Mgr Fellay a répondu à Rome

source: Andra Tornielli

lien Dom Romain et Benoît et Moi

La véritable, ou la seconde réponse à la proposition vaticane pour la Fraternité sacerdotale Saint Pie X est enfin arrivée à Rome. La simple documentation du 21 décembre 2011 n'était pas suffisante et adéquate, si bien que la Congrégation pour la doctrine de la foi a demandé une "meilleure réponse".

Cette missive du supérieur général, Mgr Bernard Fellay, est examinée ces jours à Rome.

La serment de fidélité que tous serviteur de l'Eglise catholique doit prononcer est un des points cruciaux pour comprendre avec finesse le dépot de la Révélation et parvenir ainsi à une juste interprétation du Concile Vatican II. Le Magistère, soit le Pape et les évêques en communion avec lui, exprime la vérité de la foi par différents moyens que l'on pourraient qualifier de "hiérarchie d'adhésion". 

En effet, le Cardinal Charles Journet parle tout d'abord de désenvelopement du dogme. Tout a été dit, mais tout n'a pas été compris. L'Eglise peut enfin annoncer la Vérité du Christ dans un monde qui change et se placer dans une autre "situation pastorale" pour le salut des âmes

L'herméneutique de la Réforme, vision géniale exprimée par Benoît XVI lors de son discours à la Curie romaine en 2005 devient dès lors centrale. Notons que le Pape n'a pas parlé de l'herméneutique de la continuité, bien que la vérité soit une et constante. Il s'est concentré aussi sur la difficile herméneutique de la rupture.

Le Magistère

La Magistère ordinaire et universel, l'enseignement authentique de l'Eglise demande une adhésion religieuse de l'intelligence et de la volonté. Aussi, la collégialité épiscopale, l'oecuménisme, la liberté religieuse font partie intégrante de la doctrine ecclésiale et ne sont pas en rupture avec la Tradition. 

Pour les adhérants à la Fraternité, les dissensions internes sont très fortes et bien présentes, en France notamment. 

Que tous soient un

A l'aube de la semaine de prière pour l'unité des chrétiens, n'oublions pas de prier pour la réconciliation.

Notons avec grande souffrance, que bien des "personnes engagées en Eglise" ne souscrivent pas pour autant à l'enseignement du Magistère et ne pourraient dès lors partiquement pas prononcer le serment de fidélité. Cela donne dans la confusion et provoque aussi bien des réactions.

PROFESSION DE FOI
 

Moi, ..... , avec une foi ferme, je crois et professe toutes et chacune des vérités contenues dans le Symbole de la Foi, à savoir:

Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible. Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles: Il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré, non pas créé, de même nature que le Père; et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel; par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures, et il monta au ciel; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts; et son règne n’aura pas de fin. Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie, il procède du Père et du Fils; avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire; il a parlé par les prophètes. Je crois en l’Eglise, une sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen.

Avec une foi ferme, je crois aussi toutes les vérités qui sont contenues dans la Parole de Dieu écrite ou transmise par la tradition et proposées par l’Eglise pour être crues comme divinement révélées, soit en vertu d’une décision solennelle, soit par le Magistère ordinaire et universel.

Fermement encore, j’embrasse et tiens toutes et chacune des vérités que l’Eglise propose de façon définitive concernant la doctrine sur la foi et les mœurs.

De plus, avec une soumission religieuse de la volonté et de l’intelligence, j’adhère aux doctrines qui sont énoncées, soit par le Pontife romain, soit par le Collège des évêques, lorsqu’ils exercent le Magistère authentique, même s’ils n’ont pas l’intention de les proclamer par un acte définitif.