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mercredi, 09 septembre 2009

Prier pour le Pakistan

Logo_h2o_fr.jpgDeux dominicains, témoins oculaires, témoignent: reportage à Rome. Ce sont hélas les musulmans extrémistes qui furent les auteurs de ces massacres.

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Témoins du massacre de chrétiens au Pakistan

Deux prêtres dominicains partagent avec ZENIT le drame de la persécution

ROME, Vendredi 11 septembre 2009 (ZENIT.org) -

Des représentants des chrétiens du Pakistan sont venus à Rome se faire les porte-parole des souffrances et des peurs provoquées par les récents massacres.

Deux prêtres dominicains du diocèse de Faisalabad, P. Pascal Paulus et P. Iftikhar Moon, ont été les témoins oculaires du meurtre de 8 chrétiens et de l'incendie de 70 maisons dans le village de Gojra le 1er août dernier.

Mais la peur au sein de la communauté catholique s'est accrue lorsque, le 28 août, cinq autres chrétiens étaient tués par balles dans le centre ville de Quetta (Bélouchistan).

Les deux prêtres ont donné leur témoignage à ZENIT lors d'une rencontre au Centre « Russie Oecuménique », à deux pas du Vatican, où ils ont lancé un appel à l'opinion publique internationale.

Les deux prêtres exercent leur ministère dans la paroisse du Saint Rosaire de Faisalabad qui a été incendiée.

Le père Pascal Paulus a expliqué à ZENIT que, en dépit de la peur et des menaces, ils retournent à présent au Pakistan avec enthousiasme « car nous annonçons le Christ, notre mission est de faire connaître le Christ, l'amour du Christ, d'encourager l'amour de nos frères humains ».

Le P. Paulus a parlçe du climat dans lequel il exerce son ministère : « Le Pakistan est une république islamique, où tout se fait selon une conception musulmane : les gens veulent une loi islamique, la charia, malgré les tentatives du gouvernement pour instaurer la démocratie ».

Dans ce climat, le prêtre considère que le problème majeur auquel sont confrontés les chrétiens sont les lois anti-blasphème promulguées en 1991. Au titre de ces lois, toute profanation du Coran est considérée comme une offense et punie par la prison, tandis que toute insulte envers le prophète Mahomet est passible de la peine capitale.

Selon le P. Paulus, certains musulmans prennent prétexte d'insultes supposées envers le prophète ou de profanations du Coran, en se fondant sur leurs propres témoignages, pour s'approprier les biens des chrétiens.

Le père Paulus avoue que, dans ces circonstances, ils sont conscients qu'ils pourraient mourir avec les gens, comme cela aurait pu arriver il y a quelques semaines.

« Le 30 juillet, la violence s'est déchaînée lorsqu'une foule de fanatiques musulmans en colère et armés ont attaqué la colonie chrétienne de Korian, non loin de la petite ville de Gojra, et détruit les maisons après les avoir pillées », a-t-il raconté.

« Deux jours plus tard, le 1er août, 8 chrétiens ont péri, brûlés vifs. La foule avait attaqué un groupe de chrétiens, dans lequel se trouvaient trois enfants, trois femmes et deux hommes. Ils ont pillé et incendié 70 maisons de chrétiens, profanant également deux églises à Gojra », a-t-il poursuivi.

« La foule en colère a saccagé les maisons, mis en pièces des bibles et autres livres sacrés, détruit les croix, tout dévasté et brûlé. Les chrétiens dont les maisons avaient été incendiées se retrouvèrent sans rien », a témoigné le prêtre.

« Il faut le dire, la police de Gojra et les autres forces de sécurité n'ont rien fait pour éviter ces faits et ont négligé l'appel lancé contre les chrétiens qui avait été lancé dans les mosquées », a-t-il ajouté.

« La Police est intervenue quand tout était fini et qu'il était trop tard », a-t-il déploré.

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