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mercredi, 06 février 2013

L'affaire Galilée

bible-l125-h81.jpgLA BIBLE N’EST PAS “UN MANUEL DE SCIENCES NATURELLES“, AFFIRME BENOÎT XVI. 

Vatican - le 06/02/2013 | Par Agence I.Media

“Loin d’être un manuel de sciences naturelles, la Bible veut nous faire comprendre la vérité profonde de toute chose“, a assuré Benoît XVI le 6 février 2013 lors de l’audience générale. Devant quelque 5000 personnes réunies dans la salle Paul VI au Vatican, le pape a également affirmé que la création était le lieu “pour connaître et reconnaître la toute-puissance de Dieu“.

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L'affaire Galilée

lunette.jpgIl me paraît important de rappeler que l'Académie pontificale des sciences, qui se réunit au Vatican, a pour saint patron et modèle Galilée.

Nous sommes loin des idées toutes faites sur sa condamnation, qui fut en effet une erreur d'une commission de Cardinaux. "La Bible dit comment on va au ciel, mais pas comment va le ciel" disait Galilée, qui était un chrétien et un homme de foi. 

La Bible: sans erreur

La Bible est inspirée par Dieu qui en est l'auteur principale et ne contient aucune erreur. Mais à la différence du Coran, une dictée de Allah, Dieu eut recours à des instruments, des personnes, qui sont aussi les auteurs des textes sacrés. Il ne pouvait pas dire autre chose sur la science que les connaissances de leurs époques. 

Aussi, la vérité pour notre salut se trouve dans la Bible, La science par contre revient à l'homme, avec son activité rationnelle. C'est ainsi la science qui a ses limites, et non pas la foi, grâce de Dieu, qui surrélève la raison pour lui donner la science que Dieu a de lui-même. C'est à l'Eglise que la Révélation est confiée, elle qui jouit de l'infaibilité en ce qui concerne notre salut. 

Le Cardinal Poupard a accordé un bel entretien à la TV KTO (Galilée dès 43 minutes)

Encyclique bienheureux Jean Paul II Fides et Ratio (La foi et la raison).

Galilée avait raison

Galilée avait raison. Il n'eut pas cependant la possibilité de donner des arguments scientifiques, fondées en raison, pour donner la certitude scientifique de son intuition, qui allait à l'encontre de la perception séculaire du Cosmos. Aussi, il fut assigner à résidence, privé d'enseignement et non pas brûlé sur un bûcher. Pour mémoire, le moine polonais Copernic, savant catholique, avait également affirmé que la Terre tournait autour du soleil. 

Cité du Vatican, 6 février 2013 (VIS).

UNE CLEF POUR COMPRENDRE LE MONDE

Le Saint-Père a consacré la catéchèse de la l'audience générale au symbole de la foi, en commentant le titre de Créateur du ciel et de la terre fourni par la Genèse: Dieu, qui est l'origine de toute chose, a-t-il rappelé, "déploie sa toute puissance de père aimant dans la beauté de la création...et prend soin de ses créature avec une fidélité qui ne se dément jamais. La création permet de connaître et reconnaître la toute puissance et la bonté du Seigneur.

Elle est un appel à la foi des croyants pour qu'ils annoncent que Dieu est créateur... C'est dans l'Ecriture qu'à la lumière de la foi l'intelligence humaine peut trouver la clef de compréhension du monde". Le premier livre de la Genèse est consacré à la création du monde. "Tout ce que Dieu a créé est beau et bon, rempli de sagesse et d'amour. Son oeuvre créative apporte ordre, harmonie et beauté, et la Genèse montre que Dieu créé par la parole. Dix fois trouve-t-on la phrase: Et Dieu dit... La vie naît et le monde existe parce que tout obéit à la parole divine. Parler de création a-t-il encore un sens aujourd'hui, face à la science?...

