’ai eu la grâce que, dans mon cas, les papes Jean-Paul II et Benoît XVI m’ont soutenu pour continuer. Je comprends maintenant que le pape François a décidé de retirer ce soutien."
"Je veux juste souligner qu’à aucun moment je n’ai reçu un rapport écrit sur la Visite apostolique et que donc je n’ai pas pu y répondre dûment. Malgré tant de discours sur le dialogue, la miséricorde, l’ouverture, la décentralisation et le respect de l’autorité des Eglises locales, je n’ai pas eu l’opportunité de parler avec le pape François, même pas de clarifier des doutes ou une préoccupation. Par conséquent, je n’ai pas pu recevoir de correction paternelle – ou fraternelle, comme vous préférez – de sa part. Sans vouloir formuler des plaintes inutiles, une telle façon de procéder, sans formes légales, de manière non définie et soudaine, ne me paraît pas très juste, ni ne permet une défense légitime, ni la correction adéquate de possibles erreurs. J’ai seulement reçu des pressions orales pour renoncer.
Le fait que mes adversaires et la presse locale aient informé les médias, non pas de ce qui s’est passé, mais de ce qui était sur le point de se produire, et cela dans les moindres détails, est sans aucun doute un autre indicateur que certains hauts fonctionnaires au Vatican, le Nonce apostolique et certains évêques du pays manœuvraient de façon orchestrée et se livraient à des fuites irresponsables pour « orienter » le cours des choses et l’opinion publique."
"Au-delà des nombreuses erreurs humaines qui ont été commises, et pour lesquelles certes je demande pardon à Dieu et à ceux qui en ont souffert, j’affirme à qui veut l’entendre que le fond de l’affaire a été une opposition et une persécution idéologiques."
--------- Sur l'Eglise ---------
---> Unité fondée sur la Foi
"La véritable unité de l’Eglise est celle qui se construit à partir de l’Eucharistie et le respect, l’observance et l’obéissance de la foi de l’Eglise enseignée de façon normative par le Magistère, articulée dans la discipline de l’Eglise et vécue dans la liturgie. Maintenant, cependant, on cherche à imposer une unité fondée non sur la loi divine, mais sur des ententes humaines et le maintien du statu quo. Au Paraguay, concrètement, sur la formation déficiente de l’unique Séminaire national – déficiences identifiées non par moi, mais avec autorité par la Congrégation pour l’Education catholique dans sa lettre aux évêques de 2008."
---> Unité fondée sur la cohérence entre la vérité et les charismes
"L’autre critère d’unité ecclésiastique est la coexistence acritique entre nous, fondée sur l’uniformité de l’action et de la pensée, ce qui exclut le dissentiment pour la défense de la vérité et la légitime variété de dons et de charismes. Cette uniformité idéologique s’impose avec l’euphémisme de « collégialité ».
Celui qui subit les ultimes conséquences de ce que je décris est le peuple des fidèles, puisque les Eglises particulières demeurent dans un état de léthargie, avec un grand exode vers d’autres confessions, presque sans vocations sacerdotales ou religieuses, et avec peu d’espoir d’un dynamisme authentique et d’une croissance durable."
---> Sur la réduction problématique de la vie de la foi aux idéologies à la mode, une maladie de notre siècle
"Le véritable problème de l’Eglise au Paraguay est la crise de la foi et de la vie morale qu’une mauvaise formation du clergé a perpétuée, en même temps que la négligence des pasteurs. Lugo (Fernando Lugo, ancien évêque [l’« évêque des pauvres »] devenu président de la République en 2008, destitué en 2012. ndlr) n’est rien d’autre qu’un signe des temps de cette réduction problématique de la vie de la foi aux idéologies à la mode et du relâchement complice de la vie et de la discipline du clergé. Comme je l’ai dit, il ne m’a pas été donné de connaître le rapport du cardinal Santos y Abril sur la Visite apostolique. Mais enfin si son opinion était que le problème de l’Eglise au Paraguay est un problème de sacristie qui se résout en changeant le sacristain, ce serait profondément et tragiquement erroné."
