mardi, 07 mai 2013
Pape François: la fin de l'état de grâce médiatique ?
« Voilà les lignes de conduite qu'il nous faut à ce moment de l'histoire »
Les prochaines JMJ de Rio pourraient être l'occasion de quelques polémiques internationales qui pourraient mettre un terme à l'état de grâce médiatique de notre Pape François. Les stratégies de communications se planifient sur le long terme. Nous verrons bien, mais les extraits ci-dessous illustrent mon propos.
Dans une lettre adressée aux évêques d'Argentine, datée de la fin du mois de mars, le pape François demande de gouverner l'Eglise d'Argentine en se référant au document d'Aparecida, un texte issu de la rencontre des évêques d'Amérique latine dont il avait lui-même assuré la présentation en 2007, lors de la visite de Benoît XVI dans ce sanctuaire marial du Brésil. (source: blog de JeanneSmits)
Sur la question de la famille et du respect de la vie, ce texte de quelques 200 pages soutient le principe de l'excommunication automatique des législateurs qui soutiennent l'avortement mais aussi les autres atteintes graves à la famille l'euthanasie, idéologie du "gender"..
La famille
(15) La famille, “patrimoine de l’humanité”, constitue un des trésors les plus importants des peuples latino-américains. Elle a été, et elle est, une école de la foi, palestre de valeurs humaines et civiques, foyer dans lequel la vie humaine naît et se reçoit généreusement et avec responsabilité. Néanmoins, dans l’actualité, elle souffre de situations adverses provoquées par le sécularisme et le relativisme éthique, par les divers flux migratoires internes et externes, par la pauvreté, par l’instabilité sociale et par les législations civiles contraires au mariage qui en favorisant les moyens contraceptifs et l’avortement, menacent le futur des peuples.
Dans certaines familles d’Amérique Latine, persiste encore malheureusement une mentalité machiste, ignorant la nouveauté du christianisme qui reconnaît et proclame l’égale dignité et responsabilité de la femme face à l’homme.
(16) La famille est irremplaçable pour la sérénité personnelle et pour l’éducation des enfants. Les mères qui veulent se consacrer pleinement à l’éducation de leurs enfants et au service de la famille doivent profiter de conditions nécessaires pour pouvoir le faire, et pour cela elles ont le droit de compter avec l’appui de l’État. En effet, le rôle de la mère est fondamental pour le futur de la société.
Le père, pour sa part, a le devoir d’être véritablement père, qui exerce son indispensable responsabilité et sa collaboration dans l’éducation de ses enfants. Les enfants, pour leur croissance intégrale, ont le droit de pouvoir compter sur le père et la mère, pour qu’ils s’occupent d’eux et les accompagnent vers la plénitude de leur vie. Une pastorale familiale intense et vigoureuse est en effet nécessaire. Il est indispensable, également, de promouvoir des politiques familiales authentiques qui répondent aux droits de la famille comme sujet social indispensable. La famille fait partie du bien des peuples et de l’humanité entière.
Le gender
(40) Parmi ce qui affaiblit et diminue la vie familiale, nous rencontrons l’idéologie du “genre”, selon laquelle chacun peut choisir son orientation sexuelle, sans prendre en compte les différences données par la nature humaine. Cela a entraîné des modifications légales qui blessent gravement la dignité du mariage, le respect du droit à la vie et l’identité de la famille.
(434) Nous croyons que « la famille est à l’image de Dieu qui dans son mystère le plus intime n’est pas une solitude, mais une famille ». Dans la communion d’amour des trois Personnes divines, nos familles ont leur origine, leur modèle parfait, leur motivation la plus belle et leur destin ultime.
L'avortement, la conscience et l'excommunication
(436) Nous espérons que les législateurs, les gouvernants et les professionnels de la santé, conscients de la dignité de la vie humaine et de l’enracinement de la famille dans nos peuples, la défendent et la protègent contre les crimes abominables de l’avortement et de l’euthanasie ; c’est leur responsabilité. Pour cela, devant des lois et des dispositions gouvernementales qui sont injustes à la lumière de la foi et de la raison, on doit favoriser l’objection de conscience. Nous devons nous tenir à la “cohérence eucharistique”, c’est à dire, être conscients que l’on ne peut pas recevoir la communion sacrée et au même moment, agir en actes et en paroles contre les commandements, en particulier quand on soutient l’avortement, l’euthanasie et d’autres délits graves contre la vie et la famille. Cette responsabilité pèse de manière particulière sur les législateurs, les gouvernants et les professionnels de la santé.
(467) Nous assistons aujourd’hui à des défis nouveaux qui nous demandent d’être la voix de ceux qui n’ont pas de voix. L’enfant qui est en train de naître dans le sein maternel, et les personnes qui se trouvent à la fin de leurs vies, sont une demande de vie digne qui crie au ciel et qui ne peut éviter de nous faire frémir. La libéralisation et la banalisation des pratiques abortives sont des crimes abominables comme l’euthanasie, la manipulation génétique et embryonnaire, les essais médicaux contraires à l’éthique, la peine capitale, et tant d’autres manières d’attenter à la dignité et à la vie de l’être humain. Si nous voulons soutenir un fondement solide et inviolable pour les droits humains, il est indispensable de reconnaître que la vie humaine doit toujours être défendue, depuis le moment même de la fécondation. Sinon, les circonstances et les convenances des puissants rencontreront toujours des excuses pour maltraiter les personnes.
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