jeudi, 07 février 2013
FSSPX: Mgr Morerod à La Télé, les Juifs ne sont pas un Peuple déicide
Pessimisme pour le succès de l'accord entre Rome et Mgr Fellay de la FSSPX
Au micro de Gabriel de Weck, Mgr Morerod s'explique sur son décret qui interdit à la FSSPX de célébrer dans les églises catholiques de son diocèse.
Jésus sur la Croix: "Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font". Ainsi, il n'est pas certain du tout que les quelques chefs du Peuple avaient conscience de tuer Dieu. Condamnation sans appel de tout antisémitisme! Les Juifs ne sont donc pas les ennemis de l'Eglise (réponse à Mgr Fellay)
Belle réflexion théologique de Mgr Morerod, secrétaire émérite de la commision théologique internationale, recteur émérite de l'Université Angelicum à Rome, actuel évêque de Lausanne-Genève et Fribourg (Neuchâtel). Son diocèse a vu naître la FSSPX de Marcel Lefebvre.
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Commentaires
Bonjour,
En cette affaire, comme en bien d'autres, on ne sait pas toujours de quelle(s) tradition(s) se réclament les personnes qui revendiquent la défense de la Tradition de l'Eglise; s'il est un texte que ces personnes devraient connaître, n'est-ce pas le catéchisme du concile de Trente, synthèse, achevée en 1564 et publiée en 1566, de l'enseignement traditionnel de l'Eglise romaine?
Or, voici ce qui est dit, au chapitre cinquième, concernant les causes de la mort de Jésus:
"Nous devons donc regarder comme coupables de cette horrible faute, ceux qui
continuent à retomber dans leurs péchés. Puisque ce sont nos crimes qui ont fait
subir à Notre-Seigneur Jésus-Christ le supplice de la Croix, à coup sur ceux qui
se plongent dans les désordres et dans le mal le crucifient de nouveau dans leur
coeur, autant qu’il est en eux, le Fils de Dieu, par leurs péchés, et Le couvrent de
confusion. Et il faut le reconnaître, notre crime à nous dans ce cas est plus grand
que celui des Juifs. Car eux, au témoignage de l’Apôtre, s’ils avaient connu le
Roi de gloire, ils ne L’auraient jamais crucifié. Nous, au contraire, nous faisons
profession de Le connaître. Et lorsque nous Le renions par nos actes, nous
portons en quelque sorte sur Lui nos mains déicides."
Il est donc fort curieux qu'on puisse encore (la mise au point a bientôt 500 ans!) accorder quelque fondement à l'accusation de "peuple déicide", même quand on conteste les décisions du concile Vatican II. Notons, par ailleurs, que la liturgie du vendredi saint n'a jamais comporté la formule hérétique de "peuple déicide", mais celle de "gens perfida" qui, pour être particulièrement blessante à l'endroit des Juifs et corrigée pour cette raison au moment de Vatican II, n'avait rien d'hérétique et, si l'on réfléchit bien, était bien moins insultante pour le peuple juif que de lui faire faussement et exclusivement porter la responsabilité de la mort de Notre Seigneur.
Ceci dit, aussi, parce qu'il m'est arrivé d'entendre des donneurs de leçons qui ont toujours quelque chose à reprocher à l'Eglise, notamment quand ils sont catholiques et très hostiles à la FSSPX, il m'est arrivé de les entendre protester contre l'expression "peuple déicide" en ignorant l'enseignement authentique de l'Eglise et en confondant "peuple déicide" avec "gens perfida" ...à peu près comme les membres de la FSSPX lorsqu'ils cultivent des traditions qu'ils prennent faussement pour la Tradition de l'Eglise romaine.
Merci à Mgr Morerod pour la mise au point, merci à vous pour la faire connaître.
Écrit par : C.J. | vendredi, 08 février 2013
Merci. Il y a parfois un climat chrétien qui recouvre la vérité. Le péché cache la vérité. Nos péchés empêchent de voir la lumière. Je n'ai jamais appris de l'Eglise catholique que le Peuple Juifs était déicide. Ce fut une théorie, comme les limbes, qui sont dans nos têtes et les manuels d'histoire. Mais la vérité est autre, au-delà de la pensée commune.
Le Magistère n'a jamais défini cette idée stupide de déicide comme un enseignement de l'Eglise. Par contre des chrétiens l'ont soutenu. On doit demander Pardon à nos frères Juifs. Mgr Morerod est bien inspiré de redire avec classe: Pardonne-leur ils ne savent pas ce qu'ils font. Dès fois, on sait pas pas ce que l'on dit nous-même. Heureusement que la vérité nous arrache à notre médiocrité. Comme vous le dites bien, la prière du Vendredi Saint est à remettre dans son contexte.
La formulation d'aujourd'hui est bien plus belle: à qui Dieu a parlé en premier. Puis seul Dieu peut faire venir son Peuple à la plénitude de la foi, de la vérité, qui est un accomplissement. En ce sens, le Concile Vatican II ne dit rien d'autres que la foi de toujours, mais avec les mots d'aujourd'hui. Merci
Écrit par : Don Dom | vendredi, 08 février 2013
Une chose est certaine: "Nous avons pas attendu Mgr. Morerod pour savoir ce que l'Eglise dit au sujet des juifs"
Depuis 50 ans l'Eglise catholique, suite à un concile dit oecuménique, nous dit l'inverse de ce que l'Eglise et les Evangiles enseignent et ont enseignés.
Heureusement que l'on sait lire et que nous avons les documents des Pères de l'Eglise pour nous confirmer dans ce que sont exactement les juifs.
Heureusement que nous sommes de culture hélénico-chrétienne et pas ce que certains voudraient nous faire croire.
Au fait ! Personne ne s'est jamais donné la peine de demander aux juifs ce qu'ils pensent des catholiques. On attend une interview du Suisse-Romain à ces messieurs de la CICAD pour savoir comment ils considèrent les catholiques dans la pensée traditionaliste juive. On serait surpris !
Écrit par : Albert Levers | lundi, 11 février 2013
Je vous laisse la responsabilité de vos propos. Cependant, ce que vous écrivez n'a de catholique que le nom, l'adjectif. Ce n'est pas correct de dire que c'est la pensée de l'Eglise.
Écrit par : Don Dom | lundi, 11 février 2013
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