"L’opposition à tout renouvellement et changement dans l’Eglise au Paraguay a bénéficié non seulement du soutien d’évêques, mais aussi du soutien de groupes politiques et d’associations anticatholiques, et du soutien de certains religieux de la Conférence des Religieux du Paraguay. Tout cela a été fait pour prétendre montrer une « division » dans la même Eglise diocésaine. Bien que la vérité démontrée et prouvée est la large acceptation parmi les laïcs du travail que nous faisions."
--------- Sur son bilan ---------
"En revanche, et sans critiquer ce que font les autres évêques, bien qu’il y ait matière, je me suis concentré sur la création d’un séminaire diocésain selon les normes de l’Eglise. Or je l’ai fait, non seulement parce que j’en avais le devoir et le droit, reconnu par les lois générales de l’Eglise, mais avec l’approbation spécifique du Saint-Siège, ratifiée de façon non équivoque pendant la dernière visite ad limina en 2008."
"Notre séminaire diocésain a donné d’excellents fruits reconnus par de récentes lettres élogieuses du Saint-Siège à au moins trois reprises pendant le pontificat précédent, par les évêques qui nous ont visités, et, enfin, par les Visiteurs apostoliques. Toutes les suggestions faites par le Saint-Siège concernant les améliorations à apporter ont été fidèlement réalisées."
--------- Sur son amour de l'Eglise et son obéissance à Dieu---------
"De la même façon que, avant d’accepter ma nomination comme évêque, je me suis cru dans l’obligation d’exprimer avec vigueur mon sentiment d’incapacité devant une telle responsabilité, après avoir accepté cette charge, avec tout le poids de l’autorité divine et des droits et devoirs qui m’étaient échus, j’ai maintenu la très grave responsabilité morale d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. C’est pourquoi j’ai refusé de renoncer de ma propre initiative, voulant ainsi donner jusqu’à la fin le témoignage de la vérité et de la liberté spirituelle qu’un pasteur doit avoir. Tâche que j’espère continuer dans ma nouvelle situation au service de l’Eglise."
"Le diocèse de Ciudad del Este est un cas d’espèce qui a crû et a multiplié les fruits dans tous les aspects de la vie ecclésiale, pour le bonheur du peuple fidèle et pieux qui cherche les sources de la foi et de la vie spirituelle, et non des idéologies politisées et des croyances édulcorées qui s’ajustent aux opinions dominantes. Ce peuple a exprimé ouvertement et publiquement son soutien au travail apostolique que nous avons réalisé. Le peuple et moi n’avons pas été entendus."
--------- Sur son obéissance filiale au Saint Siège ---------
"En tout cas nous n’avons pas à craindre une quelconque rébellion. Les fidèles ont été formés à la discipline de l’Eglise et savent obéir à l’autorité légitime."
"Comme fils obéissant de l’Eglise, j’accepte cependant cette décision, même si je la considère infondée et arbitraire, et au sujet de laquelle le Pape devra rendre des comptes à Dieu, pas à moi. "
Écrit par : AV | samedi, 27 septembre 2014
Lettre de Mgr Rogelio au Préfet de la Congrégation pour les Evêques, jeudi 25 septembre 2014
Eminence,
Merci pour la cordialité avec laquelle j’ai été reçu les lundi 22 et mardi 23 de ce mois à la Congrégation que vous présidez. De même pour la communication téléphonique qui, il y a quelques instants, m’a été faite de la décision du Pape de déclarer le diocèse de Ciudad de l’Este sede vacante et de nommer Mgr Ricardo Valenzuela comme administrateur apostolique.
