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lundi, 31 octobre 2011

Castellucci: l'art de rien dire, l'air de rien

arton5212-62fa4.jpgLa sphère de l'info ne s'intéresse bien souvent qu'aux polémiques et aux conflits. Ce sont parmi ses moteurs principaux.

La pièce de théâtre de Romeo Castellucci intitulée « sur le concept du visage du Fils de Dieu » soulève le petit monde médiatique et virtuel en France.

Je me permets deux petits commentaires:

- l'art de diviser est évident. En cherchant encore à comprendre, en lisant les blogs, en cherchant les articles, presque tous parlent de la confrontation entre les catholiques et donc, du même coup, très peu de la pièce. Je n'arrive pas encore à comprendre ce qui est exactement joué. On lit que ce sont des intégristes piégés, mais on ne connaît pas le piège. Les catholiques se dressent les uns contre les autres, au lieu de demander le respect de la foi catholique. C'est un complexe d'infériorité.

- l'art de dire sans dire. En bonne rhétorique, cela conciste à amorcer une idée sans la conclusion. Elle est laissée à l'interlocuteur. Ainsi, l'auteur de la pièce se retire de l'effet suscité, l'air de rien.

Si pour une autre religion, le moindre petit rapprochement entre la déchéance humaine, avec des excrèments, et le visage de Dieu aurait été fait, nous aurions eu droit à une unité de défense forte et convaincue. Divisés, les catholiques sont affaiblis.

Enfin, alors que Rome a offert un accord doctrinal à la Fraternité, stigmatiser les intégristes peut vouloir dire aussi, en quelque sorte, ne pas souhaiter leur retour. Médiatiquement, l'intégrisme se vend bien, il est une marchandise rentable, car polémique et extrême, ce qui retient notre attention. Les seuls qui n'ont pas droit à la compassion, ou seulement à la compréhension, ce sont parfois eux. Pourtant c'est bien la déchéance qui devrait susciter, comme dans la pièce semble-t-il, la compassion. Paradoxal...

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