La Bible, qui n'est pas un manuel de sciences naturelles, sert à comprendre la vérité des choses...c'est à dire que le monde n'est pas un simple ensemble de forces contraposées mais qu'il trouve origine et stabilité dans le Logos, dans la raison éternelle de Dieu qui soutient l'univers. Il existe un dessein sur le monde qui naît de cette raison et de l'esprit créateur"."Au sommet de la création, il y a l'homme, le seul être capable de connaître et aimer son créateur". Le troisième livre de la Genèse permet "de savoir quel est le projet de Dieu envers l'homme, façonné à partir de la boue. Ce qui signifie que nous ne sommes pas Dieu, que nous ne nous sommes pas faits par nous mêmes, que nous venons de la bonne terre oeuvre du créateur... Au-delà des catégories de l'histoire et de la culture, au-delà de toute différence sociale, nous constituons une seule humanité réalisée à partir de la seule argile de Dieu...qui a insufflé son esprit sur un corps modelé d'argile". Chacun de nous est porteur de ce souffle vital divin. Etant placés sous la protection spéciale de Dieu, "la dignité humaine est inviolable . Elle échappe ainsi à toute tentative de juger la personne selon des critères de pouvoir. Toujours dans la Genèse, "on trouve deux images importantes: le jardin contenant l'arbre de la connaissance du bien et du mal, et le serpent. Le premier indique que le lieu où Dieu a placé l'homme n'est pas une forêt sauvage mais un lieu ordonné et protecteur.

Ainsi l'homme doit-il reconnaître que le monde n'est pas une propriété qu'il peut saccager ou exploiter mais un cadeau du créateur...devant être cultivé dans le respect et l'harmonie, selon la logique et le dessein de Dieu... Le serpent fait soupçonner que l'alliance avec Dieu soit une soumission privant l'homme de la liberté comme des plus belles choses de la vie. Or il existe la tentation de bâtir seuls ce monde sans accepter le fait d'être des créatures, Dieu étant vu comme un poids dont il faudrait se libérer. Si la rapport avec Dieu est faussé, si sa place n'est pas respectée, tout est altéré. L'autre devient un rival et une menace. Après avoir cédé à la tentation, Adam accusa Eve de tout"."Le péché génère le péché et tous les péchés de l'histoire sont liés. C'est un point qui oblige à parler du péché originel. Quelle est sa réalité? Est-ce difficile à comprendre?... Il faut avant tout se souvenir qu'aucun homme n'est clos en lui même... Tous nous recevons la vie de l'autre, chaque jour et pas seulement dans la naissance.

L'être humain implique" la relation à autrui. Le rapport d'amour avec Dieu se reflète dans celui aux autres. "Le péché est la privation ou la destruction de la relation avec Dieu en se mettant soi-même à sa place, ce qui détruit ou compromet ce rapport fondamental. Le péché détruit tout cela. "Si la structure relationnelle de l'humanité est faussée à la base, l'individu entre dans un monde instable, troublé par le péché qui le marque lui même. Le péché originel blesse et réduit la nature humaine. Or l'homme ne peut se sauver ni se racheter par lui même car seul le Créateur est en mesure de rétablir de justes relations... Ceci advient en Jésus-Christ, qui accomplit le parcours inverse de celui d'Adam... Alors qu'Adam ne reconnaît pas son statut d'être créé et entend prendre la place de Dieu, Jésus, le Fils de Dieu, est en parfaite harmonie filiale avec le Père. En s'abaissant il est devenu le serviteur et a parcouru la voie de l'amour en s'humiliant jusqu'à la mort sur la croix.

Ainsi a-t-il pu rétablir l'ordre et le juste rapport de l'homme avec Dieu. La Croix est devenue le nouvel arbre de la vie... Vivre de la foi signifie reconnaître la grandeur de Dieu et admettre notre petitesse, notre condition de créatures, en laissant Dieu nous envelopper de son amour. Avec son poids de malheur et de souffrance, le mal est un mystère qui doit être à la lumière de la foi, qui seule nous assure pouvoir en être libérés".

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