La torture et Zero Dark Thirty

Nom de code: opération avant l'aube

Les quelques images et scènes de tortures restent sans aucun doute l'aspect le plus contesté et contestable. Sans entrer dans la critique cinématographique, qui n'est pas mon rôle, je me pose la question de la légimitié de la torture. 

La torture est à condamner

Le film laisse planer l'affrontement entre l'ère Bush et celle d'Obama. Ce dernier est brièvement entrevu dans un entretien TV qui remet en cause le programme d'interrogatoire musclé. Obama voudrait un travail propre qui fasse honneur à l'Amérique. 

La lutte contre le terrorisme est une priorité. Toutefois elle ne peut pas se faire par n'importe quels moyens. La fin ne saurait justifier les moyens. 

Torture et terrorisme sont deux faces d'une même médaille

La torture renforce la haine et nourrit le terrorisme. On ne saurait tolérer ni la torture ni le terrorisme. La mal est vaincu par la force du bien et aussi parfois, lorsque toutes les autres possibilités sont épuisées, avec le recours à la force. Le philosophe Max Weber définissait l'Etat comme le porteur de la violence légitime.

Cette affirmation est dangeureuse dans un monde dangeureux. L'Etat peut avoir recours à la force, mais non à la violence aveugle, dégradante et offensante. Traîter un homme tel une bête sera toujours un boomerang violent. Lorsque la torture pratiquée dans l'ombre est mise en lumière, les ténèbres deviennent encore plus épaisses et l'aube du bien s'éloigne. La nuit du mal a été alimentée. 

La haine réveille le mal alors que la force du bien éveille le bien.