Nous sommes dans une phase d'apprentissage; nous avons tous à apprendre de la psychologie, de la sociologie et de la criminologie
La réponse de l'Eglise face aux dénonciations de crimes pédophiles des prêtres fut inaduéquate.
Devant l'avalanche des révélations des délits très graves commis par des ecclésiastiques qui ont blessé des mineurs, la réponse de l'Eglise face aux abus fut inadéquate, à cause d'une mauvaise compréhension de la bonne réputation du nom que nous représentons, avec un faux sentiment de loyauté et d'appartenance. Il est urgent aujourd'hui d'arriver à une analyse sincère et l'Eglise doit entreprendre cette démarche.
L'exemplarité de Benoît XVI
A ce propos, le prélat a rappelé le grand engagement de Benoît XVI contre les abus et les nouvelles normes canoniques qui ont fait glisser la prescription de 10 à 20 ans. A l'origine de cette réponse inadéquate se trouve la peur de dénoncer une personne auquel nous reconnaissons un pouvoir sacré. Ce pouvoir sacré engendre une juste confiance sacrée mais malheureusement elle peut dégénerer vers une peur de révéler des crimes commis par des leaders religieux. La promotion de la responsabilité des communautés implique la possibilité de dénoncer les abus de ce pouvoir sacré pour ce qu'il est réellement: une trahison de la confiance. Selon Mgr Scicluna, le devoir et le droit de dénoncer les abus aux autorités supérieurs revient aux familles et aux tuteurs des mineurs concernés.
Monsignor Charles J. Scicluna, "promoteur de justice" de la Congrégation de la doctrine de la foi, une sorte de procureur général du Vatican, qui est intervenu sur le thème sensible et délicat de la pédophilie devant le Sénat italien, lors d'un congrès sur le droits des mineurs.
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