J’ai compris que le Nonce, quasi simultanément avec l’annonce que Son Eminence vient de me faire, a tenu une conférence de presse au Paraguay et va maintenant dans le diocèse pour en prendre immédiatement le contrôle. L’annonce publique du décret par le Nonce avant que j’en sois informé est une irrégularité de plus dans ce processus anormal. L’intervention foudroyante dans le diocèse est peut-être due à la crainte que la plupart des fidèles réagissent négativement à la décision prise, eux qui ont ouvertement manifesté leur soutien à ma personne et à ma gestion durant la Visite Apostolique. A cet égard, je me souviens des paroles d’adieu du cardinal Santos y Abril : « J’espère qu’ils recevront les décisions de Rome avec la même ouverture et docilité avec laquelle ils m’ont reçu moi. » Est-ce l’indication que le cours des choses était décidé avant les rapports finaux et l’examen du Saint-Père ? En tout cas nous n’avons pas à craindre une quelconque rébellion. Les fidèles ont été formés à la discipline de l’Eglise et savent obéir à l’autorité légitime.
Les conversations que nous avons eues et les documents officiels que je n’ai toujours pas vus donnent, pour justifier une décision aussi grave, la tension dans la communion ecclésiale entre les évêques du Paraguay et ma personne et le diocèse : « Nous ne sommes pas en communion », aurait déclaré le Nonce dans sa conférence de presse.
Pour ma part, je pense avoir démontré que les attaques et manœuvres de destitution ont été initiées dès ma nomination comme évêque, avant même que je pose un pied dans le diocèse – il y a la correspondance entre les évêques du Paraguay et le dicastère que préside Son Eminence comme preuve irréfutable. Mon cas n’était pas le seul dans lequel une conférence épiscopale s’est systématiquement opposé à une nomination faite par le pape contre son opinion. J’ai eu la grâce que, dans mon cas, les papes Jean-Paul II et Benoît XVI m’ont soutenu pour continuer. Je comprends maintenant que le pape François a décidé de retirer ce soutien.
Je veux juste souligner qu’à aucun moment je n’ai reçu un rapport écrit sur la Visite apostolique et que donc je n’ai pas pu y répondre dûment. Malgré tant de discours sur le dialogue, la miséricorde, l’ouverture, la décentralisation et le respect de l’autorité des Eglises locales, je n’ai pas eu l’opportunité de parler avec le pape François, même pas de clarifier des doutes ou une préoccupation. Par conséquent, je n’ai pas pu recevoir de correction paternelle – ou fraternelle, comme vous préférez – de sa part. Sans vouloir formuler des plaintes inutiles, une telle façon de procéder, sans formes légales, de manière non définie et soudaine, ne me paraît pas très juste, ni ne permet une défense légitime, ni la correction adéquate de possibles erreurs. J’ai seulement reçu des pressions orales pour renoncer.
Le fait que mes adversaires et la presse locale aient informé les médias, non pas de ce qui s’est passé, mais de ce qui était sur le point de se produire, et cela dans les moindres détails, est sans aucun doute un autre indicateur que certains hauts fonctionnaires au Vatican, le Nonce apostolique et certains évêques du pays manœuvraient de façon orchestrée et se livraient à des fuites irresponsables pour « orienter » le cours des choses et l’opinion publique.
Comme fils obéissant de l’Eglise, j’accepte cependant cette décision, même si je la considère infondée et arbitraire, et au sujet de laquelle le Pape devra rendre des comptes à Dieu, pas à moi. Au-delà des nombreuses erreurs humaines qui ont été commises, et pour lesquelles certes je demande pardon à Dieu et à ceux qui en ont souffert, j’affirme à qui veut l’entendre que le fond de l’affaire a été une opposition et une persécution idéologiques.
La véritable unité de l’Eglise est celle qui se construit à partir de l’Eucharistie et le respect, l’observance et l’obéissance de la foi de l’Eglise enseignée de façon normative par le Magistère, articulée dans la discipline de l’Eglise et vécue dans la liturgie. Maintenant, cependant, on cherche à imposer une unité fondée non sur la loi divine, mais sur des ententes humaines et le maintien du statu quo. Au Paraguay, concrètement, sur la formation déficiente de l’unique Séminaire national – déficiences identifiées non par moi, mais avec autorité par la Congrégation pour l’Education catholique dans sa lettre aux évêques de 2008. En revanche, et sans critiquer ce que font les autres évêques, bien qu’il y ait matière, je me suis concentré sur la création d’un séminaire diocésain selon les normes de l’Eglise. Or je l’ai fait, non seulement parce que j’en avais le devoir et le droit, reconnu par les lois générales de l’Eglise, mais avec l’approbation spécifique du Saint-Siège, ratifiée de façon non équivoque pendant la dernière visite ad limina en 2008.
