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samedi, 05 avril 2014

Banque du Vatican-IOR: Ettore Gotti Tedeschi innocent et blanchi

Je me souviens que durant mon séjour à Rome, dans une discussion avec un prélat éminent, nous avions parlé des affaires de l'IOR. Il m'avait confié ses gros doutes sur la véracité des accusations lancées à l'encontre d'Ettore Gotti Tedeschi. Voilà les propos de cette sage personne confirmée. 

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Extrait de l’entretien avec Ettore Gotti Tedeschi qui sera publié entièrement dans le numéro 2889 de « Vida Nueva »

(www.vidanueva.es) - source: Benoît et Moi
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Deux années après une difficile période ( révocation de l'IOR, accusation de troubles psychiatriques...) Ettore Gotti Tedeschi a vu avec soulagement comment le temps a fini par lui donner raison : ceux qui lui disputaient le contrôle de l’IOR ont fini hors jeu, la réforme de l’organisme est revenue sur le chemin tracé par lui et il a été démontré qu’il n’avait rien à voir avec Vatileaks. En outre la magistrature italienne a déclaré son innocence dans un supposé cas de blanchiment d’argent.

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Q: Vous sentez-vous libéré par la récente décision de la Justice?

R: Ce que je me sens c’est amer, parce que c’est la magistrature qui a fait apparaître la lumière de la vérité sur ce qui est arrivé, pendant que, à l’intérieur de l’Église, au contraire, semble prévaloir jusqu’à maintenant la position de celui qui voulait me mettre en marge. Je crois que cela n’a pas plu au pape François, ni au secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin.

C’est quelque chose qui me remplit d’amertume. Celui qui a empêché ma réhabilitation a fait du mal et pas qu’un peu à l’Église. Il a réussi à empêcher que je sois interrogé, que soient écoutées ma version et ma vérité sur les faits les plus importants de ces dernières années. J’ai aussi mal de tous les dommages en relation avec cette affaire dont, comme conséquence, l’Église a souffert, et maintenant François. Combien de choses auraient été évitées si l’on ne m’avait pas démis de mes fonctions.

Q: Croyez-vous que la décision de la magistrature changera la position d’une partie de la hiérarchie de l’Église envers vous ?

R : Je l’espère mais je crains que cela ne soit pas facile bien que j’ai offert sans discontinuité ma souffrance pour le Pape, priant pour lui et pour ses intentions, car l’espérance chrétienne a toujours été vivante. À côté du pape travaillent beaucoup de personnes saintes, mais aussi il y en a quelques uns qui ne veulent pas que la vérité sorte à la lumière. Ils ne veulent pas que je sois réhabilité car ma réhabilitation porterait avec elle l’accusation implicite en direction d’autres personnes.

Q: Une crédibilité dont l’IOR ne bénéficiait pas… 

R: Auparavant, des faits historiques qui l’avaient mise en discussion s’étaient produits. Autour de l’institut il y avait cette vision confuse de ne pas être cohérente avec les nouvelles normes de la transparence. On m’a demandé non seulement que j’arrive à la transparence et que je défende la discrétion, mais aussi que le Saint Siège soit exemplaire. 

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Benoît XVI disait que nous devions être exemplaires. Cela ne signifie pas perdre le droit à la discrétion. De fait les lois contre le blanchiment d’argent sale que nous avons proposées étaient supervisées par l’Autorité d’Information Financière/AIF, qui est un organisme interne de l’Église et dont la présidence revient à un très important cardinal, Attilio Nicora. Elle garantissait l’application de la loi et des procédures, et était supervisée par un organisme de l’Église, non pas par un organisme externe. En cas de problèmes, une entité externe devait en référer à une autorité interne de l’Église, l’AIF. L’on garantissait ainsi l’absolue indépendance et l’autonomie. Mais aussi le droit à la discrétion.

Commentaires

NE PAS LAISSER LE DERNIER MOT A LA CALOMNIE.
C'est une belle action que de contribuer à la réhabilitation d'un homme qui a été calomnié. Quand une personne a bénéficié d'un non-lieu, il est rare que les médias le proclament avec éclat... et le public retient que la personne est coupable (ce que j'ai constaté dans une émission d'Arte sur le Vatican).

Écrit par : Monique T. | samedi, 05 avril 2014

Oui, en effet. La vérité est tellement cruciale. Reconnaissons que nous sommes tous fragiles, nous nous trompons; pourtant, la recherche et l'établissement de la vérité est possible. Et comme vous le dites, c'est un grave devoir, sinon, nous tombons dans la calomnie. Bien à vous !

Écrit par : Don Dom | samedi, 05 avril 2014

Les commentaires sont fermés.