lundi, 20 avril 2009
La tempête océanique contre les récifs de la vie
Le viol dramatique d'une petite fille de 9 ans a fait couler beaucoup de larmes mais aussi beaucoup d'encre en France, au point de faire parfois perdre un peu la tête à quelques journalistes catholiques français. Dans le pays de l'Hexagone, tout semble d'abord vue par les côtés politiques. Je reste surpris par les deux camps qui s'affrontent en France: ceux qui tiennent légitimement pour la liturgie dans sa forme extraordinaire en pleine communion avec la foi et la morale sont taxés d'extrémistes (immédiatement vus à l'extrême droite, pro-Vichy, royaliste et votant le Front National) par l'autre camp (pro-communiste, gauchiste, soixante huitard et tiers-mondiste). Mais est-il possible d'être simplement catholique en laissant les choix politiques dans le cadre de la simple doctrine sociale de l'Eglise ?
Nous savons que ce drame rare et extrême a été exploité pour changer la législation sur l'avortement au Brésil et troubler le message limpide de l'Eglise en faveur de la vie. Exporter cette polémique, juste après la levée des excommunications des lefebvristes, a permis de mettre le feu en France qui vit ses Etats Généraux sur la bioéthique.
Ayant eu l'occasion de parler de vive voix avec un étudiant en communication du Brésil, je peux préciser un peu mieux le contexte:
- Le Président Loula, personnellement opposé à l'avortement, est favorable, comme homme politique, à libéraliser d'avantage l'avortement (les pro-avortements imposent leur point de vue à l'ensemble de la société).
- L'archévêque de Recife a repris en main le diocèse largement touché par la théologie de la libération, succédant au charismatique Dom Helder Camara. Il a publiquement corriger certains de ses prêtres, s'est fait beaucoup d'amis et se voit évidemment taxé d'hyper conservateur.
- Les médias brésiliens avaient déjà parlé de ce drame le 25 février, annonçant faussement l'imminente excommunication de l'archévêque ( l'avortement a eu lieu le 4 mars )
- Lors d'une interview "attendue depuis longtemps", il a simplement rappelé la doctrine catholique de l'excommunication latae sententiae. Le monde étant un village globale, ces déclarations ont permis de faire l'amalgame entre les lefebvristes et ce drame.
- Sur le seule et unique point de la communication, Mgr Sobrinho a sans doute parlé aussi trop vite ( l'excommunication étant automatique pour ceux qui ont plus de 16 ans, consentants et catholiques, dès lors, exprimer la compassion aurait été plus souhaitable ? ). Mais n'oublions pas le choix absolu pro-vie des chrétiens. L'avortement ne souffre d'aucune exception.
- La conférence épiscopale brésilienne n'a pas contredit l'archevêque, mais précisé que les médecins avaient agit trop rapidement et l'archevêque excommunié personne.
- Mgr Fisichella n'a pas écrit au nom du Saint Siège, ni au nom du Pape, mais s'est basé sur des informations très partielles.
- L'archevêque Sobrinho a envoyé une lettre privée à Mgr Fisichella, président de l'Académie pontificale pour la vie.
Finalement, l'Eglise est une institution qui est résolument avec les plus pauvres et qui défend fermement contre vents et marées le terrain de la vie ainsi que toutes les victimes quelles qu'elles soient (de l'avortement, des viols, des exploitations de toutes sortes ...)
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