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mercredi, 09 septembre 2009

Un discours de Benoît XVI passe presque inaperçu

images.jpegL'excellent discours du Pape à quelques évêques brésiliens en visite ad limina a glissé bien trop rapidement vers les oubliettes. Trop peu de nos popres médias l'ont repris ... Dur d'être Pape très Saint Père ...  Or, c'est bien un discours magistral, un de plus, qui nous aide à entrevoir la profonde lucidité avec laquelle Benoît XVI regarde la situation actuelle de l'Eglise. Ce Pape n'est pas un homme de transition, une erreur de casting d'un conclave, mais bien un prophète. S'adressant aux évêques de l'un des plus grands pays catholiques du monde, le Brésil compte 170 millions d'habitants dont 74% sont catholiques, il assure qu'une nouvelle génération de prêtre doit être formée. Or, un clivage interne est bien réel. Mais laissons la parole au Pape, car qui mieux que Benoît XVI explique ou éclaire Benoît XVI.

L'extrait de ce discours prononcé en italien vient de l'agence Zenit ( dont une note sur ce blog hier )

Dans les années qui ont suivi Vatican II, a-t-il admis, « certains ont interprété l'ouverture au monde, non comme une exigence de l'ardeur missionnaire du Cœur du Christ, mais comme un passage à la sécularisation, voyant en elle certaines valeurs d'une grande profondeur chrétienne comme l'égalité, la liberté et la solidarité, et en se montrant disposés à faire des concessions et à explorer des domaines de coopération ».

« On a ainsi assisté à des interventions de la part de responsables de l'Eglise dans les débats éthiques qui voulaient répondre aux attentes de l'opinion publique, mais qui cessaient de parler de certaines vérités fondamentales de la foi ». « On est inconsciemment tombés dans l'auto sécularisation de nombreuses communautés ecclésiales » qui, « dans l'espoir de satisfaire ceux qui s'étaient éloignés, ont vu s'en aller, frustrés et désabusés, ceux qui en faisaient déjà partie ».

Benoît XVI a souligné qu'il existe « une nouvelle génération née dans cet environnement ecclésial sécularisé qui (...) voit dans la société un fossé de différences et d'oppositions au magistère de l'Eglise, de plus en plus profond, surtout dans le domaine éthique ». Ce sont justement les jeunes de cette nouvelle génération qui « frappent aujourd'hui à la porte du séminaire et qui ont besoin de trouver des formateurs qui soient de vrais hommes de Dieu, des prêtres totalement consacrés à la formation, qui témoignent du don de soi à l'Eglise, à travers le célibat et une vie austère, selon le modèle du Christ Bon Pasteur », a-t-il déclaré.

C'est pourquoi le pape a invité les évêques de l'ouest du Brésil « à reproduire dans leur vie la charité du Christ Prêtre et Bon Pasteur, comme le fit le saint curé d'Ars ».

De la même manière, il a exhorté à suivre l'exemple de saint Jean-Marie Vianney et à prendre « la Vierge Marie comme modèle et protectrice de (leur) vocation, elle qui répondit de manière unique à l'appel de Dieu en concevant dans sa chair et dans son cœur le Verbe fait homme pour le donner à l'humanité ».

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