Notre séminaire diocésain a donné d’excellents fruits reconnus par de récentes lettres élogieuses du Saint-Siège à au moins trois reprises pendant le pontificat précédent, par les évêques qui nous ont visités, et, enfin, par les Visiteurs apostoliques. Toutes les suggestions faites par le Saint-Siège concernant les améliorations à apporter ont été fidèlement réalisées.
L’autre critère d’unité ecclésiastique est la coexistence acritique entre nous, fondée sur l’uniformité de l’action et de la pensée, ce qui exclut le dissentiment pour la défense de la vérité et la légitime variété de dons et de charismes. Cette uniformité idéologique s’impose avec l’euphémisme de « collégialité ».
Celui qui subit les ultimes conséquences de ce que je décris est le peuple des fidèles, puisque les Eglises particulières demeurent dans un état de léthargie, avec un grand exode vers d’autres confessions, presque sans vocations sacerdotales ou religieuses, et avec peu d’espoir d’un dynamisme authentique et d’une croissance durable.
Le véritable problème de l’Eglise au Paraguay est la crise de la foi et de la vie morale qu’une mauvaise formation du clergé a perpétuée, en même temps que la négligence des pasteurs. Lugo (1) n’est rien d’autre qu’un signe des temps de cette réduction problématique de la vie de la foi aux idéologies à la mode et du relâchement complice de la vie et de la discipline du clergé. Comme je l’ai dit, il ne m’a pas été donné de connaître le rapport du cardinal Santos y Abril sur la Visite apostolique. Mais enfin si son opinion était que le problème de l’Eglise au Paraguay est un problème de sacristie qui se résout en changeant le sacristain, ce serait profondément et tragiquement erroné.
L’opposition à tout renouvellement et changement dans l’Eglise au Paraguay a bénéficié non seulement du soutien d’évêques, mais aussi du soutien de groupes politiques et d’associations anticatholiques, et du soutien de certains religieux de la Conférence des Religieux du Paraguay – ceux qui connaissent la crise de la vie religieuse au niveau mondial n’en seront pas surpris. Le porte-parole stipendié et multiplement menteur pour ces manœuvres a toujours été un certain Javier Miranda (2). Tout cela a été fait pour prétendre montrer une « division » dans la même Eglise diocésaine. Bien que la vérité démontrée et prouvée est la large acceptation parmi les laïcs du travail que nous faisions.
De la même façon que, avant d’accepter ma nomination comme évêque, je me suis cru dans l’obligation d’exprimer avec vigueur mon sentiment d’incapacité devant une telle responsabilité, après avoir accepté cette charge, avec tout le poids de l’autorité divine et des droits et devoirs qui m’étaient échus, j’ai maintenu la très grave responsabilité morale d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. C’est pourquoi j’ai refusé de renoncer de ma propre initiative, voulant ainsi donner jusqu’à la fin le témoignage de la vérité et de la liberté spirituelle qu’un pasteur doit avoir. Tâche que j’espère continuer dans ma nouvelle situation au service de l’Eglise.
Le diocèse de Ciudad del Este est un cas d’espèce qui a crû et a multiplié les fruits dans tous les aspects de la vie ecclésiale, pour le bonheur du peuple fidèle et pieux qui cherche les sources de la foi et de la vie spirituelle, et non des idéologies politisées et des croyances édulcorées qui s’ajustent aux opinions dominantes. Ce peuple a exprimé ouvertement et publiquement son soutien au travail apostolique que nous avons réalisé. Le peuple et moi n’avons pas été entendus.
Cordialement dans le Christ,
+ Rogelio Livieres
ex-évêque de Ciudad del Este (Paraguay)
Écrit par : steve | samedi, 27 septembre 2014
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